DIRECTIVES 5


Culture Psychique 4. 12. 1916
 
 Partout dans la nature nous voyons des êtres concentrer toutes leurs forces pour s'élever vers un état d'existence un peu plus haut. Toutes les pierres, toutes les molécules en apparence inertes qui sont dans les entrailles du sol et que les microscopes isolent à peine tendent vers un but et arrivent à s'organiser vers la forme cristalline. Il en est de même dans le monde végétal, dans le monde animal, dans les astres et dans les soleils. 

 Tout cet effort du bas vers le haut n'a qu'un effet: appeler par une évocation irrésistible une force plus élevée de la vie idéale, la forcer à des-cendre et à s'incarner dans cette matière qui aspire de toutes ses   forces et jusqu'à la mort à une lu-mière plus haute. 


 Prenons donc exemple sur la nature. Nous sommes tous possesseurs d'un trésor qu'il s'agit de faire fructifier. 


    Rien dans le monde n'est seul. Tous nous sommes dans une conversation indéfinie avec des êtres dont nous ne voyons que le plus petit nombre. Nous sommes dans le monde invisible plus pressés infiniment les uns contre les autres que dans une foule. Par conséquent, le sort de tous dépend rigoureusement et fatalement de l'activité de chacun. 


 Si nous voulions réaliser dans chaque seconde la plénitude de notre être, en mettant en oeuvre à chaque seconde, comme dit l'Évangile, tout notre coeur, tout notre esprit et toutes nos forces, et tout notre amour, nous serions dans l'éternité, et ce que nous ferions serait une semence d'éternité et régénérerait la terre. 


 Si nous nous disons appartenir au Christ et si Lui est la pierre angulaire qui soutient tout l'édifice universel, essayons d'être des petits cailloux détachés de Lui, et nous serons les petites pierres angulaires pour les autres êtres pour lesquels l'heure de la lumière n'est pas encore venue. 


 Quelles que soient nos préoccupations, quelles que soient les directions de nos recherches et de nos études, tout cela doit converger vers le devoir de l'heure présente. 


 Ce qui importe dans toute activité humaine ce n'est pas tant la quantité que la qualité, et cette qualité dépend uniquement de l'intention que notre moi le plus profond nourrit quand il entreprend ce travail. 

   SÉDIR