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Et, pour l'heure, grâce à l'assistance du Saint- Esprit de notre Père céleste, je vous parle le langage de vie du Dieu vivant. Il n'y en a point encore parmi vous qui puissent comprendre tout ce que je vous dis. Ceux qui vous expliquent les Ecritures vous parlent en langage mort des hommes, au travers de leur corps malade et mortel. C'est pourquoi tous les hommes peuvent les comprendre, car tous les hommes sont malades et tous sont dans la mort. Aucun ne perçoit la lumière de vie. Des aveugles conduisent des aveugles sur les noirs sentiers du péché, de la maladie et de la mort, aussi, en fin de compte, tous, ils tombent dans la fosse de la mort.
Je suis envoyé par le Père afin de faire briller devant vous la lumière de vie. La lumière s'éclaire elle-même et dissipe les ténèbres, tandis que les ténèbres se connaissent seules et ignorent la lumière. J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas encore les comprendre. Car vos yeux sont affaiblis par les ténèbres et la pleine lumière du Père céleste vous rendrait aveugles. C'est pourquoi vous ne pouvez pas encore comprendre tout ce que je vous dis concernant le Père céleste qui m'a envoyé vers vous. En conséquence, suivez premièrement les lois de votre Mère, la Terre, lois dont je vous ai déjà entretenus. Et lorsque ses anges auront purifié et renouvelé vos corps et lorsqu'ils auront fortifié vos yeux, alors vous serez capables de supporter la lumière de notre Père céleste. Lorsqu'il vous sera possible de fixer sans broncher l'éclat du soleil de midi, vous pourrez regarder la lumière aveuglante de votre Père céleste, lumière qui brille mille fois plus que l'éclat d'un millier de soleils. Or, comment pourriez-vous contempler la lumière aveuglante de votre Père céleste, alors que vous ne pouvez pas même supporter l'éclat du soleil flamboyant ? Croyez-moi, le soleil est comparable à la flamme d'une bougie à côté du soleil de vérité de votre Père céleste. C'est la raison pour laquelle, ayez seulement la foi, l'espérance et l'amour. Je vous le dis, en vérité, vous ne manquerez pas de recevoir votre récompense. Si vous croyez à mes Paroles, vous croyez aussi à Celui qui m'a envoyé, à Lui qui est le Seigneur de tous et en qui toutes choses sont possibles. Car tout ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu, et avec Dieu.
»Si vous croyez aux anges de la Mère, la Terre, et si vous respectez leurs lois, votre foi vous soutiendra et vous ne verrez jamais la maladie. Ayez en outre la foi en l'amour de votre Père céleste, car celui qui met sa confiance en Lui, ne sera jamais déçu et ne verra pas même la mort.
»Aimez-vous les uns les autres, car Dieu est amour et c'est ainsi que Ses anges connaîtront que vous marchez dans Ses sentiers. Et alors, tous Ses anges viendront à vous et vous serviront. Et Satan, avec tous ses péchés, toutes ses maladies et toutes ses impuretés quittera votre corps. Allez, renoncez à vos péchés, faites repentance vous-mêmes, baptisez-vous vous-mêmes afin que vous puissiez renaître et ne plus jamais pécher. »
Alors Jésus se leva. Cependant tous les autres restaient assis, car chacun était pénétré par le pouvoir de sa parole. Les nuages s'étant séparés, la pleine lune apparut en ce moment et Jésus fut baigné dans cette lumière. Et, de sa chevelure, des étincelles jaillissaient en l'air, et II se tenait au milieu d'eux dans la lumière lunaire, semblant planer au-dessus du sol. Or, personne ne bougeait ni même ne proférait un son. Et personne ne se rendait compte de la durée du temps qui s'écoulait, car le temps demeurait immobile.
Alors Jésus, étendant ses mains sur eux, leur dit:
«La Paix soit avec vous ! »
Et c'est ainsi qu'il les quitta aussi doucement que la brise légère balance les feuilles des arbres.
Et pour un long temps, tous les assistants restèrent tranquillement assis, puis, dans le silence, les uns après les autres, ils reprirent conscience comme des hommes se réveillant d'un long rêve. Mais personne ne voulait s'en aller, comme si les paroles de Celui qui les avait quittés résonnaient encore à leurs oreilles. Et ils restaient assis comme écoutant une merveilleuse musique.
A la fin, cependant, l'un deux dit avec une certaine crainte : « Comme il est bon d'être ici. » Un autre ajouta: «Si seulement cette nuit pouvait durer éternellement. » Et d'autres encore : « Si seulement II voulait toujours demeurer avec nous. »
»C'est bien le messager de la vérité envoyé par Dieu, car il a semé l'espérance en nos curs. » Et personne ne désirait retourner à la maison, ils disaient : « Je ne rentre pas chez moi où tout est sombre et sans joie. Pourquoi faudrait-il revenir à la maison où personne ne nous aime ? »
Et c'est ainsi qu'ils parlaient entre eux, car, tous, ils étaient plus ou moins pauvres, boiteux, aveugles, estropiés, mendiants, sans foyer, méprisés à cause de leur misère ; celle-ci suscitait un mouvement de pitié, leur permettant de trouver refuge pour quelques jours dans certaines maisons. Il y avait même certains d'entre eux qui possédaient ces deux choses : maison et famille et cependant ils disaient : « Nous aussi, nous voulons demeurer avec vous. » Car chacun sentait que les paroles de Celui qui s'en était allé unissaient la petite compagnie par des liens invisibles. Et tous sentaient qu'ils venaient de vivre une nouvelle naissance. Et bien que la lune fût voilée par les nuages, ils voyaient devant eux un monde lumineux. Et dans les curs de tous ces hommes s'épanouissaient de merveilleuses fleurs, d'une beauté sublime : les fleurs de la joie.
Et lorsque les lumineux rayons du soleil apparurent à l'Orient, tous ils perçurent que c'était le soleil annonçant la venue du royaume de Dieu. Et, le visage rayonnant de joie, ils s'en allèrent à la rencontre des anges de Dieu.