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© 1/05/2003



LA MEDAILLE DU CAMPO DEI FIORI

    L'original  de cette médaille a été découvert par Mr Boyer D'agen un matin de Mars1897 à Rome sur le marché du "Campo dei Fiori".

Le visage que l'on peut voir ici nous montre une belle ressemblance avec les portraits les plus vraissembla-blement authentiques du Christ : Le Voile de Véronique, l'Image d'Edesse et le Saint-Suaire de Turin.

Il correspond aussi à la description de Jésus faite par Publius Lentulus (voir plus bas), gouverneur de Judée sous le règne de Tibère César, et aux visions d'Anne Catherine Emmerick.

Sur le revers de cette médaille on peut lire une inscription en caractères hébraïques sacrés : 
"Le Messie a regné. Il est venu dans la paix et devenu le Lumière de l'homme, il est vivant."

Elle daterait du premier siècle à l'époque ou Jésus était encore parmis nous et correspondrait, au dire de certains spécialistes, à une de ces "tessères" que les premiers chrétiens se passaient de main en main comme signe de reconnaissance. 


UNE EFFIGIE DU CHRIST
( Extrait d'une étude de Mr Herman Boulenger, parue dans l'avenir du Luxembourg le 19 Juin 1934. )

     

      -------   Ce qui est plus important que la question historique, c'est une constatation qui pourrait élucider ou dirimer le problème : l'admirable " type de Christ " que nous offre le médaille de Boyer d'Agen. Elle s'apparente si étonnament à l'image non faite de main d'homme du Suaire de Turin, qu'une idée surgit tout de suite : l'auteur de cette médaille a vu Notre-Seigneur et le connaissait parfaitement. Et peut-être L'avait-il sous les yeux quand il le dessina.

De plus, ce fut un artiste exceptionnel.

* * *

     Abordons la question des similitudes existant entre la Face divine du Saint-Suaire et le profil de la médaille du Campo dei Fiori. La dignité, la majesté, la noblesse, qui sont les caractères dominants de l'effigie de Turin, se retrouvent admirablement traduits dans la médaille. Mais ici, le calme n'est pas douloureux; ce n'est plus le Christ du Calvaire! C'est un Christ calme, doux et ferme, d'une sérénité parfaite.

   L'expression de la bouche, si particulière sur le St-Suaire, car elle n'est pas exempte d'un léger mouvement de dedain, - la dignité divine n'a-t-elle pas été outrageusement offensé? - cette expression, provoquée par l'indication très précise de la lèvre inférieure sous la saillie des moustaches et des lignes en chute de celles-ci, s'explique très exactement sur la médaille.

   La lèvre y est forte, un peu saillante et la commissure des lèvres accompagne le mouvement en chute de la moustache. La dépression fortement indiquée sous la lèvre, se reproduit en profil par un retrait bien marqué de même étendue suivi d'un menton bien tracé.

   Mais nous voilà déjà entraîné dans de nombreux détails alors que d'autres éléments d'identité devraient passer d'abord.

   En premier lieu, la chevelure longue, ni frisée ni bouclée, mais ondulée et descendant sur le dos graduellement, pour former finalement cette pointe s'allongeant dans le sillon des trapèzes. La médaille nous montre la même disposition et la belle ondulation des cheveux. Il y a là similitude remarquable.

   Ensuite, il y a la barbe et la moustache. La première nous est donnée par le Saint-Suaire comme normalement fournie, assez courte et se divisant en deux parties principales. Elle a l'aspect de certaines barbes que le fer n'a jamais touchées.

   La médaille nous donne exactement le même aspect, la même longueur; mais, de profil, on ne peut dire si elle est divisée. Les ondulations sont petites. Quant à la moustache, qui a laissé une image bien caractérisée, elle présente une masse forte surplombant la commissure des lèvres.

   La médaille porte en cet endroit un relief fortement indiqué, étendu, correspondant précisément à l'aspect si particulier donné par le Saint-Suaire.
 

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   La présence de la lettre <aleph> à l'avers de la médaille, interprétée par les bons hébraïsants comme étant le chiffre 1, signifiant une date : l'an 1 de la Résurrection ou de la Rédemption, cette interprétation serait alors confirmée au détriment d'une autre y reconnaissant l'Aleph, comme l'Alpha du double graphisme symbolique Alpha et Oméga, dont le second terme était représenté - par analogie plastique - par le <schin> du nom de Jésus.

   Ceci n'était d'ailleurs pas indispensable, car selon ce livre étrange qui contient tant de lumière, ensevelie sous le "boisseau" des commentaires interminables, le Zohar, - si difficilement accessible à nos mentalités gallo-gréco-latines, qui exigent plus de clarté et de précision, - le Livre de la Splendeur nous dit : " La lettre Aleph est le symbole du commencement et de la fin, toutes les échelles de la création y sont synthétisées."
Tenant compte de la mentalité hébraïque, une superposition des deux sens est parfaitement possible, selon la méthode anagogique. Les analogies incontestables existant entre l'image du Saint-Suaire et celle de la médaille de Boyer d'Agen, produisent une sorte d'authentification mutuelle des deux précieux documents, sans qu'il y ait là pétition de principe, car il faut remarquer que le type de Christ qu'ils révèlent avec les particularités singulières qui le caractérisent, n'a jamais été adopté par aucune école, celles-ci ayant toujours respecté le canon à peu près normal.
 

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   Il est certain que, si le Saint-Suaire nous a révélé un " type du Sauveur " absolument supérieur aux réalisations humaines, jamais, non plus, nous n'avons trouvé parmi celles-ci, un exemplaire s'approchant d'avantage de la réalité et en même temps, ipso facto, plus idéal, que le merveilleux relief de la médaille du Campo dei Fiori.

   Une seule explication est possible, après les caractères d'identité que nous avons mis en lumière : c'est un portrait. Plus on l'étudie, plus on le contemple, plus cette conclusion s'impose et pénètre l'esprit comme une certitude, une vérité.

   Si l'on compare ce "portrait" à tous les chefs-d'oeuvre de la peinture, de la sculpture, en y comprenant les oeuvres de Raphaël et de Léonard de Vinci, - lui qui se déclarait impuissant à concevoir et à exprimer la sublimité de la Face divine et qui la laissait inachevée dans la "Cène" de Milan, - il les domine tous, parce
que ceux-là sont des travaux d'imagination humaine, d'inspiration pénible, fragmentaire; tandis que le profil de la médaille est la transcription rayonnante d'un merveilleux modèle , source de toute vie , de toute inspiration: LE VERBE QUI S'EST FAIT CHAIR.
                                                                                                                 Herman Boulenger,

Professeur à l'Athénée royal d'Arlon.


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