O nobles insectes ailés, Abeilles, - dirais-je richesses ? Vous, industrieux insectes, Surpasserai-je vos miels ? Sur les gazons hybléens, Dans les roseraies embaumées, Votre trompe délicate Aspire le miel. O Jésus, Nom plus suave Que le miel officinal, Fleuve de délices, Ravis-moi. Jésus, Nom aimable, Dispensateur de béatitude ; Nom plus doux que miel, Pourvoyeur de pérennité. Jésus, flambeau perpétuel, Pure flamme de charité, Divinité omnipotente, Lumière de l'Éternité. Doux de coeur et débonnaire, Plus splendide que les lis, Coeur candide, ensanglanté, Plus parfumé que les roses. Toi, la chasteté de l'amour, La douceur des lèvres, La sublimité de l'honneur Et le rétributeur des oeuvres. En Toi, IOVA, sourit La grâce, sans frivolité ; Ta vénérable antiquité Brille d'un éclat sans rides. Tu es la douceur des sons, La consolation de,la douleur ; Tu es l'éclat des coloris, Le voile de la pudeur. Tu es, Toi, la fleur des fleurs, La suavité du parfum, Tu es la beauté des choses Et le doux baiser de la bouche. Tu es le trésor du salut, Né pauvre, volontairement, L'arbre qui rend la santé, Et chargé de nos douleurs. Toi, la solitude plénière, Tu vides soudain le plein, Toi, la seule plénitude, Tu combles soudain le vide. Profonde étendue, Tu ramènes des Enfers ; Sublime altitude, Tu nous fais atteindre aux Cieux. Profondeur sans fond Et beauté sans forme, Fond de toute profondeur Et règle sans norme. Bienheureuse sainteté, Ne souffrant rien de souillé, Sainteté, béatitude, Tu rends heureux qui tu veux. Astre ardent d'amour Pour la troupe des fidèles, Tu es le frein de la frayeur Pour les pécheurs imprudents. Agneau, tu vaincs le Dragon Menaçant ton homme lige ; Agneau, tu lances le Lion Sur qui néglige ta loi. Nom saint et sacré, Gage de fidélité : Vrai présage de salut Et autel de sainteté. Fontaine de tous les Biens De la Vie et foyer de Lumière, Fin de tous les maux, Vainqueur de l'Enfer et du Trépas. Félicité des Pieux, Homme Dieu, le Rédempteur : Jubilation des Anges, Universel rénovateur. Expiant pour ceux qui souffrent, Étoile des égarés, Soulagement des gémissants Et miel pour ceux qui aiment. Remède pour les mortels, Le grand Prophète de Dieu ; Langage clair aux enfants Et Agneau plein de bonté. Lait de la petite enfance Et pain de l'âge viril, Tu es le feu de la jeunesse Et la vie des justifiés. Grand-Prêtre du Sacerdoce, Immole-nous avec toi : Tu es ma part et ma dot, Reste toujours avec moi. Roi triomphant de la mort, Dompte les ennemis rebelles : Régnant sur les coeurs, Éteins les conflits. Tu es la couronne des vierges Et le Germe des Martyrs : Donne-moi la virginale Et pure essence de l'amour. Mon coeur Te supplie, Il se donne et se consacre à Toi : Mon coeur, pour être tien, Se soumet à jamais. Fais qu'une étincelle de ton amour Embrase mon coeur : Fais que brûle ton coeur Une étincelle de mon amour ! Dans les cavernes de mes blessures, Cache-toi, mon coeur ; Dans l'Unité-trine, Immerge-toi, mon coeur. Docteur enseignant le vrai Bien, Sois mon Prophète : Créateur de l'éloquence, Que je devienne ton Poète ! De jour et de nuit, Que je T'adore en vérité Veillant comme dormant, Que je Te prie d'esprit et de coeur Assis, marchant, couché, Je chanterai ton amour : Souffrant, agissant, reposant, Je célébrerai tes faveurs. J'allierai dans un tendre chant Le triomphe à la victoire ; J'agiterai de coeur et de bouche Les trophées de la victoire. Mille fois sur notre bouche Notre amour amènera ton nom : La célébration de ton culte L'amènera mille fois à nos oreilles. La pupille de ton oeil Loin de moi chasse les ténèbres ; La papille de ton sein Pénètre mes retraites. La parole de ta lèvre, Sans fraude, fiel ni tourment Est pour moi un doux éventail De l'esprit, du coeur, des sentiments. La source de ton côté Répand de l'eau et du sang : Le plus profond de mon coeur Aspire à ce breuvage. Transporté, je suis plongé Dans ton ravissement, comme dans un bain : Me perdre moi-même est mon gain, Le collier sacré est à moi. mon amour brûlant Consume entièrement mon coeur : Pour toi mon coeur dépérit, Calciné d'amour. Transformé en escarbilles, Il tombe en cendre et en poussière ! Mais, qu'il boive à ta coupe, Il ressuscitera, invigoré. Mais, où m'élançais-je, ô mon coeur ? Quelle fièvre t'embrase ? Quelle insolite ardeur Dévore tes fibres ? De force, de lumière et de vie, O JÉSUS, tu remplis son âme Lorsque du trait de l'amour Tu blesses celui qui t'aime. Balbutiante et éclectique, Ma Muse semblera délirante et novice; Te chantant et te célébrant, Elle sera tenue pour ignare. Inégale à sa tâche, Ma Muse ici se tait : Mon coeur, créé pour l'Amour, Dans l'Amour a son repos. HALLELU-JAH ! |