LA SAINTE-ALLIANCE (1)


« Alle Theorie ist grau ».
Goethe.


     Avant de terminer ce travail, nous croyons devoir attirer l'attention du lecteur soucieux des intérêts de sa patrie, comme de ceux de l'Europe, sur la portée pratique d'un renouveau celtique ou plus précisément christiano-celtique.
 

     Nous n'envisageons pas ce qu'un tel courant peut offrir de possibilités au point de vue individuel, puisque nous avons déjà effleuré ce sujet, dans les pages précédentes. Mais, le point de vue collectif, tant national qu'européen, mérite un examen tout particulier.
 

     L'heure actuelle est grave, pour la France, comme pour chacun des pays de l'Europe. Ne voyons-nous pas, déjà, poindre un peu partout les signes précurseurs d'une seconde guerre mondiale ?
 

     En face de l'Amérique inquiétante, de la Russie menaçante et de l'Asie, qui se préparent fiévreusement à une lutte prévue depuis des siècles, notre Europe, à peine remise de sa guerre fratricide de cinq années, s'apprête, selon toute vraisemblance, à renouveler cette folie. Le résultat d'un nouveau conflit inter-européen - qui n'assouvira quelques rancunes et quelques cupidités que pour en faire surgir de nouvelles, plus âpres encore - sera de mettre l'Europe en état d'infériorité définitive vis-à-vis des autres parties du monde, et de précipiter l'asservissement ou la destruction de la Race Blanche.
 

     Seule, l'union de tous ceux qui sentent couler dans leurs veines quelques gouttes du vieux sang celtique, vibrer dans leurs âmes quelques échos de l'idéal chrétien, peut, ou conjurer le désastre, ou s'il est hélas ! trop tard, préparer - malgré les clameurs de haine, les cris de vengeance - l'œuvre sainte de pacification réelle.
 

     Cette œuvre, ce n'est pas dans l'esprit utopique de l'actuel « pacifisme » (négateur des patries et des réalités raciales) ; ce n'est pas dans l'esprit d'un communisme niveleur, condamnant l'individu au bagne perpétuel pour assurer la pérennité de l'État-Dieu et le pliant à la discipline d'airain qui fait la beauté (et l'horreur) de la vie des abeilles ; ce n'est pas dans l'esprit d'un cartel des intérêts économiques ou d'une maffia politico-financières - constitués sous le signe de Mammon - qu'on peut espérer l'entreprendre.
 

     C'est dans la communauté des traditions, le sens des aspirations de la Race, le respect mutuel des patries, la similitude des idéals spirituels et LA NÉCESSITÉ IMPÉRIEUSE D'UNE MORALE UNIQUE POUR LES PEUPLES COMME POUR LES INDIVIDUS - morale d'inspiration chrétienne et celtique - qu'on peut trouver les seules bases possibles d'une union.
 

     Sans un accord préalable sur quelques principes, simples et inébranlables, d'ordre spirituel c'est-à-dire éternel, on pourra bien, momentanément, coaliser des appétits ou des rancunes passagères, mais on édifiera sur le sable le temple d'une paix précaire.
 

     Car, les intérêts matériels ou économiques modifient sans cesse leur équilibre relatif, alors que, seuls, les principes d'ordre immatériel peuvent assurer à un effort de pacification, les éléments de durée et de stabilité qui ne se trouvent pas - et ne se trouveront jamais - dans le plan matériel.
 

     Descendants des Kabires hyperboréens, fils aînés du Christ, tous les peuples européens du Centre, du Nord et de l'Ouest - c'est-à-dire tous ceux en qui prédomine encore le vieux sang celtique, malgré les inévitables mélanges de sang, tous, donc, peuvent s'unir, s'ils le veulent vraiment, sur de telles bases, en dépit des fautes de leurs gouvernements, des conflits passagers et de la coalition de certains intérêts, de certaines ambitions et de certaines puissances, plus ou moins occultes.
 

     Que l'Allemand soit fier de sa tradition germanique, que le Français le soit de son sang gaulois, le Breton de son sang Kymri, rien de plus naturel, rien de plus respectable.
 

     Rien ne peut les opposer, s'ils le veulent, puisqu'au-dessus et avant Gaulois, Germains, Kymris, il y a les Celtes, fils des Géants hyperboréens, dont tous - sans abdication - peuvent se réclamer. La reconstitution de la Ligue Hyperboréenne - qui fut une fois une réalité - nous semble le seul remède à l'état de choses actuel, et la seule garantie d'une paix, peut-être lointaine, mais, DURABLE, parce que basée sur des principes permanents et non sur d'instables groupements économiques ou d'éphémères coalitions d'ambitions ou d'appétits.
 

     Si les élites de chaque pays d'Europe le voulaient et luttaient courageusement contre l'atmosphère de mensonge qui règne un peu partout, une vaste confédération inter-européenne serait le résultat - proche ou lointain - de leurs efforts.
 

     Telles sont les perspectives que pourraient offrir une plus saine compréhension et une étude plus approfondie de nos origines et de notre histoire.
 

     Une poignée d'aigrefins, d'agitateurs louches et de sangs-mêlés, pourrait seule en souffrir... et serait sans doute seule à s'opposer à une œuvre dont dépend le salut commun.
 

     Tout ce qu'il y a de vivant dans le Christianisme et de sain dans la Race n'aurait, bien au contraire, qu'à s'en réjouir.
 

     L'exemple est contagieux. Quelques hommes de bonne volonté, de cœur chaud et d'intentions droites suffiraient sans doute à amorcer un mouvement gros de conséquences.
 

     Et n'est-ce pas également pour ceux-là que retentit encore l'écho des paroles angéliques :
 

« Paix sur la terre aux hommes de BONNE VOLONTÉ

« Et gloire à Dieu, au plus haut des Cieux »

Amen

A. SAVORET.


(1) Extrait de « La Voie des Ancêtres » en vente aux Éditions Psyché.