« Ce que tu sèmes ne reprend pas vie, S'il est vrai, comme l'écrit saint Paul, que « la mort est la rançon du péché » (Rom., VI, 23), la mort est une réparation et il s'agit de savoir quelles sont les conditions et la valeur de cette réparation. Si, d'autre part, comme le chante l'Église romaine dans sa Préface des défunts, la vie, après la mort, n'est pas « enlevée, mais changée » (Vita mutatur, non tollitur), la mort doit être conçue comme un changement d'état et il importe de rechercher en quoi consiste ce changement d'état, c'est-à-dire quelle est l'évolution posthume de l'être humain. Et si nous répondions avec quelque précision à ces deux questions, n'aurions-nous pas, de ce fait, entrevu le sens de la mort ?
I
Que la mort soit un châtiment infligé à l'homme par Dieu à cause du péché, l'Écriture nous l'apprend en termes formels : « Dieu dit à Adam : parce que tu as mangé le fruit de l'arbre au sujet duquel je t'avais donné cet ordre : tu n'en mangeras pas ! ... tu mangeras ton pain à la sueur de ton visage jusqu'à ce que tu retournes dans la terre d'où tu as été tiré, car tu es poussière et tu retourneras dans ta poussière ! » (Genèse, III, 17-19). C'est « la jalousie du Diable, dit l'auteur de la Sagesse, qui a introduit la mort dans le monde » (II, 24). « Par un seul homme, écrit saint Paul, le péché est entré dans le monde et par le péché la mort, et ainsi la mort s'est étendue sur tous les hommes parce que tous ont péché » (Rom., V, 12). « Par la faute d'un seul et du fait de ce seul, la mort a régné... le péché a régné en donnant la mort » (Rom., V, 17-21). Et encore : « la mort est venue par un homme » (I, Cor., XV, 21) ; mais l'Apôtre se hâte d'ajouter : « puisque la mort est venue par un homme, c'est par un homme aussi qu'est venue la résurrection des morts. Comme tous meurent en Adam, tous revivent en Christ » (I, Cor., XV, 23). C'est qu'en effet, « si le Christ est mort, il est mort pour le péché, une fois pour toutes, et maintenant qu'il est vivant, il est vivant pour Dieu » (Rom., VI, 10). Le péché d'Adam nous avait rendus « ennemis de Dieu » ; « mais nous avons été réconciliés avec lui par la mort de son Fils, étant justifiés par son sang » (Rom., V, 10). « Ainsi donc, continue l'Apôtre, de même que par une seule faute la condamnation s'est étendue à tous les hommes, de même par un seul acte de justice, la justification qui donne la vie s'étend à tous ; car de même que par la désobéissance d'un seul homme, tous les autres ont été rendus pécheurs, ainsi par l'obéissance d'un seul, tous les autres seront rendus justes ». (Rom, V, 18-19). Et quelle obéissance ! Pour nous justifier le Christ s'est fait pour nous « obéissant jusqu'à la mort, à la mort même de la Croix » (Phil., II, 5). En vain les hommes avaient-ils multiplié, au cours des âges, sacrifices sur sacrifices, offrant le sang des boucs et des taureaux, pour apaiser la colère divine ; mais « il était impossible que le sang des taureaux et des boucs ôtât les péchés, au contraire le souvenir des péchés était renouvelé chaque année par les sacrifices. C'est pourquoi le Christ, entrant dans le monde, dit : « Tu n'as voulu, Ô Dieu, ni Sacrifice ni offrande, mais tu m'as formé un corps. Tu n'as agréé ni les holocaustes ni les offrandes pour le péché. Alors j'ai dit : je viens Ô Dieu, pour faire ta volonté » (Heb., X, 3-8). Et « par le sacrifice que Jésus-Christ a fait une fois pour toutes de son propre corps, nous avons tous été sanctifiés » (Heb., X, 10), afin que « là où le péché a abondé la grâce surabondât et que, Si le péché a régné en donnant la mort, la grâce régnât par la justice pour donner la vie éternelle par Jésus-Christ » (Rom., V, 21). « Si par la faute d'un seul et du fait de ce seul, conclut l'Apôtre, la mort a régné, combien plus ceux qui reçoivent dans toute leur abondance la grâce et le don de la justice régneront-ils dans la vie par Jésus-Christ . Le Christ est « l'Agneau de Dieu, qui ôte les péché du monde (Jean, I, 23) ; Il est celui qui a vaincu la mort » en offrant son sang pour la rémission des péchés (Heb., IX, 22). Qu'ainsi le Christ ait dû passer par la mort pour en. triompher et accomplir l'oeuvre de notre rédemption, n'est-ce point la preuve « qu'il fallait que le corps du péché fût détruit, afin que nous ne soyons plus asservis au péché, car celui-là seul est libéré du péché, qui est mort » (Rom., VI, 6). Aussi le « corps du péché », saint Paul l'appelle-t-il « corps de la mort » (Rom., VII, 24) ; c'est ce vêtement souillé par la chair » (Jude, 23) qu'il nous faudra « laver dans le sang de l'Agneau » pour « avoir droit à l'arbre de Vie » (Apoc., XXII, 14) ; car nul n'est admis au banquet sacré s'il n'est revêtu de la « robe blanche » (Matth., XXII, 11-13). Pour être, de la sorte, revêtus, ne faut-il pas que tout d'abord nous ayons été « dépouillés » ? Sans doute, « nous qui sommes dans cette tente et qui gémissons comme sous un fardeau, nous souhaitons, non d'être dépouillés, mais d'être revêtus, afin que ce qu'il y a de mortel en nous soit absorbé par la vie » (II, Cor., V, 4). Mais la mort ne saurait nous être un « gain » (Phil., 1, 21) que si, « pour habiter avec le Seigneur, nous avons quitté ce corps » (II, Cor., V, 8) : « la circoncision du Christ, précise saint Paul, consiste dans le dépouillement de notre corps de chair » (Coloss.,II, 12). Ce corps, en effet, est voué à la « dissolution ». Saint Paul emploie ce mot à plusieurs reprises : « nous savons, dit-il, que, si notre demeure terrestre, qui n'est qu'une tente, est dissoute, nous avons dans le ciel un édifice qui est 1'oeuvre de Dieu » (II, Cor., V, 1) ; « vaut-il mieux pour moi de continuer à vivre dans la chair ? j'ai le désir d'être dissous afin d'être avec le Christ » (Phil., I, 23) ; « pour moi je vais être immolé et le temps de ma dissolution approche » (II, Tim., IV, 6). Ainsi, la mort nous dépouille de notre vêtement de chair ; mais n'est-ce point pour être revêtus, d'une façon plus belle et durable, d'un vêtement qui ne soit plus destiné à la dissolution, mais qui demeure par delà la mort jusque dans la vie éternelle ? Mais de quel vêtement. s'agit-il et comment en serons-nous revêtus ?
II
Le Christ, en effaçant par sa mort sur la Croix le péché dont nous portions le fardeau et qui nous tenait en servitude, ne nous a pas seulement libérés de cet esclavage et réconciliés avec Dieu ; il a fait mieux que « réparer », il nous a rendus à notre destinée première et rétablis dans cet état de vie qui était l'apanage d'Adam au jour de sa création. Comme elle est pleine d'enseignements la liturgie de l'Église ! Pour la bénédiction de l'eau à la Messe, le prêtre récite cette formule, qui remonte aux premiers siècles de l'Église : « Ô Dieu, qui avez créé d'une manière admirable la nature humaine et qui l'avez rétablie d'une façon plus admirable encore dans sa première dignité ! ». Et, dans la Préface pour la fête de l'Épiphanie : « lorsque votre Fils unique apparut, revêtu de notre chair mortelle, il nous a rendus à notre première destinée par la lumière nouvelle de son immortalité ». Ainsi la mort du Christ n'a pas été seulement « réparatrice » elle nous a réintégrés dans notre état primitif, eu nous revêtant d'immortalité. C'est qu'en effet, comme. l'écrit saint Paul, le premier homme, Adam, a été fait « âme vivante »,et l'Apôtre d'ajouter : « ce qui est premier, c'est ce qui est psychique ». (I, Cor., XV, 45-46). La Genèse dit pareillement qu'après avoir formé l'homme de la poussière. de la terre, l'Éternel « fit pénétrer dans ses narines un souffle de vie et l'homme devint une âme vivante » (Genèse, II, 7) ; que par « poussière de la terre » il faille entendre ici autre chose qu'un élément emprunté au sol que foulent aujourd'hui les pieds des hommes, cela est d'autant plus certain que saint Paul qualifie le corps d'Adam de corps psychique » (I, Cor., XV, 44), la « poussière de la terre » symbolise donc cet état « subtil » de la matière, qui est précisément le domaine particulier où se meut la Psyché et qui ne se présente jamais qu'en connexion étroite avec la vie. Si l'âme vivante est la manifestation de l'Esprit ou du Souffle divin sur le plan de l'individualité humaine, la forme subtile que prend la matière quand elle est unie à un être vivant est le vêtement propre de l' « âme vivante », sa manifestation sur le plan matériel ou physique, ce « corps psychique » dont parle saint Paul et qu'il appelle « terrestre ». Mais, s'il en est ainsi, d'où provient notre corps de matière grossière que l'Apôtre qualifie de « corps de la mort » et qui doit être « absorbé par la vie » ? Autorisons-nous d'une décision de la Commission biblique du 30 juin 1909 pour interpréter les textes de la Genèse, dont le sens littéral demeure obscur, notamment en ce qui concerne le péché originel (1). Quel que soit l'acte dans lequel ait consisté le péché originel, il semble qu'il soit permis, à la lumière de la traduction de Fabre d'Olivet, de paraphraser ainsi les conséquences de la faute : « alors leurs yeux s'ouvrirent, ils virent que leur propre lumière n'était que ténèbres, que leur propre force ,créatrice était stérilité ; enveloppés de ténèbres et plongés dans un deuil mutuel, privés de la lumière de l'Être et incapables d'en supporter désormais le contact, ils condensèrent autour d'eux des voiles extérieurs de plus en plus opaques, tissant autour de leur corps psychique les corps passagers et corruptibles dont la pesanteur allait les entraîner hors de l'enceinte radieuse vers un tout autre mode d'existence ». C'est en ce sens qu'il est dit qu'Adam et Ève furent chassés du jardin de l'Éden et que l'Éternel « plaça à l'Orient du jardin les Chérubins armés d'un glaive à lame flamboyante pour garder le chemin de l'Arbre de la vie » (Genèse, III, 23-24). En revêtant ce « corps du péché », qui est notre corps de chair, Adam avait, en effet, perdu sa « Couronne de vie » (Apoc., II, 10 ; Jacq.,I, 12). Le chemin, qui mène à l'Arbre de vie, c'est le Christ qui nous l'a rouvert : « tu seras ce soir avec moi dans le Paradis », dit-il au bon larron (Luc, XXIII, 43) ; c'est lui aussi qui nous rendra notre « Couronne de vie », en nous rétablissant dans notre condition première, telle qu'Adam l'avait reçue des mains du Créateur. Mais pourquoi Saint Paul dit-il que, si nous sommes « sauvés », ce sera « comme à travers le feu » ? « L'oeuvre de chacun sera manifestée, écrit l'Apôtre ; et le jour vient qui la fera connaître ; c'est dans le feu qu'elle se révélera, et ce que vaut l'oeuvre de chacun, le feu le montrera ». (I, Cor., IV, 13-15). L'Apôtre Pierre enseigne pareillement que chacun de nous devra être éprouvé », « comme l'or est éprouvé par le feu » (I, Pet., 1, 7) - L'auteur de l'Ecclésiastique écrit « que les homme qui plaisent à Dieu sont comme l'or purifié par le feu » (II, 5). « Tu nous a tirés du feu, chante le Psalmiste, pour nous mener en un lieu où surabonde la fraîcheur » (Psaume 66 ; 12). Au fait, le divin Maître n'a-t-il pas dit que « chacun sera salé par le feu » ? (Marc, IX, 39). Il.faudra, en effet, « payer jusqu'à la dernière obole » (Matth., V, 26), c'est-à-dire que toutes les souillures dont nous avons maculé notre robe au cours de cette vie terrestre devront être consumées par le feu purificateur, afin qu'au terme de cette « épreuve », nous soyons jugés dignes d'être admis en la présence de Celui qui est le Saint des Saints. Ainsi, après la dissolution de notre corps de chair, notre âme devra passer par une série d'« états purgatifs », qui, sans doute, comporteront une souffrance d'autant plus douloureuse que nous serons plus chargés d'iniquités, mais qui nous élèveront peu à peu de sommets en sommets jusqu'à la cime suprême d'où l'on aperçoit le rayonnement ineffable du Soleil divin. Cette succession d'états purgatifs, qui nous fait monter « de la mort à la vie », saint Paul l'appelle très justement une « assomption » (Rom., XI, 15). Comment nous est-il permis de nous la représenter ? Il est évident, tout d'abord, que, si l'âme après la mort n'était qu'un pur esprit, comme le veulent certains théologiens, on ne comprendrait pas qu'elle puisse subir l'action d'un feu que l'on déclare matériel et non métaphorique ou symbolique. Il faut bien qu'elle soit revêtue d'une enveloppe physique sur laquelle le feu puisse agir, si l'âme doit en souffrir. Et, puisqu'elle a perdu son corps de matière grossière, il reste qu'elle conserve dans sa vie purgative un corps, sans doute de matière subtile et par conséquent incombustible, mais qui lui sert de véhicule dans sa nouvelle condition, d'existence, comme son corps de matière grossière lui avait servi de véhicule au cours de sa vie terrestre. Tel est justement ce « corps psychique » dont saint Paul nous a déjà parlé dans sa première Épître aux Corinthiens, en précisant que ce fut le corps d'Adam et qu'il est le premier que l'homme ait possédé. Mais, si nous devons porter un jour « l'image de Celui qui est céleste », ne portons-nous pas déjà, dès la vie présente, « l'image de Celui qui est terrestre » ? (I, Cor., XV, 49). Chacun de nous reçoit donc, lors de sa naissance ici-bas, avec son âme un « corps psychique » ; mais, en conséquence de la faute originelle, ce corps demeure en nous invisible et caché, comme obscurci et appesanti sous une enveloppe de matière grossière, les « vêtements de peau » auxquels fait allusion la Genèse (III, 21), corps de chair, de péché et de mort, cette « tente sous laquelle, dit encore saint Paul, nous gémissons comme sous le poids d'un fardeau » (II, Cor, V, 4). C'est la mort qui libère notre corps psychique de sa gangue opaque et pesante et lui ouvre ainsi le chemin de l'immortalité, au terme duquel il « revêtira l'incorruptibilité pour ressusciter glorieux » (I, Cor., XV, 43). Notre substance matérielle, en effet, n'est pas moins que notre âme destinée à la gloire ; et les « états purgatifs » à travers lesquels. s'effectue l'évolution posthume de l'être humain., soumettent l'une et l'autre à cette épreuve du feu, d'où elles sortiront pareillement purifiées, délivrées, transfigurées. Ne faut-il pas, s'écrie saint Paul, « que Dieu soit magnifié dans notre corps » ? (Phil., I, 20). Si « nous portons dans notre corps la mort de Jésus, n'est-ce .donc pas afin que la vie de Jésus aussi soit manifestée dans notre corps » ? (II, Cor., IV, 10). « Ne savez-vous pas, écrit l'Apôtre aux Corinthiens, que vos corps sont les membres du Christ »? « Ne savez-vous pas que votre corps est le, temple du Saint-Esprit qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu et que vous n'êtes point à vous-mêmes ? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps. (I, Cor., V, 15, 19, 20). Si « le corps du Christ garde notre âme pour la vie éternelle », selon la formule de la communion eucharistique, à plus forte raison doit-il aussi garder notre corps pour la vie éternelle. Cette vie éternelle du corps n'est promise que pour la fin des temps, à la consommation des siècles ; et, en attendant ,cette « heure dernière » qui, en nous faisant entrer « dans le repos de Dieu » (Psaume 94), nous installera dans notre état définitif, notre condition d'existence dans l'au-delà demeure soumise, non sans doute, à la loi du temps que nous avons subie pendant notre vie terrestre, néanmoins à une forme de la durée qui implique la« perpétuité » et que l'Église définit excellemment par la formule « in soecula soeculorum ». C'est au cours de cette attente que le corps psychique, poursuivant la série de ses purifications successives, progrhusse vers sa transformation finale en « corps pneumatique » (2), dont la pleine manifestation est réservée au grand jour de l'éternité, lorsque toutes choses seront soumises à Dieu et que « Dieu sera tout en tous » (I, Cor., XV, 28). C'est encore à saint Paul que nous devons cette notion du « corps pneumatique » ou «corps spirituel ». « Si, écrit-il, ce qui est psychique vient le premier, ce qui est pneumatique vient ensuite » ; mais, tandis que le corps psychique est « terrestre », le corps pneumatique st « céleste » : « nous avons dans le ciel, dit l'Apôtre, un édifice qui est l'oeuvre de Dieu, une demeure éternelle qui n'est pas faite de main d'homme » (II, Cor., V, 1). Adam, en effet, était de la terre ; le nouvel Adam, lui, est du Ciel. Et, de même que nous avons porté l'image de celui qui est terrestre, nous porterons aussi l'image de celui qui est céleste » (I, Cor., XV, 46-49). Cela signifie que, lorsque nous aurons « revêtu Jésus-Christ » (Galat., III, 27), non seulement dans notre âme, mais aussi dans notre corps, celui-ci, devenu une « offrande sainte et agréable à Dieu » (Rom., XII, 1), sera édifié « à la mesure de la stature parfaite du Christ » (Ephès., IV, 13), afin que lorsque les temps seront révolus, nous soyons jugés dignes de prendre part à la résurrection glorieuse de Celui qui demeure éternellement. Car, dit encore saint Paul, « si nous sommes devenus une même plante avec Lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection, semblable à la sienne ». (Rom., VI, 5). Ainsi notre corps « psychique » n'était lui aussi, à l'instar de notre corps « mortel », qu'une forme passagère de notre substance matérielle. Lorsque sera, venue la fin des temps, ce corps « psychique » sera transformé, transfiguré en un corps « pneumatique » ou « spirituel », dont les attributs seront ceux-là mêmes que le Christ manifesta dans son propre corps, lorsqu'il apparut dans sa gloire aux Apôtres sur le Thabor, éblouissant de lumière et de clarté, et dont .le Voyant de Patmos nous révèle que seront vêtus les élus dans la Jérusalem Céleste. C'est le corps « glorieux » des ressuscités, la « robe blanche » que porteront les fidèles du Christ au banquet sacré des noces de l'Agneau, pour un état de vie qui ne changera plus, car il sera fixé pour l'éternité dans la Béatitude.
GABRIEL HUAN. (1) Réponse de la Commission biblique sur le caractère historique des premiers chapitres de la Genèse : N°5 : Doit-on prendre toujours et nécessairement au sens propre tout ce qu'on rencontre dans ces chapitres ? Non. » (2) Notons ici que, si Adam n'avait pas commis la faute, il n'aurait pas eu besoin de passer par la mort pour que, son « corps psychique » se transformât en « corps Pneumatique ». L'Ancien Testament nous offre quelques exemples curieux de ce passage direct de la « vie psychique » à la « vie pneumatique » tels ceux d'Enoch (Genèse II, 24 ; Eccles., 44, 16) et d'Élie (II, Rois, II, 1l ; Eccles., 48, 13). |