L'AMI FIDELE 

 C'était six jours avant la Pâque.  

   Jésus se rendit à Béthanie où demeurait Lazare, qu'il avait ressuscité des morts.  On lui fit là un souper, chez Simon, le lépreux.  Marthe servait, et Lazare était un des convives.  Alors Marie alla prendre une livre de parfum de nard pur, de grand prix; elle entra, tenant un vase d'albâtre; elle brisa le vase pendant que Jésus était à table et répandit le parfum sur sa tête; elle oignit aussi les pieds de Jésus et les essuya avec ses cheveux.  La maison fut remplie de l'odeur du parfum.   
  
 A cette vue, les disciples s'indignèrent et dirent : « Pourquoi perdre ainsi ce parfum ?  » Judas, l'Iskariote, fils de Simon, l'un des disciples, celui qui devait le trahir, dit : « On aurait pu vendre cela fort cher !  Ce parfum vaut plus de trois cents deniers, qu'on aurait donnés aux pauvres !  ».  Or, il disait cela, non qu'il se souciât des pauvres, mais parce qu'il était voleur, et que, tenant la bourse commune, il dérobait ce que l'on y mettait.  Et ils murmuraient contre elle.  Jésus s'en aperçut et dit : « Laissez-la !  Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ?  C'est une bonne oeuvre qu'elle a accomplie à mon égard.  Les pauvres, vous les avez toujours avec vous et, quand vous voulez, vous pouvez leur faire du bien; mais moi, vous ne m'avez pas pour toujours...  Elle a fait ce qu'elle a pu.  En répandant ce parfum sur mon corps, elle l'a par avance embaumé pour ma sépulture.  Aussi vous dis-je, en vérité, partout où sera prêché cet Évangile du Royaume, dans le monde entier, ce qu'elle a fait sera aussi raconté, en mémoire d'elle ».   

  * 

   Alors, Satan entra dans Judas, surnommé l'Iskariote, qui était du nombre des Douze.  Il alla s'entendre avec les principaux sacrificateurs et les officiers, sur ce qu' il y avait à faire pour leur livrer Jésus.  Il leur dit : « Que me donnerez-vous ?  et je vous le livrerai ».  A ces paroles, ils furent tout en joie.  Ils convinrent de le payer, et lui donnèrent trente pièces d'argent.  Et il s'engagea.  Dès ce moment, il cherchait une occasion favorable pour le leur livrer sans attroupement.   

 * 

  Une grande foule de Juifs avait appris que Jésus était à Béthanie.  Elle accourut, non seulement à cause de lui, mais encore pour voir Lazare,  qu'il avait ressuscité des morts.  Aussi les chefs des prêtres songèrent-ils à faire également mourir Lazare, parce qu'une quantité de Juifs les abandonnaient à cause de cet homme, et croyaient en Jésus.   

 * 

   Le lendemain, une grande foule qui était venue à la fête, informée que Jésus s'avançait à Jérusalem, sortit à sa rencontre.  Comme il approchait de Bethphagé,  vers la montagne dite des Oliviers, Jésus envoya deux des disciples en disant : « Allez au hameau qui est devant vous; en entrant, vous trouverez une ânesse attachée et avec elle son ânon, sur lequel aucun homme ne s'est jamais assis; détachez-le et amenez-le.  Si quelqu'un vous demande : Pourquoi le détachez-vous ?, vous répondrez ainsi : Le Seigneur en a besoin; et à l'instant on le laissera aller ».   
   
   Les messagers partirent et trouvèrent l'ânon comme il leur avait dit, attaché dehors, près d'une porte, au bord du chemin.  Tandis qu'ils le détachaient, ses maîtres leur dirent : « Que faites-vous ?  Pourquoi détachez-vous cet ânon ?  ».  Ils répondirent : « Parce que le Seigneur en a besoin ».  Et on les laissa aller.   
   
   En tout cela s'accomplissait la parole du prophète :   
  Dites à la fille de Sion :   
  Voici que ton Roi vient à toi   
  Doux et monté sur un âne,   
  Sur un poulain, sur le petit d'une bête de somme.   
   
   Les disciples conduisirent donc l'ânon à Jésus.  Ils jetèrent leurs manteaux sur l'ânon et firent monter Jésus dessus.  Quand il fut en marche, beaucoup de gens étendirent leurs vêtements sur le chemin, d'autres le jonchaient de branches qu'ils avaient coupées dans les champs; un très grand nombre avaient en main des rameaux de palmiers.   
   Comme il allait arriver à la descente du mont des Oliviers, toute la multitude des disciples, transportée de joie, se mit à louer Dieu à haute voix, pour tous les miracles qu'ils avaient vus.  Ils disaient : « Béni soit le Roi qui vient au nom du Seigneur !  Paix dans le Ciel !  Gloire dans les lieux très hauts !  ».  Les foules qui précédaient, et celles qui suivaient, l'acclamaient : « Hosanna au Fils de David !  Hosanna au roi d'Israël !  Béni soit le règne qui approche, le règne de David notre père !  Paix dans le ciel et gloire dans les lieux très hauts !  ».   
   Ses disciples, d'abord, ne s'expliquèrent pas ces choses.  Mais, quand Jésus eut été glorifié, alors ils se souvinrent qu'elles avaient été écrites de lui et qu'eux-mêmes les avaient accomplies à son égard.   
   Cependant la foule qui était avec lui lorsqu'il avait rappelé Lazare du tombeau et l'avait ressuscité des morts, lui rendait témoignage.  C'est aussi parce qu'elle avait appris qu'il avait fait ce miracle, que la multitude s'était portée à sa rencontre.  Sur quoi les pharisiens se disaient les uns aux autres : « Vous voyez que vous ne gagnez rien; voilà que tout le monde court après lui ».  Alors quelques-uns des pharisiens qui étaient dans la foule dirent à Jésus : « Maître, fais taire tes disciples !  ».  -« Je vous le dis, répliqua Jésus, si ceux-ci se taisent, les pierres crieront !  ».   

   Il approchait de la ville.  Quand elle apparut devant lui, il pleura sur elle, en disant : « Oh !  si tu avais su reconnaître, toi aussi, au moins en ce jour, ce qui aurait pu t'apporter la paix !  Mais maintenant, tout cela est caché à tes yeux.  Des jours viendront pour toi, où tes ennemis t'environneront d'un retranchement, et t'enfermeront, et te serreront de toutes parts; et ils te détruiront entièrement, toi, et tes enfants au milieu de toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas connu le temps où tu étais visitée !  ».   
 Lorsqu'il entra dans Jérusalem, toute la ville fut en émoi.  On disait : « Qui est celui-ci ?  ».  Mais les foules répondaient : « Celui-ci ?  C'est le prophète, Jésus, de Nazareth en Galilée !  ».   

 * 

    Le lendemain matin, comme ils étaient sortis de Béthanie, retournant à la ville, Jésus eut faim.  Il aperçut de loin, au bord du chemin, un figuier isolé, qui avait des feuilles, et alla voir sil y trouverait quelque fruit.  Quand il s'en fut approché, il n'y trouva rien que du feuillage, car ce n'était pas la saison des figues.  Alors, s'adressant à l'arbre, il lui dit : « Que plus jamais personne ne mange de ton fruit !  ».  Et les disciples entendirent cette parole.   
  
 Quand ils furent arrivés à Jérusalem, Jésus entra dans le Temple et se mit à chasser vendeurs et acheteurs.  Il renversa les tables des changeurs et les sièges des marchands de colombes.  Il ne souffrait même pas que personne transportât un ustensile à travers le Temple.  Et il enseignait et disait :   
   
« N'est-il pas écrit :   
 Ma maison sera appelée une maison de prière   
 Pour toutes les nations.   
 Et vous en avez fait une caverne de voleurs !  »   
   
   A l'ouïe de ces paroles, les scribes, les principaux sacrificateurs et les chefs du peuple cherchaient par quel moyen ils le feraient mourir; car ils le craignaient, parce que toute la foule admirait sa doctrine.   
  Alors des aveugles et des boiteux s'approchèrent de lui dans le Temple, et il les guérit.   
Mais les principaux sacrificateurs et les scribes, voyant les merveilles qu'il faisait et les enfants qui criaient dans le Temple : « Hosanna au fils de David !  » en furent indignés; ils lui dirent : « Entends-tu ce que ceux-ci disent ?»-« Oui, et vous, leur répondit Jésus, n'avez-vous donc jamaislu: 
   
 Dans la bouche des petits enfants,   
 Des nourrissons qu'on allaite,   
 Tu t'es préparé des louanges ?  ».   
   
   Ils ne savaient pas comment s'y prendre pour le perdre, car le peuple tout entier était suspendu à ses lèvres.   

 * 

   Bien qu'il eût fait tant de miracles devant eux, ils ne croyaient pas en lui.  Ainsi s'accomplissait la parole d'Isaïe le prophète :   
 « Seigneur, qui a cru à notre prédication ?   
  A qui le bras du Seigneur a-t-il été révélé ?  »   
  Aussi bien ne pouvaient-ils croire.  parce qu'Isaïe a dit encore :   
   
 « Il a aveuglé leurs yeux, et il a endurci leur coeur,   
 De peur qu'ils ne voient de leurs yeux   
 Et qu'ils ne comprennent de leur coeur.   
 Qu'ils ne se convertissent et que je ne les guérisse !  ».   
   
 Isaïe dit ces choses lorsqu'il vit la gloire du Seigneur et qu'il parla de lui.   

 * 

   Cependant, il y en eut plusieurs, même parmi les chefs, qui crurent en Jésus; mais, à cause des pharisiens, ils ne l'avouaient pas, de peur d'être chassés de la synagogue.  Car ils aimaient la gloire qui vient des hommes plus que la gloire qui vient de Dieu.   
   C'est pourquoi Jésus éleva la voix et s'écria : « Qui croit en moi ne croit pas en moi, mais en Celui qui m'a envoyé.  Moi, qui suis la lumière, je suis venu dans le monde afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres.  Quant à celui qui entend mes paroles et ne les garde pas, ce n'est pas moi qui le juge : car je ne suis pas venu pour juger le monde, mais pour sauver le monde.  Qui me repousse et ne reçoit pas mes paroles a déjà son juge; ce juge, c'est la parole même que j'ai dite; elle jugera au dernier jour.  Car ce n'est pas de moi-même que j'ai parlé; mais c'est le Père, dont je suis l'envoyé, qui m'a lui-même commandé de parler, et qui m'a prescrit ce que j'avais à dire.  Et je sais que son commandement.  c'est la Vie éternelle.  Les choses donc que je dis, je les dis telles que le Père me les a dites ».   
   Comme le soir était venu, Jésus les laissa et sortit de la ville pour aller à Béthanie, où il passa la nuit.   

 * 

   Or, le matin, comme ils retournaient à la ville, les disciples virent le figuier desséché jusqu'aux racines.  Pierre, se souvenant, dit à Jésus : « Maître, vois : le figuier que tu as maudit a séché !  ».   
   Les disciples en furent stupéfaits.  Comment ce figuier a-t-il pu sécher tout d'un coup ?  Alors Jésus, s'adressant à tous, déclara : « Ayez foi en Dieu.  En vérité je vous le dis, si vous aviez de la foi et que vous ne doutiez point, non seulement vous feriez ce qui a été fait au figuier, mais si vous disiez à cette montagne elle-même, sans aucun doute dans votre coeur : Ote-toi de là et va te jeter dans la mer !, cela s'accomplirait.  C'est pourquoi je vous dis : Tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous le recevrez et cela vous sera accordé ».   
 « Lorsque vous faites votre prière, pardonnez.  si vous avez quelque chose contre quelqu'un, afin que votre Père qui est dans les cieux vous pardonne aussi vos offenses ».   

 * 

   Parmi ceux qui étaient venus pour adorer Dieu pendant la fête se trouvaient quelques Grecs.  Ils abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïda en Galilée, et lui firent cette demande : « Seigneur, nous désirons voir Jésus ».  Philippe alla le dire à André; et tous deux ensemble allèrent le dire à Jésus.  Celui-ci leur adressa alors ces paroles : « L'heure est venue où le Fils de l'homme doit être glorifié.  En vérité, en vérité je vous le dis, si le grain de froment tombé en terre ne passe par la mort, il demeure seul; mais qu'il vienne à mourir, il porte beaucoup de fruits.  Qui aime sa vie la perdra, et qui hait sa vie en ce monde, la conservera pour la vie éternelle.  Qu'il me suive, celui qui veut me servir !  et la où je suis, mon serviteur sera aussi.  Si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera.  Maintenant mon âme est troublée; et que dirai-je ?  Dirai-je : Père, préserve-moi de cette heure ?  mais c'est pour cette heure que je suis venu.  Père, glorifie ton nom ».  Du ciel il vint alors une voix : « Je l'ai glorifié et je le glorifierai encore !  ».  « C'est le tonnerre », dit la foule qui était présente et qui entendait.  Il y en avait qui disaient : « C'est un ange qui lui a parlé ».  

   Jésus reprit ainsi : « Ce n'est pas pour moi, mais pour vous que cette voix a retenti.  Maintenant a lieu le jugement de ce monde; maintenant le prince de ce monde va être chassé dehors; et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi ».  Il disait cela pour indiquer de quelle mort il allait mourir.   
  La foule lui répondit : « La Loi nous apprend que le Christ demeure éternellement; comment donc dis-tu : Il faut que le Fils de l'homme soit élevé de terre ?  Quel est ce Fils de l'homme ?  ».  Jésus leur répondit : « Pour un peu de temps encore la lumière est avec vous.  Marchez, pendant que vous avez la lumière, de peur que les ténèbres ne vous surprennent.  Celui qui marche dans les ténèbres ne sait où il va.  Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière, afin de devenir des fils de lumière ».   
   Ainsi parla Jésus, puis il s'éloigna et se cacha d'eux.   

 * 

   Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que l'heure était venue pour lui de passer de ce monde au Père, comme il avait aimé les siens qui étaient dans le monde, il leur donna une marque suprême d'amour.   
   Pendant le souper (le diable ayant déjà mis au coeur de Judas Iskariote, fils de Simon, de le trahir), Jésus, qui savait que le Père lui avait remis toutes choses entre les mains, qu'il était venu de Dieu et qu'il s'en allait à Dieu, se leva de table, enleva son vêtement, et, ayant pris un linge, il s'en ceignit.  Ensuite il remplit d'eau le bassin et se mit à laver les pieds de ses disciples et à les essuyer avec le linge dont il était ceint.  Il vint donc à Simon Pierre qui lui dit : « Toi, Seigneur, tu me laverais les pieds !  ».  Jésus lui répondit : « Tu ne sais pas maintenant ce que je fais; mais tu le sauras plus tard ».  Pierre lui dit : « Tu ne me laveras jamais les pieds !  ».  Jésus lui répondit : « Si je ne te lave, tu n'auras point de part avec moi ».  Simon Pierre lui dit : « Seigneur, non seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête !  ».  Jésus lui répondit : « Celui qui s'est baigné n'a plus besoin que de se laver les pieds; il est entièrement pur.  Or vous êtes purs, mais non pas tous ».  Car il savait quel était celui qui le trahirait; c'est pour cela qu'il leur dit : « Vous n'êtes pas tous purs ».   
  Après qu'il leur eut lavé les pieds, il reprit son vêtement et, s'étant remis à table, il leur dit : « Comprenez-vous ce que je vous ai fait ?Vous m'appelez Maître et Seigneur, et vous dites biencar je le suis.  Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres.  Car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait». 

   Quand Jésus eut ainsi parlé, il fut troublé en son esprit et dit ouvertement : « En vérité, en vérité je vous le déclare, l'un de vous, qui mange avec moi, me trahira !  ».  Les disciples se regardèrent les uns les autres, se demandant avec anxiété de qui il parlait.  Ils furent profondément attristés, chacun se mit à lui dire : « Seigneur, est-ce moi ?  ».   
   L'un d'eux avait sa place à côté de Jésus; c'était celui que Jésus aimait.  Simon Pierre lui fit signe et lui demanda : « Dis, quel est celui dont il parle ?  ».  Ce disciple, s'étant penché aussitôt sur le sein de Jésus, lui dit : « Seigneur, qui est-ce ?  - « C'est celui, répondit Jésus, à qui je donnerai le morceau que je vais tremper ».  Et Jésus, trempant un morceau, le donna à Judas, fils de Simon, l'Iskariote.   
   Sitôt que Judas l'eut pris, Satan entra en lui.  Jésus lui dit : « Ce que tu comptes faire, fais-le sans tarder ».  Aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui disait cela.  Quelques-uns pensèrent que, comme Judas avait la bourse, Jésus lui disait « Achète ce dont nous avons besoin pour la fête », ou : « Donne quelque chose aux pauvres ».   
   Dès que Judas eut pris le morceau de pain, il sortit brusquement.  Il faisait nuit.  

 * 

   Quand Judas fut sorti, Jésus dit : « Celui qui a mis la main au plat avec moi, c'est celui qui me livrera.  Quant au Fils de l'homme, il s'en va, selon ce qu'il est écrit de lui; mais malheur à cet homme par qui le Fils de l'homme est livré !  Mieux vaudrait, pour cet homme-là, n'être jamais né !   
  » Maintenant, le Fils de l'homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en lui.  Si Dieu a été glorifié en lui, Dieu, à son tour, le glorifiera lui-même, et il le glorifiera bientôt.   
  » Mes petits enfants, je suis encore avec vous pour peu de temps.  Vous me chercherez et, comme je l'ai dit aux Juifs, je vous le dis aussi maintenant : vous ne pouvez aller où je vais.   
   » Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres; comme moi je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.  C'est à ceci que tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres ».   
 « Seigneur, demanda Simon Pierre, où vas-tu ?  » - « Où je vais, lui répondit Jésus, tu ne saurais maintenant me suivre; mais tu me suivras plus tard ».   

 * 

   « Que votre coeur ne se trouble pas; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi.  Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père, sinon je vous l'aurais dit; je vais vous préparer une place; et, quand je m'en serai allé et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai et vous prendrai avec moi, afin que là où je serai vous y soyez aussi.  Et vous savez le chemin de l'endroit où je vais ».   
   Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas, comment en saurions-nous le chemin?».  Jésus lui dit: « Je suis le chemin, la vérité et la vie, personne ne vient au Père que par moi.  Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père, et dès à présent, vous le connaissez et vous l'avez vu ».  Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit ».  Jésus lui dit : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe !  Celui qui m'a vu a vu le Père.  Comment peux,tu dire : Montre-nous le Père ?  Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ?  Les paroles que je vous dis, ce n'est pas de moi-même que je les prononce.  C'est le Père, demeurant en moi qui fait ces oeuvres.  Croyez-moi, croyez que je suis dans le Père, et que le Père est en moi; sinon, croyez à cause de ces oeuvres.   

  » En vérité, en vérité je vous le dis, les oeuvres que je fais, celui qui croit en moi les fera, lui aussi, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais auprès du Père; et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils.  Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai.  Si vous m'aimez, gardez mes commandements; et je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur, afin qu'il soit pour toujours avec vous, l'Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir parce qu'il ne le voit ni ne le connaît; mais vous, vous le connaissez, parce qu'il demeure avec vous, et qu'il sera en vous.   

  » Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviendrai auprès de vous.  Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus; mais vous, vous me verrez.  Parce que je vis.  vous aussi vous vivrez.  En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et que je suis en vous.  Celui qui retient mes commandements et les observe, voilà celui qui m'aime.  Et celui qui m'aime sera aimé de mon Père, et moi je l'aimerai, et je me manifesterai à lui ».   

   Jude (ne pas le confondre avec Judas l'Iskariote) lui dit : « Seigneur, d'où vient que tu te manifesteras à nous et non pas au monde ?  » Jésus lui répondit : « Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera, et nous viendrons à lui, et nous ferons chez lui notre demeure.  Celui qui ne m'aime pas ne garde pas mes paroles; et la parole que vous entendez n'est pas de moi, mais de Celui qui m'a envoyé, du Père.  Je vous ai dit tout cela, pendant que je demeure encore avec vous; mais le Consolateur, l'Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.  Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix; je ne vous la donne pas comme le monde la donne; que votre coeur ne se trouble pas, qu'il ne faiblisse pas.  Vous avez entendu que je vous ai dit : Je m'en vais et je reviens à vous.  Si vous m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais auprès du Père, parce que le Père est plus grand que moi.  Et je vous ai parlé maintenant, avant l'événement, afin que vous croyiez lorsqu'il arrivera.  Je ne vous parlerai plus guère, car le Prince de ce monde vient; il n'a rien en moi; mais il vient afin que le monde sache que j'aime le Père et que j'agis suivant les ordres du Père.  Levez, vous, sortons d'ici ».   

 * 

   « Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron.  Tout sarment qui ne porte pas de fruit en moi, il le retranche; et tout sarment qui en porte, il l'émonde afin qu'il en porte davantage.  Vous, vous êtes déjà émondés, à cause de la parole que je vous ai annoncée...   

   » Demeurez en moi, et je demeurerai en vous.  De même que le sarment ne peut porter de fruit de lui-même, et qu'il lui faut demeurer attaché au cep, de même vous n'en pouvez porter, si vous ne demeurez pas en moi.  Je suis le cep; vous êtes les sarments.  Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruits, parce que, hors de moi, vous ne pouvez rien faire.  Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment, et il se dessèche, et on ramasse ce sarment, et on le jette au feu, et il brûle.  Si vous demeurez en moi, et si mes paroles demeurent en vous ce que vous voudrez, demandez-le, et vous l'obtiendrez.  En ceci mon Père est glorifié, que vous portiez beaucoup de fruits, et alors, vous deviendrez mes disciples.  Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés; demeurez dans mon amour.  Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme j'ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour.  Je vous ai parlé ainsi, afin que ma joie soit la vôtre, et que votre joie soit dans sa plénitude.   

   » Voici mon commandement : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.  Nul amour n'est plus grand que l'amour de celui qui donne sa vie pour ses amis.  Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande.  Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; je vous ai dit : mes amis, parce que tout ce que j'ai appris de mon Père, je vous l'ai fait connaître.  Ce n'est pas vous qui m'avez choisi; c'est moi qui vous ai choisis et vous ai mis à votre place afin que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure; alors tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera.  Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres.   

   » Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous Si vous étiez du monde, le monde vous aimerait, car vous lui appartiendriez; comme vous n'êtes pas du monde, mais que je vous ai choisis du monde, à cause de cela le monde vous hait.  Souvenez,vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n'est pas plus grand que son Maître.  S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre.  Mais toutes ces choses, ils vous les feront à cause de mon nom, parce qu'ils ne connaissent pas Celui qui m'a envoyé.   

   » Si je n'étais pas venu et si je ne leur avais point parlé, ils ne seraient pas coupables; mais maintenant leur culpabilité est sans excuse.  Celui qui me hait, hait aussi mon Père.  Si je n'avais pas fait au milieu d'eux des oeuvres que nul autre n'a faites, ils ne seraient pas coupables; mais, maintenant, ils les ont vues et, néanmoins, ils ont haï et moi, et mon Père; mais c'est afin que s'accomplisse la parole écrite dans leur Loi : Ils me haïrent sans sujet.  Quand sera venu le Consolateur que je vous enverrai de la part du Père, l'Esprit de vérité qui procède du Père, c'est lui qui rendra témoignage de moi; et vous aussi, vous me rendrez témoignage, parce que, depuis le commencement, vous êtes avec moi ».   

 * 

   « Je vous ai dit cela pour que vous soyez préservés de chute.  Ils vous chasseront des synagogues; même l'heure vient où quiconque vous fera mourir, croira rendre un culte à Dieu.  Et ils agiront ainsi parce qu'ils n'ont connu ni le Père, ni moi.  Mais je vous ai dit ces choses, afin que, quand l'heure sera venue, vous vous souveniez que je vous les ai dites.  Je ne vous les ai pas dites dès le commencement, parce que j'étais avec vous.  Maintenant, je m'en vais près de Celui qui m'a envoyé, et aucun de vous ne me demande : Où vas--tu ?  Mais, parce que je vous ai dit cela, la tristesse a rempli votre coeur.  Cependant, je vous dis la vérité, il vous est avantageux que je m'en aille; car, si je ne m'en vais pas, le Consolateur ne viendra point à vous; mais, si je m'en vais, je vous l'enverrai.  Et quand il sera venu, il convaincra le monde de péché, de justice et de jugement : de péché, parce que les hommes ne croient pas en moi; de justice, parce que je m'en vais auprès du Père, et que vous ne me verrez plus; de jugement, parce que le prince de ce monde est jugé.   

  » J'ai encore plusieurs choses à vous dire; mais elles sont maintenant au-dessus de votre portée.  Quand l'Esprit de vérité sera venu, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de son chef, mais il dira tout ce qu'il a entendu, et il vous annoncera toutes les choses à venir.  C'est lui qui me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera.  Tout ce que le Père a, est à moi, c'est pourquoi j'ai dit qu'il prendra de ce qui est à moi, et qu'il vous l'annoncera ».   

 *

   « Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus; puis encore un peu de temps, et vous me verrez, parce que je m'en vais auprès du Père ».  Alors quelques-uns de ses disciples se dirent les uns aux autres : « Qu'est-ce qu'il nous dit : Encore un peu de temps et vous ne me verrez plus; puis encore un peu de temps, et vous me verrez; et : Parce que je vais auprès du Père ?  Ils disaient donc : Un peu de temps ?  Nous ne savons de quoi il parle ».   

   Jésus, connaissant qu'ils voulaient l'interroger, leur dit : « Vous vous demandez les uns aux autres ce que signifie cette parole : Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus; puis encore un peu de temps, et vous me verrez.  En vérité, en vérité je vous le dis, vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira; vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse sera changée en joie.  Quand une femme enfante, elle est dans la douleur, parce que son heure est venue; mais, quand l'enfant est né, elle ne se souvient plus de son angoisse, dans la joie qu'elle a de ce qu'un homme est né dans le monde.  De même, vous êtes maintenant dans la douleur, mais je vous reverrai, et votre coeur se réjouira, et personne ne vous ravira votre joie.  En ce jour-là, vous ne m'interrogerez plus sur rien.  En vérité, en vérité je vous le dis, ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom.  Jusqu'à présent vous n'avez rien demandé en mon nom; demandez et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite.   

  » Je vous ai dit ces choses en similitudes; l'heure vient où je ne vous parlerai plus en similitudes, mais où je vous parlerai du Père, ouvertement.  En ce jour-là, vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis pas que je prierai le Père pour vous, car le Père lui-même vous aime, parce que vous m'avez aimé, et que vous avez cru que je suis venu de la part du Père.  Je suis issu du Père, et je suis venu dans le monde; maintenant je quitte le monde, et je vais auprès du Père ».   
   Ses disciples lui dirent : « C'est maintenant que tu parles ouvertement, et que tu ne dis pas de similitude.  Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et que tu n'as pas besoin que personne t'interroge; voilà pourquoi nous croyons que tu es issu de Dieu ».  Jésus leur répondit : « Vous croyez maintenant !  Voici, l'heure vient, et elle est déjà venue, où vous serez dispersés, chacun de son côté, et ou vous me laisserez seul; mais je ne suis pas seul, parce que le Père est avec moi.  Je vous ai parlé ainsi, afin que vous ayez la paix en moi.  Vous aurez des afflictions dans le monde; mais prenez courage, j'ai vaincu le monde ».   

 * 

    Jésus parla ainsi, puis, levant les yeux au ciel, il dit : « Père, l'heure est venue; glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, et que, par le pouvoir que tu lui as donné sur toute chair, il donne la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.  Or, c'est ici la vie éternelle, qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ.   
   
  » Moi, je t'ai glorifié sur la terre; j'ai accompli l'oeuvre que tu m'as donnée à faire.  Et maintenant, glorifie-moi, toi, ô Père, auprès de toi-même, de la gloire que j'avais auprès de toi, avant que le monde fût.   
   
  » J'ai révélé ton nom aux hommes que tu m'as donnés du monde.  Ils étaient à toi, et tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole.  Maintenant, ils ont reconnu que tout Ce que tu m'as donné vient de toi; les paroles que tu m'as données, je les leur ai données, et ils les ont reçues, et ils ont reconnu véritablement que je suis issu de toi, et ils ont cru que c'est toi qui m'as envoyé.   
   
   C'est pour eux que je prie; ce n'est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m'as donnés, parce qu'ils sont à toi, (or tout ce qui est à moi est à toi, et tout ce qui est à toi est à moi) et que je suis glorifié en eux.  Je ne suis plus dans le monde, mais eux sont dans le monde, et moi je viens à toi.  Père saint !  garde-les en ton nom, le nom que tu m'as donné, afin qu'ils soient un comme nous.  Quand j'étais avec eux, c'est moi qui les gardais en ton nom, le nom que tu m'as donné, et je les ai préservés, et aucun d'eux ne s'est perdu excepté le fils de la perdition, afin que l'Écriture fût accomplie.  Maintenant, je viens à toi, et je parle ainsi, étant encore dans le monde, afin qu'ils aient en eux la plénitude de ma Joie.   
   
  » Je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine, parce qu'ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde.  Je ne demande pas que tu les retires du monde, mais que tu les préserves du mal.  Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde.  Sanctifie-les par la vérité; ta parole est la vérité.   
   
  » De même que tu m'as envoyé dans le monde, je les ai, moi aussi, envoyés dans le monde, et je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu'ils soient, eux aussi, sanctifiés par la vérité.  Ce n'est pas seulement pour eux que je prie, mais aussi pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi, qu'eux aussi soient en nous, pour que le monde croie que c'est toi qui m'as envoyé.  Et la gloire que tu m'as donnée, je la leur ai donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un, moi en eux et toi en moi, que cette unité soit parfaite, et que le monde reconnaisse que c'est toi qui m'as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m'as aimé.   

  » Père !  mon désir est que, là où je suis, ceux que tu m'as donnés y soient avec moi, afin qu'ils voient la gloire que tu m'as donnée parce que tu m'as aimé avant la création du monde.  Père juste !  le monde ne t'a pas connu; mais moi, je t'ai connu, et ceux-ci ont reconnu que c'est toi qui m'as envoyé.  Je leur ai fait connaître ton nom; et je le leur ferai connaître, afin que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux, et que je sois, moi aussi, en eux ».   

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   Vint le jour de la fête, le premier jour des pains sans levain, où l'on immolait l'agneau pascal.   

   Les disciples dirent à Jésus : « Où veux-tu que nous allions te préparer le repas de la Pâque ?  ».   
   Alors il envoya Pierre et Jean : « Allez, leur dit-il; en entrant dans la ville, vous rencontrerez un homme portant une cruche d'eau; suivez-le dans la maison où il entrera.  Vous direz au propriétaire : Le Maître te fait dire : Mon temps est proche; c'est chez toi que je dois manger la Pâque avec mes disciples; où est la salle où je la célébrerai ?  Il vous montrera une grande chambre haute, garnie de tapis, toute prête.  Là, faites les préparatifs ».   
   Les disciples partirent.  Ils vinrent dans la ville et trouvèrent les choses comme Jésus le leur avait dit; et ils préparèrent la Pâque.   

   Pendant qu'ils mangeaient, Jésus prit du pain et, ayant prononcé la bénédiction, il le rompit et le donna aux disciples en disant : « Prenez, mangez, ceci est mon corps qui est donne pour vous, faites ceci en mémoire de moi ».  Puis, après le souper, il prit la coupe et rendit grâces, la leur donna et dit : « Buvez-en tous, ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, lequel, en faveur de plusieurs, est répandu pour la rémission des péchés.  Et désormais, je vous le dis, je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu'en ce jour où je le boirai avec vous, nouveau, dans le Royaume de mon Père ».   

   
 (JEAN ch.  12, v.  I à 11; MATTHIEU ch.  26, v.  6 à 13; MARC ch.  14, v.  3 à 9.  - MATTHIEU ch.  26, v.  14 à 16 
MARC ch.  14, v.  10, 11; LUC ch.  22, v.  3 à 6.  - JEAN ch.  12.  v.  12 à 19, MATTHIEU ch.  21.  v.  I à 11 
MARC ch.  11, v.  1 à 10; Luc ch.  19, v.  29 à 44.  - MATTHIEU ch.  21, v.  12 à 17; MARC ch.  11, v.  15 à 18; Luc ch.  19, v.  45 à 48; JEAN ch.  2, v.  14 à 17.  - MATTHIEU ch.  21, v.  18 à 22; MARC ch.  11, v.  12 à 14, 19 à 25.  - JEAN ch.  12, v.  20 à 36.-JEAN ch.  13, v.  1 à 15.  - Jr.AN ch.  13, v.  21 à 30; MATTHIEU ch.  26, v.  20 à 25; MARC ch.  14, v.  17 à 21; Luc ch.  22, v.  21 à 23.  - JEAN ch.  13, v.  31 à 36; ch.  14; ch.  15; ch.  16; ch.  17.  -MATTHIEU ch.  26, v.  17 à 19; MARC ch.  14, v.  12 à 16; Luc ch.  22, v.  7 à 13.  MATTHIEU ch.  26, v.  26 à 29, MARC ch.  14, v.  22 à 25; Luc ch.  22, v.  14 à 23).