APOLOGUE Un jour un enfant des hommesdemanda la grâce de manger à la table du Maître. Il y fut convié, il mangea, puis il but, mais comme l'unique coupe était celle du « Jardin des Oliviers », l'homme la trouva amère, cette amertume se mêlant à son sang il ressentit un reflet des souffrances que Jésus endura au Jardin ; mais loin de s'en repentir, il commença d'aimer les hommes à l'exemple de son Maître, et, à partir de ce moment, il devint son disciple. SÉANCES Nous souffrons en ce moment de maladies nerveuses (névralgies diverses pour le physique, neurasthénies, etc., pour le moral, ainsi que beaucoup d'autres maladies qui en découlent). Ce sont des affections propres à notre siècle, et qui proviennent de ce que nous sommes tous plus ou moins excités, soit par l'appât du gain ou des plaisirs, soit par les passions, soit par une lutte continuelle contre nos douleurs, nos misères et nos nécessités. ***** LA FEMME L'excitation nerveuse est le résultat de l'action d'un Être, en ce moment déchaîné, qui a sur nous une influence considérable, nous en ressentons tous les effets. Cet Être n'est pas,notre ami, c'est le même qui a conseillé à la femme de goûter au fruit défendu et y a incité l'homme : c'est l'adversaire. Il est écrit : à l'origine le serpent tenta Ève. Le serpent est un symbole représentant l'ambiance vitale enveloppant la terre, et qui, sous l'influence de son Génie recteur, suggéra à Ève qu'en s'emparant de cette substance, elle pourrait devenir « créatrice » et créer des êtres qui lui appartiendraient. Elle aurait été ainsi semblable à Dieu son créateur. C'était la révolte contre la loi du Père. Le serpent avait flatté l'orgueil de la femme, lui disant qu'elle était supérieure à l'homme par la subtilité de ses facultés de compréhension. La Femme subit davantage l'influence de l'Esprit de révolte parce qu'elle est beaucoup plus réceptive et sensitive que l'homme ; elle sent plus qu'elle ne comprend. Elle est en ce moment poussée à convoiter les prérogatives masculines, elle cherche à quitter son ménage pour embrasser des carrières libérales, pour briller dans le monde, devenir « quelqu'un ». Ainsi quand il y a une bonne place à prendre, il lui semble tout naturel qu'on l'y installe et il ne lui viendrait pas l'idée de la céder à un homme. Il est écrit dans la Genèse : « Dieu envoya à l'homme un profond sommeil durant lequel il lui prit une de ses côtes pour en former le corps d'Ève ». Remarquez que c'est de la région du coeur qu'est venue la femme. A son réveil Adam s'écria : « Voilà la chair de ma chair ». La Femme est donc une partie de l'homme et non un être distinct. La Femme est l'ange du foyer : qu'elle ait donc un coeur chaud et que sur ce coeur on puisse reposer sa tête fatiguée ; qu'elle soit comme l'âme dans le ménage, l'amie véritable, celle à qui on peut tout confier. L'Homme est l'esprit de la femme. On n'entre pas dans la sphère d'Harmonie sans être harmonisé soi-même. La Femme doit être dans son foyer une sorte d'artiste, elle doit tout y disposer avec art, afin de manifester la Beauté, la Bonté, et la Vérité. Mesdames, faites qu'on se plaise chez vous, et qu'en entrant dans votre foyer on sente le bon parfum de votre coeur; c'est là votre rôle, vous le connaissez, mais il faut le pratiquer. La preuve que vous avez en vous cette faculté, c'est que vous apercevez chez vos compagnes quantités de petits détails. Dieu vous a-t-il donné cela pour juger vos semblables? Non, vous devez vous en servir pour le bien et non pour le mal. Apprenez à parler selon votre coeur et non selon les usages du monde ; faites simplement votre devoir, faites bien ce que vous faites. L'homme et la femme doivent mutuellement s'appliquer à faire grandir en eux leur âme esprit pour atteindre la plénitude de leur beauté et de leur vertu. Quand l'heure de la mort sonnera, les époux quitteront leur corps périssable, revêtus de leurs actions, l'un et l'autre resplendiront d'une divine beauté ; ils ne se reconnaîtront plus selon la forme, mais selon leur Principe, s'ils l'ont réellement manifesté ici-bas. La Femme réelle est heureuse de rencontrer son véritable époux, cet homme peut être difforme, il fera tout de même battre le coeur de l'épouse qui n'est pas orgueilleuse et ne cherche pas son bien-être exclusif, mais la Vérité. (La difformité est passagère). Il y a aussi les femmes acariâtres, mais qu'elles prennent garde de faire fuir leurs maris, car ils ne sont pas encore des saints. Pensez à ceux qui souffrent, que le mari et la femme unissent leurs efforts pour soulager les misères qui sont autour d'eux, priez ensemble pour que le Ciel vous en donne les moyens. Chaque acte est signé par la bonté ou la méchanceté ; ce qui est fait avec brusquerie est signé de la méchanceté, ce qui est fait avec bonne volonté et douceur porte le sceau de la Bonté. Votre maison est imprégnée de la qualité de vos actes. Quand vous faites la cuisine ou tout autre travail, ne vous mettez pas en colère, car c'est comme une malédiction quevous appelez sur cette besogne ; ce sentiment de mauvaise humeur mettra dans votre travail un ferment qui empoisonnera l'être psychique de la personne qui s'en servira, à moins que cette dernière ne le purifie par la Bonté qu'elle porte en elle. Certaines femmes laissent échapper des effluves d'animalité qui agissent sur les passions. Ces femmes-là, riches ou pauvres, laides ou belles, sont toujours très entourées : on dit : « c'est pour son esprit », ne vous y fiez pas ; d'autres ont autour d'elles un rayonnement, une atmosphère qui incite au bien. « méfiez-vous du petit succès » mondain qui entoure certaines femmes ». Il a été dit à la femme : Tu enfanteras dans la douleur ! Vous avez voulu créer et être adorées comme des déesses, vous avez tenté l'homme, voilà pourquoi vous souffrez, vous pleurez, voilà pourquoi la procréation vous est si douloureuse, ainsi que tout ce qui s'y rattache. C'est le résultat du premier acte ; pour être régénérées vous devez être soumises et bonnes. Ne vous laissez pas tenter de nouveau par la révolte (l'Ennemi est proche) ; il vaut mieux supporter l'offense avec douceur, que, servir d'instrument à la haine. Le Christ n'a pas dit de se faire justice, mais de donner, de pardonner et d'aimer même ses ennemis. ***** L'HOMME L'homme doit être le prêtre de son foyer, c'est à lui que le Père parle ; mais pour cela il faut qu'il écoute. Ne parlez et n'agissez point d'après ceux qui vous paraissent supérieurs, mais faites selon ce que vous comprenez, si vous êtes de bonne Foi, peu à peu la Vérité viendra à vous ; alors vous la manifesterez selon votre lieu et votre tâche. Il est écrit que la femme doit suivre son mari « spirituellement », c'est donc à l'homme d'essayer de parler à sa femme des choses, de l'Esprit et inciter son coeur à suivre la Voie vraie. Le Père a dit : « Adam, Adam, où es-tu » ?... et cet appel retentit depuis le commencement... Mais, hélas ! combien y en a-t-il qui écoutent Sa voix ? Messieurs, vous devez être comme des lampes brillantes qui éclairent autour d'elles : sinon, votre foyer sera ténébreux, et votre femme incitée par le besoin d'idéal, de Lumière, ira chercher ailleurs ce qu'elle devrait trouver auprès de vous. Si ses aspirations sont portées vers le Haut, elle ira vers le prêtre, et c'est lui qui vous remplacera ! Si au contraire elle est tournée vers la nature, elle deviendra coquette, et à la fin c'est un satyre qui vous remplacera. Vous n'aurez plus qu'à vous frapper la poitrine et à faire pénitence, pour que le Ciel ait pitié de vous deux et donne à votre femme les moyens de retourner à son devoir, qu'elle n'aurait pas abandonné si vous aviez fait le vôtre. Dans les ménages où préside la Bête, le repas est semblable à celui des fauves, et le reste aussi: c'est épouvantable comme résultats (1). Ne vivez donc pas pour vous, ne soyez donc pas égoïstes, car la Bonté seule conduit à la Vraie fraternité. Ne dites pas non plus (homme et femme) que vous êtes plus grand ou plus petit l'un que l'autre, car vous vous complétez. Il faut avoir tout pardonné pour obtenir le pardon complet. ***** L'INTELLIGENCE Vous ne devez pas être des moutons de Panurge, mais des êtres qui ont pensé et compris, puis désiré selon la Vérité et la Bonté, avant d'agir, de réaliser ; mais pour cela il faut une certaine Lumière ou Intelligence qui, Elle-même, est un Rayon du Saint-Esprit. Ce n'est pas le savoir humain, car avec un peu de mémoire, comme un bon phonographe, comme un automate, on peut reproduire le travail des autres. La Mémoire n'a rien de commun avec l'Intelligence ; au reste, l'Être qui est arrivé à la Lumière n'a plus besoin de mémoire, car avec son flambeau tout lui est révélé à mesure que cela lui est nécessaire. Le Christ a dit un jour : « Heureux les pauvres en esprit » : Il n'a pas souhaité que nous soyons des niais, puisqu'Il a envoyé ensuite son Saint-Esprit ; il y a deux genres d'Esprits, comme il y a deux genres de Lumières. L'Esprit dont parle le Christ en cette circonstance, c'est l'Intelligence d'En-Bas, celle qui glorifie la Bête, c'est le savoir-faire humain, l'art d'exploiter les nécessités, les misères et même les vices de ses semblables pour se procurer richesse et honneur. Cela, à vrai dire, n'est pas de l'intelligence, mais bien plutôt l'esprit de Ruse (singer le Bien, le Beau, le Vrai dans le but d'exploiter). Tandis que la Vraie Lumière-Intelligence qui émane du Saint-Esprit, c'est la vision des nécessités des créatures et des moyens d'y remédier ; l'être devient alors serviteur de tous et par ce fait serviteur de la Vie qui vient du Père et qui est en chacune de Ses créatures. C'est bien là, le moyen de servir Dieu : Demande - Reçois - Donne ! L'intelligence n'est pas donnée à l'homme pour juger, mais pour aider au développement des êtres, leur venir en aide dans leurs nécessités aussi bien que dans leurs tribulations, et cela pour tous les êtres qui vivent avec et autour de lui. Le Temple de la Lumière, c'est la tête ; le coeur est le temple du Verbe et de la Vie divine ou grâce du Père, c'est la puissance qui est donnée à l'homme pour réaliser. Entre l'homme vrai et l'homme enveloppé dans les langes de la nature, Il y a la même différence qu'entre le papillon et la chrysalide. La sagesse consiste à ne pas demander des choses impossibles, en dehors de nos moyens ou champ d'action. La Lumière ne satisfait pas la curiosité ; celui qui la reçoit devient responsable de ce qu'Elle lui a montré. Exemple : Quand la Lumière du Saint-Esprit vous visitera, vous vous apercevrez, qu'il y a chez vous des êtres qui souffrent : humains, animaux, plantes, tout intéresse le Créateur. Si donc vous êtes serviteurs de la Vie, et par cela même du Créateur, vous irez vers ces êtres qui souffrent et selon vos aptitudes et vos moyens, vous les aiderez afin que leurs vertus puissent acquérir leur plein développement. Si vous n'agissiez pas ainsi, la Lumière se retirerait de vous pour chercher ailleurs un être, qui, la recevant, en accomplisse les desseins ; « Ceux qui ne croient pas que le Saint-Esprit s'intéresse à tous les êtres, n'ont pas encore compris la Bonté et la sollicitude du Père ». La Lumière du Saint-Esprit vous mettra le coeur à nu, vous verrez vos défauts : alors demandez la grâce nécessaire pour les combattre. Si vous avez dans le coeur, rancune, antipathie, jalousie, différend quelconque, sachez que tout cela, c'est de la haine à un degré plus ou moins fort, que la haine préside à la douleur et à la mort ; donc si vous êtes serviteurs de la Bonté, de la Vie, votre devoir sera de faire cesser cela, car votre coeur ne peut être habitée en même temps par l'Amour et la Haine. Avez-vous remarqué qu'après avoir discuté avec quelqu'un, sans être parvenu à s'entendre, il arrive que l'on finit par reconnaître ses torts. Il semble qu'un génie soit venu présider à cet acte, car l'on s'aime davantage après. il s'est produit ceci : La Haine est devenue Amour, et cette même force qui vous séparait, vous unit maintenant, c'est là une oeuvre sublime qui a pour auteur le Rayon du Verbe. ***** LE DEVOIR Certes, le Créateur n'a pas besoin de nous ; mais, Il nous a confié à tous une tâche, tant pis pour celuiqui ne la fait pas. Tout être vivant souffre (car il paie, progresse, il est comme en voie d'enfantement) ; si vous avez en vous la Bonté, vous compatirez à toutes les douleurs. Ainsi que le Christ, vos bras seront toujours écartés pour donner un peu de vous-même et votre coeur ouvert à toutes les infortunes. Le mot « Fraternité » inscrit aux frontons des édifices publics ne veut pas dire autre chose. « On reconnaîtra que vous êtes miens, à ce que vous vous aimerez les uns les autres » (Évangile). L'Adorateur de la Bête (le corps) se pare de toutes sortes de façons pour attirer sur lui l'attention des êtres qui ont besoin de quelque chose, il leur promet tout, mais en vérité, ce n'est que pour les exploiter. L'adorateur du Père en Esprit et en Vérité se cache, se fait tout petit, pour ne pas humilier ceux à qui il fait du Bien, celui-là ne promet rien, sachant bien que tout vient du Père. Son secret, c'est la Bonté que Jésus met dans son coeur, sa science est entre les mains de Dieu, il est toujours prêt à en faire profiter jusqu'aux plus petits des êtres qui vivent ici-bas, quand le Père le permet. Celui qui, ayant fait une découverte utile à ses frères, prend un brevet pour vendre cher cette découverte, n'en prive pas les riches qui pourront la payer, mais il en prive les pauvres, les artisans ; celui-là a montré par cet acte même qu'il est indigne de ce rôle : et je crains que de bienfaiteur il devienne un jour solliciteur ! Tout ce que vous semblez posséder : intelligence, art, fortune, force, courage, etc... ne vous appartient pas, c'est un dépôt que la Providence vous a confié pour en faire profiter vos frères ; eux, de leur côté vous le rendent d'une autre façon. Que votre mesure pour donner soit grande ! Servir ou adorer Dieu en esprit et en vérité, c'est recevant de Lui la Lumière, la Bonté, et les moyens de réalisation, mettre ces dons au service de tous nos frères en les aidant de toutes nos forces et de tous nos moyens. Qui que vous soyez, vous devez le plus souvent possible vous consacrer, vous donner aux malheureux, et cela, sans en avoir l'air ! Celui qui ne visite pas son ami sous prétexte que ce dernier est trop affligé n'est pas son ami ! Un médecin qui aurait peur de donner ses soins à un malade, sous prétexte que ses plaies sentent trop mauvais, n'est pas digne d'être médecin. L'homme qui ne serre pas la main à son frère, parce que c'est un vagabond ou un voleur, n'est pas un chrétien. Le Christ est allé manger chez la Magdeleine, suivez donc cet admirable exemple. ( Êtes-vous plus haut que le Christ?) Réfléchissez, nettoyez votre lampe, car il est temps de voir clair. Préparez l'appartement pour recevoir votre Maître, car bientôt vous ne le pourrez plus. Il y a de grandes Intelligences qui sombrent, des fortunes aussi, des beautés également, etc.... etc.... et ceci en bien peu de temps quelquefois ; cela devrait bien nous faire comprendre que rien ne nous appartient, et que nous devrions employer ce que la Providence nous a confié, pour remplir notre tâche et non pour satisfaire notre égoïsme. Comme le Christ a enlevé la vie du figuier, tout peut nous être retiré en un instant ; si cela n'a pas lieu toujours, c'est parce que dans Sa Patience et Sa Bonté le Père est encore à attendre un bon geste de nous. Mais, l'heure de chacun arrive. Alors ? « je viendrai comme un voleur », a dit le Christ ! ***** DIEU Dieu !... ce mot offusque quelques-uns qui n'aiment pas à l'entendre prononcer. Mais un jour, lorsque l'aiguillon de la mort se fait sentir, lorsque la mort elle-même est suspendue sur leur tête, alors en tremblant ils se mettent à prier. Beaucoup de ces personnes disent : « je n'ai jamais vu Dieu ». Avez-vous vu le courage ? ainsi que les autres vertus civiques dont vous parlez si haut? Non, cela étant du domaine spirituel., le corps ne peut le voir, mais seulement le pressentir et en constater les effets. Vous vous fiez aux uns et aux autres, parce qu'ils jouissent de la célébrité ; un homme intelligent ne doit pas suivre aveuglément les doctrines des autres hommes, mais chercher sa route ; il faut demander un peu de Lumière à Dieu ; nous l'appellerons le Père, si vous le voulez bien, parce que ce nom est plus doux et semble meilleur pour nos pauvres coeurs blessés. Dans le Père il y a un Coeur, qui est leVerbe et une Intelligence, qui est le Saint-Esprit. Nous sommes créés à Son Image en ce sens que nous avons trois centres qui peuvent recevoir son triple rayonnement :
Au commencement était le Verbe, et le Verbe était le Coeur du Père, et tout ce que le Père a fait, Il l'a fait avec son Coeur-Verbe-Bonté et avec Intelligence. Il n'y a donc pas trois Dieux, mais Un seul qui s'est manifesté pour nous triplement. ***** L'HEURE ! Vous allez bientôt être obligés de marcher seuls vous ne pourrez alors demander conseil ni à vos savants, ni à vos prêtres, car eux-mêmes seront divisés dans leurs opinions ; tout le monde le sera, et cela, pour que chacun soit lui-même. L'heure est venue où les esprits seront affolés, on ne saura plus où se diriger ; la Vérité semblera être partout et ne sera nulle part; lorsque vous La demanderez on vous répondra : « Elle est ici, Elle est là, Elle est à l'est, Elle est à l'ouest », ne vous y fiez pas, car son Rayon sera en celui qui l'aura acceptée, et celui-là seul pourra La comprendre ! Hâtez-vous d'oeuvrer, selon la Vérité, afin que l'ayant en vous, vous soyez prêts pour cette heure. Les Ténèbres dont parle l'Écriture n'ont rien de commun avec l'obscurité physique. C'est seulement pour désigner le règne des Esprits de ténèbres et de la fausse Lumière. L'Ange des Ténèbres se transformera en Ange de Lumière (apparence pour ceux qui n'ont pas en eux la Vérité), et pour distinguer la Vérité de l'Erreur, il faudra que vous ayez en vous l'Esprit de Vérité. Soyez donc comme des cierges ardents, que la flamme de la Foi Lumineuse vous éclaire de fond en comble ! Prions donc le Maître de placer en nous un peu de cette clarté divine, afin que nous ne succombions pas à l'heure de la tentation, du fruit défendu. Lorsque vous rencontrerez quelqu'un qui vous dira « moi, je suis, je sais, je veux, je peux, je fais », vous lui répondrez « je ne suis rien, je ne peux rien, je ne sais rien, et ne veux que la volonté du Père, parce que j'ai seulement confiance en Lui et non en moi, et je ne crois qu'en son Christ-Jésus ; quant au reste, je ne puis me fier à rien, puisque l'Archange lui-même est tombé ». * Ce qui se fait pendant les séances, n'est pas le fruit de ma « volonté », car je n'en ai plus, je l'ai donnée à Celui qui sait diriger toutes choses, elle est entre les mains du Maître ; il n'y en a qu'un, c'est Celui qui a su vaincre par l'Amour : le Christ , Celui qui a dit à la Samaritaine : « Les vrais adorateurs de mon Père ne sont pas ceux qui l'adorent dans le temple ou sur les hautes montagnes, mais ceux qui l'adorent en Esprit et en Vérité ». Nous sommes de pauvres petits enfants ne comprenant pas grand-chose ! ! ! Quand vous dites du mal de votre frère, vous n'adorez pas Dieu, puisque vous portez préjudice à une de Ses créatures. Le Christ a dit : Pardonnez ! ! ! et à Pierre « tu pardonneras jusqu'à septante fois sept fois ». Sept fois, représente les sept jours de la Création, et septante représente le cycle des humains : cela signifia qu'il faut pardonner toujours, comme le Christ l'a fait sur la Croix : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font ». Il n'y a pas de raison pour devenir méchant un jour plutôt que l'autre. Si vous avez un mauvais patron, un mauvais ouvrier, un mauvais propriétaire, de mauvais voisins, etc... sachez que tout ce qui est mauvais ne pourrait rester avec vous, si vous ne l'aviez mérité. Ces êtres-là vous fuiront dès que vous ne mériterez plus de vous trouver avec eux, et lorsque votre être psychique ne les attirera plus ; les méchants n'auront plus prise sur vous, les voleurs ne pourront plus rien vous prendre, vous passerez au milieu des apaches et ils ne vous feront aucun mal, vous naviguerez et vous ne craindrez pas les naufrages, vous irez partout sans avoir rien à redouter, à moins que vous ne vous exposiez pour d'autres. La terre est un pays de douleur, où l'on est appelé à payer ses dettes ; si vous êtes descendu dans un lieu quelconque, c'est que l'état de votre âme correspond à la nature du lieu où vous vous trouvez ; vous ne pouvez descendre plus bas qu'où vous entraîne la pesanteur de votre âme. N'accusons donc pas, mais frappons-nous la poitrine trois fois, car : en pensées, en désirs et en actions, nous avons accompli quelque chose qui réagit sur nous, ainsi, nous payons nos dettes. Ne croyez pas que vous payez les dettes du premier Homme : Adam, c'est l'ensemble des hommes ; Ève, l'ensemble des femmes. L'Esprit est plus vieux que le corps, car on change sans cesse celui-ci jusqu'au jugement dernier. Ici-bas, même, le moyen d'éviter le payement de nos dettes, c'est de remettre ce qu'on nous doit. Celui qui pratique la loi du Pardon, l'obtiendra sûrement lui-même, puisque le Christ l'a promis. Ce qui vous est demandé, ce n'est pas d'être des saints, mais de faire toutes choses avec bonté ; ceux qui s'enferment dans leur tour d'ivoire, dans la crainte de se salir, sont des timorés et des peureux, il est écrit : « Arrière les timides ! » N'être pas chrétien, c'est juger son semblable, c'est dire, telle ou telle personne est mauvaise, c'est aussi garder son coeur pour sa famille et son milieu. Cependant le Christ a dit : « Celui qui aime mieux son père, sa mère, sa famille, sa situation que Moi, n'est pas digne de Moi ». Un père et une mère ont des devoirs vis-à-vis de leurs enfants, mais l'homme doit aussi apporter son concours à toute la société, et la famille humaine doit vivre des fruits du dévouement du père. C'est ce qu'on appelle la fraternité du Christianisme. Si vous voulez bénéficier réellement de ce que vous avez reçu pendant les séances, il faut pratiquer cette belle loi de Pardon et d'Amour : ne jugez pas, ne mettez pas sur le compte d'autrui les insuccès de vos entreprises (malgré les apparences), mais tâchez de comprendre pourquoi le Ciel ne vous a pas accordé complète réussite. Toutes les fois que vous avez souffert, réjouissez-vous, car vous venez de vous affranchir de quelque lien. Le Prince de ce Monde ne pourrait rien contre vous, si vous n'aviez rien en vous qui Lui appartienne. Il est à peu près impossible de juger, car il faudrait pour cela connaître le mobile, le pourquoi et le comment des choses ; il faudrait posséder les connaissances de Dieu Lui-même, voir ce qui se passe dans tous les plans avant que les événements arrivent jusqu'à nous. ***** L'ESPRIT
Notre Esprit (divin) n'est pas avec notre corps. Il y est seulement relié par notre âme, et le corps n'est qu'un instrument bien souvent inconscient ; néanmoins, n'oublions pas qu'il encourt des responsabilités inhérentes à son plan. Nous avons tous : un corps vivant, une âme qui relie notre corps à notre Entité supérieure que je nomme Esprit et duquel nous n'avons que de bien rares messages, « pour un temps ». D'autres nomment Esprit ce qui relie l'Entité supérieure au corps, mais tout ceci n'est qu'une question de mots. * La vie n'est pas seulement représentée par les hommes, mais aussi par les animaux, les végétaux et les minéraux. La plante comme l'animal, comme l'homme, est un être qui souffre, croît, décroît et meurt. (Tout continue l'évolution). Si vous êtes serviteur de la Vie, de Dieu, non seulement vous ne ferez de mal à aucune créature vivante, mais encore vous essayerez de lui faire du bien. Les animaux et les végétaux sont nos frères inférieurs, si vous êtes intelligents, vous devez savoir ce qui leur est nécessaire pour les soulager et leur faire plaisir. Vous ne frapperez pas un animal, vous ne couperez pas inutilement une plante, ainsi qu'on le fait souvent, lorsqu'on se promène à la campagne. Si vous cherchez la Vérité elle viendra à vous et elle vous montrera l'Harmonie à faire régner là où se trouve le désordre. Le Verbe était Dieu et Il s'est fait chair pour apporter sur la terre notre réconciliation avec le Père; pour la mériter et qu'elle s'accomplisse sur tous les plans, il faut que l'homme se réconcilie avec ses frères, les animaux, les végétaux, en somme avec toute la Création, et cela selon la loi Christique, c'est-à-dire la Bonté et non la Rigueur. Faites le bien avec art, bonté et discrétion. Lorsque vous ferez du bien à quelqu'un, faites en sorte qu'il ne sache pas d'où cela vient, pour ne pas l'humilier. Demandez, avant tout, la Bonté, parce que sans Elle, l'Intelligence humaine devient sèche. Voyez ces savants, qui, pour leurs expériences, n'hésitent pas à faire vivre des animaux dans des conditions épouvantables et à leur infliger toutes sortes de souffrances ! L'homme à qui manque le rayon d'Amour est dépourvu de tout sentiment. Quand la Lumière du Saint-Esprit vient éclairer l'homme, Elle lui apporte aussi la Bonté. Faire son devoir, c'est essayer, sans violences, d'arracher son frère de l'abîme, de la boue, de l'abjection, de l'égoïsme, du vice, des griffes de l'Adversaire. Celui que vous obligerez ainsi, se moquera peut-être de vous ; mais sachez que ce n'est pas lui qui vous raille, c'est l'Autre qui est derrière et cherche à vous faire renoncer à votre oeuvre. Un jour, le rayon d'Amour que vous aurez mis dans votre acte purifiera le coeur de votre frère et le régénérera : « Un peu de levain fait lever toute la pâte ». * Je ne crois pas mes frères méchants, mais ceux qui commettent l'iniquité, sont pris par des forces infernales auxquelles ils ont fait appel dans des heures d'égarement. Pour accomplir un acte méchant, il faut que l'être soit pris et dirigé par une force infernale : Ne jugez donc pas le criminel, mais priez pour la victime, et surtout pour le bourreau, car la victime vient de payer une dette et le bourreau en a contracté une. Dans votre prière, demandez au Père qu'Il ne permette pas que Ses enfants soient pris dans les filets de l'Adversaire, mais qu'Il leur accorde un Rayon de son Soleil divin, pour les éclairer, les conduire et les délivrer des forces infernales. Il arrive quelquefois que des gens qui se conduisent mal, réussissent tout de même dans leurs affaires . C'est qu'ils sont payés par le Prince de ce Monde. N'en soyez pas jaloux, priez plutôt pour ces créatures qui agissent sous l'empire d'une force dont elles sont les aveugles instruments ; leur tour viendra, hélas ! Ne comptez pas sur vos forces personnelles ni sur vos vertus, car nul ne peut résister à la tentation, sans la grâce du Père. L'exemple de saint Pierre qui défend son Maître contre des soldats, puis Le renie devant une servante, est là pour nous servir de leçon et nous faire réfléchir ! « Combien d'entre nous ont fait de promesses qu'ils n'ont pu tenir dans la suite ?... » Certains, qui croient posséder une vertu, se trompent ; ils ont pu servir la Vertu, mais elle ne leur appartient pas. Est-ce parce qu'on a mis en vous un peu de Lumière, que vous vous croyez lumière? N'avez-vous pas vu des personnes, très intelligentes, oublier jusqu'à leur personnalité ? (Amnésie, anémie cérébrale.) Si on vous enlève quelques facultés et qu'on en mette d'autres à la place, ne serez-vous pas transformés ? (Expériences vues). Dans votre journée, si vous n'avez travaillé que pour vous, vous n'aurez rien fait. Travaillez pour vivre, puisqu'il le faut, mais tendez toutes vos facultés pour exceller dans ce que vous faites, et mieux encore, tâchez que votre journée ne s'écoule point sans avoir rendu quelques services. Si vous agissez ainsi vous serez soutenus dans l'Adversité, en vertu de la promesse du Christ, toujours vivante et agissante, et dont nous avons souvent constaté la manifestation. * Il est écrit : « Un seul Dieu tu adoreras ». Nous n'avons donc pas besoin d'avoir recours aux saints, ni de nous occuper s'ils nous assistent dans nos prières : C'est au Père seul que nous devons nous adresser et cela par le Fils qui, à ce sujet, a promis de nous exaucer. Aux temps du Paganisme, des dieux présidaient à tout sur la terre, Mercure pour le commerce, Mars pour la guerre, etc., ainsi maintenant vous avez des saints pour toutes choses. Mais, direz-vous : je ne suis pas digne d'être entendu du Père. Est-on jamais digne de quelque chose ? je m'efforce d'être l'enfant du Père, et je sais que si je fais la moitié d'un pas, Lui en fait deux et demi vers moi. Que votre coeur devienne le temple de Dieu, afin que son triple Rayon commande en vous, aux passions et à la force vitale de votre être. Alors vous aurez sur le visage le sceau de cette Triple Essence ; vos yeux seront intelligents, votre figure sera bonne, votre bouche, ainsi que tout votre être, seront également actifs selon le sens Divin. Après un succès, votre joie même remerciera le Ciel ; si vous avez quelques insuccès, c'est que vous aurez accepté quelque chose de l'Adversaire, qui aura intercepté le courant Divin, car ne l'oublions pas, nous sommes libres le Père n'aime pas les esclaves. * Permettez-moi de vous recommander mes soeurs, les filles du ruisseau. Écoutez, parents ! vous avez le respect de votre famille, mais n'empêchez pas vos fils d'aller chercher leur femme, où elle se trouve, parmi celles qui ont fauté, car vous seriez en opposition avec la loi du Christ. Si ces pauvres enfants étaient vos propres filles, ne seriez-vous pas, heureux qu'on aille les relever. Chacun pour tous, voilà la loi du Maître. Si cette circonstance se présentait pour un de vos fils, ayez donc la bonté de ne pas trop regarder la robe de cette malheureuse femme, c'est-à-dire sa réputation ; mais faites-lui-en plutôt une toute neuve, passez-lui au doigt l'anneau de l'alliance et faites-en votre enfant, et si elle ne devient pas parfaite en peu de temps, vous vous regarderez avant de la juger. Si nous n'étions pas sourds aux prières et aux larmes de nos frères, le Ciel nous écouterait plus favorablement. Le Ciel ne s'occupe pas si vous appartenez à telle ou telle secte religieuse, mais, seule la bonté de vos coeurs attire Ses grâces, ceux dont le coeur est dur pour les autres, le Ciel ne les écoute pas. Demandez pour recevoir, afin de donner à ceux qui ont besoin avant ceux qui vous plaisent, sans vous occuper de ceux qui méritent on non, car vous ne pouvez juger. « Ne faites pas comme certains hommes, qui glorifient ceux qui ont réussi, et laissent dans l'oubli ceux qui ont beaucoup travaillé, sans réussir ». Comme un rayon de Soleil, passez en réchauffant ! ******** LA PRIÈRE La prière est le moyen de communication avec le Ciel. Offrez simplement à Dieu le désir de votre coeur, et si ce dernier est bon, le désir sera accepté ; avant de formuler votre demande, purifiez d'abord votre autel, c'est-à-dire votre coeur. Par la Prière on peut obtenir des choses extraordinaires, mais il faut avoir de la bonne volonté, il faut que le mobile ne soit pas la satisfaction du moi, mais l'accomplissement du devoir. Il se peut, que l'on attende quelquefois ; mais nous ne voyons pas le travail qui se fait de l'autre côté, c'est pourquoi nous trouvons l'attente longue. Et puis, il arrive que nous désirons des choses qui nous seraient inutiles et quelquefois funestes, alors le Ciel nous envoie une autre grâce, que bien souvent nous dédaignons. Ah ! si nous savions ! mais, pour cela, il faudrait écouter quelquefois la voix de l'âme et de l'Ange gardien, dans le silence, à l'abri du tumulte des passions. Il y a des choses, que nous ne pouvons obtenir qu'en les payant, car le Ciel n'enfreint pas Ses lois ; c'est pourquoi, il est nécessaire d'avoir une fortune spirituelle et de ne pas la laisser s'épuiser. Ceci dit plus particulièrement pour les « serviteurs ». ***** LA VOLONTÉ Ne soyez pas des Volontaires, car alors vous marcheriez avec l'Esprit de Révolte. Certes, il faut bien avoir de l'énergie, de la constance, mais « Vouloir quand même, vouloir fatalement » est d'autant plus dangereux qu'ici-bas nous ne savons presque rien. Le démon est représenté avec des cornes, symbole de la Volonté. Au reste, vous n'avez qu'à regarder les enfants volontaires, leur faciès, leurs actes, leurs attitudes vous montreront ce qu'il en est de la Volonté. Je ne critique pas ici la puissance que le Ciel a mise en nous, ce dont je veux parler, c'est de la déification de cette force ; « quand ce cheval n'est pas monté par un soldat de Lumière, c'est le carnage avec toutes ses horreurs qu'il sème sur son passage ». Cette doctrine du développement de la Volontéainsi que de certaines forces psychiques est aussi vieille que le monde, elle revient en son temps et Elle annonce son auteur qui ne tardera pas à venir, lui aussi. Priez pour cette heure, afin que votre demeure ne soit point sombre à ce moment, car ce serait terrible. La venue de l'Adversaire est annoncée par des signes caractéristiques (révoltes des esprits, des femmes, des hommes, des éléments, de tout, enfin). Il a une puissance de séduction telle que les vertus des cieux en seront ébranlées. C'est pour cette heure terrible que l'humanité se prépare depuis la venue du Christ, car notre adversaire cherchera à emmener le plus de monde possible à sa suite et pour son oeuvre. - Bienheureux celui qui sera soumis jusqu'à la fin. En tous points, il vaut donc mieux souffrir, payer ses dettes, endurer tout plutôt que de succomber à la révolte. Il viendra en chair, comme un homme, ou apparence ; il est dit que sa doctrine sera excessivement attrayante et semblera la plus pure vérité. Voyez donc vous-mêmes, ce que vous devez faire, et sachez bien que les enfants du Christ ne veulent pas, mais demandent avec soumission. Il a dit : « je suis la porte et ceux qui veulent passer ailleurs sont des voleurs, des larrons ». L'antique Sphinx avait une tête d'homme symbolisant : savoir ; des griffes de lion : oser ; des flancs de taureau : vouloir ; des ailes d'aigles : agir en silence. C'était le signe de la divinisation de l'homme, notre folie, la cause de toutes nos misères et tribulations ; nous nous sommes enlisés, croyant commander. Sans la venue du Christ, il nous était impossible de regagner notre Patrie. Nous ne sommes pas des dieux, mais de pauvres êtres qui peinons durement, ayant oublié aussi bien notre origine que notre but. Bientôt on va nous présenter à nouveau ce fruit défendu qui est l'art de créer, de faire soi-même, etc., ainsi qu'on nous l'a offert autrefois. Pour sortir d'ici il faut passer par là. « Ne dites pas je veux, le Christ Lui-même ne l'a pas dit ». * L'homme est sur la terre, en proie à la douleur, à la tentation et à la mort ; mais il a la Religion pour le relier avec le Ciel. Il ne faut pas confondre religion avec clergé, car la vraie religion vient de Dieu par son Verbe, tandis que le clergé est composé d'hommes sujets à l'erreur ; mais quand bien même plusieurs se tromperaient, ce ne serait pas une preuve que la Religion est mauvaise. Le Maître a dit : « Vous reconnaîtrez l'arbre à ses fruits, tout arbre qui n'en produit pas est bon à être coupé et jeté au feu ». Mais, il y a aussi les fruits de révolte ; pour les reconnaître, il faut la Lumière du Saint-Esprit. Autrefois, les hommes pouvaient acquérir de la puissance en développant certaines facultés psychiques ; mais, depuis la venue du Christ, tout cela est rentré dans l'ombre. Les Mages ont reconnu leur Maître en la personne du Christ. A sa naissance ils ont vu briller son étoile et leur science a été confondue, ils ont vu se produire des troubles dans le système solaire, et, poursuivant leurs études astronomiques, ils ont reconnu la venue de Dieu et sont allés à sa recherche. Ils étaient de races et de pays différents. Au berceau de l'Enfant Dieu, ils représentèrent trois races et la quatrième le fut par les bergers, qui n'étaient pas des ignorants comme on a pu le supposer. Les Mages ont déposé leur volonté et leurs puissances aux pieds du Christ qu'ils avaient reconnu, bien qu'étant dans une étable. « Pendant ce temps, le commun des mortels continuait à manger et à boire ». Ces mages et ces bergers nous ont montré par cet acte de soumission que nous ne devons plus rechercher la puissance dans les forces de la nature, mais seulement devenir des réceptacles de la grâce du Père. C'est là, la patience des enfants de la volonté de Dieu, de ceux qui ne vivent pas selon la volonté de la chair, mais selon celle de l'Esprit. L'étude de la magie, des sciences occultes, etc., sont des aliments pour l'orgueil, parce que l'homme arrive à se croire un Maître, et faisant selon sa volonté (car il y est terriblement tenté), il lutte bien souvent contre les lois du Père. Ne vous laissez pas prendre par les forces psychiques, hypnotisme, magie, etc.,... car je ne sais comment vous ferez pour vous en débarrasser. Le Christ est bien venu une fois,... mais... ***** LA LOI Avant la venue du Christ, existait la loi de Moïse, celle du Talion, oeil pour oeil, dent pour dent, coup pour coup. Cette loi n'avait pas Moïse pour auteur, car elle existait depuis le commencement du monde et elle existe encore ; Moïse n'a fait que l'adapter au peuple hébreu. Ceci évitait à cette race de trop lourdes dettes vis-à-vis de la nature, et préparait dans ce peuple la possibilité de la venue du Sauveur. C'est la loi des réactions établie par Dieu pour conserver l'équilibre à la création, elle existe en tout. Quand nous faisons un acte quelconque, eh bien ! selon l'intensité et aussi la qualité de cet acte nous ressentons alors un choc plus ou moins fort plus ou moins agréable ou désagréable et dans un temps plus ou moins long. C'est ce qu'on nomme récompense ou châtiment. Le Christ est venu sur notre plan apporter et y vivre une nouvelle loi : celle du Pardon et dit-Il : « Celui qui pardonne sera pardonné » ! Toutes les fois que l'occasion se présentera pour vous de pardonner, de remettre ce que l'on vous doit, réjouissez-vous en le faisant, car, par cela, vous obtenez vous-même le droit au pardon, et qui sait par où vous avez encore à passer !... Une famille dont les membres font du mal accumule sur elle le poids d'épouvantables expiations pour l'avenir. La réaction se produit quand le mouvement qui résulte de l'acte est terminé. Le jour où cette famille deviendra honnête, elle sera appelée à tout payer, alors elle dira peut-être que ce n'est pas juste, mais le Ciel ne peut pas nous en montrer le pourquoi, car nous nous sommes volontairement fermé les yeux sur les choses de l'âme en ne voulant pas voir la vérité quand nous pratiquions l'iniquité. Si nous savions !... Pas un mouvement de tout notre être ne peut se faire sans produire une réaction. Vous mutilez inutilement une plante, vous frappez un animal, etc... tout cela vous sera rendu dans le temps qui est nécessaire pour retourner jusqu'à vous, et cela pour tout acte bon ou mauvais, et dans n'importe quel plan. Il ne faut pas demander à ne plus avoir de souffrances, mais plutôt ce qui est nécessaire pour les supporter et faire son devoir. Les Apôtres du Christ n'ont pas vécu dans la tranquillité et la quiétude, ils ont lutté constamment pour la bonne cause. À quoi servirait d'être vivants pour ne rien faire, et, puisque la terre est un lieu de douleur, ne demandons pas d'exception pour nous, ce serait de l'égoïsme. Au Ciel, même, on ne reste pas oisif. L'inertie, c'est la mort. Et puis, la lutte, ainsi que toutes les tribulations que nous pouvons avoir ici-bas, sont pour nous d'une grande utilité, puisqu'à chaque effort que nous faisons, le Ciel nous envoie de nouvelles forces ou vertus. Ces vertus, ces forces constitueront pour nous, plus tard, notre véritable fortune spirituelle, que ni la rouille ni les vers ne pourront dévorer. Le pain quotidien que nous demandons dans notre prière, c'est cela, c'est la grâce du Père pour endurer, lutter, et faire notre devoir de chaque jour. Quand nous disons : « Père, pardonne-nous comme nous pardonnons », si nous ne le faisons pas, nous renions notre prière, nous appelons l'huissier de l'adversité, afin qu'il nous applique la loi dure que nous appliquons aux autres. Nous ne sommes pas méchants par nous-mêmes, mais nous avons laissé pénétrer en nous la méchanceté. C'est pourquoi nous sommes devenus serviteurs de la Douleur. Prions donc le Christ qu'Il mette de la Bonté dans nos coeurs, afin que tous nos actes en soient imprégnés. * Il fut une époque où tous ceux qui ne faisaient pas telle ou telle cérémonie, ne portaient pas tel ou tel emblème religieux, étaient emprisonnés et persécutés. Il semble qu'à cette époque le Démon se soit fait moine pour mieux déprécier la sublime loi du Christ, afin que l'on puisse dire . « Voyez le mal que font les chrétiens ». Le nom du Christ a été, à ce moment-là, traîné dans la boue et le sang. Les hommes s'entr'égorgèrent pour délivrer le tombeau du Christ. Et, cependant, il n'y a plus rien en ce lieu, car tout ce qu'Il a laissé sur la terre, lors de Sa venue, s'est répandu sur tous les hommes de bonne volonté. Toutes les guerres de religion ont été épouvantables, et pourtant le Christ avait dit à Pierre : « Remets ton épée dans le fourreau, celui qui se servira de l'épée périra par l'épée ». Sa loi était tout Amour, mais, hélas. combien l'ont comprise ? Aux premiers temps du Christianisme, lorsque les chrétiens passaient dans un lieu, ils y apportaient un rayon du Ciel, et partout on constatait des miracles. Ensuite, bien que le Christ ait dit : « Mon royaume n'est pas de ce monde », on a édifié des temples superbes, où se célébraient de pompeuses cérémonies, le clergé s'est uni à César. Aussi, à partir de ce moment, les miracles se font rares. Les vrais serviteurs du Christ sont obligés de se cacher, car, en dehors des dogmes, il n'est reconnu ni admis aucune vérité. Pourtant le Christ avait dit à Pierre et à Jean, à propos de l'homme qui guérissait les malades et en Son nom chassait les démons : « Laissez-le faire, celui qui est avec vous n'est pas contre vous. »(Évangile). Il en est, qui sont de simples artisans ou manoeuvres, et lorsque leur coeur s'élève vers le Maître, le Ciel s'ouvre pour eux, et quelquefois même pour tout un pays : l'habit, la situation sociale importent peu, le Ciel donne ses grâces aux enfants de bonne volonté et les miracles s'accomplissent ; mais celui qui est indigne de ces grâces ne les garde pas en lui. Comme je vous l'ai déjà dit : tout ce que vous recevez pendant les séances vient du Maître, et vous ne le garderez pas, si vous vous en servez exclusivement pour votre moi. Il est écrit « celui qui gardera sa vie la perdra ». L'homme qui ne vit que pour lui-même matériellement et même spirituellement n'est qu'un égoïste. Le culte du « moi » est si puissant en nous, que nous instruisons nos enfants, dans le but presque unique de gagner de l'argent et de briller, alors que ce devrait être pour leur permettre de rendre de plus grands services à leur pays. Nous allons avoir à lutter de toutes façons, nous verrons des gens se lever de tous côtés, courant à la poursuite d'idées de toutes sortes. Priez alors et réfléchissez bien, car certaines de ces idées conduisent à la mort spirituelle.
Il y a beaucoup de personnes qui souffrent de contractions nerveuses ou musculaires au creux de l'estomac (plexus solaire). Certes, il y en a qui ont absorbé des substances plus ou moins toxiques ; il y a les surmenages, les privations, mais en général ces douleurs sont les résultats de colères, d'énervements durant les repas. Il faut à tout prix éviter cela, et pour y arriver, ne pas parler des choses qui ne vont pas ou qui captivent trop l'attention. Il y a des ménages qui ne peuvent pas se réunir sans se quereller ; cela ne prouve pas leur bonté, une personne nerveuse, vive, n'est pas plus excusable de se fâcher contre quelqu'un que ne le serait un athlète qui vous frapperait sous prétexte qu'il est fort. La colère vient bien souvent de l'égoïsme : on est gêné, alors on se fâche. Mettez-vous de temps en temps en face de quelqu'un qui vous contrarie pour voir jusqu'où va votre bonté, votre endurance, vous seriez édifiés ! De ce petit exercice, on sort presque toujours un peu moins orgueilleux. Colères contre colères ne peuvent produire la douceur. La femme à ce sujet devrait toujours trouver dans son coeur, le moyen de calmer sans en avoir l'air; elle le pourrait, si son coeur dégageait la Bonté, dont le parfum céleste s'étendrait sur tous. Hélas, il y a tant de femmes qui aiment à noircir leurs semblables ou à faire la roue, que la vraie Bonté victorieuse des forces infernales ne peut pas les pénétrer et, par conséquent, rayonner d'elles. L'huile qui manque aux lampes des vierges folles c'est l'amour vrai. * On entend dire souvent : Les temps sont mauvais, les gens aussi, on ne sait plus à qui se fier. Que signifient ces paroles? Qui êtes-vous donc vous-mêmes, pour, comme le diable, accuser tout le monde? Est-ce là l'exemple donné par le Maître? - Il faut réfléchir à ce que l'on dit. On est occupé, en ce moment, à reconstruire la tour de Babel ; il ne s'agit pas d'un édifice en pierre ou en fer, mais du symbole d'une science voulant égaler la Divinité. Ce sera l'homme qui, par son savoir, croira pouvoir faire les oeuvres de Dieu et se passer de Lui. Cette tour, ou plutôt cette science atteindra un tel développement que l'homme qui n'aura pas en lui la Vérité, se demandera, si Dieu existe, pour permettre des choses pareilles. Mais rien n'est laissé au hasard ; et si on succombe à ce moment, c'est que depuis des siècles on aura suivi la voie qui mène à la chute. Dieu ne veut pas notre mort, notre damnation sans retour. Il a établi des Lois pour que l'ordre règne. Tout homme, qui suit une route et qui, traversant un pays, en viole les lois, est pris par la justice de ce pays, et il ne pourra continuer sa route avant d'avoir payé les dégâts qu'il y a commis ou les dettes qu'il y a contractées. C'est pourquoi le Christ a dit : « Vous ne sortirez pas de là, que vous n'ayez payé jusqu'à la dernière obole. » Celui qui suit sa route avec bonté ne peut donc être inquiété ; mais voilà, on est tenté et une fois la faute commise, il vient bien rarement le désir de la réparer, chacun cherche à se cacher, c'est pourquoi, arrivé à la frontière, on est renvoyé dans le lieu du ou des délits pour les payer ou en réparer les conséquences. ***** PUISSANCE DE L'AMOUR Le mythe d'Orphée descendant aux Enfers et charmant avec sa lyre les êtres les plus terribles, symbolise la puissance de l'Amour réel qui a pouvoir sur tout. - C'est encore une prophétie païenne annonçant la venue du Christ à la recherche de son épouse l'Église, l'Humanité. Tout a prophétisé Sa venue. Il y a aussi le charme animal qui est une des puissances d'En-Bas et qui cherche à séduire les enfants du Maître. L'être qui s'arrête à écouter le chant de la sirène (nature), oublie sa route, tombe en ivresse et devient la proie des passions. * Il se fait un triage en ce moment entre les enfants du Maître et ceux qui ont choisi l'Adversaire, ou ils choisiront. Réfléchissez donc bien, évitez la colère, les blasphèmes, car vous sentez bien que cela ne vient pas du bon côté. * Si quelqu'un vient vous voir pour vous consoler dans vos afflictions, ne le repoussez pas, acceptez ce qu'il vous offrira comme si c'était la Providence Elle-même qui vienne vous consoler. A moins toutefois que vous sentiez que l'on veut vous entraîner dans une autre voie. * À tout acte est attaché une joie, à tout excès une douleur. * L'homme n'invente rien, il ne fait que copier la nature ; ne soyons donc pas orgueilleux des soi-disant inventions de la science moderne, qui ne donne le bonheur à personne. * Avant de désirer l'accomplissement d'un acte, recueillez-vous : votre coeur, qui est comme l'odorat de votre âme, vous fera mieux sentir, dans le recueillement, si cet acte est utile ou préjudiciable à vos frères. Le coeur joue dans notre être spirituel le même rôle que le nez pour le corps, il avertit de l'approche du poison. * Nous devons observer les lois de notre pays et faire notre devoir en bons citoyens : si vous êtes soldats et que vous soyez dans l'obligation d'aller à la guerre, vous ne commettez pas de faute si vous marchez sans haine, mais si après avoir conquis le pays vous abusez des vaincus, là commence votre responsabilité. * Les riches ne sont pas supérieurs aux pauvres, ils sont seulement serviteurs de ceux qui ont besoin. * On n'aurait pas pu perpétrer la mort du Christ, s'Il n'avait pris sur Lui toutes les fautes de notre race. Il a dit : « je ne vous abandonnerai pas, je vous enverrai l'Esprit consolateur qui restera avec vous jusqu'à la fin. » Et Il Le donna à ses Apôtres qui Le transmirent aux disciples et à tous les enfants de la terre qui voulurent bien Le recevoir. L'Esprit de Vérité est un rayon divin qui vient chercher la créature pour la mener à la Liberté. Quand les Apôtres eurent reçu le Saint-Esprit, ils comprirent toutes choses. Et ceci n'a pas été réservé à eux seuls, mais aussi à tous les Chrétiens réels, qui, par Lui purent et peuvent encore accomplir des miracles. _____________________________________________________________________________________________________
(1) Les adorateurs de Circé furent changés en pourceaux ! Il y a des gens à qui il ne manque que de l'argent pour devenir semblables à des pourceaux. |