NOTRE INTÉGRITÉ
A lire ces commentaires, vous les trouverez sans doute bien décousus; mais il ne peut guère en être autrement. Le temps manque pour exposer, d'une façon didactique, tous les horizons que découvre l'Évangile; et, vous avez dû vous en apercevoir déjà, les capacités me font défaut. C'est pourquoi ces causeries ressemblent un peu au explications d'un guide qui, au sommet d'une montagne, énumère à ses voyageurs deux pics à gauche, une vallée derrière, un fleuve à droite, un plateau par ici, une forêt par là. Le brave homme ne sait pas discourir avec méthode, mais les citadins qui l'écoutent et qui sont des gens instruits coordonneront ses renseignements et établiront vite la topographie du panorama qui se déroule à leurs pieds. Faites comme les excursionnistes, contentez-vous des quelques notions éparses que je puis vous donner, et tirez-en le meilleur parti que vous pourrez.
Ceci dit, revenons-en à l'étude des puissances spirituelles.
Le théorème de ces notions, c'est que l'esprit gouverne la matière, il en est comme le centre de gravité; et l'équilibre biologique de celle-ci dépend des bons rapports qu'elle entretient avec celui-là. Cette loi se vérifie dans l'être collectif, comme nous venons de le voir tout à l'heure, aussi bien que dans l'être individuel.
C'est à ce dernier cas qu'on peut rapporter la parabole de la maison envahie pendant l'absence de son propriétaire.
La maison signifie, entre autres choses, le corps et les facultés physiques, qui sont la résidence de notre esprit. Il est prudent de garder sa maison; si on la quitte, le voleur peut venir : ce sont les maladies mentales, ou on peut rapporter de son voyage des germes morbides : ce sont les maladies physiques. Car, vous vous le rappelez, tout désir, toute recherche intellectuelle est une sortie de l'esprit, plus ou moins longue et plus ou moins consciente.