LETTRE CCVII
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rte de l'église 38 - CH-1897 Le Bouveret (VS)

LETTRE CCVII. (Année 420.)

 

Saint Augustin envoie  Claude , que nous croyons être un, évêque d'Italie, ses six livres contre Julien, alors le chef de lai secte pélagienne.

 

AUGUSTIN A SON BIENHEUREUX FRÈRE ET COLLÈGUE CLAUDE, SALUT DANS LE SEIGNEUR.

 

C'est vous qui, poussé par un sentiment fraternel, m'avez envoyé, avant que je vous les eusse demandés, les quatre livres de Julien contre le premier livre d'un de mes ouvrages (1); je ne crois pas pouvoir mieux faire que de vous envoyer, avant tout autre, ce que j'y réponds vous jugerez si j'y réponds bien. Des extraits des quatre livres de Julien avaient été envoyés, j'ignore par qui, à l'illustre et pieux comte Valère, à qui on savait que mon ouvrage était dédié; ces extraits m'étant parvenus, grâce aux soins de l'illustre comte, je me hâtai d'ajouter, à mon premier livre un second où je réfute tout cela de mon mieux. Mais en comparant, ces extraits aux quatre livres qui sont entre mes mains, je me suis aperçu que tout n'est pas mis comme Julien l'a écrit. Julien ou quelqu'un de ses amis pourra dire que je n'ai pas été vrai, parce que la publication des extraits envoyés au comte diffère des quatre livres. Quiconque donc lira mon second livre, adressé au comte Valère comme le premier, saura qu'en quelques endroits je ne réponds pas à Julien, mais à fauteur même de ces extraits infidèles, qui a cru devoir faire des. changements, peut-être pour s'approprier en

 

1. Le premier livre du mariage et de la concupiscence

 

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quelque manière fourrage d'autrui. Mais aujourd'hui, persuadé que les exemplaires que m'a envoyés votre sainteté sont plus exacts, je crois devoir répondre à l'auteur lui-même, qui se vante d'avoir réfuté mon premier livre avec ses quatre livres, et qui ne cesse de répandre partout ses poisons. J'ai donc entrepris cet ouvrage avec l'aide du Sauveur des petits et des grands; et je sais que vous avez prié pour moi pour que je l'achève; vous avez prié aussi pour ceux à qui nous espérons et désirons que ces sortes de travaux soient profitables. Examinez donc ma réponse (1), dont le commencement est à la suite de cette lettre. Adieu; souvenez-vous de nous dans le Seigneur, bienheureux frère.

 

1. Cette réponse à Julien se compose de six livres.

 

 

 

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