1878

Qu’on le prépare

 

 

Don Bosco dit, un jour, à ceux qui l'entouraient, avoir rêvé, pendant la nuit, d'un enfant dont il ne savait pas le nom, qu'il ne connaissait pas encore ; mais qui devait être à l'Oratoire ; il était sûr de le reconnaître si on le lui amenait.

À la description qu'il en fit, on le trouva sans peine, dans la cour. L'enfant, présenté à Don Bosco, reçut quelques bonnes paroles, des caresses, et fut renvoyé à ses jeux. C'était bien celui qu'il avait vu en songe.

Don Bosco dit alors :

— Cet enfant n'a pas fait l'exercice de la bonne mort. Ne le perdez pas de vue, qu'il se confesse : vous n'avez pas de temps à perdre.

 

Le catéchiste prit la chose à cœur, et ce fut bien à propos ; car, dans l'après-midi de ce même jour, l'enfant, à la suite d'une chute malheureuse, dut se mettre au lit. En quelques heures il fut à toute extrémité, et il mourut, sans avoir donné le moindre signe de connaissance ; mais le matin même, il avait reçu les Sacrements dans les meilleures dispositions.