Réflexion de Lamennais - Livre 3, chapitre 34

Il est étrange que, connaissant Dieu, toute notre âme ne soit pas absorbée dans son amour; qu’elle s’arrête encore aux créatures, au lieu de se plonger et de se perdre dans la source de tout bien. Qu’est-ce que le bonheur, sinon l’amour ? et qu’est-ce que le bonheur infini, sinon un amour sans bornes ? il faut donc à notre cœur un objet infini, il faut Dieu. Rien de créé ne saurait le satisfaire jamais.

Que me veut le monde ? qu’ai-je besoin de lui ? que peut-il me donner ? mon cœur est plus grand que tous ses biens, et Dieu seul est plus grand que mon cœur. Dieu seul donc, Dieu seul maintenant et toujours, éternellement Dieu seul.