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PREMIÈRE PARTIE

 

 

CHAPITRE PREMIER

 

PÉRIODE DES TENTATIVES

 

I.Trois périodes à distinguer. La première, celle des tentatives, s'étend de la prise de Jérusalem par Titus jusqu'à la mort de Julien l'Apostat et le triomphe définitif du christianisme. - II. Historique de ces tentatives : sous Trajan. - III. Sous Adrien. - IV. Sous Antonin le Pieux. - V. Sous Marc-Aurêle. - VI. Sous Septime-Sévère. - VII. Sous Constantin le Grand. - VIII. Sous Constance. - IX. Sous Julien l'Apostat. Par huit fois, mais en vain, les Juifs se sont efforcés de rétablir leur domination en Palestine.


I

   Trois périodes doivent être distinguées, en vertu des documents historiques :
   Une première, depuis la chute de Jérusalem jusqu'à la mort de Julien l'Apostat et le triomphe définitif du christianisme.
   Une deuxième, depuis le triomphe définitif du christianisme jusqu'à la Révolution française.
   Une troisième, depuis la Révolution française jusqu'à nos jours.
   Oui, depuis la chute de Jérusalem jusqu'au triomphe définitif du christianisme, il a été formellement dans les idées des Juifs de rétablir un État juif en Palestine, avec Jérusalem pour capitale. Non seulement ils se sont bercés de cette idée, mais maintes fois ils se sont efforcés de la réaliser par tous les moyens possibles, d'une manière furtive ou par force ouverte, c'est-à-dire par diplomatie, par l'or, par les armes. Cette période est donc celle des tentatives.

 

II

 

   Voici ces tentatives telles que des historiens dont on ne saurait soupçonner la véracité les rapportent :
Sous le règne de Trajan, un faux Messie nommé André excita le fanatisme des Juifs de la Cyrénaïque, de l'Égypte et de l'île de Chypre. Ils tombèrent avec une fureur incroyable sur ceux qui, à leurs yeux, étaient des infidèles, voulant par ces massacres horribles se frayer la route de la Palestine. Dion Cassius, qui rapporte cette première tentative, s'exprime ainsi sur ces massacres :
   À Cyrène, les Juifs, s'étant soulevés sous la conduite d'un fanatique du nom d'André, égorgèrent sans distinction Grecs et Romains. Et, non contents de les faire mourir, ils dévorent leurs chairs ; les uns se font une ceinture de leurs entrailles sanglantes, d'autres se couvrent de leurs peaux. Beaucoup de ces malheureux vaincus sont mis en lambeaux depuis le milieu du corps jusqu'à la tête, puis sont jetés en pâture aux bêtes féroces ; ceux qui restent sont contraints à se battre les uns contre les autres, et c'est ainsi que plus de 200 000 hommes périssent par l'épée et par la fureur des Juifs. En Égypte, ils se livrent à un pareil carnage. Les mêmes meurtres se renouvelèrent sur les habitants de Chypre, alors que les Juifs se soulevèrent sous la conduite d'Artémion et égorgèrent environ 240 000 Grecs. » (Ann. 114.)
Eusèbe et Nicéphore ajoutent à ces faits quelques circonstances remarquables, dans lesquelles il est aisé de voir les dispositions séditieuses et hostiles de la Synagogue contre les nations étrangères, dispositions produites par la vaine attente du Messie et le fol espoir de reprendre Jérusalem.
   Aucun des écrivains dont nous avons parlé n'indique d'autres causes qui auraient pu donner motif ou prétexte à toutes ces atrocités. Les deux imposteurs, André et Artémion, prirent le nom de chefs et de rois, lorsqu'ils voulurent pousser leurs coreligionnaires à ces massacres, parce que ceux-ci étaient persuadés d'avance que le temps était arrivé où ils allaient dominer sur toutes les nations.
   Les Juifs de Palestine eux-mêmes donnèrent quelques inquiétudes ; les Juifs de Mésopotamie en donnèrent aussi, bien qu'ils eussent à côté d'eux les aigles victorieuses de Trajan (ann. 115).
   À toute force il fallait réprimer cette tentative. Lusius Quietus, le plus illustre des lieutenants de Trajan, fut envoyé contre les Juifs d'Asie. Il ne se crut assuré de leur soumission qu'après d'effroyables massacres. Marcius Turbo marcha avec cavalerie, infanterie, vaisseaux de guerre, contre les Juifs de Cyrène, qui occupaient l'Égypte. La guerre fut longue, et bien des milliers de Juifs payèrent de leur sang un jour de triomphe (1).

 

III

 

   La seconde tentative eut lieu sous le règne d'Adrien (ann. 130-135). Cette fois, ce fut dans la Judée même et autour de Jérusalem qu'elle se produisit. Selon Spartien (2) et S. Justin (3), le motif allégué par les Juifs aurait été la défense portée par Adrien de pratiquer la circoncision. Mais, d'après Dion Cassius, le vrai motif fut la décision prise par l'empereur, après une visite aux ruines de Jérusalem, de relever cette ville, mais de la relever païenne, en l'appelant de son nom, de mettre un capitole à la place du Temple, d'en faire en un mot la ville de Jupiter.
   Les Juifs se turent tant que le prince et son armée furent près d'eux ; mais à peine Adrien fut-il parti que la révolte éclata. Toute la population juive de la Palestine apparut armée ; elle avait pour combattre des armes qui avaient été commandées aux forgerons juifs par les légions romaines, et qu'à dessein ils avaient laites défectueuses afin qu'elles fussent refusées et leur restassent. Plus encore que la première, cette seconde tentative eut le caractère d'un fanatisme désespéré. Ce fut alors qu'apparut un certain Cozbad ou Bar-Cozbad (menteur ou fils de menteur), qui changea ce nom trop véridique en celui de Cochab ou Bar-Cochab (étoile ou fils de l'étoile, Barcochébas), et qui prétendit être l'étoile annoncée par Balaam : Une étoile s'élèvera de Jacob ! Un rejeton (ou un sceptre) naîtra d'Israël... Israël sera vainqueur ! De Jacob le libérateur viendra (4) .
   Cet homme eut pour appui le rabbin Akiba, vénéré encore aujourd'hui parmi les Juifs et qu'ils ont appelé le second Moïse. Quand Bar-Cochab parut, Akiba déclara qu'il était le Messie, lui donna l'onction royale, et le plaça sur un cheval dont lui-même tenait l'étrier.
   Toute la race juive avait bondi d'espérance. Non seulement en Palestine, mais dans toutes les provinces où les Juifs étaient nombreux et avaient déjà versé tant de sang sous Trajan, ils se soulevèrent. Jérusalem fut prise, les Romains chassés de son enceinte, le temple de Jupiter détruit, le massacre porté partout.
   Le danger était si grave qu'Adrien appela en hâte du fond de la Bretagne Julius Severus, le plus habile de ses généraux. Tinius Rufus, commandant de la Judée, ne suffisait plus pour la contenir. Dès que le moment fut arrivé, le général romain rassembla ses forces et frappa un coup décisif. Jérusalem fut reprise et incendiée. Il alla mettre ensuite le siège devant Béther, à cinq lieues au nord, dans les montagnes de la Samarie, et dispersa cette fameuse armée de Bar-Cochab, dont on disait que chaque soldat pouvait arracher un cèdre du Liban en courant à cheval. L'imposteur trouva la mort dans la mêlée. Adrien n'osa pas féliciter le Sénat sur le succès d'une entreprise qui avait coûté du temps, des efforts et des soldats ; mais il voulut que sa vengeance surpassât celle de Titus, et qu'un châtiment inouï rassurât l'avenir contre ces révoltes qui semblaient inhérentes au caractère du peuple juif. Titus avait laissé quelques maisons debout dans Jérusalem, et des malheureux étaient venus bâtir des cabanes au milieu de ces ruines qui leur étaient si chères ; tout fut entièrement rasé, et sur l'emplacement de cette cité, mais dans une position différente, Adrien en éleva une nouvelle qu'il décora du nom d'Elia Capitolina. Cette ville, plus tard, reprit le nom de sa sœur aînée ; car la Jérusalem moderne n'est autre que l'Elia d'Adrien. Rien ne reste de la ville ancienne, et le sol même semble avoir été remué par la vengeance. Partout on établit des marchés où les Juifs étaient vendus à l'encan comme de vils bestiaux, et il leur fut défendu de jamais toucher le sol de Jérusalem. Ils n'eurent la permission d'y paraître qu'un seul jour par an, à l'époque de la grande foire et encore en payant des droits d'entrée. On sculpta même un pourceau sur la porte principale dans le dessein de faire reculer les vrais Israélites devant cet emblème détesté. La nouvelle cité se peupla d'un ramassis de colons mêlé de Syriens, de Grecs et d'Arabes. Les Juifs tolérés tout alentour, à Tibériade, à Capharnaüm, à Nazareth, lançaient des regards d'envie et de regret sur le sol sacré qui leur était désormais interdit (5).

 

IV

 

   La troisième tentative fit explosion sous le règne d'Antonin (ann. 138-161).
   Après la grande catastrophe qui termina la défaite des Juifs par les légions d'Adrien, les survivants furent dispersés aux confins de l'empire. « Adrien et les autres empereurs, successeurs de Titus, dit un auteur juif, firent passer les gens les plus vaillants aux confins de l'empire romain. Ainsi, tout ce que notre nation avait de meilleur et de plus noble alla habiter les provinces d'Espagne et de France (6). » C'est la grande dispersion dans l'Europe occidentale qui commençait.
   Ceux qui restèrent ou se fixèrent chez les peuples plus voisins de Jérusalem eurent besoin de quelques années pour reprendre un dessein toujours caressé et rassembler leurs forces. Ils essayèrent ensuite une nouvelle tentative qui attira sur eux de nouvelles rigueurs. Les détails historiques font défaut, Jules Capitolin et saint Justin étant seuls à mentionner le fait, l'un, dans sa vie d'Antonin le Pieux, l'autre, dans son Dialogue avec Tryphon. « Antonin, dit Capitolin, brisa les Juifs qui s'étaient révoltés, » ce qui confirme ce témoignage de saint Justin « Antonin leur infligea une grave défaite ; il incendia leurs villes et leur fit défense de s'établir à Jérusalem et de la visiter (7). »

 

V

 

   La quatrième tentative s'accomplit sous Marc-Aurèle (ann. 174-175).
   Au dire d'Ammien Marcellin, ce prince avait si mauvaise opinion de l'état d'esprit et des dispositions des Juifs, que, passait par la Judée pour aller en Égypte, il se serait écrié avec douleur : « Ô Marcomans ! ô Sarmates ! je viens de rencontrer des hommes encore plus méchants que vous (8) ! »
   Les événements ne tardèrent pas à justifier la défiance de Marc-Aurèle. Vologèse, roi des Parthes, ayant franchi les frontières de l'empire et défait l'armée romaine commandée par Séverin, les Juifs de l'Orient, sujets des Parthes., s'imaginant que le temps de leurs espérances était arrivé, se joignirent à Vologèse et grossirent le nombre de ses troupes. Bientôt tous les Juifs de l'Asie eurent fait cause commune. Il n'y avait pas de temps à perdre. Cassius, général de Marc-Aurèle, s'avança à la tête de ses légions. Vologèse fut battu, Ctésiplion, sa capitale, emportée d'assaut, son palais réduit en cendres. Babylone, qui faisait encore quelque figure, la Mésopotamie et les terres des Mèdes, où il y avait un si grand nombre de Juifs, furent ravagées. Après la victoire, Marc-Aurèle ne put souffrir l'outrage que lui avaient fait les Juifs ; et, pour les en punir, il renouvela les lois qu'Adrien avait portées contre eux (9).

 

VI

 

   La cinquième tentative s'effectua sous Septime-Sévère (ann. 493-211).
   Elius Spartianus, qui nous a donné une histoire de cet empereur, y fait mention des Juifs. Toujours animés de leurs folles espérances de restauration politique, ils conspirèrent en Syrie, avec les Samaritains, contre la domination romaine (10) . Ils ne firent qu'aggraver leur joug. Le fait est confirmé par Eusèbe, qui dit positivement que Sévère fit la guerre aux Samaritains et aux Juifs (11). Spartianus ajoute même que le Sénat ordonna un triomphe judaïque.
   Sévère, qui voyait dans la circoncision un signe de révolte et d'insubordination, porta des peines très fortes contre quiconque se ferait Juif. Liberté aux Juifs de circoncire leurs enfants, mais défense à eux de faire des prosélytes. Tertullien, témoin de la misérable condition où la Synagogue était tombée de son temps, écrivait dans son Apologétique : « Mais combien les Juifs se sont égarés par leur orgueil, par leur vaine confiance, par l'interprétation profane qu'ils ont donnée à leurs doctrines ! Ils ne l'avoueront pas, mais ce qui se passe aujourd'hui ne l'atteste que trop. Dispersés, errants, éloignés du sol et du ciel de leur patrie, ils s'en vont çà et là par le monde, sans chef, sans Dieu, sans roi ; on ne leur accorde même pas le droit de saluer une fois en passant la terre de leurs aïeux et de la traverser en voyageurs (12). »
   Cependant Sévère devint, dans la suite, favorable aux Juifs. Prince avare, il se laissa gagner par leur argent. Non seulement il leur laissa toute la liberté de leur culte, mais les assimila aux citoyens romains, levant aussi sur eux des impôts (13).

 

VII

 

   La sixième tentative se manifesta sous Cons-tantin le Grand (ann. 321-327).
   Les Juifs, s'apercevant dans quelle voie Constantin était résolu de marcher, s'étaient adressés à sa mère, lui persuadant d'écrire à son fils pour le louer du parti qu'il avait pris d'abandonner l'idolâtrie, mais en même temps pour lui exprimer le regret qu'il se fût déterminé à embrasser la religion du Nazaréen, religion toute nouvelle dans le monde (14). Trompés dans leurs espérances et croyant trouver une occasion plus favorable, ils se soulevèrent de nouveau, annonçant hautement leur intention de rebâtir le Temple. Ils avaient souffert avec patience, bien qu'en frémissant, de voir le Temple rasé et Jérusalem, déguisée sous un pseudonyme romain, devenue méconnaissable même pour ses enfants. Mais voir sortir du sol une Jérusalem nouvelle avec la croix pour étendard, voir des Gentils autrefois rejetés de la synagogue régner désormais sur le tombeau de David, cette injure nouvelle au sang de David et de Lévi, ils se dirent qu'ils ne devaient pas la supporter, et ils se révoltèrent. Saint Jean Chrysostome, historien de cette nouvelle tentative, ajoute que Constantin, convaincu qu'ils n'avaient pas renoncé à leur esprit de révolte, leur fit couper une partie de l'oreille afin que, dispersés dans l'empire, ils portassent partout avec eux le signe de leur rébellion, et eussent moins de facilité à se soustraire à l'obéissance et à troubler l'ordre public (15). De plus, deux lois très sévères les astreignirent aux charges municipales et leur interdirent tout acte de prosélytisme (16)

 

VIII

 

   La septième tentative fit explosion sous Constance (ann. 33), la synagogue ne perdant aucune occasion de se soulever contre l'ordre politique pour reconquérir son indépendance perdue. Magnence s'étant révolté en Hongrie, l'empereur avait été obligé d'y aller en personne pour lui livrer bataille. D'autre part, les Perses profitant de cet éloignement, avaient pris les armes et attaquaient Nisibe, qui soutint un siège de quatre mois. Les Juifs, voyant le feu allumé aux deux bouts de l'empire, jugèrent le moment favorable. C'est Diocésarée (17) en Palestine qui donna le signal. Un grand nombre de Juifs y habitaient. Mais Gallus, que Constance avait fait César, et qui avait reçu mission de marcher contre les Perses, passa dans la Judée, battit les rebelles et rasa Diocésarée, siège de la révolte. C'est par milliers que les Juifs furent égorgés. Plusieurs villes, entre autres Tibériade, différents bourgs et châteaux, furent livrés aux flammes. Qui peut dire combien cette malheureuse tentative des Juifs fit périr d'innocents et de personnes tout à fait étrangères à la sédition (18) ?
   Constance, irrité contre les Juifs, fit plusieurs lois contre eux. Il y a, disait saint Hilaire, qui vivait alors, un édit de l'empereur qui les empêche maintenant d'entrer à Jérusalem. Ce qui prouve que Constance avait renouvelé les édits d'Adrien, ou qu'il en avait fait un nouveau sur la même matière (19).

 

IX

 

   La huitième tentative, qui eut pour coopérateur Julien l'Apostat, est restée célèbre (ann. 361-363).
  Non seulement l'empereur permit aux Juifs de rebâtir le Temple, mais il les aida de toute la puissance de son empire, leur fournissant des matériaux et de l'argent. Les Juifs, persuadés que leurs espérances allaient enfin se réaliser et qu'après le Temple rebâti, Jérusalem leur serait rendue, se mirent avec ardeur à l'ouvrage. Insultant aux chrétiens persécutés par Julien, ils firent faire des instruments d'or et d'argent pour construire le nouvel édifice. Les femmes et les enfants même mirent la main à l'ouvrage. On sait comment une intervention divine fit échouer avec un éclat terrible cette suprême tentative. Les détails en seront rappelés plus loin. L'histoire de cette tentative célèbre (sans parler des auteurs chrétiens qui la rapportent) nous a été transmise par un historien contemporain, attaché à la cour de l'empereur, par Ammien Marcellin (20). Aussi a-t-on pu dire avec raison qu'il ne serait pas moins ridicule de mettre en question si Julien a formé le projet de rebâtir le Temple de Jérusalem, que de demander si César a été assassiné en plein sénat (21).
  Telle est, en résumé, depuis la destruction de la nationalité juive par Titus jusqu'au triomphe définitif du christianisme après la mort de Julien l'Apostat, l'histoire des diverses tentatives israélites pour reprendre Jérusalem et y reconstituer un État juif. Quelques velléités d'indépendance se produiront bien encore sous 1es règnes suivants ; par exemple sous Justinien, ou un faux Messie du nom de Julien soulève, en 530, les Juifs de Palestine, mais la révolte est étouffée dans le sang de l'imposteur (22) ; sous Phocas, en 602, à Antioche et en Syrie (23) ; sous Héraclius, lorsque l'armée persane envahit la Palestine, en 615, et qu'elle trouva main-forte auprès des Juifs (24). Mais toutes ces tentatives, presque immédiatement réprimées d'une manière sanglante, ne sauraient être placées sur le même rang que les tentatives majeures précédemment énumérées. Celle dont Julien l'Apostat se rendit complice reste donc la dernière en importance.
  Les Juifs vont, à partir de cette époque, nous apparaître dans une seconde période, qui sera celle de résignation mais toujours d'espérance. Mais avant d'y introduire le lecteur, il ne sera pas inutile de faire connaître la cause principale qui avait si souvent entraîné les dispersés de la Synagogue à reprendre, à main armée, le projet d'une restauration nationale au sein de la Palestine, nonobstant leurs insuccès et l'opposition manifeste de la Providence.



(1) Voir sur cette tentative et sur cette guerre : Xiphilin. ex Dionis lib. LXVIII, 32. - Eusèbe, Chron.; id. Hist. Ec., IV, 25. - David Ganz, in Chronol. p. 102. - Orosius, lib. VII, cap. XII. - Baronius, tom. II Annalium ad A. C. 116 seq. - Ch. Malo, Histoire des Juifs depuis ta destruction de Jerusalem, p. 122, 123.
(2) Spartien, in Hadr., 14.
(3) S. Justin, Apol., I, 31, 4'7. Tryphon., I, 9, 110.
(4) Nomb., XXIV, 17, 19.
(5) Voir sur cette deuxième tentative et sur cette guerre, Eusèbe, Hist. Eccl., liv. IV, chap. VI-VIII; Demonst., II, 38. -Dion, lib. LXIX, 12 et 6. - Eutrop., VIIII, 3, 6. - David Ganz, ad an. 388. - Seder Olam, cap. XXXI. - Lent, de Judœor. Pseudo-Mess., p. 17 et suiv. - S. Justin. Apol. II; Hilar., in Psalm. 58; Hieronym., in Isaiam, IIi, 8; Chrysost., in Jud. III - Ray. Mart., Pugio fidei, II part., cap. IV.
(6) Manuel Aboab, Homologia part. II, cap. XXV.
(7) Zornius, Histor. fisci judaici, p. 349. - S. Justin. Dialog.cum Tryph., p. 234. Ch. MaIo, Hist. des Juifs depuis la destruction de Jérusalem, p. 135
(8) Ammian. Marcel., lib. XXII, cap. IV. - Les Marcomans et les Sarmates venaient de faire une guerre cruelle et de ravager une grande partie de l'empire.
(9) Voir sur cette quatrième tentative et sur cette guerre, Claud. Apollinaire dans Eusèbe, Hist. Eccl., liv. V, chap. X. - Baronius, t. II Annalium ad A. C. 118, num. 4.- Ch. Malo, Hist. des Juifs, p. 135, 136.
(10) Spartianus in Severo, p. 70.
(11) Eusèbe, in Citron., ann. CXCVIII, p. 172.
(12) Tertul., Apologet. cap. XXI; Adversus Judæos, cap. XIII. - Eusèbe, Dent. Evang., lib. VIII. - Heur. Valesius, Adnotation. ad Eusebium, p. 60.
(13) Lamprid., in Alex. Sev. - Spartian., in Sev. - 3, § 6, Digest. de Decurionib. (L. I). - 15, § 6, Dig. de excusationib. (XXVII, 1).
(14) Zonaras, t. III, p. 6.
(15) S. Chrysostom., lb Orat. contra Judæos.
(16) Cod. Théod XVI, t. VIII, 1. 1 et 18. Les dates sont 18 octobre 315 et 10 décembre 321. - Eusèhe, de vita Const., lib. IV, cap. XXVII.
(17) Diocésarée était une ville située dans le nord de la Palestine, entre Nazareth et Cana.
(18) Sozom. lib. 1V, cap. vi. - Socr., Hist. Eccl., lib. II, cap. XXVII. - Aurel. Victor., Cæsar., XLII. - S. Jérom., Chron. - Paulus Diaconus, Miscell., lib. 11, cap. XXVIII. - Niceph., Hist., lib. IX, cap. XXXII.
(19) S. Hilar., in Psalm. LVIII, CXXXi, CXLVI
(20) Ammian. Marcell., lib. XXIII, cap. I.
(21) Warburton, Dissertation sur tes tremblements de terre et tes éruptions de feu qui firent échouer le projet formé par l'empereur Julien de rebâtir le temple de Jérusalem, pp. 81, 82: Paris, 1754.
(22) Zonaras, Annales, t. III. - Malala, Hist. chron., t. II, p. 181.
(23) Nicephor. Call., lib. XVIII, cap. XCIV, 11. - Zonaras, t. III, p. 66. - Paul. Diacon., Hist. lib. XVII, ann. Christi 602.
(24) Landulph. Sagax, Miscellæ Historiæ, lib. XVIII, cap. V et LIII. - Zonaras et Cedrenus, in Annalibus.