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© 1/05/2003

NOTICE

Sur la Médaille du "Campo dei Fiori"
 
 
LA MEDAILLE DU CAMPO DEI FIORI
MODULE UNIQUE OFFERT A S. S . LEON XIII,
LE 10 FEVRIER 1899 PAR M. BOYER D'AGEN
 

 
 
  Les amateurs demandent aux orfèvres Falize quelques notes relatives à la médaille que j'ai découverte à Rome, sur le Campo dei Fiori, - médaille baptisée aujourd'hui de ce nom, - et sur le hasard qui a conduit celle-ci chez les successeurs des Bapst, seuls autorisés à en frapper des répliques. Je ne saurais mieux répondre à ce désir qui m'est transmis, qu'en reproduisant ici mes premières explications parues au Gaulois du 3 décembre 1898, et communiquées aux principaux organes de la presse européenne :

    " .. J'étais l'autre jour chez les joailliers Falize. Parmi leurs merveilles d'orfèvrerie, j'admirais un splendide hanap exécuté par le regretté Lucien Falize, et j'écoutais les fils de ce digne émule de Cellini me raconter l'histoire et le poème de cette coupe comparable à l'un des plus beaux ouvrages de la Renaissance. Et, ce faisant, je jouais avec ma chaîne de montre, au bout de laquelle j'avais attaché une médaille, de métal grossier. M André Falize, frappé par l'apparence antique de cette pièce, voulut l'examiner de près, la considéra longuement, et me dit
    ´ - Vous avez là une assez curieuse effigie du Christ. Est-elle originale ?
    ´ - Je l'ignore.
    ´ Et je raconte que c'est presque sans chercher que je l'ai trouvée un jour du mois dé mars 1897, à Rome, au Campo dei Fiori, où les juifs de l'ancien Ghetto tiennent chaque mercredi le marché de la vieille ferraille, de la robba vecchia, comme ils clament dans les rues. Je fouillais dans un tas de monnaies romaines, de paoli et autres baïocs pontifcaux, quand j'amenai, au hasard des doigts, une espèce de médaille toute noire, que la patine et la rouille avaient complètement recouverte. Je frottai légèrement sur la face, et j'y distinguai un visage de Nazaréen. Je frottai sur le revers, et j'y découvris une inscription hébraïque. ´ Quanto ?... demandai-je au juif, qui ne regarda même pas la médaille.- Due soldi ! ª répondit-il de son banc où je lui allongeai ses deux sous. J'échangeai donc l'effigie bourrue d'un Victor-Emmanuel contre une figure de Jésus que je ne tardai pas à reconnaître. Je possédais peut-être un des portraits les plus anciens, à coup sur un des plus idéalement burinés, d'après quelque document direct qui remonterait lui-même aux premiers temps apostoliques.
    ´ - Qu'en pensez-vous à votre tour ? demandai-je aux fils Falize, qui continuaient à retourner la médaille en tous sens.
    ´ - Notre sentiment est que, comme oeuvre d'art gravée, vous possédez un chef d'oeuvre du genre. Resterait à instruire avec les numismates sémitiques le procès de ce document qui nous paraît des plus reculés et où nous ne serions pas loin de reconnaître, en effet, un portrait prototype. Si vous désirez qu'on étudie plus facilement cette pièce, assurément remarquable, nous vous offrons de la reproduire en quelques exemplaires, et de mettre ceux-ci à la disposition des savants qui voudront vous prêter le concours de leurs observations.
    ´ Je n'eus garde de refuser une proposition si gracieuse. Des frappes identiques à l'original de cette médaille sont depuis lors chez MM. Falize. Ils les tiennent à la disposition des hébraïsants que ce document, encore énigmatique, peut intéresser et qui sera demain lettre ouverte pour tous, gr‚ce aux paléographes sémitiques et aux numismates érudits que je remercie de leur précieuse collaboration. ª

    La découverte de la médaille du Campo dei Fiori ne remonte donc pas, on le voit, à la veille du jour où l'on commenÁa à s'en occuper, puisque je la portais - négligeamment, - depuis le printemps de 1897. Qu'il me soit aussi permis d'ajouter que les premières objections furent soulevées par moi, le 23 décembre 1898, dans les lignes suivantes que j'inspirai au rédacteur d'un grand journal quotidien, comme conclusion de son enquête :

    ´ .. Nous avions jusqu'à présent, pour fixer la tradition de la figure du Christ, les documents très incertains des Byzantins s'inspirant de saint Luc, et des Primitifs s'inspirant des Byzantins ; mais rien de précis sur les traits mêmes du Fils de Marie. La pièce que M. Boyer d'Agen vient de retrouver à Rome ne seraitelle pas une empreinte prise sur quelque pièce hébraïque remontant à la primitive …glise ? C'est du moins l'impression qui se dégage de cette tête divine, qui ne ressemble pas aux types différents entre eux, que nous ont légués les maîtres, et qui n'étaient en somme que l'expression individuelle de leurs propres conceptions. Ici nous devons être certainement en présence d'un document direct et prototype. Aux savants de résoudre la question... ª

    Je supposais donc que ma médaille n'était qu'une copie, mais une copie d'un original apparemment bien ancien, à en croire la vétusté de sa frappe. M. de La Tour, dans une communication faite à la Société des Antiquaires de France, rapprocha cette pièce d'une médaille gravée à Rome ; sous le pontificat du pape Pie V (1565-1572) par le Milanais G. Antonio Rossi. Cette médaille de fine exécution, aurait été, selon lui, gravée d'après notre pièce ; - le document de Rossi portait une date, et le nôtre n'en avait point. Et ce tut pendant cette discussion qu'on nous signala une autre médaille, identique à celle du Campo dei Fiori, retrouvée sous le pontificat de jules II (1503-1513) et déposée dans le Trésor de ce pape (1). Cette découverte qui nous reportait à une date où Antonio Rossi n'était pas né, était de mise à contrarier assez sérieusement l'antériorité du médaillon milanais, et à remettre à une date plus lointaine notre pièce dont l'usure accusait, certes, d'autres siècles d'existence. Alors, pour trancher la question, les uns (2) prouvèrent, avec les textes mêmes des Pères de l'…glise, que Jésus n'avait jamais eu son portrait, ni gravé, ni peint, ni même décrit en quelque livre qu'on pût sérieusement citer ; les autres, (3) affirmèrent plus catégoriquement encore que Jésus n'avait jamais existé.     Entré ces deux exégèses extrêmes, l'étude moins paradoxale des modérés suit son cours. Une première question posée concerne la lettre aleph de la face principale qui, sur la médaille, comme dans les versets de la Bible, répond peut-être à un nombre ordinal ; et ce chiffre n'indiquerait-il pas alors l'an 1 de l'ère chrétienne où la frappe de cette médaille eut lieu ? Sans rappeler la lettre du proconsul de Judée Lentulus, qui écrivait au Sénat romain, du vivant même de Jésus, une lettre dont il a fallu nier l'authenticité pour détruire l'importance, - il nous est permis de signaler une tradition orale, qui est constante encore parmi les juifs et les Arabes de Palestine : elle dit que les premiers Hébreux convertis frappèrent, avant de se disperser dans le monde pour la conquête chrétienne, une médaille qui portait sur une face le portrait de Jésus, sur l'autre un résumé de son symbole, et qu'ils se la montraient dans le creux de la main, pour se reconnaître sans parole. N'est-ce pas le charactère qu'il fallait avoir à la main, dit l'écrivain de l'Apocalypse au chap. XIII, V. 16, babere characterem in dextera manu sua ? A ce sujet, M. Michel Bourrières, essayant de prouver l'authenticité primitive de notre médaille, a écrit dans la Revue de Cahors une étude qui se recommande instamment, car elle est d'un érudit et patient historien des premiers siècles de l'…glise.     D'autres savants, sur tous les points de l'Europe et du monde chrétien, émus parla nouvelle d'un portrait peut-être authentique et peut-être contemporain de Jésus, continuent la publication de leurs recherches et déjà se rallient à l'existence d'un document identique au nôtre, dès les premiers temps apostoliques. Notre devoir consiste à enregistrer Impartialement toutes les phases de cette passionnante étude. On peut être certain qu'en entière indépendance de cause, ayant soulevé nous-même les premières objections, nous ne faillirons pas au devoir de signaler les dernières : dût la médaille du Campo dei Fiori n'être, en définitive, que l'oeuvre d'un maître graveur dirigé par le génie même de Léonard de Vinci, ainsi que veulent bien l'admettre les plus difficiles d'entre ses adversaires, adversaires qui lui reconnaissent, d'ailleurs, une très haute valeur artistique et le mérite de nous donner, après tout, le plus admirable portrait du Christ qu'on ait connu jusqu'à cette heure.

BOYER D'AGEN Paris, le 1er Mars 1899.
 

La médaille d'Antonio Rossi. - Pontificat de Pie V (1565-1572)
 


 
 
 
NOTES EXPLICATIVES
 
A PROPOS
 
DE LA MEDAILLE DU "CAMPO DEI FIORI"
 
 
    Voici la lettre ouverte que nous recevons de M. l'abbé Bouillet vicaire de la paroisse d'Auteuil et associé correspondant de " Société des Antiquaire de France ". Nous ne craignons point la discussion et, dans l'espèce, la souhaitons même.
Paris, 15 décembre 1898,
                " Cher Monsieur le Directeur,
    J'ai lu avec intérêt, dans la France Illustrée du 3 de ce mois, l'article consacré à la belle médaille rapportée de Rome par M. Boyer d'Agen. Permettez-moi cependant de vous soumettre à ce sujet quelques brèves observations.
   " Tout d'abord, il suffit de jeter un simple coup d'oeil sur la médaille en question, pour se convaincre qu'elle n'est pas antique, et qu'elle ne saurait encore " apporter au monde la vérité des traits et de la physionomie du " Verbe fait Chair."   Je regrette que votre collaborateur ait repris pour son compte et soutenu une thèse que d'autres, avant lui, avaient développée à grand bruit
   " Au surplus, les exemplaires de cette médaille ne sont pas absolument rares, mais jusqu'à présent elle avait été méprisée par les collectionneurs, et même ignorée des auteurs, puisqu'on ne la trouve pas mentionnée par Armand dans ses Médailleurs italiens. Elle appartient néanmoins à un petit groupe de médailles fort intéressantes, remarquables surtout par le type du Christ parfaitement caractérisé, qu'elles présentent. Ce type est une création de l'école milanaise et peut-être ne serait-il pas téméraire d'en chercher l'origine dans quelque dessin de Léonard de Vinci lui-même. En tout cas, la médaille trouvée au Campo dei Fiori est, selon toute vraisemblance, le modèle coulé d'une pièce frappée un peu plus tard, et qui porte la signature du Milanais Giovan Antonio ROSSI lequel fut l'un des plus excellents médailleurs et graveurs de la Renaissance. Vous pourrez voir, au Cabinet des médailles de la Bibliothèque Nationale, un exemplaire de cette dernière.
   " Le type créé par Rossi parut si beau, qu'il fut imité par les médailleurs du XVIIe siècle, qui le transformèrent plus ou moins, selon leurs tendancespersonnelles. Rubens semble même s'en être inspiré pour le Christ de saRésurrection de Lazare.     ´ Enfin une inscriptions hébraïque se lit au revers. Il est permis d'émettre à ce sujet une conjecture, d'ailleurs fort plausible. Ce petit monument a pu être exécuté à l'occasion des nombreuses conversions de juifs qui signalèrent le pontificat de saint Pie V (15651572), et il est très vraisemblable qu'il était destiné à être distribué aux nouveaux convertis, à qui la langue hébraïque était familière. De là, au droit de la médaille, le nom de Jésus qui accompagne la figure du Sauveur, et, au revers, l'inscription, aussi en hébreu, qui dit ses louanges.
    " Ces quelques remarques ne sont que le résumé bien incomplet et bien informe de la communication très documentée que mon excellent et érudit ami, M. H. de la Tour, du Cabinet des médailles, faisait hier à la Société des Antiquaires de France. Je lui laisse tout l'honneur de ses rapptochements si ingénieux et de ses conclusions si solidement fondées. Pour moi, j'ai voulu seulement, en les résumant aussi brièvement et - je pense - aussi exactement que possible, éclairer vos lecteurs et les mettre en garde contre des assertions gratuites et une tendance injustifiée à vieillir, outre mesure, un monument dont l'intérêt, qui n'échappe à personne, ne saurait être grandi par cet artifice.
              "Agréez, cher Monsieur le Directeur, l'expression de mes sentiments dévoués.
A.Bouillet,
" Associé correspondant de la Société
des Antiquaires de France. "
 

 

Nous allions, répondre à M. l'abbé Bouillet, le remercier d'avoir bien voulu - pour protester - choisir la France Illustrée, quand il avait, devant lui, toute ta presse Illustrée ou non, qui a annoncé ou reproduit la médaille du Christ. Nous allions lui rappeler que dans notre humilité archéologique nous nous étions bien gardé de donner une date à ce monument précieux. Nous allions, enfin, relever timidement que, dans son argumentation, les ´ peut-être ne serait-il pas téméraire", ´ selon toute vraisemblances", ´ il est permis d'admettre une conjectures, ´il est vraisemblable", amenaient assez mal ´ les conclusions si bien fondées, de sa péroraison. Nous allions donc lui dire tout cela et bien d'autres choses encore, quand un article nous est tombé sous les yeux, écrit par une femme : oh ! tout simplement ! Et bien que, personnellement, nous ne l'acceptions peutêtre pas tout entier, il nous a paru être du plus curieux et du dernier galant de faire battre par ´ la timide colombe " ´ le lion rugissant " qu'est M. l'abbé Bouillet.
    Il aura, tout d'abord, sous cette plume féminine de la Fronde, la défense de M.. Boyer d'Agen lui-même. A tout seigneur, tout honneur.
J'extrais :
   " Pour moi, je crois que nous nous trouvons en présence d'une tessère qui servit de signe de ralliement aux premiers chrétiens, pour pénétrer dans leurs réunions secrètes. Cette médaille était ce qu'est un mot de passe...
   " Remarquez les caractères de l'écriture. Ils sont un peu carrés, parce que nous nous trouvons en présence de caractères syno-chaldaïques ; les caractères hébreux sont plus arrondis.
   " On argumente (M. Ledrain dans l'éclair du 22 décembre), continue M. Boyer dAgen, que la devise inscrite au revers se comprend mal, qu'il y a indécision sur le sens. Quoi d'étonnant à cela, puisque cette médaille était un signe de ralliement parmi les premiers chretiens persécutés. On aurait pu le vouloir obscur ; et intelligible pour les seuls initiés.
   " Cette devise, tous les experts en écritures anciennes l'ont cependant traduite à peu près de la même faÁon ; les uns mettent le verbe au passé, les autres au présent, mais l'idée demeure la même :
" Le Messie a régné,
" Il vint pacifiquement.
" Et, devenu la lumière de l'homme,
" Il vit. "
    Cette traduction est, d'ailleurs, conforme à celle qu'en a donnée le Dr Walsh à la Royal Academy de Dublin, le 28 juin 1819.
   " Du reste, ajoute M. Boyer d'Agen, il existe un ouvrage "Divarication du Livre Saint, le nouveau Testament traduit de l'Anglais par Lambert " qui mentionne et reproduit une médaille trouvée en Écosse dans les ruines d'un couvent fondé primitivement par des moines romains, et qui est exactement semblable à celle que je possède. Nous avons consulté ce livre, et nous en reproduirons plus loin les très curieux extraits. Il émane du Dr Walsh, dont le talent était connu pour l'examen des anciennes monnaies.
    " M. Boyer d'Agen me signale ce fait de ressemblance, qu'il considère comme une preuve très haute de l'authenticité de sa médaille. Puisque la médaille, trouvée dans les ruines du monastère irlandais, était déclarée devoir remonter au premier siècle, la sienne, qui est de tout point semblable, doit avoir la même origine pour date.
   " - Où j'attends surtout les numismates, nous dit notre interlocuteur en terminant cet entretien, c'est à l'analyse du métal qui compose cette médaille, métal très complexe où l'on retrouvera du cuivre, de l'argent, du platine, du manganèse : Cette analyse appuiera peut-être mon diagnostic, quant à l'époque où je tendais à faire remonter cette effigie du Christ. "
Marie-Louise Néron
 
 
    Voici donc ce qu'écrit Mme Néron et ce que pense M. Boyer d'Agen, non sans quelque plus sérieuse ´ vraisemblance ". Certainement cela ne convertira pas M . l'abbé Bouillet : les archéologues ne se convertissent jamais. Mais j'assure à M. l'abbé Bouillet le suivant encore, pas à pas, sur sa propre hypothèse aux formules si dubitatives, si hésitantes, si prudentes, on pourrait le faire, une seconde fois échec et mat. C'est alors que le bis repetita placent ne serait plus du tout plaisant.     M. l'abbé Bouillet évidemment m'absoudrait, comme vicaire ; mais, comme antiquaire, il m'enverrait vraisemblablement au diable.
Aimé Giron.
(La France Illustrée, 31 décembre 1898.)
 


 
 
OBSERVATIONS
 
SUR UNE, MEDAILLE HEBRAIQUE

SOUMISE A LA RECHERCHE DE L'ACADEMIE ROYALE D'IRLANDE

PAR LE R…V. PÈRE WALSH, 1819
 
 

    ...Mon frère, en guerre dans le Nord de l'Europe, me rapporta quelques médailles, dont une était exactement semblable à celle de Cork, et qu'un Israélite lui avait vendue à Rostock, dans la Basse-Saxe, comme une amulette des premiers Chrétiens, un talisman hébreu.     En comparant cette médaille avec celle de Cork, je trouvais que la mienne était mieux conservée, que tout était distinct, et qu'aucun caractère hébraïque n'avait été ni effacé ni omis.     La traduction des caractères hébreux me fut donnée par le vice-prévot, comme suit :
 
    " Le Messie a régné, il vint en paix, et ayant été la lumière de l'homme, vécut. "
 
    Ce qui la distinguait encore de la médaille de Cork, c'est que les traits de ma médaille étaient bien tracés pour représenter le Sauveur du Monde, tandis que sur l'autre, la tête était lourde, les os frontaux et temporaux, proéminents, le menton sans barbe, et la figure sans expression. Il est probable que ces défauts proviennent de l'ancienneté de la médaille, et de sa mauvaise conservation, ce qui a altéré les traits.     Le buste de la médaille que je possède, semble être une parfaite reproduction de ce que Lentulus disait à Tibère sur le Christ. La chevelure, coiffée à la manière des Nazaréens, la barbe, qui donnait une gravité et une dignité à l'expression, les traits fins et délicats de la figure, la tunique, drapée avec beaucoup de gr‚ce, tout est une reproduction exacte de la médaille.     Le métal qui compose la médaille est une rare espèce de cuivre, et est absolument semblable à celui de la médaille de Cork. Elle contient de l'or, car elle ne s'oxyde pas à l'air ; son poids est de 262,74 grains (17,025 grammes), son déplacement dans l'eau 31,16 grains (2,019 grammes), et le poids spécifique 8,45. Le métal est très sonore, et est identique à celui que cite le Nouveau Testament. C'est probablement un alliage de cuivre, de zinc, d'étain, avec une petite portion d'argent ou d'or ; les anciens employaient fréquemment cet alliage.     On a parlé du métal de Corinthe, où s'était formé, lors de la ruine de la ville et dans un temple, un mélange accidentel d'argent, d'or et de cuivre, mais cette hypothèse n'est pas tout à fait vraisemblable.

    Cette médaille a été vue et étudiée par les différents auteurs dont voici les noms et les dates :
Waserus .........................1605
Alstedius ........................ 1616
Hottingerus ..................... 1658
Wagenseil .......................1674
Leusden ......................... 1696
Surenhusius .....................1700
Rowland .........................1702
 
    Cinq originaux de la même médaille sont actuellement connus et en possession de :
M. Corlett...........       Cork ...........      cuivre jaune.
Rev. Symmonds...... Ensham.............. argent.
Rev. A. Clark......      Milbank........    cuivre jaune.
------...................           -------................ cuivre.
Walsh.................       Glasnevin .........  cuivre jaune.
 

 
    Comparons maintenant entre elles les 8 figures de la planche :
 
N° 1 - Médaille de ma collection, copiée par Grattan, de Dublin, qui a voulu exécuter une étude plutôt qu'une véritable copie.

N° 2 - Fac-similé de la médaille de Cork, exécutée par le même artiste.

N°3 - Copie de Waserus. La téte est tournée à gauche, malgré la différence d'arrangement et de forme de lettres, la similitude existe.

N° 4 - Copie de Hottingerus. La plus petite ; mauvaise expression.

N° 5 - Copie de Wagenseil. Ressemble en tous points à la médaille de Cork et à la mienne.

N°6 - Copie de Leusden, qui suppose que c'était une médaille en circulation parmi les premiers Israélites, convertis au christianisme.

N° 7 - Copie de Wagenseil et de Surenhusius. Le nom est écrit avec une finale  , agin, et il n'y a pas de lettres sur le côté de la figure. La tête est tournée à droite. Wagenseil la considérait très rare ; il n'y en a qu'une à Vienne.

N° 8 - Copie de Rowland. Médaille trouvée au cirque de Bringwn, en 1703. En argent, et percée d'un trou, probablement pour la suspendre. Pas de lettres du côté de la figure ; et le nom, comme sur la précédente se termine par  , agin.

    Il n'y a pas de doute que ces médailles soient anciennes, mais la première semble être la plus ancienne.
    Deux Israélites vinrent me dire que le  , aleph était, non pas l'initiale d'un mot, mais la date de la médaille, ce qui correspond à la thèse du docteur Quarry, qui disait que cette médaille avait été frappée après la résurrection du Sauveur, en commémoration de ce fait. Cependant les premiers Chrétiens n'ont commencé le calendrier grégorien qu'après le VIe siècle, mais cet événement et la résurrection ont été rapportés par les dictons et les traditions. Il n'est pas impossible, comme ces médailles n'ont pas été frappées à la même époque, qu'on ait omis la date aux dernières. Il est encore un fait reconnu que les arts déclinèrent après le règne d'Adrien, ce qui expliquerait la décadence de l'art contenu dans tes médailles.

    Très divisés s°r l'origine, les auteurs ne le sont pas moins sur le mode d'emploi de ces médailles. Cependant, il faut se rallier à cette thèse qu'elles servaient d'amulettes ; du temps de Wagenseil, elles étaient suspendues au cou des enfants.

     La valeur de ces médailles ne fait aucun doute, car elles datent assurément avant l'époque de Theseus Ambrosius, qui en parle (vers. 1500), dans un mémoire qui avait été délaissé depuis quelques siècles dans la bibliothèque de la Library of Trinity Collège Dublin, et qui rapporte que les lettres hébraïques tracées sur la médaille étaient celles des Samaritains.

 

 
    Le Rev. Mason donne, sur la médaille de Cork, une notice. dans laquelle il cite les avis différents des auteurs qui ont étudié la médaille (1 à 8 du rapport de Walsh). Il soutient cette thèse que les lettres hébraïques pourraient être des signes cabalistiques. La médaille serait un talisman, dont voici le texte :
 
2 mots dans chaque ligne. Ce nombre est le premier des nombres Ègaux.
3 significations, 3 est le premier chiffre des nombres inÈgaux.
4 lignes. 4 est le premier des nombres carrÈ et reprÈsente une surface.
7 lettres dans chaque ligne, le nombre de jours dans la semaine.
8, le nombre total des mots, le premier cube des nombres.
28, le nombre de lettres, un nombre parfait.
52, la somme, le nombre de semaines dans l'annÈe.
 
    Cette amulette procure une parfaite (28) préservation à son porteur, dans chaque situation de vie, heureux ou malheureux (2 et 3) sur quelque enrdroit que ce soit (4 et 8) et à n'importe quel temps (7 et 52), etc.
 


 
 
DIVARICATION DU NOUVEAU TESTAMENT
THOMAS WIRGHAM, 1838
(Extrait)
 
    ...Mais revenons aux preuves qui établissent l'authenticité de " l'existence humaine"du Christ. Nous avons souvent observé le plaisir que cause à l'antiquaire et à l'historien,lorsqu'ils découvrent quelque médaille ou quelque ancienne monnaie, l'espérance de la faireservir à fixer un point contesté de l'histoire romaine ou grecque ; et s'ils réussissent dans leursrecherches, ils sont au comble de la joie : Combien donc ne nous féliciterons-nous pas de ladécouverte d'une médaille qui placera hors de contestation l'existence humaine du Christ, d'unemédaille portée par ses disciples pendant son ministère, en signe de leur, sainte mission, depropager la pure morale et de fonder le Christianisme. Cette médaille porte l'effigie de celui qui" sauva" et éclaira le genre humain ; elle est marquée de la première lettre de l'alphabet hébreu  , qu'on employait comme signe numérique pour indiquer l'an premier du Christ. Elle aaussi une Inscription hébraïque, ayant rapport aux travaux des Apôtres.
 
    C'est grâce à la générosité bien connue et à la bonté du Rév. Dr. Walsh, chapelain de notre ambassadeur près la Porte Ottomane, que nous pouvons mettre sous les yeux du lecteur un facsimilé de cette médaille véritablement importante. Le talent reconnu de ce docteur pour l'examen des anciennes monnaies ajoute un grand poids à la probabilité de ce qui est établi plus haut. Nous reproduirons donc exactement le compte qu'il rend lui-même de cette précieuse découverte.

    ´Dans l'année 1812, un paysan du Comté de Cork, en Irlande, déterrait des pommes de terre, accompagné de sa fille qui les ramassait à mesure qu'elles étaient jetées sur la terre. Parmi elles, la paysanne trouva, incrusté d'argile, un objet qu'elle prit pour un large bouton. Elle le donna à son père qui en frotta le bord sur la manche de son habit, et en peu de temps le rendit brillant comme dé l'or. Il crut alors avoir fait une trouvaille et se rendit chez son seigneur, M. Corlett, du Comté de Cork, membre de la Société des Amis. Celui-ci le nettoya davantage, et trouva que t'était une antique médaille dont la forme et la devise étaient extraordinaires. D'un côté était la tête de notre Sauveur, et de l'autre une inscription hébraïque. L'une et l'autre, toutefois, considérablement endommagées par le temps. Sur les lieux où les pommes de terre étaient plantées, avait été élevé, lors de la première introduction du Christianisme en Irlande, un très vieux monastère dont les ruines mêmes étaient disparues depuis longtemps ; et toutes les probabilités portaient à croire qu'à une époque très ancienne cette médaille avait été apportée en Irlande par quelque religieux de la communauté, ce qui en faisait. un objet d'un grand intérêt. On en tira donc des fac-similé qu'on envoya de tous côtés, et, en peu de temps, elle excita à un haut degré l'attention des savants, qui se livrèrent à diverses conjectures sur son ‚ge et sur son origine.

 
    "Vers ce temps j'acquis une médaille semblable d'un juif polonais qui se trouvait à Rostock, en Allemagne. Comparée avec celle qui avait été trouvée en Irlande, elle parut en être une exacte reproduction, et avoir été frappée au même coin. Comme elle n'avait pas souffert les mêmes altérations du frottement et de la corrosion, elle était parfaitement conservée, et les lettres qui étaient fort endommagées dans la première, étaient dans celle-ci aussi saillantes et aussi distinctes que lorsqu'elles avaient été frappées. Mais le buste du Christ était singulièrement beau : la figure était empreinte d'une sublimité pensive exactement conforme aux Idées élevées que nous avons de l'original, et l'on eût dit qu'il avait posé devant l'artiste. L'exécution dénotait une époque où les arts avaient reçu leur plus grand développement. Il parut par un Mémoire dont on accompagna la présentation de la médaille à l'Académie Royale d'Irlande, que Theseus Ambrosius en fit le premier mention, et qu'après lui, elle avait été pendant plus de deux siècles un sujet de recherches pour les savants d'Europe ; qu'ellefit sa première apparition dans Rome sous Jules II, époque à laquelle la Vénus de Médicis et d'autres productions anciennes des arts, perdues depuis longtemps, revirent le jour ; que des copies inférieures en furent répandues en grand nombre, avec de légères variations ; mais que l'original n'était pas un coin, mais une tessère frappée par les premiers juifs convertis au Christianisme, et portée par eux en mémoire de leur divin Maître, - et finalement que la date était marquée sur l'obvers par la lettre hébraïque Aleph, qui, alors, comme maintenant, représentait le nombre1,et indiquait que la médaille avait été frappée la première année après la résurrection.

    "L'obvers de la médaille annexée à ce récit représente la tête de notre Sauveur telle qu'elle est décrite dans la lettre envoyée, dit-on, par Lentulus à Tibère : ses cheveux sont partagés à la manière des Nazaréens, lisses jusqu'aux oreilles et ondoyants sur les épaules ; sa barbe épaisse, point longue, mais fourchue ; la figure et le buste remarquables par leur beauté et leur noblesse ; une tunique enveloppe sa personne de plis gracieux. Sur l'obvers sont la lettre hébraïque  ,Aleph, qui représente le nombre 1, et qu'on suppose indiquer la date, et le mot  " Jésus".
Sur le revers est cette inscription dans le champ de la médaille :

    " Le Messie a régné - il vint pacifiquement, et, devenu la lumière de l'homme, il vit. "

    Les progrès du Christianisme dans le monde furent, conformément à ce que son divin auteur avait prédit, le signal de persécutions contre ceux qui le professaient. La première commenÁa sous Néron, et fut renouvelée avec plus ou moins d'acharnement jusqu'au règne de Dioclétien, époque à laquelle on fit, pour extirper la religion du Christ, des efforts si grands et si persévérants, qu'une interposition divine parut seule l'avoir préservée d'une ruine totale. Dioclétien naquit en Dalmatie l'an de Jésus-Christ 245 ; et, à la mort de Numérien, il fut salué Empereur par l'armée à Calcédoine, près de Constantinople, en 284. C'était un homme d'un caractère doux, philosophique ; mais il céda aux instigations de son collègue Galérius Maximien. Celui-ci né en Dacie, avait une ‚me atroce : son père étant un homme obscur, il fit courir le bruit que sa mère fut séduite, sur les bords du Danube, par Mars transformé en serpent. Une des observances par lesquelles les Chrétiens se faisaient alors remarquer, était leur abstinence des viandes offertes aux idoles. Cette répugnance offensa tellement la mère de Galerius, qu'elle en prit occasion de porter son fils à les persécuter : or il n'y était déjà que trop enclin, et, après beaucoup d'instances, il obtint, l'an 302, de Dioclétien, ces effroyables édits qui ont si justement terni la réputation de cet Empereur. Fort de cette concession, il poursuivit partout les Chrétiens qui étaient alors répandus dans toutes les provinces du vaste Empire romain. J'ai visité, dans le golfe de Nicomédie et dans d'autres lieux reculés de l'Orient, des cavernes creusées dans le flanc de montagnes presque inaccessibles, où ils t‚chèrent de trouver un refuge et une retraite pendant cette triste période. Un grand nombre des Saints et des martyrs, reconnus par l'…glise grecque, périrent alors ; et l'on montre encore dans l'église de Sainte-Euphémie, à Calcédoine, les instruments de torture qui servirent à la mettre à mort, elle et beaucoup de ses amis. Les historiens affirment que dans une seule province, 750.000 Chrétiens subirent différents genres de morts cruelles ; et l'on crut avoir si complétement extirpé la secte proscrite, qu'on frappa des médailles portant les inscriptions suivantes, où étaient consignés l'entière destruction de la superstition chrétienne et le rétablissement du culte des dieux par Dioclétien qui s'arrogea le nom de Jupiter, et par Maximien qui prit celui d'Hercule.

 
DIOCLETIANUS JOVIUS ET
MAXIMIAN: HERCULEUS
CAES: AVG :
AMPLIFICATO PER ORIENTEM : ET OCCIDENTEM
IMP: ROM :
ET
NOM : CHRISTIANORVM
DELETO QVI
REMP: EVERTEBANT
 
"Dioclétien Jovius et Maximien Hercule, Césars Augustes après avoir étendu l'Empire romain dans l'Orient et dans l'Occident, et avoir fait disparaître le nom des Chrétiens qui bouleversaient l'Etat."
 
DIOCLETIAN : CAES
AUG : GAL…RIO IN ORI
ENTE SUPERS
TITIONE CHRIST :
VBIQVE DELETA ET CVL
TV DEOR : PROPAGATO
 
    "A Dioclétien César et à Augustus Galerius qui ont anéanti partout dans l'Orient la superstition des Chrétiens, et établi le culte des dieux. "

    Il n'est pas moins vrai que remarquable, que toutes les particularités précédentes relatives à Jésus-Christ sont confirmées par la célèbre lettre de Lentulus. Chaque linéament du visage, tel qu'il y est décrit, correspond exactement au dessin de la médaille, il n'y a pas jusqu'aux cheveux bruns de notre Sauveur tombant en boucles sur ses épaules qui ne soient fidèlement dépeints dans cettre lettre : de sorte qu'on serait porté à supposer que la médaille ou quelque représentation d'une exacte ressemblance était sous les yeux de Lentulus pendant qu'il écrivit cette description d u prophète pour la transmettre à son gouvernement. Peut-être Lentulus vit-il le "Christ" lui-même, préchant sa sublime DOCTRINE à la multitude, et développant avec force les divins préceptes qu'il avait reÁus de son Père céleste. II n'est donc pas étonnantque les paroles éloquentes qui s'échappèrent des lèvres du Sauveur aient fait une profonde impression sur le préfet romain ; bien plus, chaque ligne de l'admirable lettre de Lentulus montre évidemment que Jésus-Christ lui inspira des sentiments de crainte et de respect. Il ne peut y avoir de doute que cette communication officielle a formé le fondement de toutes les représentations qui sont heureusement parvenues jusqu'à nous, et sont aujourd'hui regardées comme de fidèles images du Rédempteur du genre humain. Une telle confirmation et une telle exactitude fournissent la preuve la plus puissante de la vérité du récit historique ; elles prouvent d'une manière absolument irrésistible l'existence des faits qui ont eu lieu. Nous nous félicitons de pouvoir mettre sous les yeux de nos lecteurs cet important document :

 
 
PUBLIUS LENTULUS
Gouverneur de la Judée sous le règne de Tibère César
au Sénat Romain

             Pères Conscrits,
    Il a paru de nos jours un homme d'une grande vertu, qui est encore au milieu de nous, et qu'on nomme Jésus-Christ. Les Gentils le regardent comme un véritable prophète; mais ses disciples l'appellent FILS DE DIEU. Il ressuscite les morts et guérit les malades. Il est d'une taille assez grande, bien fait, bien proportionné ; ses mains et ses bras sont d'une beauté remarquable, son air inspire le respect et fait éprouver un mélange d'amour et de crainte. Ses cheveux sont de la couleur d'une aveline très mûre jusqu'aux oreilles, et de là, jusqu'à leur extrémité, ils sont plus brillants, et se répandent en boucles légères sur ses épaules : ils sont partagés sur le sommet de la tête ; à la manière des Nazaréens. Son front est uni et pur. Aucune tache ni ride ne dépare son visage doucement coloré. Son nez et sa bouche sont formés avec une parfaite symétrie. Sa barbe est épaisse, de la couleur de ses cheveux, pas très longue, et elle se divise vers le milieu. Il a le regard bienveillant et noble. Ses yeux sont gris, brillants, vifs. Il censure avec majesté, exhorte avec douceur, parle avec retenue, modestie et sagesse. Jamais on ne l'a vu rire, mais souvent on l'a vu pleurer. C'est un homme qui, par sa rare bonté, surpasse les enfants des hommes.
 
 


UN PORTRAIT DU MESSIE

    Les résultats obtenus, au point de vue historique, en contrôlant les documents par les données que fournit la science, sont vraiement remarquables. Que d'objections n'avaiton pas faites, au sujet des reliques de la vraie croix ? En établissant que les fibres du bois sur lequel mourut Notre-Seigneur ont une forme unique, caractéristique, M. Rohault de Fleury n'est-il pas arrivé à démontrer l'identité absolue des morceaux considérés comme parfaitement authentiques ? Non seulement on a le droit de raisonner pour nier, renverser et détruire ; mais, croyons-nous, on peut également le faire pour affirmer et découvrir de nouvelles vérités historiques.

    Si, pour établir la date à laquelle remonte la médaille retrouvée par M. Boyer d'Agen au Campo Dei Fiori,on exige le certificat de frappe, il faut cesser toute discussion et toute recherche. En se dégageant de ces exagérations on peut, au contraire, faire quelques remarques montrant que l'archéologie chrétienne vient de faire très probablement une acquisition précieuse. Nous nous permettons de soumettre les quelques points nous ayant frappé, laissant à plus compétents le soin de conclure.- Judicant peritiores. - Sutor non ultra crepidam.

    Examinant toutes les hypothèses possibles, la première question à se proposer est celle-ci : Ne se trouve-t-on pas en présence de l'oeuvre d'un faussaire ?

    Nous penchons pour la négative.
    Quel but, en effet, aurait pu se proposer un faussaire ? Ou gagner de l'argent, ou tendre un piège.
    Dans la premier cas, il aurait certainement atteint son but plus facilement en mettant simplement en vente ce type du Christ, si beau et si remarquable.Dans le deuxième cas, on aurait à faire avec un érudit doublé d'un grand artiste ; - il aurait produit d'autres oeuvres. En utilisant son talent pour meilleure cause, une fois ou l'autre, il aurait reproduit tout ou partie de l'effigie qu'il avait créée, et dont il ne pouvait ignorer la valeur.

    Sommes-nous en présence d'une oeuvre de la Renaissance, d'une médaille due au ciseau d'un moine, sculpteur modeste et ignoré, cachant dans l'ombre du cloître un mérite exceptionnel ? Il existe des chefs-doeuvre ayant une telle origine : le Christ en ivoire, dit Christ de Charles-Quint, le superbe calvaire, que l'on voit dans le collège Saint Joseph de Sarlat, etc... Les raisons pour lesquelles nous repousserions cette hypothèse seraient la langue dans laquelle est écrite la légende et l'absence d'auréole.

    Au XVIe siècle, l'inscription aurait été en latin. L'hébreu n'a jamais été en vogue au point d'être connu de beaucoup de monde, même en pleine Renaissance. Quelle que soit la modestie de l'artiste, une médaille frappée, pour laquelle on a fait la dépense des coins, est toujours destinée à être répandue. A quoi aurait servi une légende incompréhensible ?

    Quant à l'auréole, à partir du VIe siècle au plus tard, on peut dire qu'elle est constante autour de la tête du Christ.
    Les caractères inscrits à côté de l'effigie, l'effigie elle-même et surtout le contenu de l'inscription, nous mettent en dehors de la période proprement dite des persécutions, pendant laquelle régna la discipline du "secret"

    Il reste donc à choisir entre l'époque de Constantin et le premier siècle.
    Contre l'époque de Constantin, nous avons encore l'absence d'auréole et surtout la facture générale de la pièce. L'absence d'auréole n'est pas péremptoire Il y a quelques images du Christ de l'époque de Constantin qui en sont dépourvues. Quant à la facture générale de la médaille, tous les détails nous semblent devoir éliminer le IVe siècle, en faveur du Ier.

    Passons-les successivement en revue.
    D'abord le fini de la médaille. - Les monnaies de l'époque de Constantin sont déjà grossièrement fabriquées. Plus on s'éloigne de cette époque allant vers le Moyen Age, plus elles sont mauvaises. La médaille que nous étudions, au contraire, est d'un achevé parfait.

    Les Romains avaient deux modes d'écriture, l'élégante et la rustique. Les lettres de l'élégante rappellent les belles majuscules de nos livres ; celles de la rustique sont très mal formées. En allant de l'époque d'Auguste vers le IVe siècle, les lettres des monnaies passent de la forme élégante à la forme rustique, de plus en plus irrégulière. Les caractères hébraïques de l'inscription dans la médaille que nous étudions sont des caractères de la forme élégante.

    Inutile d'insister sur la beauté de l'effigie. Une chose cependant serait toutspécialement à signaler. Les ondulations de la chevelure sont très nettementmarquées et très gracieuses, ce qui ne se voit guère que dans les monnaies des bonnes époques de l'art.

    Faisait-on aussi bien que cela en Orient, au Ier siècle ? Nous pouvons répondre affirmativement en donnant, comme preuve, les monnaies des divers Antiochus.Examinons maintenant la face de la médaille. Elle a la forme dite : imago clypeata.

    Les Romains avaient l'usage de suspendre dans les temples des images de grands hommes, sculptés en buste dans le creux d'un bouclier. Ces images, fouillées en relief sur un fond creux, s'appelaient imagines clypeatae.

    Cette forme fut adoptée par les premiers chrétiens pour les images de Notre-Seigneur, comme on le voit en particulier pour celle, si importante, du cimetière de Saint-Calliste, estimée être du IIe siècle.

    Cette figure du Christ se rapproche beaucoup de celle qui nous occupe. Elle est de trois quarts. Nous ne pouvons la reproduire ici. On la trouve dans le Dictionnaire des Antiquités chrétiennes de Martigny, à l'article"Jésus-Christ ". Voici la description extraite du passage et de l'auteur que nous venons de citer " Le Sauveur des hommes y est représenté en buste à la manière des anciennes imagines clypeatae des Romains. II s'y montre avec le visage de forme ovale, légèrement allongée ; la physionomie grave, douce et mélancolique ; la barbe courte et rare, terminée en pointe ; les cheveux séparés au milieu du front et retombant sur les épaules, en deux ´ longues masses bouclées."

    L'image du cimetière de Saint-Calliste, comme celle de la médaille de M.Boyer d'Agen, présentent un caractère commun. La distance de la naissance des cheveux au haut du front jusqu'au sommet du cr‚ne, est moindre que celle des têtes du type grec, du type artistique. Le haut de la tête est comme écrasé, sur le devant.

    On doit ajouter ce caractère à ceux qui militent contre l'époque de la Renaissance. II montre de plus que la figure du Christ n'aurait pas été conforme au type de beauté idéale. Il y aurait eu des irrégularités. Ne serait-ce pas ces irrégularités légères qui auraient donné lieu aux exagérations de saint Justin et de saint Clément d'Alexandrie, suivies plus tard par d'autres auteurs qui veulent qu'elles fussent allées jusqu'à la laideur ?

    A-t-il existé des images du Christ, dès les temps primitifs ?
    Après le témoignage d'Eusèbe affirmant avoir vu lui-même la statue élevée à Notre-Seigneur par la miraculée de Panéade (Hist. Eccl. VII. 18), il nous semble que la discussion est inutile. Eusèbe est un auteur consciencieux. Dans le même chapitre, Eusèbe dit également que, de son temps, il circulait des portraits de Notre-Seigneur, faits en peinture d'après une ancienne tradition. La médaille qui nous occupe n'a-t-elle pas joué un rôle dans cette tradition ? Si elle est du Ier siècle, elle dut être frappée en Orient.

    Quelle est la nature et quel était l'usage de l'objet que nous étudions, si réellement il est des temps primitifs du christianisme?

    On a découvert, et on découvre encore aux catacombes, des objets symboliques en or, en ivoire, pouvant se porter au cou, comme l'indique l'anneau dont ils sont pourvus. Les savants les considèrent comme des tessères, ou signes de ralliement auxquels les premiers chrétiens se reconnaissaient entre eux.

    D'autre part, l'on sait que les Juifs avaient l'habitude, pendant qu'ils priaient, - habitude conservée encore par quelques-uns, - d'attacher au front ou de lier au poignet des parchemins sur lesquels se trouvaient inscrits des textes des Livres saints. Les premiers chrétiens adoptèrent un usage analogue, portant sur la poitrine des textes évangéliques ou des prières. Cette coutume fut d'autant plus aisément tolérée, qu'elle remplaÁait les amulettes superstitieuses, sinon lubriques des païens, par des objets pieux. Ces phrases de dévotion étaient souvent renfermées dans une petite cassette, suspendue au cou et nommée encolpium. La croix pectorale des évêques est considérée comme un dérivé des encolpia primitif.

    Voici le texte d'une de ces amulettes chrétiennes du IIe siècle, trouvée à Bayrouth: "Je t'exorcise, ô Satan, (ô Croix purifie-moi), afin que tu n'abandonnes jamais ta demeure, au nom du Seigneur vivant. " Le tout est gravé en caractères grecs, sur une lame d'or conservée au Cabinet des médailles de la Bibliothèque Nationale.

    La médaille découverte par M. Boyer d'Agen n'est-elle pas à la fois une tessère (4) et un encolpium?

    Nous irions peut-être plus loin et oserions penser que c'est une tessère à l'usage des premiers messagers envoyés de Palestine aux Nations, pour se reconnaître entre eux et se faire reconnaitre des fidèles.

    Etudions le contenu de l'inscription : Le Messie, le Roi viendra en paix ; il est la lumière des hommes, incarnée, vivante. Cette phrase n'est-elle pas le résumé des prophéties d'Isaïe sur le Messie ? La première partie justifie la qualité de Messie, pour Jésus ; et la seconde, la légitimité de la prédication de l'évangile aux Nations.

    Plusieurs faux Messies parurent vers l'époque où vivait Jésus. Hérode lui-même fut considéré comme un Messie.

    Isaïe avait annoncé qu'à la venue du Christ la terre serait dans la paix (ls.II,6 - IX, 6). Orose, saint Jérôme, saint Augustin, affirment qu'il en fut ainsi. Des savants de valeur ont démontré, que le temple de Janus fut fermé par Auguste, de 746 à 758, pendant douze ans.

    Le Messie, d'après les prophètes, devait être roi unctus ; non un roi conquérant, d'après Isaïe ; mais le roi de la paix, princeps pacis. Il devait régner, d'après le même prophète, par sa doctrine, par la lumière, et cela sur toutes les nations : Ecce dedi te in lucem gentium, ut sis salus mea usque ad extremum terrae. (Is.XLIX, 6). Les Actes des Apôtres justifient la prédication aux Gentils au moyen de ce texte. Posui te inlucem gentium, ut sis in salutem usque ad extremum terrae.(Act. XIII. 47.)

    L'usage des tessères, des signes de ralliement, existait-il au premier siècle ?
    L'Apocalypse permet, croyons-nous, non seulement de répondre affirmativement, mais encore de se faire. une idée exacte de ces objets. En parlant de l'Antechrist, saint jean dit que personne ne pourra acheter ou vendre, s'il ne possède le " caractère " de la Bête, le nom ou le nombre de son nom, "qui habet characterem,sut nomenbestiae, sut numerum nominis ejus.(Apoc. X111,17) ".

    Y a-t-il sur la médaille du Campo Dei Fiori d'une manière analogue, suivant la coutume du Ier siècle, le charactère, le nom et le nombre du Messie ? Que signifie ce mot characterem ? Sont-ce simplement les lettres ou le monogramme du nom ?

    Il est dit dans l'alinéa précédent de l'Apocalypse que l'on devra avoir le charactère de la bête à la main droite ou au front "habere characterent in dextera manu sua, sut in frontibus suis.(Ap. XIII,16) ". Ce charactère ne signifie-t-il pas un phylactère, une phrase, devise caractéristique, relative à la Bête, qu'il faudra placer, suivant la coutume juive pour la prière, au front ou à la main pour obtenir quelque chose, en demandant, en suppliant, même à l'égard des hommes ? La phrase placée au revers de la médaille du Messie n'est-elle pas le charactère, la devise caractéristique du Christ, synthèse du plus autorisé des prophètes, Isaïe ?

    Que signifie la lettre Aleph, placée derrière la tête du Christ ?
    En plusieurs passages de l'Apocalypse, saint Jean dit que Notre-Seigneur Jésus-Christ est l'alpha et l'oméga, (Ap. XXII, 13), le commencement et la fin. Le nom hébreu de Jésus est placé, dans la médaille qui nous occupe, devant la face. Ce mot a la lettre du milieu semblable à un oméga minuscule. Pendant les trois premiers siècles, lorsque l'on représentait symboliquement le Christ au moyen des deux lettres grecques en question, séparées par l'X et le P, on mettait toujours un alpha majuscule et un oméga minuscule. Nous estimons que c'était à cause de la ressemblance que nous venons de signaler.

    En hébreu, comme en grec, les chiffres sont représentés par les lettres de l'alphabet. L'alpha grec et l'aleph hébreu signifient le nombre un. L'aleph de la médaille ne serait-il pas le nombre du Christ, l'autre mot étant le nom ?  Pendant la période du " secret " l'alpha n'aurait-il pas toujours représenté le nombre et l'oméga le nom abrégé, symbolisé ?

    De la tessère primitive, dont la médaille de M. Boyer d'Agen serait un exemplaire, on n'aurait conservé qu'un minimum inexplicable pour ceux qui n'auraient pas la clef, supprimant effigie et texte trop explicite.

    Remarquons toutefois que le nombre du Christ aurait pu être formé de la somme produite par l'aleph, et tout ou partie des autres lettres du nom de Jésus, - mais l'aleph ayant toujours eu un rôle prépondérant.

    Il est évident que toutes les remarques ci-dessus énumérées et soumises à l'examen, si elles sont exactes, nous jette en avant de la période du ´secretª, clans le premier siècle. Incontestablement les médailles semblables à celle qui vient d'être découverte, si elles remontaient au Ier siècle, durent être considérées comme très précieuses et tenues cachées pendant tout le temps des persécutions, ce qui expliquerait leur rareté.

    D'où provient celle que l'on possède actuellement ?
    Elle peut venir d'un tombeau fouillé clandestinement, ou bien avoir été dérobée par un ouvrier travaillant aux catacombes.
    Découvrira-t-on d'autres échantillons ? Il faudra être bien prudent et n'accepter que ceux dont l'origine sera d'une authenticité défiant toute critique.
    Quelle que soit la conclusion des discussions et des recherches en cours, un excellent résultat aurait été acquis : celui d'appeler l'attention sur un nouveau et délicieux type du Sauveur des hommes, et de le faire connattre à un plus grand nombre.

MICHEL Bourrières
 (Revue de Cahors et de Rocamadour, du 29 janvier 1899).
 


    La médaille du Christ, - au sujet de laquelle nous avons déjà écrit un article et soutenu une polémique, - nous a valu la lettre suivante et la délicieuse réplique ci-dessous.

            "Monsieur le Directeur,

    " J'ai lu avec d'autant plus d'intérêt les articles sur la médaille de Rome, publiés dans la France Illustrée des 3 et 31 décembre, que personnellement cette médaille ne m'était pas inconnue, l'ayant trouvée dans la collection de mon père M. de Roissy. - La pièce en question n'est pas tout à fait semblable à celle de M. Boyer d'Agen : le nimbe crucifère, l'inscription totalement au revers, voilà les principales différences qui n'empéchent pas de voir son indiscutable air de famille entre les deux types, et peut-être aussi une certaine ressemblance avec la terre cuite des catacombes de Sainte-Agnès... "

piece

    Il y a quelques différences en effet. Le Christ porte le nimbe crucifère, le nimbe affecté exclusivement à la Divinité. L'inscription n'est plus semblable à celle de M.Boyer d'Agen ; et mon fils, Noêl Giron, me l'a rondement traduite. J'ai cru devoir faire contrôler, par un maître hébraïsant, sa jeune science de quatorze ans ; et tous deux m'ont donné la même traduction : Jésus, le Nazaréen, Messie, Dieu et Homme à la fois. C'est là une belle médaille de la Renaissance italienne ; et la tête du Christ est touchante de mélancolie douce et de mansuétude. C'est bien là le portrait de celui que " personne n'a vu rire une seule fois, mais qu'on a vu pleurer ".

    Plus que jamais, notre idée se confirme que, sur un type du Ier siècle, dont la médaille du Campo Dei Fiori serait un précieux spécimen, toutes ces médailles ont été frappées, grossières ou délicates, - selon les ‚ges un peu barbares que furent les premiers siècles, ou ceux plus raffinés de la Renaissance.

Aimé Giron.(La France Illustrée du 21 janv, 1899).

     Le prince de Naples, héritier du trône d'Italie, est passionné numismate, et possède une des plus riches collections. On vient de lui faire présent d'une monnaie antique et des plus rares, qui date du premier siècle après la mort de Jésus-Christ. Elle porte, d'un côté, la tête du Christ avec le nom de Jésus, en caractères hébraïques, et de l'autre, toujours en hébreu :

    "Le Messie, le Roi, apportera la paix : il est l'incarnée lumière vivante des hommes"

    Cette monnaie est fort importante non seulement pour les numismates, mais aussi pour les historiens.

(Le Petit Journal, 30janvier1899).
 
 
    On consultera avec intérêt les Bulletins de l'Académie Royale de Dublin, pour les deux rapports suivants, extraits du T. XIII de l'Irish Academy :

    1°Remarks on a Brass Medal of our Saviour foundinthe friar's walk, in the vicinity of Cork, in october 1818 ; by Henry J. Monck. Mason, L.L.D.M.R.I.A, pages 129-150 : read, june 25th., 1819.
    2° Observations which accompanied a Hebrew Medal submitted to the inspection of  The Royal Irish Academy by the Rev. R. Walsh, M. R. L. A. : read., june 28, th., 1819.
    Pour quelques autres références, voir la Libre Parole du 23 nov. 1898; - la Vie Illustrée du 28 nov.; - le De Tijd d'Amsterdam, du 1er déc ; l'Echo de Paris du 2 déc.; - le Petit Bleu du 2 déc.; le Figaro du 4 déc.; - le Geillustreerd Zondagsblad du 4 dec; - le Nemzet de Budapest, du 9 déc.; - le Moniteur des Arts du 9 déc.; - l'Aurore du 13 déc.; - le Temps du 14 déc.; - le Télégramme de Toulouse, du 15 déc.; - le Courrier de l'Aveyron, du 16 déc.; l'Univers du 16 déc.; - le Pesti Naplo de Budapest, du 17 déc. ; - The Saint-Jarnes Galette de Londres, du 17 déc.; - la Franche-Comté du 18 déc.; - le Post de Berlin, du 18 déc.; - le Petit Fanal d'Oran du 22 déc.; - l'Eclair du 22 déc.; - la Patrie de Mexico, du 27 déc.; - la Fronde du 26 déc.; - la Dépêche de Lille, du 29 déc.; - le Radical de Marseille, du 29 déc.; - le Journal Egyptien du Caire, du 30 déc.; - le Nouvelliste de Nantes, du 30 déc.; - l'Illustrirte Zeitung de Berlin et Leipzig du 5 janvier ; - la Vie Nouvelle de Montauban, du 7 janv. 1899; - l'Hufvndgtadtbladet d'Helsingsfors (Finlande) du 9 janv.; - l'Intermédiaire des chercheurs et curieux du 10 janv.; - le Bulletin archéologique du Tarn-et-Garonne (liv.de janvier 1899); - les Novae Vremia du 14 janv.; - le Petit Journal du 30 janvier; - la Patrie de Montréal (Canada) du 4 fév.; - le Journal des Débats, des 6 et 13 fév.; le Pélerin du12 fév.; - la Flandre libérale de Gand, du 26 fév.; - la Correspondance de Paris pour les journaux des départements, Bastet direct. déc. janv.; - Voir aussi les journaux illustrés de France et de l'Etranger, pour les reproductions diverses de la médaille, etc., etc.

 

(1) "Cum Romae essem in felicioribus julii II. Pontificis Maximi, et in sequentibus Leonis X temporibus, memini me vidisse in aeneis numismatis, et anno proeterito in aeere conflatam, Servatoris nostri imginem cum litteris Samaritanis, " etc., " in cujus alter‚ parte litterae confiatae seu percussae videbantur, quarum sensus talis erat, Messia Rex venit in pace...", etc. (Thesaeus Ambrosius, De Litt. Samar. chap. V, fol. 21, b.).
(2) Les portraits de Christ (Journal de Genève du 25 déc., 1898 et du 7 janvier 1899. Articles signés A. S.).
(3)L'éffigie du Christ. (Le Progressiste du 8 janvier 1899. Article signé Jules de Marthold).
(4) Didron dans son Iconographie chrétienne parle de tessères en pierre et en métal portant l'effigie de N. S. p. 254. Le même auteur dit que les portraits de N. S. Jésus-Christ sont d'autant plus anciens qu'il y est représenté plus jeune. p. 255.
    Le comte de Grimouard de Saint-Laurent dans le Guide de l'Art chrétien, Tom. II, p. 247, signale et étudie des médailles analogues à celles qui nous occupent, et trouvées à des époques différentes. Notre article s'applique à tous les échantillons semblables à ceux du Campo dei Fiori.