L. - FEMME, FEMME, QUI ES-TU ?...



    Ce soir en ma pensée, je t'ai revue dans tes différents rôles... tantôt ÈVE... DALILA... JUDITH ... REINE DE SABA... VENDEUSE DE PLAISIR ... FILLE D'ORIENT aux yeux sombres et creux comme l'abîme... HÉROÏNE D'UN DEVOIR... d'une tâche bonne ou mauvaise, mais consciente de quoi ?... je me le suis demandé longtemps. J'ai en vain dans tes yeux cherché l'âme qui pleure ou qui rit !

Seul dans ton rôle de mère, où comme Isis, tu gardes la semence qui doit croître en ton sein, j'ai cru trouver la raison d'être de ton destin. Et plus. souvent j'ai vu dans tes yeux changeants l'ironie et aussi la passion, même dans Magdeleine je n'ai pu croire en toi ! Énigme terrible, cent fois plus terrible que le Sphinx, oh ! quelle rude tâche pour l'homme qui a entrepris de te connaître !

Ô !, ISIS !... J'avais cru en finir avec toi

Hélas, non ! un coin de ton voile se soulève encore et je me vois contraint de te regarder et de sonder à nouveau les profondeurs de ton Mystère !

La Femme est née du désir de l'Homme !

C'est son désir, c'est aussi sa souffrance ! ! !

Ô, Femme, en cherchant en toi la marque de ton essence et la positivité de ta nature ou plutôt de ton être, j'ai fouillé ton coeur et n'y ai trouvé que le Désir quand ce n'était pas la frivolité et à la place de l'Amour désintéressé je n'ai trouvé que ton affection maternelle !

je t'ai vue souffrir et j'ai bien souvent pleuré avec toi. Mais quand l'orage était passé, tu oubliais l'ami du malheur pour celui de la joie, et si parfois il n'en était pas ainsi, c'est que seulement une faible lueur venue d'En-Haut te retenait sur le bord du précipice.

je t'ai vue parfois te dévouer à un être indigne et c'est encore là que je t'ai le plus admirée.

Mais hélas ! toutes ces études m'ont amené à voir en toi un réceptacle de bien ou de mal, selon le lieu où tu te trouves.

Réceptivité, voilà tout ce que j'ai découvert.

Alors, malheur à l'Homme que tu domines, car il devient la proie de l'ambiance, qui est ta seule raison !

Et si l'Homme veut te conserver, il faut qu'il se garde de toi.

Insensé ! ne regarde pas de trop près la Femme, ne cours pas à elle, attends ou plutôt prends-la par la main et ne la laisse plus, jusqu'à ce que tu sois sous le Soleil des vivants, alors là, elle reflétera ton âme, car elle n'est rien que cela ! C'est beaucoup, car c'est là ton Idéal, ta gloire future.

Ce soir je pensais à toi, ô Femme, et comme toujours en ma vie je voulais voir en toi ce qui est écrit en mon coeur ! Le Ciel eut enfin pitié de mes recherches et me montra la fable d'Orphée descendant aux Enfers pour y chercher son Eurydice...

Et ce mystère est celui de la destinée et de la vie des Hommes ; mais combien peu y pensent ? Aussi nos pauvres compagnes assoiffées de plaisirs dansent-elles la sarabande des fous, des possédés, et les Hommes les considèrent simplement comme des choses propres à les divertir, alors, alors... le diable finit par avoir raison puisque tout, ou presque, marche comme il veut, de travers.

Orphée (homme) quand tu auras trouvé Eurydice (ta femme), conduis-la par la main comme un enfant, car elle est réellement perdue en ce bas-monde, où toutes choses sont à l'envers, même en astral, Même au-delà de la Terre, si tu te souviens, ne la regarde pas, car c'est encore l'envers du Vrai, - Le Vrai est bien plus loin que la Terre et son Esprit... Le Vrai est immuable dans ses lois, et tout ce qui est dans son empire y marche droitement.

De même que pour l'Homme il n'y a qu'un Dieu, pour toi ô Femme il n'y a qu'un Homme, un seul, suis-le, suis-le, suis-le, et si tu as été sincère, fidèle, et qu'il ne soit pas digne de toi, alors tu trouveras ta récompense en celui qui t'est destiné depuis avant la chute.

Douce Espérance, viens aider notre « Reflet » (compagne) à gravir le Chemin qui mène à l'Idéal, au VRAI...

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* *

Femme, faut-il encore écrire sur toi, ô belle compagne de nos infernales randonnées ? Mais ne suis-je pas encore trop jeune ? Cependant je dirai aux hommes mes frères, de vous orner de telle façon que vous semblerez des déesses

Et maintenant, adieu, ô chère et douloureuse étude

Appliquons-nous avec l'aide des hommes de bonne volonté et la grâce de Dieu, à oeuvrer en nous servant de tous les moyens que le Ciel nous envoie pour activer la Rédemption de l'âme de l'Homme « ennaturée » dans notre bien-aimée compagne, qui est elle et nous réellement.

Que la Femme soit soumise à l'Homme comme l'Homme à Jésus (Ep. Saint Paul).


LI. - PARALLÈLE

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Et de ce peuple, il naîtra une Vierge, -  et cette Vierge enfantera le Sauveur. Et ELLE LE CONCEVRA par l'opération du Saint Esprit. Et d'un peuple il naîtra une impure, et cette impure enfantera l'Adversaire. Et elle le, concevra par l'opération du Spiritus Mundi.

Et cette grande FIGURE CÉLESTE, devant laquelle Je m'incline bien bas, est le vrai modèle de la femme régénérée, redevenue vierge des Insinuations du Serpent. Et par la vertu du rayonnement de son époux, venant du Saint-Esprit par le Christ, elle donnera naissance au nouvel Homme que finalement le couple humain doit habiter.
La FEMME mettra le pied sur la tête du Serpent, c'est-à-dire qu'elle ne l'écoutera plus et se sustentera des lumières de son compagnon qui lui viennent de sa véritable Patrie. Et le Serpent cherchera à la mordre au talon, c'est-à-dire, essayera de lui donner le remords d'avoir renoncé à sa fausse-lumière. Et la femme folle le suivra...

 

Et l'homme ne suivra plus sa femme; mais la précédera en l'attirant à lui, pour retourner dans leur vraie Patrie. Et l'homme de passion suivra la femme perverse, qui l'entraînera au fond de l'abîme où l'Adversaire les attend.
La tête de la femme sera donc purifiée , ainsi que le coeur de l'homme, et alors ensemble, ils remonteront des abîmes, et le Serpent n'aura plus de prise sur eux. Conduits par la fausse-Lumière, ils se révolteront avec les révoltés et c'est alors que commencera pour eux le Cycle de l'Enfer... qui aura pour prélude le Sabbat infernal...

LII. - LA VIERGE ET NOUS

La Vierge est vierge parce qu'elle n'a conçu que de Dieu, c'est pourquoi elle est pure.

La Femme n'est plus vierge parce qu'elle a accepté l'influence du Serpent.

L'Homme n'est plus pur parce qu'il a écouté les désirs de la matière et qu'il s'est donné à elle.

La Vierge est appelée Mère de Dieu, en ce sens qu'elle lui sert pour se manifester au Monde, mais la Vierge est réellement notre Mère à nous tous et Dieu est notre Père.

LIII. - CREDO



Je crois que tout est bien, que tout est préparé d'avance, que chaque être joue le rôle qui lui est assigné.

S'il le joue bien ou mal, il est applaudi ou sifflé suivant le cas, par les spectateurs mystérieux qui l'apprécient. Alors, quel que soit ce rôle, si l'acteur le remplit convenablement, il réussit ; dans le cas contraire, il recommence ou perd ce rôle et en attend un similaire, sinon inférieur, « en son genre ».

Rien ne peut être changé. La fleur donne son parfum, sa vertu, et chaque être doit en faire autant.

Celui qui donne tout reçoit tout, suivant son type ; celui qui garde, ne sert de rien et est relégué parmi les accessoires, les objets et les choses.

Attention donc de bien faire, c'est-à-dire d'oeuvrer avec AMOUR pour mériter d'exister. En nous perfectionnant toujours, il viendra un temps où notre place sera sur une plus « grande scène », car la Nature peut se comparer à un petit théâtre de banlieue du Ciel, et dans le Ciel seulement se trouvent les vrais acteurs, les vraies Causes et les vrais Effets.

Harmonie infinie je te salue, Toi qui as daigné te faire entendre jusque dans nos enfers. Mais trop faibles pour imiter ton art et interpréter tes saints mystères, nous nous contentons de les épeler syllabe par syllabe, espérant qu'un jour, en notre Organisme-Principe, elles s'harmoniseront et qu'il nous sera donné de chanter avec notre Vraie Famille, les saints Mystères de la VIE, de l'AMOUR et de la VÉRITÉ.


LIV. - LE SILENCE



Dans le Silence on entend la Voix de la Nature, la Voix aux multiples accents...

Dans le Silence on entend battre son coeur...

Dans le Silence on entend les hurlements des loups, les cris déchirants des victimes...

Dans le Silence on entend les clameurs douloureuses des proies de l'inexorable Destin...

Dans le Silence on entend la Douleur...

Monte, ô mon âme, dans le second Silence !

Là, dans ce Silence on entend bruire la Vie comme un essaim d'abeilles. Tout s'agite, tout crie, chantant des mélopées à l'Amour, à la Vie.

Toujours plus haut, dans le Silence, on entend le tumulte de la Vie en délire, roulant ses flots ardents comme un océan de feu.

Monte encore !

Dans ce Silence, qu'entends-tu, ô mon âme ?

Dans ce Silence on entend DIEU... et nulle bouche humaine ne peut en traduire l'accent !


LV. - RÉINCARNATION

Cette génération ne passera pointque toutes ces choses ne soient accomplies.
(Évangile).



Quand une âme vient sur la Terre elle est revêtue d'un corps, c'est-à-dire de l'uniforme de cette planète.

Pour comprendre un peu notre exil ici-bas, ne faut-il pas nous comparer au forçat ? Pour sortir du bagne, il faut ne plus rien devoir au Chef de ce Bagne. La Terre n'est-elle pas le bagne du Ciel, régie par des lois établies par Dieu ? (1).

La journée terrestre que chacun vit n'est peut-être pas la première journée d'une âme, car alors comment expliquer l'inégalité des destinées parfois si douloureuses ?

Si, dans l'Évangile, on trouve la preuve de la réincarnation, on doit comprendre qu'elle nous soit nécessaire ; mais on ne trouve pas l'indice qu'elle nous soit fatalement obligatoire, puisque Jésus nous a apporté le Pardon, et qu'Il a dit « je suis la Porte » ; mais pour passer par cette Porte, il faut avoir SA MARQUE... Et le Père qui est bon nous a accordé un Temps connu de LUI-SEUL pour acquérir cette Marque ; voilà pourquoi Il nous permet de revenir.

Donc, cette journée terrestre pourrait être la dernière, quand nous croyons à la descente sur la Terre du CHRIST-DIEU, DEUXIÈME PERSONNE DE LA TRINITÉ, COEUR DU PÈRE, venu nous racheter et nous apporter notre Rédemption ; mais il faut que nous vivions Sa Loi jusque dans les plus petites choses « Et nous serons pardonnés comme nous aurons pardonné ».

Ne nous a-t-Il pas dit : « Faites la Paix pendant que vous êtes en chemin » ?

Ne cheminons-nous pas tous vers la Patrie ?

Or, il n'y a qu'un CHEMIN... celui de notre Maître... le CALVAIRE, et Son Cri de ralliement sera notre mot de passe : « Père pardonne-leur, ils ne savent ce qu'ils font ».
 


LVI. - NOS FRÈRES INFÉRIEURS



Vous avez pu voir ces pauvres chevaux que l'on fait travailler tant et plus, jusqu'à ce qu'ils tombent : je dis chevaux, ânes et mulets... je parle aussi de tous les animaux sacrifiés soit à nos besoins, soit à notre satisfaction. Enfin, j'attire votre attention sur tous les êtres qui souffrent pour le « bon plaisir du roi ! ».

De quel roi ?

Mais le roi de la Création, celui qui s'appelle l'Homme, sans oublier sa compagne, la Femme, qui prend des syncopes pour un bobo, et n'est nullement incommodée que les belles parures dont elle s'orne, représentent souvent les douleurs atroces ou l'agonie des êtres inoffensifs, auxquels on les a cruellement arrachées (aigrettes, oiseaux de paradis, etc.) !

Volontairement, je passe sous silence les souffrances du règne végétal et du règne minéral, car si j'en parlais, on dirait que je suis archi-fou ! ! !

Oui, nous sommes charmants, mais comme démons surtout ! Car nous savons faire servir à nos jouissances stupides, les douleurs et les agonies de nos sujets (2).

Roi de la Création Ah ! tu veux être heureux ! Eh bien, sache qu'un souverain avant de penser à son propre bonheur, doit d'abord assurer celui de ses sujets.

Si l'on souffre de ne pouvoir conserver dans sa demeure soit les plantes soit les animaux, c'est que probablement il fut un temps où nous les avons fait souffrir, ou bien encore c'est que notre air n'est pas respirable pour eux. Tâchons de purifier notre ambiance, afin qu'aucun être n'y soit empoisonné, et puis aussi rachetons ce que nous avons vendu, oui, car ce qui fait réellement partie de notre Royaume ne pourra nous être enlevé que si nous l'avons vendu soit aux Fermiers du Père, soit à nos frères qui comme nous sont Rois de la Création.

Les animaux font partie de notre domaine et c'est parce que nous les faisons servir au mal, qu'ils sont obligés de souffrir, pour payer le mal qu'ils ont fait ou plutôt auquel ils auront servi d'instruments. Rien n'arrive par hasard.

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Mais direz-vous, quelle attitude avoir quand on voit brutaliser un animal ? Prêcher par l'exemple : Si un homme bat un chien et qu'à votre tour vous insultiez et battiez cet homme, au lieu de générer de la bonté vous engendrez de la colère, de la haine, vous aurez été plus mauvais que lui et vous aurez fait beaucoup plus de mal, puisque cette colère et cette haine auront passé du plan animal au plan hominal.

Il eût été préférable de ne rien dire, de se regarder soi-même, de se voir méchant, de ne pas juger son frère et de prier afin que lui et vous deveniez meilleurs et que la souffrance de cet animal soit allégée.

Prêcher par l'exemple c'est mettre dans ses actes assez de Bonté pour que nos frères aient, eux aussi, un élan du coeur pour faire mieux.

Réveiller l'Amour en aimant davantage.

Nous devons arriver à dompter en nous les forces animales et les fauves nous seront soumis.

Il n'est pas ridicule d'avoir un remerciement intérieur pour les animaux ou les végétaux qui nous servent de nourriture, nous remercions bien un ami qui nous a rendu service.

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Il ne faut pas pousser l'exagération et la sensiblerie jusqu'à ne plus vouloir manger de ce qui a vie. C'est une loi de cette planète et nous n'avons qu'à nous y soumettre. (Nous croyons-nous meilleurs que Dieu ?) (3).

Mais où commence notre responsabilité, c'est dans l'usage de nos forces, de notre santé ; au service de qui les mettons-nous ? Dieu ou l'Adversaire, l'Amour ou l'égoïsme?

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Quand nous sommes dans la nécessité de détruire animaux, insectes ou végétaux nuisibles, faisons-le sans haine, sans colère, sans raffinement de cruauté, seulement par devoir, avec même un peu de souffrance intérieure... un jour viendra où ce travail nous sera épargné (quand nous aurons payé notre arriéré).
 


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Pourquoi la métempsycose serait-elle infailliblement juste? Pourquoi ne contiendrait-elle pas une parcelle de vérité?

Un homme ne peut devenir un animal mais nous portons quelquefois sur le visage les stigmates de l'animalité. Ne jugeons pas.

Dans mes promenades solitaires au milieu des hommes.

J'ai vu des montagnes verdoyantes où le gazon semblait inviter à s'asseoir.

J'ai vu des animaux paissant dans les prairies, me regarder avec de bons gros yeux.

J'ai vu le chien fidèle.

J'ai, vu, dans les basses-cours, les coqs chanter et les poules pondre ; ils semblaient me dire : contemple ma bonne volonté !

J'ai vu, dans les bois, de petits oiseaux et leur chant m'a ravi.

J'ai vu le boeuf labourer consciencieusement.

J'ai vu le cheval donner toute sa force pour contenter son maître et le pauvre âne en faire autant.

J'ai vu la Vie s'agiter jusqu'à se rompre.

J'ai vu des hommes qui frappaient des bêtes, et d'autres qui sacrifiaient des boeufs, des moutons, des chevaux, des oiseaux, pour s'en nourrir... et j'ai pleuré ! ...

Cette question alors se posa : « L'Homme est-il donc un alambic chargé de distiller toute la Création ?... ».

L'homme qui se satisfait lui-même en dévorant les autres êtres perd sa VIE. Il faut donc, pour mériter de vivre, faire quelque chose de plus que n'auraient pu faire ceux dont on a pris la vie pour se sustenter.
 


LVIL - LE « CAFARD »



N'avez-vous pas senti parfois et sans raison apparente une tristesse envahir votre coeur et comme un vide se faire dans votre cerveau ?

Il vous semblait à ce moment que l'indifférence pénétrait dans votre âme et l'engourdissait. Ce malaise vous envahissait et vous causait alors une douleur morale qui vous faisait presque désirer la mort. Le Français qui, en toutes circonstances conserve son esprit frondeur, a nommé cet état d'âme « le cafard ».

Oui, eh bien ! ce « cafard », c'est la présence des forces infernales qui montent avec leur principale vertu, le découragement. C'est l'ange pâle de la seconde mort qui vient à la suite du cortège infernal chercher « ses élus ».

Défiez-vous de Lui, ne lui sacrifiez rien, réagissez.

Le moral est mauvais, le moral est bon, dit-on !...

Sachez que lorsqu'il est mauvais, cela vient d'En-Bas. Quand le moral est bon, c'est l'AMI qui nous visite. De toutes nos forces attachons-nous à Lui, et demandons Son Assistance.

Le découragement est un très mauvais compagnon de route. Quand nous sommes sous un tunnel, rempli de fumées et d'émanations malsaines, nous oublions le soleil, l'air pur, mais ne nous arrêtons pas, en raison du danger, marchons toujours, marchons quand même, il y a une issue et nous y parviendrons.

Quand on côtoie l'abîme, on en sent quelquefois les profondeurs et un malaise nous envahit.

Seule la prière peut nous soutenir.

*
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Le suicide est un acte épouvantable, on ne doit pas se suicider, car on ne met pas ainsi fin à ses souffrances, on les augmente seulement. L'âme reste liée au corps aussi longtemps qu'il avait été donné de vie à ce corps, ces souffrances-là dépassent en horreur tout ce que nous pouvons supposer, on ne peut trouver de mots pour les expliquer. De plus, comme personne ne peut payer nos dettes, il nous faudra souffrir une autre incarnation et reprendre la tâche au point où nous l'avions abandonnée.

Nous ne devrions jamais nous permettre de penser au suicide comme à une délivrance. Sachons que vouloir abréger, c'est éterniser. Nous savons très bien qu'un « forçat » qui s'évade est repris, et qu'il est alors passible d'une peine qui vient s'ajouter à celle qu'il n'avait pas terminée ( tous ceux qui ont été au régiment savent bien qu'il n'est pas agréable de faire du « rabiot » quand on voit partir ceux de sa classe).

Allons, allons, pas de découragement, ne doutons jamais de la BONTÉ DE NOTRE PÈRE, quand on lui demande, on reçoit toujours du secours, c'est Jésus qui nous l'a promis.
 


LVIII. - SÉCURITÉ ! !

Les humains sont seulement des instruments soit du Destin soit de la Providence, selon la Cause qu'ils servent ou le Maître qu'ils ont choisi : malédiction, bénédiction, échec, réussite, maladie, santé ; rien ne nous arrive par hasard, puisque des lois sublimes règlent la vie de chacun, depuis la pierre jusqu'à l'homme et que ces lois émanent de Dieu.

Nous rencontrons donc, chemin faisant sur la Terre, le fouet qui nous cingle ou la main qui caresse, l'exécuteur des oeuvres de Haute-justice ou le Consolateur.

Il ne faut cependant pas se cristalliser dans le fatalisme du musulman, mais vivre dans la Foi du chrétien.

Le mage, pour ses opérations, trace le cercle protecteur autour de lui, mais en dehors de ce cercle tous les chocs en retour peuvent l'atteindre, tous les dangers le menacent.

Pauvres humains, quand nous pensons aux sorciers, aux magiciens envoûteurs, etc., etc... nous sommes pris de frayeur... ne les redoutons point, car celui qui se met sous la main de Dieu n'a plus rien à craindre de l'enfer ni de tous ses suppôts.

Parfois nous pensons qu'il faudrait se défendre ?

Non, nous n'en avons pas besoin, car devant le Rayonnement du Christ tout l'enfer s'incline.

Arrière donc nos terreurs et marchons droit devant LUI. Ce ne sont pas des mots kabbalistiques qu'il faut prononcer, c'est SA LOI D'AMOUR ET DE PARDON QU'IL IMPORTE DE VIVRE.
 


LIX. - FRANCE !..,

Tout le monde critique la France !

Ceci a toujours eu lieu, parce qu'elle est la première des nations et que les autres en sont jalouses.

L'âme française est essentiellement spirituelle, et comme telle son type est ardent, vif et miséricordieux.

Cela fait rire les autres peuples, qui sont lourds et ne comprennent pas encore que la Bonté qui semble insouciante du lendemain, est justement la vertu qui rapproche la France du Christ.

Si ce semblant d'insouciance est mis à profit par des voleurs, il arrive toujours un moment où une force de justice les remet à leur place, en leur faisant payer leur larcin. Et cette réaction sert toujours à quelques étrangers, assez évolués pour comprendre le Bien et y accéder.

Si notre esprit français commet des fautes, il les paye et nulle créature n'a le droit de rire ni de juger.

Si quelques peuples grossiers et brutaux se moquent encore et cherchent à profiter de nous, qu'importe, nous n'avons pas envie de régresser en devenant comme eux.

Supportons donc nos peines en famille et laissons les loups hurler.

La France est ouverte à tous, comme Jésus a ouvert ses bras pour tous.

La France est près du Christ, puisqu'elle oublie et pardonne les offenses.

La bonté est la vie même de notre âme nationale, car elle est une émanation du coeur du Verbe.

Personne ne pourra nous prendre les belles vertus que le Ciel nous a données, mais il faut VEILLER ET PRIER et se souvenir que Sodome et Gomorrhe auraient été épargnées s'il s'y était trouvé quelques justes.

Si nous avons peur de l'avenir, c'est que nous savons que nous avons mérité la punition.

Il est de toute urgence que l'Ange de la France puisse offrir à Dieu la bonne volonté de beaucoup de Français, qui vivent en Chrétiens.

Pourquoi se repentir de réchauffer des serpents? Le Christ a fait participer judas, même à la Cène !

Quand la porte est ouverte à tous, les méchants ne la peuvent forcer, bien souvent ils passent devant sans entrer.

Il est tout à fait inutile de nous dénigrer entre Français devant les étrangers. Si nous percevons nos défauts, corrigeons-les et efforçons-nous de mériter notre beau titre de Français.

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La France, c'est Marie qui écoute Jésus et que Marthe critique.
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(1) Voir Lueurs Spirituelles. T, 1, p 133, 1re éd., 2ème alinéa - p.91, 2ème éd., 4ème alinéa.
(2) (Courses de taureaux, concours et apprivoisements d'oiseaux rendus aveugles, combats de coqs, chasse À courre, tir aux pigeons, vivisection, etc...).
(3) Voir Lueurs Spirituelles. T. I. Le Repas.