Épître aux Colossiens

INTRODUCTION

Thème et contenu de l'épître

Brève par ses dimensions (4 chapitres), vaste par ses développements théologiques, l'Epître aux Colossiens fait traditionnellement partie des épîtres dites « de la captivité ».

Comme de coutume, la lettre commence par une liturgie épistolaire (1. 1-20): salutation, action de grâce pour le progrès de l'Evangile (3,8), prière pour les croyants (9, 12) sont ici suivies d'un hymne qui chante le Christ comme tête de l'univers et donne le ton à toute l'épître (13,20). Les versets 21-23 interpellent les destinataires et, de l'interpellation, on passe à l'évocation du ministère apostolique qui a pour mission de réaliser ce que l'hymne a célébré; Paul doit porter la parole et les détresses du Christ à leur achèvement pour manifester la gloire de Dieu parmi les nations (1.24-2.5).

De 2.6 à 3.4 on trouve la mise en garde qui a motivé l'envoi de la lettre: l'Eglise est alertée devant le danger que font peser sur elle les doctrines et les observances préconisées par les docteurs « hérétiques » survenus à Colosses. Au centre de cette partie polémique s'élève une nouvelle célébration de la victoire du Christ sur les puissances célestes, victoire à laquelle les croyants sont associés par leur baptême (2.6-15) et qui fonde la liberté chrétienne face à toute tentative d'asservissement (2.16-3.4).

L'exhortation prend ensuite un tour plus général (3.5-4.6). Elle s'appuie de nouveau sur le baptême: dépouillés du vieil homme, les croyants ont revêtu l'homme nouveau dont la vie se réalise dans la communauté chrétienne, par le comportement et par le culte (3.5-17).

Viennent alors des recommandations touchant les relations avec autrui; ce sont les tableaux traditionnels qui traitent de la vie familiale et sociale, intégrée « dans le Seigneur » et trouvant par là un sens nouveau (3.18-4.1). L'épître s'achève sur un appel à la vigilance et à la prière (4.2-4), une indication sur les rapports avec les non-chrétiens (4.5-6) et une longue liste de salutations et de messages personnels (4. 7-/ 7) qui se terminent par la salutation finale de l'apôtre (4. 18).

La crise de colosses
1. Les données de l'épître. Paul, prisonnier (4.3,10,18) adresse Cette lettre aux chrétiens de Colosses (1.2). Il n'est jamais venu dans cette localité (I.4; 2. 1) située en Phrygie (Asie Mineure) à 200 km à l'est d'Ephèse. Pendant le long séjour que l'apôtre a fait dans cette dernière ville (Ac 19), son disciple Epaphras, colossien d'origine (4. 12), a fondé cette communauté (1.7) en même temps que celles de Hiérapolis et de Laodicée (4. 13). deux citée voisines situées elles aussi dans!a vallée du Lycus. Laodicée figure parmi les « sept Eglises » d'Asie nommées par l'Apocalypse (1. 11; 3. 14). Selon l'épître, Paul, informé de!a situation critique de Colosses par Epaphras qui est venu le rejoindre dans sa prison (4. 7), envoie Tychique porteur peut-être de notre lettre (4. 7·8; comparer Ep 6.21), et Onésime (4.9). Ils seront ses porte-parole dans l'épreuve que traversent ces Eglises, que l'apôtre n'a pas fondées et où sa captivité!'empêche d'intervenir directement.

2. Un combat pour l'Evangile. A la différence de ce qui s'est passé à Corinthe ou en Galatie, il semble bien que les questions de personnes (rivalités ou contestation de l'apostolat de Paul) n'aient pas joué ici un rôle déterminant. La teneur des idées propagées à Colosses est difficile à préciser. Notre information vient de l'épître dont les propos sont souvent allusifs; on a du mal, parfois. à discerner si telle indication est à porter au compte des nouveaux docteurs ou si elle exprime un jugement de l'apôtre (ainsi pour la « dévotion » et le « culte des anges»» en 2. 18). La tendance fondamentale de ce mouvement consistait à chercher une sorte de dépasse ment de l'Evangile apostolique. Des spéculations sur le monde des puissances angéliques. des pratiques Ascétiques, un certain recours à des observances légalistes devaient compléter la  foi au Christ et communiquer  aux croyants une connaissance supérieure des mystères et une vie religieuse plus conforme à leurs aspirations. On retrouve là certains traits de cet « évangile judaïsant » que Paul avait déjà combattu en Galatie, mais un évangile judaïsant gui aurait évolué et serait davantage marqué d'ésotérisme; on y discerne des tendances qui aboutiront aux systèmes élaborés de la Gnose au II' siècle (ex. le terme plénitude, litt. plérôme 1.19; 2.9 qui prend en Co!, comme du reste en Ep, une importance considérable en attendant de devenir une notion-clé dans la Gnose).

Caractères et message de l'épître
Marquée par cet affrontement, l'Epître aux Colossiens manifeste une originalité littéraire et théologique par rapport aux lettres antérieures de Paul.

a) Un changement de style s'opère qu'Ephésiens ne fera encore que renforcer; accumulation de synonymes, cascades de compléments, développements liturgiques (1.3-8,9-20), phrases parfois obscures et grammaticalement incorrectes (2. 18-19,20-23) multipliant les incises, les tournures participiales ou relatives...

b) Au point de vue du vocabulaire, on constate également une évolution. Des mots, déjà employés dans les épîtres précédentes de Paul, opèrent autour d'eux une cristallisation inédite de la pensée; tête, corps; autorités et pouvoirs, éléments du monde; mystère, économie, plénitude; sagesse, richesses, connaissance, etc. (on peut noter une forte influence de la littérature sapientiale). Le terme de « saints », également très employé dans les textes de Qumrân, prédomine pour désigner!es baptisés.

c) La pensée elle-même subit une mutation. parfois presque imperceptible, mais qui s'inscrit dans une Nouvelle perspective. On relèvera surtout les accentuations et les modifications suivantes;

- le rôle des puissances s'est accru (Col 1. 20; 2. 16; comparer 1 Co 15. 24-28); forces invisibles, angéliques ou astrales. el!es étaient censées gouverner le monde physique, social ou religieux; certains en faisaient même les gardiens de la loi mosaique (Ga 3. 19) et de son régime (Col 2. 15). Face à ces spéculations, l'épître oppose l'affirmation apostolique de la victoire décisive du Ressuscité;

- l'élévation du Christ prend du coup toute une dimension cosmique: il est célébré comme tête de l'univers et des puissances, et comme tête de l'Eglise. L'hymne au Christ Seigneur et Sauveur (1. 15-20) énonce ces affirmations à partir de l'événement historique de la croix;

- la conception de l'Eglise se modifie également. Dans Rm 12 et 1 Co 12, le corps désigne la communauté des fidèles (la tête représentant seulement un des membres du corps, 1 Co
12.21). Dans Col (et Ep), le thème du corps gui exprimait l'unité dans la diversité, reçoit une amplitude universelle; l'Eglise est le corps du Christ, mais ne se confond pas avec celui-ci qui est désigné comme la tête souveraine et vivifiante (Col 1.18; 2.9);

- la théologie du baptême est accentuée. En Rm 6, Paul exprime au passé notre union à la mort du Christ et au futur notre participation à sa résurrection; Colossiens affirme du baptisé qu'il est mort et déjà ressuscité avec le Christ (voir 2. 12; 3. 1). De plus, s'agissant de maintenir les croyants dans la liberté reçue face aux sollicitations nouvelles, ou de leur rappeler les exigences concrètes de la vie chrétienne, l'épître fait du baptême le point constant de référence (2.20-3.17); à la place du « vieil homme », voici «l'homme nouveau » qui représente l'humanité inaugurée au-delà des vieilles distinctions de race, de religion, de culture, de classe sociale (3. 9-11);

- les thèmes de sagesse et d'illumination,!a notion de plérôme se substituent aux notions juridiques associées dans les lettres antérieures de Paul à l'action de l'Esprit. Nous sommes dans une sphère nouvelle où la connaissance approfondie de la sagesse de Dieu est devenue une préoccupation dominante. L'épître utilise avec prédilection ce vocabulaire (1.9-10; 2.2-3...), d'autant plus que la lutte engagée a pour enjeu la connaissance. Mais cette sagesse est toujours rivée à l'action historique de Dieu en J.C., même si les perspectives cosmiques (en haut, en bas) tendent à supplanter les notions temporelles et eschatologiques: le Royaume apparaît comme la réalité qui nous domine (1. 13; 3. 1-4) plutôt que comme celle qui vient (comparer Mc 1. 15).  Ces traits réapparaissent en Ep et la parenté des deux épîtres est frappante.

Date de l'épître. Son actualité
L'analyse historique éprouve quelque peine à situer l'épître aux Colossiens. L'opinion traditionnelle l'associe étroitement à Philémon et Ephésiens et la place à la fin du ministère de Paul, lors de sa première captivité romaine (de 61 à 63). A   l'autre extrémité de l'éventail des opinions, certains considèrent Colossiens comme un écrit représentatif de la génération post-apostolique; il serait l'oeuvre d'un disciple de Paul qui, pour faire face à de nouveaux dangers, s'appuierait sur l'enseignement de son maître et chercherait à l'actualiser en fonction de la situation. La date serait alors 80. La plupart s'accordent en tout cas à considérer l'épître aux Colossiens comme antérieure à celle aux Ephésiens avec laquelle elle a les affinités qu'on a vues. Cette discussion ne modifie en rien la force du message de l'épître ni son actualité, qui est grande.

Si les opinions se partagent en effet au sujet de l'attribution et de la date de la lettre, elles se retrouvent pour reconnaître que l'Epître aux Colossiens rejoint fondamentalement le message que Paul a formulé en d'autres circonstances; nous sommes pleinement comblés en Christ. Il est tout pour notre justice (Galates et Romains), tout pour notre destin, notre mort et notre vie (Colossiens). Attention à ne pas remettre le doigt dans le moindre engrenage de la loi. car c'est revenir à l'esclavage antérieur (Ga)! Que l'on prenne garde à ne pas adjoindre, à côté, au-dessus, au-dessous de!a souveraineté du Christ, quelque culte des puissances; c'est  retourner à la servitude (Col)! Le même chant de la liberté chrétienne s'élève. Le même recours au baptême s'impose comme à l'événement irréversible qui nous a arrachés à toute autre justice (Ga, Rm) et à tout autre pouvoir que ceux du Christ (Col). Liée à la vie du Christ mort et ressuscité, notre vie est campée victorieusement « dans les lieux célestes » où s'agitent les puissances qui pourraient en menacer la libération. Ce n'est pas nous inciter à l'évasion mais, la fin de l'épître le montre, nous conduire à une existence authentique.

A première vue, rien de plus éloigné de nous que ces allusions à des puissances qui peupleraient le monde supra-terrestre, anges et forces ayant la main star le cours des planètes et da destinées. Rien de plus étrange que les prescriptions alimentaires ou les pratiques rituelles auxquelles les chrétiens de Colosses sont tentai de s'associer. Pourtant la Colossiens restent nos frères, même si les puissances ont changé de nom et si nos tentatives pour nous les concilier ou pour nous échapper ont changé de nom. L'homme du XXes., le chrétien même, éprouve une difficulté analogue à se savoir responsable, il se sent le jouet de forces qui entraînent la planète dans une évolution incontrôlable. Le salut ne peut plus consister seulement dans une obéissance personnelle à une loi ou une morale souvent récusées, mais dans le fait d'échapper à l'étreinte d'une aliénation menaçante. Pour nous aussi se pose la question déterminante de la relation entre le Christ et l'univers; quel lien peut-il exister entre ce que nous entrevoyons du cosmos et l'Evangile prêché et reçu?

Col1.1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, et Timothée, le frère,

Col1.2 aux saints de Colosses, frères fidèles en Christ; à vous grâce et paix de la part de Dieu, notre Père.

Col1.3 Nous rendons grâce à Dieu, Père de notre Seigneur Jésus Christ, dans la prière que nous ne cessons de lui adresser pour vous;

Col1.4 nous avons entendu parler de votre foi en Jésus Christ et de votre amour pour tous les saints,

Col1.5 dans l'espérance qui vous attend aux cieux; cette espérance vous a été annoncée par la parole de vérité, l'Evangile

Col1.6 qui est parvenu jusqu'à vous; tout comme il porte du fruit et progresse dans le monde entier, de même fait-il parmi vous depuis le jour où vous avez reçu et connu dans sa vérité la grâce de Dieu,

Col1.7 selon l'enseignement que vous a donné Epaphras; notre ami et compagnon de service, qui nous supplée fidèlement comme ministre du Christ,

Col1.8 nous a décrit de quel amour l'Esprit vous anime.

Col1.9 Voilà pourquoi, de notre côté, du jour où nous l'avons appris, nous ne cessons pas de prier pour vous. Nous demandons à Dieu que vous ayez pleine connaissance de sa volonté en toute sagesse et pénétration spirituelle,

Col1.10 pour que vous meniez une vie digne du Seigneur, recherchant sa totale approbation. Par tout ce que vous ferez de bien, vous porterez du fruit et progresserez dans la vraie connaissance de Dieu;

Col1.11 vous serez fortifiés à tous égards par la vigueur de sa gloire et ainsi amenés à une persévérance et une patience à toute épreuve. Avec joie,

Col1.12 rendez grâce au Père qui vous a rendus capables d'avoir part à l'héritage des saints dans la lumière.

Col1.13 Il nous a arrachés au pouvoir des ténèbres et nous a transférés dans le royaume du Fils de son amour,

Col1.14 en lui nous sommes délivrés, nos péchés sont pardonnés.

Col1.15 Il est l'image du Dieu invisible, Premier-né de toute créature,

Col1.16 car en lui tout a été créé, dans les cieux et sur la terre, les êtres visibles comme les invisibles, Trônes et Souverainetés, Autorités et Pouvoirs. Tout est créé par lui et pour lui,

Col1.17 et il est, lui, par-devant tout; tout est maintenu en lui,

Col1.18 et il est, lui, la tête du corps, qui est l'Eglise. Il est le commencement, Premier-né d'entre les morts, afin de tenir en tout, lui, le 1er rang.

Col1.19 Car il a plu à Dieu de faire habiter en lui toute la plénitude

Col1.20 et de tout réconcilier par lui et pour lui, et sur la terre et dans les cieux, ayant établi la paix par le sang de sa croix.

Col1.21 Et vous qui autrefois étiez étrangers, vous dont les oeuvres mauvaises manifestaient l'hostilité profonde,

Col1.22 voilà que maintenant Dieu vous a réconciliés grâce au corps périssable de son Fils, par sa mort, pour vous faire paraître devant lui saints, irréprochables, inattaquables.

Col1.23 Mais il faut que, par la foi, vous teniez, solides et fermes, sans vous laisser déporter hors de l'espérance de l'Evangile que vous avez entendu, qui a été proclamé à toute créature sous le ciel, et dont moi, Paul, je suis devenu le ministre.

Col1.24 Je trouve maintenant ma joie dans les souffrances que j'endure pour vous, et ce qui manque aux détresses du Christ, je l'achève dans ma chair en faveur de son corps qui est l'Eglise;

Col1.25 j'en suis devenu le ministre en vertu de la charge que Dieu m'a confiée à votre égard: achever l'annonce de la Parole de Dieu,

Col1.26 le mystère tenu caché tout au long des âges et que Dieu a manifesté maintenant à ses saints.

Col1.27 Il a voulu leur faire connaître quelles sont les richesses et la gloire de ce mystère parmi les païens: Christ au milieu de vous, l'espérance de la gloire!

Col1.28 C'est lui que nous annonçons, avertissant chacun, instruisant chacun en toute sagesse, afin de rendre chacun parfait en Christ.

Col1.29 C'est le but de mon labeur, du combat mené avec sa force qui agit puissamment en moi.

Col2.1 Je veux en effet que vous sachiez quel rude combat je mène pour vous, pour ceux de Laodicée, et pour tant d'autres qui ne m'ont jamais vu personnellement;

Col2.2 je veux qu'ainsi leurs coeurs soient encouragés et qu'étroitement unis dans l'amour, ils accèdent, en toute sa richesse, à la plénitude de l'intelligence, à la connaissance du mystère de Dieu: Christ,

Col2.3 en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance.

Col2.4 Je dis cela pour que personne ne vous abuse par de beaux discours.

Col2.5 Sans doute, je suis absent de corps, mais d'esprit je suis avec vous, heureux de vous voir tenir votre poste et rester solides dans votre foi au Christ.

Col2.6 Poursuivez donc votre route dans le Christ, Jésus le Seigneur, tel que vous l'avez reçu;

Col2.7 soyez enracinés et fondés en lui, affermis ainsi dans la foi telle qu'on vous l'a enseignée, et débordants de reconnaissance.

Col2.8 Veillez à ce que nul ne vous prenne au piège de la philosophie, cette creuse duperie à l'enseigne de la tradition des hommes, des forces qui régissent l'univers et non plus du Christ.

Col2.9 Car en lui habite toute la plénitude de la divinité, corporellement,

Col2.10 et vous vous trouvez pleinement comblés en celui qui est le chef de toute Autorité et de tout Pouvoir.

Col2.11 En lui vous avez été circoncis d'une circoncision où la main de l'homme n'est pour rien et qui vous a dépouillés du corps charnel: telle est la circoncision du Christ.

Col2.12 Ensevelis avec lui dans le baptême, avec lui encore vous avez été ressuscités puisque vous avez cru en la force de Dieu qui l'a ressuscité des morts.

Col2.13 Et vous, qui étiez morts à cause de vos fautes et de l'incirconcision de votre chair, Dieu vous a donné la vie avec lui: il nous a pardonné toutes nos fautes,

Col2.14 il a annulé le document accusateur que les commandements retournaient contre nous, il l'a fait disparaître, il l'a cloué à la croix,

Col2.15 il a dépouillé les Autorités et les Pouvoirs il les a publiquement livrés en spectacle il les a traînés dans le cortège triomphal de la croix.

Col2.16 Dès lors, que nul ne vous condamne pour des questions de nourriture ou de boisson, à propos d'une fête, d'une nouvelle lune ou de sabbats.

Col2.17 Tout cela n'est que l'ombre de ce qui devait venir, mais la réalité relève du Christ.

Col2.18 Ne vous laissez pas frustrer de la victoire par des gens qui se complaisent dans une «dévotion», dans un «culte des anges»; ils se plongent dans leurs visions, et leur intelligence charnelle les gonfle de chimères;

Col2.19 ils ne tiennent pas à la tête, de qui le corps tout entier, pourvu et bien uni grâce aux articulations et ligaments, tire la croissance que Dieu lui donne.

Col2.20 Du moment que vous êtes morts avec Christ, et donc soustraits aux éléments du monde, pourquoi vous plier à des règles, comme si votre vie dépendait encore du monde:

Col2.21 ne prends pas, ne goûte pas, ne touche pas;

Col2.22 tout cela pour des choses qui se décomposent à l'usage: voilà bien les commandements et les doctrines des hommes!

Col2.23 Ils ont beau faire figure de sagesse: «religion personnelle, dévotion, ascèse», ils sont dénués de toute valeur et ne servent qu'à contenter la chair.

Col3.1 Du moment que vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez ce qui est en haut, là où se trouve le Christ, assis à la droite de Dieu;

Col3.2 c'est en haut qu'est votre but, non sur la terre.

Col3.3 Vous êtes morts, en effet, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu.

Col3.4 Quand le Christ, votre vie, paraîtra, alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui en pleine gloire.

Col3.5 Faites donc mourir ce qui en vous appartient à la terre: débauche, impureté, passion, désir mauvais et cette cupidité, qui est une idolâtrie.

Col3.6 Voilà ce qui attire la colère de Dieu,

Col3.7 voilà quelle était votre conduite autrefois, ce qui faisait votre vie.

Col3.8 Maintenant donc, vous aussi, débarrassez-vous de tout cela: colère, irritation, méchanceté, injures, grossièreté sortie de vos lèvres.

Col3.9 Plus de mensonge entre vous, car vous vous êtes dépouillés du vieil homme, avec ses pratiques,

Col3.10 et vous avez revêtu l'homme nouveau, celui qui, pour accéder à la connaissance, ne cesse d'être renouvelé à l'image de son créateur;

Col3.11 là, il n'y a plus Grec et Juif, circoncis et incirconcis, barbare, Scythe, esclave, homme libre, mais Christ: il est tout et en tous.

Col3.12 Puisque vous êtes élus, sanctifiés, aimés par Dieu, revêtez donc des sentiments de compassion, de bienveillance, d'humilité, de douceur, de patience.

Col3.13 Supportez-vous les uns les autres, et si l'un a un grief contre l'autre, pardonnez-vous mutuellement; comme le Seigneur vous a pardonnés, faites de même, vous aussi.

Col3.14 Et par-dessus tout, revêtez l'amour: c'est le lien parfait.

Col3.15 Que règne en vos coeurs la paix du Christ, à laquelle vous avez été appelés tous en un seul corps. Vivez dans la reconnaissance.

Col3.16 Que la parole du Christ habite parmi vous dans toute sa richesse: instruisez-vous et avertissez-vous les uns les autres avec pleine sagesse; chantez à Dieu, dans vos coeurs, votre reconnaissance, par des psaumes, des hymnes et des chants inspirés par l'Esprit.

Col3.17 Tout ce que vous pouvez dire ou faire, faites-le au nom du Seigneur Jésus, en rendant grâce par lui à Dieu le Père.

Col3.18 Epouses, soyez soumises à vos maris, comme il se doit dans le Seigneur.

Col3.19 Maris, aimez vos femmes et ne vous aigrissez pas contre elles.

Col3.20 Enfants, obéissez en tout à vos parents, voilà ce que le Seigneur attend de vous.

Col3.21 Parents, n'exaspérez pas vos enfants, de peur qu'ils ne se découragent.

Col3.22 Esclaves, obéissez en tout à vos maîtres d'ici-bas. Servez-les, non parce qu'on vous surveille, comme si vous cherchiez à plaire aux hommes, mais avec la simplicité de coeur de ceux qui craignent le Seigneur.

Col3.23 Quel que soit votre travail, faites-le de bon coeur, comme pour le Seigneur, et non pour les hommes,

Col3.24 sachant que vous recevrez du Seigneur l'héritage en récompense. Le Maître, c'est le Christ; vous êtes à son service.

Col3.25 Qui se montre injuste sera payé de son injustice, et il n'y a d'exception pour personne.

Col4.1 Maîtres, traitez vos esclaves avec justice et équité, sachant que vous aussi, vous avez un Maître dans le ciel.

Col4.2 Tenez-vous à la prière; qu'elle vous garde sur le qui-vive dans l'action de grâce.

Col4.3 En même temps, priez aussi pour nous: que Dieu ouvre une porte à notre prédication afin que j'annonce le mystère du Christ, pour lequel je suis en prison;

Col4.4 que je le publie comme je suis tenu d'en parler.

Col4.5 Trouvez la juste attitude à l'égard des non-chrétiens; saisissez l'occasion.

Col4.6 Que vos propos soient toujours bienveillants, relevés de sel, avec l'art de répondre à chacun comme il faut.

Col4.7 En ce qui concerne ma situation, vous aurez toutes les nouvelles par Tychique, le frère que j'aime, le ministre fidèle, mon compagnon de service dans le Seigneur.

Col4.8 Je vous l'envoie tout exprès pour vous donner de nos nouvelles et vous réconforter.

Col4.9 Onésime, ce frère fidèle et très cher, l'accompagne; il est des vôtres. Ils vous mettront au courant de tout ce qui se passe ici.

Col4.10 Vous avez les salutations d'Aristarque qui est en prison avec moi, ainsi que de Marc, le cousin de Barnabas _ vous avez reçu des instructions à son sujet: s'il vient chez vous, faites-lui bon accueil.

Col4.11 Vous avez également les salutations de Jésus, celui qu'on appelle Justus. Seuls parmi les Juifs à travailler avec moi pour le Royaume de Dieu, ils ont été pour moi une consolation.

Col4.12 Vous avez les salutations d'Epaphras qui est de chez vous; ce serviteur de Jésus Christ ne cesse de mener pour vous le combat de la prière, afin que vous demeuriez fermes, parfaits, donnant plein consentement à toute volonté de Dieu.

Col4.13 Je lui rends ce témoignage qu'il se donne beaucoup de peine, pour vous, pour ceux de Laodicée et de Hiérapolis.

Col4.14 Vous avez les salutations de Luc, notre ami le médecin, et de Démas.

Col4.15 Saluez les frères de Laodicée, ainsi que Nympha et l'Église qui se réunit dans sa maison.

Col4.16 Quand vous aurez lu ma lettre, faites en sorte qu'on la lise aussi dans l'Église de Laodicée. Lisez, de votre côté, celle qui viendra de Laodicée.

Col4.17 Enfin, dites à Archippe: Veille au ministère que tu as reçu dans le Seigneur, et tâche de bien l'accomplir.

Col4.18 La salutation de ma main, à moi Paul, la voici: Souvenez-vous de mes chaînes. La grâce soit avec vous!