CHAPITRE IV
Après le chant des Psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers. Jésus dit alors à ses disciples: « Cette nuit je vous serai à tous une occasion de chute. Il est écrit en effet; Je frapperai le berger et les brebis du troupeau seront dispersées. Mais, après ma résurrection, je vous précèderai en Galilée ». Pierre lui dit; « Quand tous viendraient à faillir à cause de toi, moi, je ne succomberai jamais ! » -« Simon, Simon ! dit alors le Seigneur, vois-tu, Satan vous a réclamés pour vous passer au crible, comme du blé; mais moi, j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point. Et toi, quand tu seras une fois converti, affermis tes frères ! ». « Seigneur, répartit Pierre, je suis tout prêt à aller avec toi en prison et à la mort ». - « Pierre, lui répondit Jésus, je te dis qu'aujourd'hui, dans cette nuit même, avant le chant du coq, trois fois tu m'auras renié ! » Mais Pierre insistait et, s'exaltant; « Non, disait-il, quand il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point ! ». Et tous disaient la même chose. Il a été mis au rang des malfaiteurs doit s'accomplir en ma personne; en effet, ce qui me concerne touche à sa fin ». - « Seigneur, dirent-ils, voici deux épées ». Il leur répondit; « Cela suffit ! ». Après avoir ainsi parlé, Jésus s'en alla avec ses disciples au delà du torrent du Cédron, à la montagne des Oliviers. Il y avait là un jardin, Gethsémani, dans lequel il entra avec ses disciples. Or, Judas, qui le trahissait, connaissait bien cet endroit, parce que Jésus et ses disciples s'y rendaient habituellement. Puis il emmena avec lui Pierre, Jacques et Jean. Et il entra dans une sorte de prostration; l'angoisse l'envahit. Il dit à ses compagnons: « Mon âme est triste à mourir ! Restez ici, veillez avec moi ! Priez pour ne pas succomber à l'épreuve ». Lui-même s'éloigna d'eux, à la distance d'un jet de pierre environ; là, s'étant mis à genoux, il se prosternait, la face contre terre, et priait que, s'il était possible, cette heure passât loin de lui; « Mon Père ! tout est possible pour toi ! Si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ». Il vint vers ses disciples, les trouva endormis; « Eh quoi ! dit-il à Pierre, tu dors ? Tu n'as pas pu veiller une seule heure avec moi ? levez-vous ! Veillez et priez afin de ne pas succomber à l'épreuve; car l'esprit est plein d'ardeur, mais la chair est faible ». Il s'en alla encore pour la seconde fois et pria disant; « Mon Père, s'il n'est pas possible que cette coupe passe sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! ». Il revint vers eux et les trouva qui dormaient, épuisés de tristesse, leurs yeux étaient lourds de sommeil, ils ne savaient que lui répondre. Il les laissa, s'éloigna encore et pria pour la troisième fois; « Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, non pas ma volonté, mais ta volonté ». Alors un ange venu du ciel lui apparut pour le fortifier. Entré en agonie, il priait toujours plus instamment et sa sueur, pareille à des gouttes de sang, tombait à terre. Après avoir ainsi prié, il se leva, retourna vers ses disciples et leur dit; « Dormez à présent et reposez-vous ! C'est assez ! l'heure est venue ! Voyez, le Fils de l'homme est livré entre les mains des pécheurs. Réveillez-vous ! Allons ! déjà s'approche celui qui me trahit ». Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s'avança et leur dit: « Qui cherchez-vous ? » - « Jésus de Nazareth ». - « C'est moi ! ». Au milieu d'eux se tenait Judas, celui qui le livrait. A peine Jésus leur eût-il dit: « C'est moi ! » qu'ils se rejetèrent en arrière et tombèrent sur le sol. Il leur demanda une seconde fois: « Qui cherchez-vous ? ». Ils dirent: « Jésus de Nazareth ». Jésus reprit: « Je vous ai dit que c'est moi; si donc c'est moi que vous cherchez, laissez aller ceux-ci ». C'était afin que cette parole qu'il avait dite fût accomplie; Je n ai perdu aucun de ceux que tu m'as donnés. Il dit ensuite, à la foule, aux chefs des prêtres, aux officiers du Temple et aux anciens qui étaient venus contre lui; « Vous êtes sortis avec des épées et des bâtons pour me prendre, comme s'il s'agissait d'un brigand. Cependant j'étais tous les jours avec vous, enseignant dans le Temple, et vous n'avez pas mis la main sur moi ! Mais c'est ici votre heure et la puissance des ténèbres. Tout ceci est arrivé afin que les écrits des prophètes fussent accomplis ! ». Or, Simon Pierre et un autre disciple suivaient Jésus de loin; ce disciple, qui était connu de grand prêtre, entra en même temps que Jésus dans la cour. Quant à Pierre, il était resté dehors, contre la porte. L'autre disciple, qui était connu du grand prêtre, sortit donc; il parla à la portière, et fit entrer Pierre. Celui-ci entra donc, et s'assit pour voir comment cela finirait. Il faisait froid. Les esclaves et les hommes de service, groupés autour d'un brasier qu'ils avaient allumé au milieu de la cour, se chauffaient. Pierre se tenait avec eux et se chauffait aussi. La servante, qui était la portière, voyant Pierre assis, à la lueur du feu, le considéra attentivement et lui dit; « N'es-tu pas, toi aussi, du nombre des disciples de cet homme ? » - « Non, pas moi », répondit-il. Et, comme il sortait vers la porte, une autre l'aperçut et dit à ceux qui étaient là; « Celui-ci était avec Jésus le Nazaréen ». Pierre le nia de nouveau avec serment; « Je ne connais point cet homme ! ». Après un intervalle d'environ une heure, un autre affirmait le fait en disant; « C'est vrai ! celui-ci était aussi avec lui car c'est un Galiléen ! » Les assistants s'approchèrent et dirent à Pierre; « Certainement, toi aussi tu en es, car ton langage te fait connaître ! ». Un des serviteurs du souverain sacrificateur, parent de celui à qui Pierre avait coupé l'oreille, lui dit; « Ne t'ai-je pas vu dans le jardin avec lui ? Toi aussi, tu es des leurs ! ». Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer; « Je ne connais point cet homme, et toi, je ne sais ce que tu veux dire ! ». Au même instant, comme il parlait encore, un coq chanta. Le Seigneur se retourna et regarda Pierre. Alors Pierre se ressouvint de la parole du Seigneur, et comment il lui avait dit; Avant que le coq ait chanté aujourd'hui, tu me renieras trois fois ! Il sortit et, dehors, pleura amèrement. Cependant le grand prêtre interrogea Jésus au sujet de ses disciples et de son enseignement. Jésus Lui répondit; « J'ai parlé ouvertement au monde; j'ai toujours enseigné dans la synagogue et dans l'enceinte du Temple, où tous les Juifs s'assemblent habituellement, et je n'ai rien dit en cachette. Pourquoi m'interroges-tu ? Demande à ceux qui m'ont entendu quel a été mon langage; eux, ils savent bien ce que j'ai dit ». A ces mots, un des huissiers placé à côté de lui donna un soufflet à Jésus, en lui disant; « Est-ce ainsi que tu réponds au grand prêtre ? » Jésus s'adressa à cet homme; « Si j'ai mal parlé, montre ce que j'ai dit de mal; si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? ». Mais les hommes qui tenaient Jésus se moquaient de lui, ils le brutalisaient, et crachaient contre lui. Après lui avoir jeté un voile sur la tête, ils le frappaient au visage en disant; « Devine, Christ ! Quel est celui qui t'a frappé ? ». Les valets le reçurent à coups de bâton, en l'accablant d'injures. Alors Anne l'envoya, garrotté, à Caïphe, le grand prêtre. Tout le sanhédrin cherchait contre Jésus un témoignage qui le fit condamner à mort; mais ils n'en trouvaient pas. Car plusieurs portaient de faux témoignages contre lui et leurs dépositions étaient contradictoires. Il en surgit enfin quelques-uns qui portèrent à sa charge ce faux témoignage; « Nous lui avons entendu dire ceci; Je détruirai ce sanctuaire fait par la main des hommes, et, en trois jours, j'en bâtirai un autre qui ne sera pas fait par la main des hommes ». Mais même sur ce point leurs dépositions ne s'accordaient pas. Alors le grand prêtre se leva au milieu du conseil et interrogea Jésus; « Ne réponds-tu rien à ce que ces gens déposent contre toi ? ». Mais Jésus gardait le silence; il ne répondit pas un mot. Une seconde fois, le grand prêtre l'interrogea; « Au nom du Dieu vivant, je t'adjure; Dis-nous si tu es le Christ, le Fils du Dieu béni ! » - « Tu l'as dit ! répondit Jésus. Et, de plus, je vous le déclare dès à présent, vous verrez le Fils de l'homme assis à la droite de la toute-puissance de Dieu et venant sur les nuées du ciel ! ». Ils lui dirent d'une seule voix; « Tu es donc le Fils de Dieu ? » Il répondit; « Je le suis ! ». Alors le grand prêtre déchira ses vêtements et dit; « Il a blasphémé ! Qu'avons-nous encore besoin de témoins ! Vous--mêmes, vous avez entendu le blasphème ! Que vous en semble ? ». Toute la multitude se leva; « Nous l'avons entendu de sa bouche ! ». Et tous le condamnèrent comme méritant la mort. Puis, après l'avoir lié, ils emmenèrent Jésus, et le livrèrent à Pilate, le gouverneur. Cependant Judas, qui l'avait livré, voyant que Jésus était condamné, eut du remords de ce qu'il avait fait et rapporta les trente pièces d'argent aux chefs des prêtres et aux anciens, disant; « J'ai eu tort de livrer un innocent ! ». Ils répliquèrent; « Que nous importe ! C'est ton affaire ! ». Mais lui, après avoir jeté les pièces d'argent dans le Temple, partit et alla se pendre. Quant aux chefs des prêtres, ils prirent les pièces d'argent et dirent; « Il n'est pas permis de mettre cette somme dans le trésor sacré. puisque c'est le prix du sang ». Ayant tenu conseil, ils en achetèrent le Champ-du-Potier pour la sépulture des étrangers. De là le nom de Champ-du-Sang qu'on lui donne encore aujourd'hui. Et c'est ainsi que s'accomplit la parole du prophète; Ils ont reçu les trente pièces d'argent, prix de celui qui avait été estimé à ce taux par les fils d'Israël; et ils l'ont donné pour le champ du potier, selon l'ordre que j'avais reçu du Seigneur. Le jour se levait. Les Juifs n'entrèrent pas eux-mêmes dans le prétoire, afin de ne pas contracter de souillure et de pouvoir manger la Pâque. Pilate vint à eux, dehors. - « Quelle accusation, leur dit-il, portez-vous contre cet homme ? » Ils lui répondirent; « Si ce n'était pas un malfaiteur, nous ne te l'aurions pas livré ! ». Pilate leur répliqua; « Prenez-le vous-mêmes et jugez-le selon votre loi ! » - « Nous n'avons pas le droit de prononcer la peine capitale », répartirent les Juifs. Ainsi s'accomplissait la parole que Jésus avait dite pour indiquer le genre de mort dont il devait mourir. Alors ils commencèrent à l'accuser; « Nous avons trouvé cet homme excitant notre peuple à la révolte et le détournant de payer le tribut à César, se disant lui-même le Christ-Roi ! ». Pilate rentra donc dans le prétoire, fit comparaître Jésus et lui dit; « Tu es le roi des Juifs ? ». Jésus lui répondit; « Dis-tu ceci de toi-même ou d'autres te l'ont-ils dit de moi ? » - « Suis-je Juif ? moi ! répliqua Pilate. Ta nation et les chefs des prêtres t'ont livré à moi; qu'as-tu fait ? ». - « Mon Royaume n'est pas de ce monde, répondit Jésus. Si ma royauté était de ce monde, mes sujets auraient combattu, afin que je ne fusse pas livré aux Juifs; mais maintenant, ma royauté n'est point d'ici-bas ». Pilate lui dit; « Tu es donc roi ? ». Jésus répondit; « Tu le dis, je suis roi. Je suis né pour cela, et pour cela je suis venu dans le monde. afin de rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix ». Pilate lui dit; « Qu'est-ce que la vérité ? ». Sitôt qu'il eut prononcé cette parole, il sortit de nouveau vers les Juifs et leur dit; « Je ne trouve aucun crime en cet homme, aucun sujet de condamnation ». Comme les chefs des prêtres formulaient contre Jésus toutes sortes d'accusations et qu'il ne répondait rien, Pilate l'interrogea encore; « Tu ne réponds pas ? N'entends-tu pas tout ce dont on t'accuse ? ». Mais Jésus ne répondit plus rien, ce dont Pilate fut très surpris . Cependant les Juifs s'acharnaient de plus en plus et disaient; « Il soulevait le peuple en enseignant par toute la Judée, et c'est après avoir commencé par la Galilée qu'il est arrivé jusqu'ici ! ». A ce mot de Galilée, Pilate demanda si l'homme était Galiléen. Informé qu'il était sujet d'Hérode, il le renvoya à Hérode, qui se trouvait lui aussi à Jérusalem, à ce moment,là. Quant aux chefs des prêtres et aux scribes, ils étaient là, debout, le harcelant de leurs accusations. Alors Hérode, avec ses gardes, ne fit plus aucun cas de Jésus; par dérision, il l'affubla d'une robe blanche et le renvoya à Pilate. Pilate et Hérode, ennemis jusqu'à ce moment, à dater de ce jour devinrent amis. La foule monta au tribunal et se mit à demander à Pilate la grâce accoutumée. Quand donc ils furent assemblés, Pilate leur dit; « Lequel voulez-vous que je vous relâche; Bar-Abbas, ou Jésus, qu'on appelle Christ ? Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ? ». Car il savait que c'était par envie que les chefs des prêtres lui avaient livré Jésus. A ce moment, comme il siégeait au tribunal, sa femme lui envoya dire; « Ne te mêle pas de l'affaire de ce juste, car j'ai été aujourd'hui fort tourmentée en songe à cause de lui ». De leur côté, les chefs des prêtres et les anciens excitèrent la foule et la persuadèrent de demander Bar-Abbas, et de faire périr Jésus. Le gouverneur reprit sa question; « Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? ». Et ils s'écrièrent tout d'une voix; « Bar-Abbas !... Non pas celui-ci, mais Bar-Abbas ! Ote celui-ci ! Relâche-nous Bar-Abbas ! ». Et pourtant Bar-Abbas était un brigand. Pilate, désirant délivrer Jésus, leur adressa de nouveau la parole; « Que voulez-vous donc que je fasse de celui que vous appelez le roi des Juifs, Jésus, surnommé le Christ ? ». Tous s'écrièrent; « Crucifie, crucifie-le ! » Pour la troisième fois, il leur dit; « Mais quel mal a-t-il donc fait ? Je n'ai rien trouvé en lui qui soit digne de mort. Je vais donc, après l'avoir châtié, lui rendre la liberté ». Mais ils insistaient avec de grands cris, demandant qu'il fut crucifié; et la clameur montait, grandissante... Voyant donc qu'il n'obtenait rien, mais que le tumulte allait croissant, Pilate, voulant satisfaire la foule, prononça un arrêt conforme à leur demande. A leur requête, il relâcha Bar-Abbas qui avait été mis en prison pour émeute et pour meurtre, puis il ordonna de saisir Jésus et le fit flageller. Les soldats du gouverneur l'emmenèrent dans l'intérieur de la cour, c'est-à-dire dans le prétoire, et y appelèrent toute la cohorte. Après l'avoir déshabillé, ils affublèrent Jésus d'un manteau militaire de couleur rouge; puis ils tressèrent une couronne d'épines et la lui mirent sur ta tête, ainsi qu'un roseau dans la main droite; et, fléchissant les genoux devant lui, ils lui disaient par dérision; « Salut, roi des Juifs ! ». Ensuite, ils lui donnaient des soufflets, ils crachaient sur lui et, prenant le roseau, ils le frappaient à la tête. Pilate sortit de nouveau et dit au peuple; « Voici, je vous l'amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve aucun motif de le condamner ». Jésus parut en effet, portant la couronne d'épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit; « Voici l'homme ». Quand les chefs des prêtres et leurs gens l'aperçurent, ils se mirent à crier; « Crucifie, crucifie-le ! ». Pilate leur dit; « Prenez-le donc vous-mêmes et le crucifiez; moi, je ne trouve en lui nulle matière à condamnation ». - « Et nous, répliquèrent les Juifs, nous avons une loi, et selon notre loi, il doit mourir, parce qu'il s'est déclaré Fils de Dieu ! ». Lors donc que Pilate entendit cette parole, il fut de plus en plus effrayé. Il rentra dans le prétoire et posa à Jésus cette question; « Quelle est ton origine ? ». Mais Jésus ne lui donna point de réponse. Pilate lui dit; « Tu ne me parles pas ? Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te crucifier, et que j'ai le pouvoir de te relâcher ? ». Jésus lui répondit; « Tu n'aurais aucun pouvoir sur moi s'il ne t'avait été donné d'en haut. C'est pourquoi celui qui me livre à toi est coupable d'un plus grand péché ». Là-dessus, Pilate faisait effort pour le délivrer. Mais les Juifs lui criaient; « Si tu relâches celui-ci, tu n'es point ami de César; car quiconque se fait roi, se déclare contre César ! ». A l'ouïe d 'un tel langage, Pilate fit ramener Jésus au dehors et s'assit au tribunal, au lieu appelé le Pavé de mosaïque, en hébreu; Gabbatha. C'était la veille de la Pâque, environ la sixième heure (midi). Pilate dit aux Juifs; « Voici votre roi ! ». Mais ils criaient; « Ote-le ! Ote-le ! Crucifie-le ! ».- « Crucifierai-je votre roi ? ». Les chefs des prêtres répondirent; « Nous n'avons d'autre roi que César ! ». Alors Pilate demanda de l'eau et se lava les mains devant le peuple, en disant; « Je suis innocent du sang de cet homme. A vous d'en répondre ! ». - « Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ! » répondit le peuple. Là-dessus, Pilate leur abandonna Jésus pour être crucifié. Les soldats lui ôtèrent le manteau de pourpre et lui remirent ses propres vêtements. Puis ils prirent Jésus et l'emmenèrent. Comme ils l'emmenaient, ils réquisitionnèrent un passant qui revenait des champs, un homme de Cyrène, nommé Simon, père d'Alexandre et de Rufus, et ils le chargèrent de la croix pour la porter derrière Jésus. Une foule immense de peuple le suivait, et des femmes qui se lamentaient et pleuraient sur lui. - « Filles de Jérusalem, leur dit Jésus en se tournant vers elles, ne pleurez pas sur moi, mais pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ! Car voici, des jours viennent où l'on dira; Heureuses les stériles, heureux les flancs qui n'ont point enfanté et les mamelles qui n'ont point allaité ! Alors on se mettra à dire aux montagnes; Tombez sur nous ! et aux coteaux; Couvrez-nous ! Car si le bois vert est ainsi traité, qu'arrivera-t-il au bois sec ? ». On emmenait aussi deux autres hommes, des brigands, pour les mettre à mort avec lui. Ils arrivèrent à l'endroit nommé Golgotha, ce qui veut dire; le lieu du Crâne, Ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de myrrhe; quand il en eut goûté, il refusa d'en boire. Alors ils le crucifièrent ainsi que les malfaiteurs, l'un à droite, l'autre à gauche, et Jésus au milieu. - « Père, disait-il, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font ! ». Pour indiquer le sujet de sa condamnation, Pilate rédigea aussi une inscription et la fit placer sur la croix, au-dessus de la tête de Jésus. Elle portait; JÉSUS DE NAZARETH, ROI DES JUIFS Beaucoup de Juifs lurent cette inscription, parce que le lieu ou Jésus fut crucifié était près de la ville, et qu'elle était écrite en hébreu, en grec et en latin. Les chefs des prêtres dirent à Pilate; « Ne mets pas; Le roi des Juifs, mais; Cet homme a dit; Je suis le roi des Juifs ». Pilate répondit; « Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit ! », Cependant, après avoir crucifié Jésus, les soldats prirent ses vêtements et en firent quatre parts, une part pour chacun. Ils prirent aussi la tunique; mais cette tunique était sans couture, d'un seul tissu, depuis le haut jusqu'en bas, -- « Ne la déchirons pas, dirent-ils entre eux, mais tirons au sort à qui l'aura ! », Ainsi s'accomplit la parole de l'Écriture : Ils se sont partagé mes vêtements, Et ils ont jeté le sort sur ma robe. Voilà ce que firent les soldats. Puis, pour le garder, ils s'assirent là. Le peuple aussi se tenait la et regardait. Les passants l'injuriaient, hochant la tête : « Ohé ! toi qui détruis le Temple et qui le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même, si tu es le Fils de Dieu ! descends de la croix ! ». De même aussi les chefs des prêtres, les scribes et les anciens le raillaient et disaient; « Il a sauvé les autres et il ne peut se sauver lui-même ! Ah ! le Christ ! l'élu de Dieu ! le roi d'Israël ! qu'il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui ! Car il a dit; Je suis Fils de Dieu ! ». Et les sol-dats aussi s'approchèrent pour se jouer de lui; et ils lui offraient du vinaigre, en disant; « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! » L'un des brigands crucifiés l'insultait :« N'es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même et nous aussi!» Mais l'autre éleva la voix pour le reprendre : « Ne crains--tu donc pas Dieu ? toi qui subis la même condamnation ! Pour nous, c'est justice, car nous recevons ce que méritent nos actes, mais celui-ci n'a rien fait de mal ». Puis il dit à Jésus; « Seigneur, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ta royauté ! ». Alors Jésus : « En vérité je te le dis, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis ! ». Pendant ce temps, auprès de la croix, se tenaient debout la mère de Jésus, la soeur de sa mère, Marie, femme de Cléopas, et Marie-Madeleine. Jésus aperçut sa mère, puis, à côté d'elle, le disciple qu'il aimait; « Femme, voilà ton fils ». Puis il dit au disciple; « Voici ta mère ! ». A partir de ce moment, le disciple la prit chez lui. Le soleil s'obscurcit et des ténèbres se firent sur tout le pays jusqu'à la neuvième heure (trois heures). Quant aux personnes qui l'avaient connu, elles se tenaient toutes à distance et regardaient, ainsi que des femmes qui avaient suivi Jésus depuis la Galilée et qui le servaient; -Marie-Madeleine, Marie, mère de Jacques le Mineur et de Joses, Salomé, mère des fils de Zébédée, et beaucoup d'autres qui avaient fait avec lui le voyage de Jérusalem. Un homme riche, appelé Joseph, d'Arimathie en Judée, était membre estimé du conseil. Homme bon et juste, il n'avait consenti ni à la décision, ni à l'action de ses collègues. Il attendait, lui aussi, le Royaume de Dieu, et même il était disciple de Jésus, mais en secret, par crainte des Juifs. Il alla hardiment se présenter devant Pilate et lui demanda la permission de prendre le corps de Jésus. Pilate s'étonna que celui-ci fût déjà mort. Il fit appeler le centurion et s'informa de lui s'il y avait longtemps que Jésus avait expiré. Après avoir entendu le rapport du chef des gardes, il ordonna qu'on remît le corps à Joseph. Celui-ci acheta un linceul et se rendit au Calvaire. Avec lui vint aussi Nicodème, celui qui, auparavant, avait été visiter Jésus pendant la nuit. Il apportait environ cent livres de myrrhe et d'aloès. Ils descendirent donc de la croix le corps de Jésus, l'enveloppèrent dans des linges avec les aromates, comme les Juifs ont coutume d'ensevelir, et le mirent dans un linceul pur. Or, il y avait, au lieu où il avait été crucifié, un jardin, et dans ce jardin un sépulcre neuf, que Joseph avait fait tailler pour lui-même dans le roc, et où personne n'avait encore été mis. Comme c'était la veille du sabbat, et que ce sépulcre était proche, ils y déposèrent Jésus. Joseph roula une grosse pierre à l'entrée du sépulcre et se retira. Marie-Madeleine, Marie, mère de Joses, et les femmes venues de Galilée avec Jésus, l'avaient suivi. Elles étaient là, assises vis-à-vis du sépulcre, l'observant et regardant comment le corps y était déposé. Puis elles s'en retournèrent pour préparer des aromates et des parfums. Le sabbat allait commencer. Quelques-uns rentrèrent dans la ville et annoncèrent aux chefs des prêtres tout ce qui était arrivé. Ceux-ci, après s'être assemblés avec les anciens, et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une forte somme d'argent, avec ce mot d'ordre; « Dites : Ses disciples sont venus de nuit le dérober pendant que nous dormions. Si le gouverneur l'apprend, nous l'apaiserons, et nous vous tirerons de peine ». Les soldats prirent l'argent, et suivirent les instructions qui leur étaient données. Aussi ce bruit s'est-il répandu parmi les Juifs jusqu'à ce jour. Au petit jour, Jeanne, Marie, mère de Jacques, Salomé et les autres vinrent visiter le tombeau, portant les aromates qu'elles avaient préparés. Elles se disaient entre elles; « Qui nous roulera la pierre de devant la porte du sépulcre ? ». Et, levant les yeux, elles s'aperçurent que la pierre qui était très grande, avait été roulée de côté. Elles entrèrent mais ne trouvèrent point le corps du Seigneur Jésus. Elles étaient toutes consternées. Mais voilà qu'un jeune homme s'offrit à leurs regards; il était assis à droite et revêtu d'une robe blanche. Elles furent saisies d'épouvante et baissaient les yeux à terre; « Ne vous effrayez pas ! leur dit-il. Vous cherchez Jésus de Nazareth qui a été crucifié; pourquoi cherchez-vous le vivant parmi les morts ? Jésus n'est point ici, il est ressuscité, comme il l'avait dit. Voyez la place où on l'avait déposé, et souvenez-vous de quelle manière il vous a parlé, lorsqu'il était encore en Galilée : Il faut que le Fils de l'homme soit livré entre les mains des pécheurs, qu'il soit crucifié, et qu'il ressuscite le troisième jour ! ». Alors elles se ressouvinrent des paroles de Jésus. Elles sortirent, elles s'enfuirent du sépulcre, avec une grande joie, mêlée de crainte, car le tremblement et l'effroi les avait saisies. D'abord, elles ne dirent rien à personne. Elles avaient peur. Puis elles coururent donner la nouvelle aux disciples. Mais ceux-ci tinrent ces discours pour des rêveries et ne voulurent pas les croire. Alors arriva Simon Pierre, qui le suivait. Il entra, lui, dans le tombeau. Il regarda les linges, qui étaient à terre; et le suaire qui avait été sur la tête n'était pas mêlé avec les linges, mais replié dans un lieu à part. Alors l'autre disciple, qui était arrivé le premier au sépulcre y entra aussi, et il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, ils n'avaient pas compris l'Écriture, où il est dit; Il faut qu'il ressuscite d'entre les morts. Les disciples s'en retournèrent donc chez eux, dans l'étonnement de ce qui était arrivé. Tout en parlant ainsi, elle se détourna et, derrière elle, aperçut Jésus debout; mais elle ne distinguait pas que c'était Jésus. Jésus lui dit; « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? ». Elle, pensant que c'était le jardinier, répondit; «Seigneur, si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et j'irai le chercher ! ». Jésus lui dit; « Marie ! ». Elle, se retournant, lui dit en hébreu; « Rabbouni ! c'est-à-dire; Maître ! ». Jésus lui dit; « Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père; mais va vers mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu ! ». Marie-Madeleine vint annoncer la nouvelle aux disciples; « J'ai vu le Seigneur et voilà ce qu'Il m'a dit ! ». doit délivrer Israël; mais, avec tout cela, voila déjà trois jours que ces choses sont arrivées. Il est vrai que quelques femmes de notre entourage nous ont fort étonnés; ayant été de grand matin au sépulcre, elles n'y ont pas trouvé son corps et sont revenues disant qu'elles avaient même vu une apparition d'anges. Ceux-ci leur auraient dit qu'il est vivant ! Quelques- uns des nôtres sont allés au sépulcre; ils ont bien trouvé les choses comme les femmes avaient dit. Mais lui, ils ne l'ont point vu ! ». - « O insensés, leur dit Jésus; ô coeurs lents à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît toutes ces choses pour entrer dans sa gloire ? ». Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliquait à travers toutes les Écritures ce qui le concernait. Ils approchaient du bourg où ils se rendaient. Jésus parut vouloir aller plus loin. Mais ils le retinrent. - « Reste avec nous, disaient-ils, le soir approche, le jour est déjà sur son déclin ». Saisis de stupeur et d'effroi, ils pensaient voir un esprit. - « Pourquoi êtes-vous troublés ? leur dit-il, et pourquoi ces hésitations dans vos coeurs ? Voyez mes mains et mes pieds; c'est bien moi ! Touchez-moi, regardez-moi, un esprit n'a ni chair ni os, comme vous voyez que j'en ai ! ». Parlant ainsi, il leur montrait ses mains et son côté. Et comme, dans leur joie, ils hésitaient encore, tout bouleversés par la surprise : « Avez-vous quelque chose à manger ? » leur dit Jésus. Ils lui présentèrent un morceau de poisson rôti. Il le prit et le mangea devant eux. Puis il ajouta; « Ce sont ici les paroles que je vous disais lorsque j'étais encore avec vous, qu'il fallait que fût accompli tout ce qui a été écrit de moi dans la Loi de Moïse, et dans les Prophètes et dans les Psaumes ». Alors il leur ouvrit l'intelligence, pour qu'ils comprissent les Écritures. - « C'est ainsi, leur dit-il, qu'il est écrit que le Christ doit souffrir et ressusciter d'entre les morts le troisième jour; et que la repentance et la rémission des péchés doivent être prêchées en son nom à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. Vous êtes témoins de ces choses. Moi, j'enverrai sur vous ce que mon Père a promis. Et vous, vous demeurerez dans la ville jusqu'à ce que vous ayez été revêtus de la puissance d'en haut ». Il leur dit encore une fois; « La paix soit avec vous ! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie ». Et, quand il leur eut dit cela, il souffla sur eux et leur dit; « Recevez l'Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus ». Mais il leur répondit; « Si je ne vois en ses mains la mar-que des clous, si je ne mets le doigt dans la marque des clous, et si je ne mets la main dans son côté, je n'en croirai rien ! ». Huit jours après, les disciples se trouvaient de nouveau dans la même chambre, et Thomas était avec eux. Jésus vint, les portes étant verrouillées. Il se présenta au milieu d'eux, et dit; « La paix soit avec vous ! ». Puis il dit à Thomas; « Mets ici ton doigt et regarde mes mains; avance aussi ta main et mets-la dans mon côté; ne sois plus incrédule, mais crois ! ». Thomas lui répondit; « Mon Seigneur et mon Dieu ! ». - « Parce que tu m'as vu, tu as cru ! lui dit Jésus. Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru ! ». Simon-Pierre, Thomas appelé le Jumeau, Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée et deux autres de ses disciples étaient ensemble. - « Je vais pêcher », leur dit Pierre. Les autres répondirent : « Nous y allons avec toi ». Ils partirent et montèrent dans la barque. Cette nuit-là, ils ne prirent rien. Le matin venu, Jésus était là, debout sur le rivage. Les disciples, cependant, ne savaient pas que c'était Jésus. - « Enfants, dit Jésus, n'avez-vous rien à manger ? ». - « Non ! » - « Jetez le filet à droite de la barque, leur dit-il, vous trouverez ! ». Ils le jetèrent, et ils n'avaient pas assez de force pour le retirer, tellement il était plein de poissons. Une fois descendus à terre, ils virent un brasier préparé, du poisson dessus, et du pain. Jésus leur dit; « Apportez quelques-uns des poissons que vous venez de prendre ». Simon-Pierre alors monta dans la barque et tira à terre le filet. Il était plein de gros poissons; il y en avait cent cinquante-trois, et, malgré ce grand nombre, le filet ne se rompit pas. -- « Venez manger », dit Jésus aux disciples. Aucun d'eux n'osait lui poser cette question; « Qui es-tu ? ». Ils savaient que c'était le Seigneur. Jésus s'approcha, prit le pain et le leur donna, ainsi que le poisson. C'était la troisième fois, depuis sa résurrection d'entre les morts, que Jésus se manifestait à ses disciples.
Puis il reprit encore; « Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ? ». Il lui répondit; « Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime ». - «Sois le pasteur de mes brebis », dit Jésus. Et il répéta pour la troisième fois; « Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ? ». Pierre fut attristé de ce qu'il lui disait pour la troisième fois; « M'aimes-tu ? ». Il lui répondit; « Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t'aime ! » Jésus lui dit; «Fais paître mes brebis ! En vérité, en vérité je te le déclare, lorsque tu étais jeune, tu te ceignais toi-même et tu allais où tu voulais; mais, quand tu seras vieux, tu étendras les mains, un autre te ceindra et te mènera où tu ne voudrais pas ». Il s'exprima de la sorte pour indiquer par quel genre de mort Pierre devait glorifier Dieu. Après avoir parlé, Jésus ajouta; « Suis-moi ! ». Pierre, se retournant, vit venir derrière lui le disciple que Jésus aimait, celui qui, pendant le repas, s'était penché sur son sein et lui avait dit; Seigneur, qui est-ce qui te livrera ? En l'apercevant, Pierre interrogea Jésus; « Seigneur, et celui-ci, qu'en adviendra-t-il ? » - « Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne, répartit Jésus, que t'importe ? Toi, suis-moi ! ». Le bruit se répandit donc parmi les frères que ce disciple ne mourrait pas. Pourtant Jésus n'avait pas dit à Pierre; Il ne mourra pas, mais; Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne, que t'importe ? C'est ce disciple qui rend ici témoignage de ces choses; lui-même les a consignées par écrit; et nous savons que son témoignage est digne de foi. Un jour qu'il s'était réuni à eux, il leur recommanda de ne pas s'éloigner de Jérusalem, mais d'y attendre ce que le Père avait promis : « Ce que je vous ai annoncé, leur dit-il; car Jean a baptisé d'eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint-Esprit ». Les apôtres, tout en l'accompagnant, l'interrogeaient; « Seigneur, lui dirent-ils, est-ce maintenant que tu vas rétablir la royauté d'Israël ? ». Il leur répondit; « Ce n'est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père à fixés de sa propre autorité. Mais vous recevrez la puissance du Saint-Esprit qui viendra sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu'aux extrémités de la terre ». Puis il les emmena jusque vers Béthanie et, élevant les mains, il les bénit. Tandis qu'il les bénissait, il se sépara d'eux. Il fut enlevé au ciel en leur présence, et une nuée vint le dérober à leurs yeux. Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant. vous ayez la Vie en son nom. (MATTHIEU Ch. 26. v. 30 à 35; MARC Ch. 14, v. 26 à 31; LUC Ch. 22. v. 31 à 38; JEAN Ch. 13, v. 37, 38. -- MATTHIEU Ch. 26, v. 36 à 46; MARC ch. 14, v. 32 à 42; LUC Ch. 22, v. 39 à 46. -- MATTHIEU Ch. 26, v. 47 à 56; MARC Ch. 14, v. 43 à 52; LUC Ch. 22, v. 47 à 54; JEAN Ch. 18, v. 1 à 11. -- MATTHIEU Ch. 26, v. 57 à 68; MARC ch. 14, v. 53 à 65; LUC ch. 22. v. 66 à 71; JEAN Ch. 18, v. 12 à 14, 19 à 24. -- MATTHIEU ch. 26, v. 69 à 75; MARC, ch. 14, v. 66 à 72; LUC ch. 22, v. 55 à 62; JEAN Ch. 18, v. 15 à 18, 25 à 27. -- MATTHIEU Ch. 27. v. 1, 2, 11 à 26; MARC ch. 15, v. 1 à 15; LUC ch. 23, v. 1 à 7, 13 à 25; JEAN ch. 18. v. 28 à 40; ch. 19 v. 4 à 16. -- LUC Ch. 23, v. 8 à 12. -- MATTHIEU ch. 27, v. 3 à 10; Cf. ACTES ch. 1. v. 18. 19. -- MATTHIEU Ch. 27 v. 27 à 30; MARC Ch. 15. v. 16 à 19; LUC Ch. 22 v. 63 à 65; JEAN Ch. 19, v. 1 à 3. -- MATTHIEU Ch. 27, v. 31, 32; MARC Ch. 15, v. 20, 21; LUC Ch. 23. |