CONCLUSION
Et maintenant que devons-nous penser encore une fois de toutes les critiques faites contre la sincérité et la loyauté d'Anne-Catherine Emmerich et de Clément Brentano dans leur collaboration ?
Nous n'allons point dire évidemment que l'uvre de la visionnaire et du Pèlerin est sans défaut. Nous avons déclaré nous-même que l'humain s'y mêle sans cesse au divin et, en donnant les causes d'erreurs involontaires qui empêchent l'Église de reconnaître l'exactitude historique des récits de visions, nous avons montré comment la pure lumière que Dieu a fait briller dans l'âme d'Anne-Catherine en extase a pu être ternie et même parfois obscurcie dans les comptes-rendus de la visionnaire et dans la rédaction du Pèlerin. Des erreurs légères étaient inévitables. L'imperfection des facultés humaines devait jeter et a jeté réellement quelques ombres sur les tableaux lumineux que la visionnaire et le Pèlerin avaient mission de nous communiquer.
Mais il faut dire et répéter à leur louange et pour anéantir les légendes qui ne cessent de courir sur leur compte, il faut dire et répéter qu'Anne-Catherine et Brentano ont rempli chacun leur mission, non seulement avec un dévouement et une abnégation au-dessus de tout éloge, mais encore avec une loyauté scrupuleuse, ne se permettant jamais d'ajouter sciemment quoi que ce soit à ce qu'ils avaient l'ordre de communiquer et donnant pour douteux tous les faits et toutes les idées dont ils n'avaient plus un souvenir assez précis.
Une uvre aussi grande, aussi manifestement inspirée de Dieu, menée à bien, après tant de longues années de travail, par des ouvriers aussi parfaitement chrétiens, aussi zélés, aussi consciencieux qu'Anne-Catherine et Clément Brentano ne pouvait manquer de donner des résultats merveilleux.
Les livres issus de la collaboration d'Anne-Catherine Emmerich et de Clément Brentano sont en effet des ouvrages de toute beauté, remplis d'une science et d'une sagesse surnaturelles, Après les avoir défendus dans leur genèse et après avoir rendu justice à leurs auteurs, nous allons essayer dans un deuxième ouvrage de les faire apprécier comme ils le méritent.
