SERVITUDES ET LIBÉRATION

 

 

Ajoutons la parole du Sauveur : « Quiconque fait le péché est esclave du péché » (Joa. 8). Vanité, servitude et affliction d'esprit, ces trois choses sont liées. Comment y aurait-il là du repos, quand on lit dans la loi « Ne faites pas d'œuvres serviles le jour du sabbat » (Lev. 23) ? Mais, nous l'avons vu, celui qui pèche est esclave du péché. Où trouverons-nous la libération de cette œuvre servile, de cette servitude ? Où se trouve le vrai sabbat ? Car il n'est pas un juste sur terre qui ne pèche (Eccl. 7). Nous sommes nés dans le péché.

 

Écoutons alors saint Jean qui nous dit : « Si le Fils vous a libérés, alors vous êtes vraiment libres » (Joa. 8). Écoutons celui-là même qui nous a libérés nous inviter au sabbat : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et je vous soulagerai » (Mt. 11, 28). Ce n'est encore qu'une préparation du sabbat. Voici maintenant le sabbat lui-même : « Prenez mon joug sur vous et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes » (Mt. 11). Voilà le repos, la paix, le sabbat. « Et vous trouverez le repos ». « Mon joug est doux et mon fardeau léger ». Voilà : c'est un joug léger, c'est pourquoi vous aurez le repos. Ce n'est pas un joug qui pèse, mais qui unit. C'est un joug qui a des ailes, mais pas de poids. Ce joug, c'est la charité ; ce joug, c'est l'amour fraternel.