Réflexion de Lamennais - Livre 3, chapitre 29

Le premier mouvement de l’âme éprouvée par la tentation doit être de s’humilier, de reconnaître son impuissance, et aussitôt de recourir avec une vive foi à celui qui est seul sa force: Seigneur, sauvez-moi, car je vais périr; et Dieu se hâtera de venir au secours de cette pauvre âme; il étendra pour la secourir sa main toute puissante; il commandera aux vents et à la mer, et il se fera un grand calme.

Ainsi encore, lorsque le cœur est brisé d’afflictions, oppressé d’angoisses, que fera-t-il ? il se jettera dans le sein de Dieu, le Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Père de miséricorde et Dieu de toute consolation, qui nous console dans nos épreuves: car, de même que les souffrances de Jésus-Christ abondent en nous, ainsi abonde par Jésus-Christ notre consolation.

Alors, si notre âme, comme celle de Jésus, est triste jusqu’à la mort, si nous disons comme lui: Mon Père, que ce calice s’éloigne de moi ! comme lui aussi nous ajouterons: Non pas ce que je veux, mais ce que vous voulez !