Une confession

 

 

Un jeune garçon de Turin s'était confessé, le dimanche matin, dans une des paroisses de la ville. Il s'était adressé à un prêtre dont le confessionnal était entouré, et qu'il avait à peine aperçu. Dans l'après-midi, un de ses camarades le conduisit à l'Oratoire de Saint-François de Sales, où il n'était pas encore venu. Il se mit, tout aussitôt, à jouer dans la cour, avec les autres enfants.

 

Survient Don Bosco qui l'examine et lui passe affectueusement la main sur la tête, comme s'il le caressait :

— Petit, viens un peu que je te confesse ; et, le conduisant dans un coin, il s'assied, lui passe un bras autour du cou, et c'est lui, Don Bosco, qui se met à énumérer à l'enfant toutes les fautes que celui-ci avait commises.

Le pauvre garçon, effaré, se lève en ouvrant de grands yeux :

— Mais comment savez-vous cela ? Vous êtes donc le prêtre auquel je me suis confessé ce matin ?

— Pas du tout, petit ; vois-tu, je lis cela dans tes yeux. Et il lui donna une tape amicale sur la joue.

Il était parfaitement avéré que D. Bosco n'était pas sorti de toute la journée, et n'avait pu, par conséquent, se trouver à la paroisse où l'enfant s'était confessé.

 

Pareil fait s'est renouvelé bien des fois et sur bien des personnes différentes.

Par quelle mystérieuse faculté D. Bosco savait-il lire ainsi dans les cœurs !