1021. Il y a deux amours, d'où toutes les convoitises surgissent et découlent continuellement comme des ruisseaux de leurs sources ; ces amours sont nommés amour du monde et amour de soi ; la convoitise est un amour qui veut continuellement; car ce que l'homme aime, il le désire continuellement ; mais les convoitises appartiennent à l'amour du mal, tandis que les désirs et les affections appartiennent à l'amour du bien. Maintenant, puisque l'amour du monde et l'amour de soi sont les sources de toutes les convoitises, et que toutes les convoitises mauvaises sont défendues dans ces deux derniers préceptes, il s'ensuit que le Neuvième Précepte défend les convoitises qui découlent de l'amour du monde, et le Dixième Précepte les convoitises qui découlent de l'amour de soi. Par ne point convoiter la maison du prochain, il est entendu ne point convoiter ses biens, qui sont en général des possessions et des richesses, et ne point se les approprier par de mauvais moyens. Cette convoitise appartient à l'amour du monde.