Apôtre et Mystique - Le Père Lamy
par le comte Paul Biver

 

PRÉFACE

 

 

Si j'ai accepté l'honneur d'écrire la préface de la seconde édition de ce précieux petit livre, c'est dans les mêmes sentiments de gratitude et de confusion où je me trouvais déjà en rédigeant la notice nécrologique de M. l'abbé Lamy pour la Semaine religieuse de Paris (1). Ce qu'on trouve dans ce recueil, ce sont les paroles d'un grand serviteur de Dieu, ses entretiens, ses souvenirs, notés par un ami fidèle. Il n'est pas besoin de préface à de tels documents. Comment cependant ne saisirais-je pas l'occasion d'apporter l'hommage de ma reconnaissance à la mémoire de M. Lamy ?

M. l'abbé Édouard Lamy est né le 23 juin 1853 dans un village du diocèse de Langres, Le Pailly (Haute-Marne). Entré d'abord chez les Oblats de Saint-François de Sales, il resta dix-sept ans à la tête de l'Oeuvre de la Jeunesse, à Troyes ; c'est pendant ce temps que désespérant de pouvoir devenir prêtre, il fut divinement réconforté et confirmé dans sa vocation. (Cf. plus loin, p. 28, - chap. III). Dieu le voulait prêtre et le lui fit comprendre. Après son ordination sacerdotale, qui eut lieu à Paris le 12 décembre 1886, il continua de diriger, jusqu'en 1892, l'Oeuvre de la Jeunesse de Troyes. Nommé vicaire à Saint-Ouen, le 1er octobre 1892, puis curé de La Courneuve, le 14 septembre 1900, il resta plus de vingt ans dans cette dernière paroisse. Épuisé par les fatigues de son ministère, il dut, en 1923, se retirer à l'Infirmerie Marie-Thérèse. Il avait gardé de son enfance paysanne l'amour de la terre et des travaux de la campagne, il allait chaque année passer les mois d'été au Pailly, cultivant humblement son petit jardin. Bien autre chose encore l'attirait dans son pays natal...

Il mourut le mardi 1er décembre 1931, à Jouy-en-Josas, chez son ami le comte Paul Biver.

L'admirable photographie reproduite au dos de la couverture de ce livre donne une idée bien exacte de son apparence extérieure. Il paraissait comme le plus pauvre prêtre, vraiment anéanti dans son humilité qu'il avait « un peu farouche », a dit quelqu'un qui le connaissait bien. (Il m'a souvent raconté cette scène (2) : pendant qu'il nettoie son église, à genoux par terre en tablier bleu, voilà que la sainte Vierge descend dans un grand cortège de saints et d'anges. Occupé à son travail, il n'en sait rien, le saint Archange l'avertit : « La Reine du Ciel est là ». Tout confus de se trouver en pareille posture, le vieux prêtre fait un mouvement du coude comme pour dire : « Allons donc ! Voyez plutôt comme je suis fait ! » Alors la Vierge, en souriant, aux Saints qui l'entourent : « Il a l'humilité un peu farouche... »).

 

Qui a fréquenté du temps de M. Lamy l'ancien presbytère de La Courneuve (aujourd'hui détruit) a une idée du dénuement évangélique ; une idée aussi des vertus du pasteur qui ne vit que pour son troupeau. Que de germes de sainteté ont grandi dans cette paroisse peu brillante et peu « consolante » selon le monde, dont la population ouvrière est en grande partie une population de passage, sans racine dans la commune (3). Il était là le curé des chiffonniers, comme à Troyes il avait été « le curé des voyous » (c'est le nom qu'on lui avait donné, parce qu'il se faisait toujours devant les tribunaux l'avocat des pauvres gamins de son patronage qui s'étaient laissés aller à quelque délit). Le chapitre que M. Biver a écrit sur ce patronage de Troyes est un des plus beaux et des plus émouvants du livre ; c'est un trésor d'héroïsme et d'amour évangélique, et de merveilleuse pauvreté qui s'y trouve évoqué.

Seul, sans vicaire, aveugle pendant plusieurs années avant qu'on ne lui fît l'opération de la cataracte), se débrouillant par des moyens de fortune, comme seul sait le faire un curé français avec le secours des saints anges, n'ayant à sa disposition que les moyens les plus pauvres (et, par surcroît, favorisé de grâces extraordinaires), l'abbé Lamy n'était-il pas comme un rien ? L'Évangile nous avertit d'être attentifs à ces vies cachées que l'amour anime. Avec des dons naturels admirables de sagacité et de bon sens, de sagesse pratique, de finesse exquise, une énergie surnaturelle illuminée par la charité habitait ce pauvre prêtre.

Ceux qui l'ont approché savent comment s'harmonisaient en lui la fermeté doctrinale et morale la plus stricte et une mansuétude qui semblait sans limites. Une majesté incomparable le revêtait quand il parlait de Notre-Seigneur et de la Sainte Vierge, et des mystères de la grâce, et avant tout du sacerdoce, de ce que le Christ est pour ses prêtres, de ce qu'Il leur donne et de ce qu'Il attend d'eux. Un jour, à Versailles, après nous avoir raconté la vision dont il est question page 127 (chap. XI), et où Notre-Seigneur lui apparaissant sur l'autel il appuya sur Sa poitrine ses mains tenant l'hostie consacrée, – « C'est une bonne étoffe, une belle laine épaisse », disait-il à propos de la tunique que ses mains avaient ainsi touchée – il nous rapporta en termes d'une gravité et d'une douceur singulières un peu de ce qui lui avait été dit alors. Prêtre du Christ, c'est ce que lui-même il était avant tout. Sans ombre de morgue et de hauteur, une dignité qui était celle de son Maître inspirait en sa présence un respect religieux. Et le respect religieux que lui-même éprouvait pour les âmes, la délicatesse infinie dont il usait à leur égard sont un des grands enseignements pratiques qu'il donnait à ses amis. « Gardons-nous, disait-il, de rien ajouter à la croix que Dieu envoie aux âmes. Chacune est assez lourde, elle a son poids bien mesuré. Il ne faut pas y mettre une once de plus ». A propos d'une certaine manière brutale, en vigueur çà et là, de comprendre des règles faites pour conduire à la perfection de l'amour, « il ne faut pas, disait-il, envoyer les âmes à la boucherie ».

 

Tout ce qui risquait de mêler quelque chose de profane au ministère du prêtre le blessait au coeur, et à cet égard il passait pour sévère aux yeux de certains. Il n'approuvait pas que les prêtres perdissent trop de temps à lire les journaux et les nouvelles. Très attaché aux disciplines traditionnelles de l'Église, il n'aimait pas qu'on laissât vêpres pour le football et le cinéma, bien qu'il eût, parmi toutes les œuvres, une prédilection pour les patronages, auxquels il s'était dévoué sans compter.

La Sainte Vierge était vraiment sa vie, c'est à cause d'elle qu'il a pu « rester toujours sur la brèche ». (« Je n'en peux plus », disait-il un jour, tandis qu'il soignait les légumes du petit jardin du presbytère de La Courneuve. « Je n'en peux plus ». Personne pour l'aider, avec toute cette paroisse et ces pauvres enfants, écrasé qu'il était sous des difficultés insurmontables. Et il se plaignait, comme s'il allait se décourager. « Moi, je suis toujours sur la brèche », dit la sainte Vierge à côté de lui.) Il est presque impossible de faire entendre comment il parlait d'elle. On trouvera dans ce livre beaucoup de ses mots fidèlement rapportés. Mais comment rendre l'accent, le geste, la nuance du ton et du regard ? Par un juste scrupule, et pour éviter le risque d'altérer sans le vouloir, par l'intervention de ses propres souvenirs, les phrases qu'il rapportait, M. Biver a suivi la méthode de la stricte littéralité. Il le fallait bien. Mais il convient de noter que cette exactitude même, comme celle de la photographie, laisse de côté des éléments vivants et immatériels dont on n'aurait pu trouver l'équivalent que moyennant les risques de la « transposition » propre à l'œuvre d'art. La grande familiarité du vocabulaire de ces entretiens ne doit pas faire oublier la parfaite délicatesse, la discrétion, la finesse, l'admirable noblesse naturelle qui en fixaient le style. Pas l'ombre d'une vulgarité ne passait dans ces propos dont la savoureuse bonhomie marquait avant tout ce sens et ce respect du détail concret des choses et des événements où l'attention paysanne aux menues réalités s'unissait à l'intelligence mystique de l'importance unique de chaque moment créé.

Bien souvent, en l'entendant, on sentait revivre la fraîcheur et la poésie des Fioretti, – avant tout lorsqu'il faisait le récit (résumé plus loin, pages 112-115 – chap. IX) de la façon dont il avait, un jour de printemps, un peu avant la guerre, porté à travers bois la statue de la Vierge, ayant pour tout cortège ses invisibles amis du ciel, jusqu'à un pauvre chalet caché dans la forêt de Violot, qui depuis lors est devenu une chapelle fréquentée de bien des pèlerins, « Notre-Dame des Bois ». Plusieurs fois, avec lui, j'ai eu la joie de faire ce pèlerinage – par un temps si limpide (en dépit, parfois, des orages qui précédaient ou suivaient), qu'on avait pris coutume de l'appeler « le temps de Notre-Dame des Bois ». Il disait que Notre-Dame des Bois était la Vierge du recueillement et de la solitude.

 

Nous avons connu l'abbé Lamy en 1920 ou 1921, et l'amitié dont il voulut bien nous honorer est un des bienfaits dont nous remercions le Seigneur de toute grâce. Il apportait avec lui cette présence substantielle, pacifique et tendre où la sainteté se fait connaître. Nous l'avons entendu souvent raconter la plupart des choses qui sont rapportées dans ce livre. Parfois certains détails pourraient être ajoutés, qui n'ont pas été notés dans la relation du comte Biver, et qui ont du prix pour nous, par la saveur qu'ils prenaient dans son récit (4). Quand il nous parlait de la scène avec le licencié devenu chiffonnier, racontée page 67 (chap. V), il s'étendait davantage sur l'explosion de colère et d'injures qui l'avait accueilli à son entrée dans la cabane. « Ah, disait le malade, si cette maudite paralysie ne me tenait pas ! Si je pouvais décrocher mon fusil et t'envoyer une balle dans la peau ! » Dans le récit de la grande apparition de 1909 à Gray (cf. p. 81 – chap. VII), il mentionnait ce petit fait savoureux que la Sainte Vierge s'approchant de lui tout troublé, et prenant entre ses doigts le bord de la chasuble (le sacristain lui avait donné les ornements préparés pour un prélat qui n'était pas venu), « je savais bien que c'était du faux », dit-elle en souriant, et comme pour le rassurer par tant de simplicité.

Il m'a raconté aussi plusieurs choses qui ne sont pas contenues dans ce recueil. Il y avait l'étonnante histoire de Pulchérie, que j'ai oubliée hélas, et qu'un autre aura peut-être notée. Il y avait aussi l'histoire suivante : un jour, comme l'abbé Lamy était dans la rue, on l'appelle auprès d'un malade, fort loin ; il va le voir, il le confesse, puis il se hâte vers son église pour chercher le viatique. Il revient avec le Saint-Sacrement, monte l'escalier, trouve la porte entr'ouverte, entre dans la chambre, s'approche du lit : c'est un autre malade qui est couché là. Le bon curé s'était trompé d'étage ; au-dessus du premier mourant un autre mourant était couché, dans une chambre toute pareille. « Ah, Monsieur le Curé, lui dit ce pauvre homme, comme j'appelais après vous, dans mon cœur ! Mais rien à faire avec ma femme, elle est enragée contre les curés ». Or la femme venait justement de sortir pour faire son marché, et avait oublié de fermer la porte... Le prêtre partagea l'hostie en deux moitiés, et communia ce mourant, puis, à l'étage en dessous, l'autre malade qu'il avait vu d'abord.

L'abbé Lamy disait que les larmes de désespoir de l'archange déchu faisaient plus de mal à voir que les larmes toutes pures de la Sainte Vierge. Il avait entendu entre la Vierge et le démon d'étonnants dialogues (dont seule, croyons-nous, une théologie superficielle pourrait se scandaliser : car les anges parlent entre eux et avec les bienheureux, et la Vierge commande à son adversaire, – exécuteur, à sa manière, des ordres de Dieu). « C'est à cause de vous que je suis tombé », disait Lucifer avec rage.

— « Pourtant je n'étais pas née... » — « Vous m'avez toujours combattu, toujours vaincu ». La Sainte Vierge avec tristesse : « Ce n'est pas sans déchet... »

« Faites attention, Lucifer vous suit à la piste », dit-elle un autre jour à son protégé.

Au sujet des dons prophétiques de M. Lamy, je dirai seulement ici qu'à plusieurs personnes, notamment à M. le Vicaire général Dupin, il avait formellement annoncé la guerre quelques années avant qu'elle n'éclatât (cf. plus loin p. 86 – chap. VII). L'avenir montrera ce qu'il faut penser de certaines paroles prononcées par lui à plusieurs reprises, concernant ceux qui se trouveraient réunis autour de la tombe d'un homme (c'est-à-dire de lui-même).

L'influence du saint abbé Lamy était plus vaste qu'on ne pourrait croire. Les visites à l'infirmerie Marie-Thérèse, et auparavant à La Courneuve, étaient très nombreuses. Des milieux les plus divers on avait recours à lui. De combien de prêtres il était le confident ! L'admirable Pierre Termier l'avait choisi pour confesseur, et ces deux grandes âmes étaient liées par une profonde affection. Le jour des obsèques de l'abbé Lamy, le 5 décembre 1931, la chapelle de l'infirmerie Marie-Thérèse était remplie d'une foule d'amis venus de toutes parts lui apporter un dernier témoignage de gratitude.

Qu'il me soit permis de rappeler encore un souvenir qui me reste particulièrement cher. Il a trait à Erik Satie, et je voudrais compléter ici ce que j'ai écrit ailleurs de ses derniers jours (5). A la fin du premier entretien que j’eus avec lui (grâce à notre ami commun Pierre de Massot) à l'hôpital Saint-Joseph, comme il me disait, en regardant le crucifix, qu'il n'espérait « qu'en celui-là », et qu'au surplus il changerait de vie après sa guérison (« pas tout de suite, pour ne pas scandaliser mes amis » je m’enhardis jusqu'à lui proposer de voir le jour même un vieux prêtre, un curé des chiffonniers qui lui plairait sans doute (on croyait alors que la fin était imminente, il n'y avait pas un instant à perdre). Il accepte tout en disant à Pierre de Massot, après ma sortie de la chambre : « Il va vite, Maritain ». Massot et moi nous courons alors à Marie-Thérèse chercher l'abbé Lamy, et l'amenons en taxi à Saint-Joseph. En route je lui explique comme je peux qui est Satie, c'est un grand artiste, un grand musicien, il est très susceptible, etc... Nous entrons dans la chambre, le prêtre et le malade se saluent avec beaucoup d'attention et de respect, et une conversation invraisemblable s'engage aussitôt. Le saint Curé avait tout oublié de mes informations préalables. On parle de la pluie et du beau temps, de la santé et des maladies, des remèdes de bonne femme (ils étaient tous deux assez ferrés sur ce chapitre, et semblaient lutter de recettes absurdes). Puis comme Satie faisait, en passant, allusion à la musique : « Ah, dit l'abbé Lamy, vous êtes musicien ? ».

— « Oui, un peu », fait modestement Satie.

— « Vous dirigez un orphéon ? »

— « Non », dit Satie souriant dans sa barbe.

— « Alors vous donnez des leçons de piano ? »

— « Non », fait-il derechef.

— « Ah, je vois, vous êtes un maître... »

Je mourais de confusion, me disant : tout est perdu. Pas du tout; l'innocence de ces propos faisait tout justement l'affaire du vieil ironiste au coeur doux. Mais à la fin, changeant complètement de ton, et avec cette gravité majestueuse qui en pareil cas transfigurait sa bonhomie, l'abbé Lamy demanda à Satie : « Consentez-vous à ce que je vous donne la bénédiction de la Sainte Vierge ? » Et sur la réponse affirmative de notre ami, le vieux prêtre le bénit lentement, solennellement. En sortant il me dit : « C'est un honnête homme, une âme droite ».

— « Vous reviendrez le voir, Monsieur le Curé ? »

— « C'est inutile. M. l'Aumônier fera ce qu'il faut ».

Et de fait tout se passa le plus simplement du monde avec M. l'aumônier, qui, quelques semaines après, passa auprès de Satie comme auprès des autres malades pour leur demander s'ils voulaient faire leurs Pâques.

— Oui, dit Satie, bien sûr, je suis catholique, moi ».

Avant sa mort, qui eut lieu le 1er juillet 1925, il demanda deux fois encore à communier. L'abbé Lamy ne devait le revoir que six ans plus tard, là où les âmes se voient sans yeux et sans corps.

 

Il a  promis à ses amis de les assister après sa mort plus que durant sa présence visible. « Si c'était nécessaire, me disait-il un jour, je viendrais leur parler ! » Avec et sous la conduite de M. le Curé de Saint-Lucien, ses anciens paroissiens de La Courneuve ont pris l'initiative de fonder une association qui recueille et publiera au besoin les faits le concernant. Si parmi les lecteurs de ce livre, certains avaient à témoigner de grâces reçues par son intercession, ils voudraient bien écrire à ce sujet à M. le Curé de Saint-Lucien.

 

Jacques MARITAIN.

 

 

(1) Numéro du samedi 20 février 1932

(2) Voir plus loin, page 98 (Chap. VIII).

(3) Petit centre maraîcher il y a trente ans, la commune de La Courneuve fut vite habitée par une population ouvrière de plus en plus dense ; depuis une dizaine d'années, l'aspect en a beaucoup changé, et bientôt elle n'aura plus guère de ressemblance avec ce qu'elle était du temps de M Lamy.

(4) Le comte Biver nous permettra de préciser aussi les points suivants :

Page 60  (chap. V) : « Son père était un voleur » – il faut sous-entendre : j'appris plus tard que son père était voleur. Jamais l'abbé Lamy n'aurait permis que le moindre objet provenant d'un vol fût utilisé dans son patronage.

Page 134  (chap. XII) : « Lorsque vous avez été jugés, je vous ai fait donner tout ce qu'il pouvait acquérir de mérites » – Ces paroles ont besoin d'explication : parmi les saints apparus le 18 mai et qui entouraient la sainte Vierge se trouvaient, en effet, le père et la mère de l'abbé Lamy. C'est eux qui ont bénéficié de la faveur à laquelle il est fait allusion. M. Lamy l'a expliqué une autre fois en disant : « La Très Sainte Vierge a eu la bonté d'escompter les messes et les satisfactions qu'un prêtre se proposait d'offrir pour ses parents durant le reste de sa vie, lorsqu'ils ont été jugés. Elle peut le faire. Demandons-lui qu'Elle le fasse ».

Page 100 (chap. VIII) : à propos d'une représentation de la Sainte Vierge (grande statue modelée en terre). – On nous rapporte que certains lecteurs ont cru reconnaître Mme Marthe Spitzer, auteur d'une médaille de Notre-Dame-des-Bois, dans la « femme sculpteur » à laquelle il est fait allusion dans ce passage. Précisons que Mme Marthe Spitzer n'est pas l'auteur de la statue en question.

(5) Si certains s'imaginent que nous avons rapporté ces choses pour « monter en épingle » une conversion, tant pis pour eux, ils jugent ainsi la hauteur de leurs pensées. Nous avons rapporté ces choses parce qu'elles sont vraies ; en face d’un fait certain « toutes les hypothèses » ne sont pas « permises », et la façon dont un homme a affronté la mort « vaut qu'on s’y arrête », elle importe à tous ceux qui l'ont aimé.