Réflexion de Lamennais - Livre 3, chapitre 57
Car ce n'est pas assez d'être patient avec les autres, il faut l'être encore avec soi-même. Ce je ne sais quoi d'aigre et de virulent que nous ressentons en nous après avoir commis quelque faute, vient plutôt de l'orgueil humilié que d'un repentir selon Dieu. L'homme humble qui connaît sa faiblesse ne s'étonne point de tomber; il gémit de sa chute, en implore le pardon, et se relève tranquille, pour combattre avec un courage nouveau. Faillir est un mal sans doute, mais se troubler n'est qu'un mal de plus. Le trouble a sa source ou dans une sorte de dépit superbe de se trouver si infirme, ou dans le défaut de confiance en Celui qui guérit notre infirmité.
Veillez et priez, afin que vous n'entriez point en tentation; et si, la tentation survenant, il arrive que vous succombiez, veillez et priez davantage encore. Mais ne perdez jamais la paix, car notre Dieu est le Dieu de la paix, et c'est dans la paix qu'il nous appelle.
Que la grâce, la miséricorde et la paix de Dieu le Père et de Notre-Seigneur Jésus-Christ soient donc avec nous toujours, et qu'elles nous conduisent, à travers les épreuves du temps, aux joies de l'éternité.