LÉVITIQUE
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rte de l'église 38 - CH-1897 Le Bouveret (VS)

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GENÈSE
EXODE
LÉVITIQUE
NOMBRES
DEUTÉRONOME
JOSUÉ
JUGES

LIVRE TROISIÈME.

LOCUTIONS TIRÉES DU LÉVITIQUE.

CHAPITRE I.

CHAPITRE II.

CHAPITRE IV.

CHAPITRE V.

CHAPITRE VII.

CHAPITRE VIII.

CHAPITRE IX.

CHAPITRE X.

CHAPITRE XI

CHAPITRE XII

CHAPITRE VIII.

CHAPITRE XIV

CHAPITRE XV.

CHAPITRE XVI.

CHAPITRE XVII

CHAPITRE XVIII.

CHAPITRE XIX.

CHAPITRE XXI.

CHAPITRE XXII.

CHAPITRE XXIII.

CHAPITRE XXIV.

CHAPITRE XXV.

CHAPITRE XXVI.

 

CHAPITRE I.

 

2. Homo ex vobis si obtulerit clona Domino a pecoribus, a bobus et ab ovibus offeretis (1); c'est comme s'il y avait :si a pecoribus offeretis, a bobus, ab ovibus offeretis. Sous le nom de brebis l'écrivain sacré comprend aussi les chèvres, comme il le fait très-souvent ailleurs.

 

CHAPITRE II.

 

6. Et confringes ea fragmenta (2), c'est comme s'il y avait : confrigendo facies ea fragmenta.

 

CHAPITRE IV.

 

23. Et cognitum fuerit ei peccatum quod peccavit in eo (3). Il y a ici deux sortes de locutions à remarquer : la première peccatum peccavi; la seconde consiste dans l'addition de in eo, qui est encore là pour in peccato, ce qui n'était pas du tout nécessaire.

 

CHAPITRE V.

 

1. Si autem anima peccaverit, et audierit vocem jurationis, et ipse testis fuerit, aut viderit, aut conscius fuerit, si non nuntiaverit et accipiet peccatum (4). La dernière conjonction est de trop; car si on la supprime, la phrase se termine clairement par ce qui suit : accipiet peccatum.

Ib. Dans la même phrase : Si autem anima peccaverit, et audierit vocem jurationis, et ipse testis fuerit aut viderit, aut eonseius fuerit, non nuntiaverit, la conjonction et est mise pour id est, en sorte que, pour se conformer au génie de notre langue, il faudrait dire : Si autem anima peccaverit, id est, audierit vocem jurationis, et le reste.

3. Aut tetigerit ab immunditia hominis, ab omni immunditia ejus, quam si tetigerit, inquinetur, et latuit eum, post hoc auteur cognoverit, et deliquerit (5); l'ordre naturel était : et deliquerit, post hoc autem cognoverit.

 

1 Si quelqu'un d'entre vous offre au Seigneur une hostie de son troupeau, il la prendra parmi ses boeufs ou ses agneaux. — 2 Tu les briseras en morceaux. — 3 Et qu'il reconnaisse le péché qu'il a commis. — 4 Si un homme pèche, en refusant de faire connaître un serment qu'il aura entendu, ou dont il peut rendre témoignage, parce qu'il a vu le fait ou qu'il en a acquis une connaissance certaine, il répondra de sa faute. — 5 Ou s'il a touché quelque chose d'un homme qui soit impur, et qu'il soit souillé par le contact de cette impureté, quelle qu'elle soit, et qu'il ait contracté cette souillure sans le savoir, lorsqu'il viendra à la reconnaître.

 

15. Anima si latuerit eum oblivione et peccaverit nolens (1). L'écrivain sacré ne dit pas si latuerit eam, parce qu'il prend anima comme synonyme de homo, ainsi qu'il le fait en d'autres endroits, où, après avoir exprimé d'abord le mot anima qui est du genre féminin, il emploie plus loin le genre masculin, en le rapportant à homo. Mais ici la locution est bien plus tranchée; car le masculin et le féminin se suivent immédiatement et dans la même proposition, anima si latuerit eum. Les traducteurs latins ont reculé devant cette locution, et pour ne pas la reproduire ils ont mis : Anima si qua latuerit et peccaverit non volens. Mais il y a une différence entre nous cacher nous-même et commettre une faute qui nous soit cachée ou inconnue. Or, le texte original porte si lateat eam, et non pas si ipsa lateat. Dans une autre version grecque nous avons lu : Animam si latuerit ea oblivione: mais dans le verset suivant elle emploie également le genre masculin en disant : Sacerdos exorabit pro eo et dimittetur illi 2, en grec auto. On voit par là que l'auteur a voulu éviter le solécisme; mais que, forcé de se rendre à l'évidence de plus en plus frappante du texte sacré, il n'a pu continuer plus longtemps d'employer le féminin.

9. Ista holocaustosis super incensionem ejus super altare totam noctem usque in mane, et ignis altaris ardebit super illud (3). On pouvait supprimer la conjonction et, et dire : totam noctem usque in mane ignis altaris ardebit. L'emploi de cette conjonction rend la pensée obscure pour ceux qui ne sont pas familiarisés avec ces formes particulières de l'Ecriture.

14. Ista est lex sacrificii, quod offerent illud filii Aaron, sacerdotes ante Dominum (4). Le sens eut été aussi complet sans illud.

17. Sancta sanctorum est (5), ainsi s'expriment les Septante eux-mêmes. Mais cette locution n'est

 

1 L'homme qui aura péché par ignorance et sans le vouloir. — 2 Le prêtre priera pour lui, et son péché lui sera pardonné. — 3 Quant à l'holocauste qui doit être brûlé sur l'autel, il sera consumé sur le feu de l'autel pendant toute la nuit, jusqu'au matin. — 4 Voici la loi du sacrifice, que les prêtres enfants d'Aaron doivent offrir devant le Seigneur. — 5 C'est une chose très-sainte.

 

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reçue qu'en grec; aussi plusieurs traducteurs latins pour ne pas la reproduire ont mis : sancta sanctorum sunt.

32. On lit dans les Septante : Occidentarietem qui pro delicto ante Dominum (1). Les interprètes latins ont ajouté le verbe est qui ne se trouve pas dans le grec, et ont mis : qui pro delicto est.

 

CHAPITRE VII.

 

16. Et sivotum aut voluntarium sacrificaverit donum suum, quacumque die obtulerit sacrificium, edetur crastinadie (2); crastina die est mis pour postera die; aussi quelques versions l'ont rendu par altera die.

 

CHAPITRE VIII.

 

31.Coquite carnes illatrio tabernaculi testimonii in loto sancto et ibi edetis eus, et panes qui sunt in canistro consummationis, quomodo praeceptum est mihi dicens : Aaron et filii ejus edent eam (3). Pour éviter de reproduire cette locution, plusieurs ont mis quomodo praecepit mihi dicens ; c'est-là une construction régulière, tandis que l'autre est un solécisme.

35. Et ad ostium tabernaculi testimonii sedebitis septem dies, die et docte (4); sedebitis est mis pour habitabitis.

 

CHAPITRE IX.

 

7. « Moïse dit à Aaron : Approche-toi de l'autel; immole la victime pour ton péché, offre l'holocauste, et prie pour toi et pour ta maison ; offre ensuite les sacrifices pour le peuple, et prie pour lui selon que le Seigneur l'a ordonné à Moïse. » Moïse ne dit pas : « selon que le Seigneur me l'a ordonné; » mais il parle comme s'il y avait deux personnages du nom de Moïse, l'un à qui le Seigneur a donné des ordres, et l'autre qui tient à Aaron le discours que nous venons de lire.

 

CHAPITRE X.

 

8, 9. « Le Seigneur parla ainsi à Aaraon : Tu ne boiras ni vin ni bière, etc, » et le discours se termine ainsi : « toutes les ordonnances que le Seigneur leur a intimées par l'organe de Moïse (5). » C'est le Seigneur qui parle et au lieu de dire : Les ordonnances que je leur ai intimées par l'organe de Moïse, il, emploie la même locution que nous venons de voir dans la bouche de Moïse.

9, 10. «C'est une ordonnance éternelle qui passera à toute ta postérité, afin que tu puisses

 

1 On immolera devant le Seigneur le bélier offert pour le péché. — 2 Si quelqu'un offre une hostie pour s'acquitter d'un voeu ou satisfaire sa piété, quelque soit le jour où se fera le sacrifice, la victime sera mangée le lendemain. — 3 Faites cuire la chair des victimes devant la porte du tabernacle de l'alliance dans le lieu saint, et mangez-la en ce même lieu, avec les pains qui sont dans ta corbeille destinée aux prêtres, selon que le Seigneur me l'a ordonné en disant à Aaron et ses fils en feront leur nourriture. — 4 Vous demeurerez jour et nuit, pendant sept jours, devant le tabernacle de l'alliance. 5 Ibid. II.

 

distinguer ce qui est pur et ce qui ne l'est pas, etc. » Remarquez la qualification d'éternelle donnée à une chose qui ne devait pas toujours subsister.

14, 15. Moïse, s'adressant à Aaron et à ses fils Eléazar et Ithamar, leur dit entre autres choses « Lorsque les enfants d'Israël offriront des hosties pacifiques, on offrira avec la graisse des victimes l'épaule et la poitrine après les avoir mises à part devant le Seigneur; et alors ces choses vous appartiendront à vous, à vos fils et à vos filles en vertu d'une ordonnance éternelle; et cependant toutes ces observances devaient être un jour abolies.

 

CHAPITRE XI

 

9. Lorsque l'Écriture vient à parler des animaux qui vivent dans l'eau, pour indiquer ceux qui sont purs et ceux qui sont impurs, elle emploie les expressions suivantes : in aquis et in mari et in torrentibus (1). Les versions latines portent in mari, non in maribus, et à bon droit, car il est impossible de faire passer ce pluriel du grec en latin. Ce qui s'y oppose surtout, c'est l'équivoque qui en résulterait, mares les mâles, et maria les mers ayant tous deux le même abbatif : maribus. Aussi, le nominatif maria est-il admis, tandis que sanguis qui n'a pas non plus de pluriel en latin, même au nominatif, se trouve employé à l'ablatif, comme dans ces phrases: Libera me a sanguinibus (2), et: non congregabo couventicula. eorum de sanguinibus (3). La crainte de l'équivoque a donc seule empêché de dire: maribus. Quant au mot torrentibus, l'Ecriture l'emploie ici pour désigner les fleuves : car on donne proprement le nom de « torrents » à ces cours d'eaux qui se forment dans la saison des pluies et se dessèchent en été, et où par conséquent le poisson ne peut habiter. Aussi plusieurs de nos traducteurs ont-ils préféré le mot fleuves. Que l'Écriture emploie le mot torrent comme synonyme de fleuve c'est ce qu'il est facile de constater par ce passage du psaume XXXV, 9 : « Vous les enivrerez du torrent de vos délices. » Evidemment ce qui porte ici le nom de « torrent » n'est pas une eau qui coule pendant un certain temps et se dessèche ensuite ; puisque le Psalmiste ajoute immédiatement : « Car il y a en vous une source de vie (4), » source certainement éternelle et intarissable.

21. Sed haec edetis et repentibus volatibibus quae

 

1 Dans les eaux, dans la mer et dans les fleures. — 2 Purifiez-moi du sang qui a souillé mes mains. (Ps. L, 16.) — 3 Je ne prendrai point de part à leurs réunions, où ils offrent le sang des victimes. (Ps. XV, 4). — 4 Ps. XXV, 10

 

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ambulant super quatuor, quae habent crura superiora pedum ejus (1), il fallait pedum suorum.

44. Et eritis sancti, quoniam sanctus ego (2); il faut sous-entendre sum ; d'où vient que dans la plupart des versions latines on lit : quoniam sanctus sum ego.

 

CHAPITRE XII

 

1. Et locutus est Dominus ad Moysen dicens (3). Cette locution locutus est dicens est très commune et revient à chaque instant dans l'Ecriture. Mais celle qui suit se présente bien plus rarement, et déconcerte la pauvreté de nôtre langue ; on lit en effet clans le grec : kai ereis pros autous legon, ce qu'on peut rendre ainsi en latin : Et dices ad eos dicens  (4). Cependant la phrase serait moins choquante, si l'on disait : Et in quies ad eos dicens; et en même temps on se rapprocherait davantage du grec où on ne lit pas : legeis pros autous legon, mais ereis pros autous legon.

2. Mulier quaecumque semen receperit et pepererit masculum, et immunda erit septemdies (5). La plupart des versions latines n'ont pas reproduit cette locution ; elles ont mis : Mulier quaecumque semen receperit et pepererit masculum, immunda erit. Les Septante auraient pu aussi bien ne pas la traduire, puisqu'elle n'est pas plus reçue en grec qu'en latin: cependant comme ils n'ont pas fait difficulté de l'admettre, je ne comprends pas pour quoi les latins ont été plus scrupuleux.

4. Triginta et tres dies sedebit in sanguine mundo suo (6). La même loi est formulée dans les mêmes termes pour celle qui a mis au monde une fille ; seulement le nombre des jours est doublé et porté à soixante-six. Cela nous prouve que sedebit, elle sera assise, est mis pour manebit, elle demeurera; car on ne peut supposer qu'il fut interdit pendant si longtemps aux femmes de se lever de leurs sièges

 

CHAPITRE VIII.

 

2. Homini si cui facta fuerit in cute corporis ejus cicatrix signi lucida (7). Le mot cicatrix signifie, dans le style de l'Ecriture; non seulement la trace d'une blessure, mais la simple diversité de couleurs:

Ibib. Et fuerit in cute coloris ejus tactus leprae (8). L'écrivain sacré appelle la tache de la lèpre une

 

1 Mais parmi les animaux qui ont des ailes et qui marchent en même temps soir quatre pieds, vous mangerez de ceux qui ont les pieds de derrière plus longs que ceux de devant. — 2 Vous serez saint, parce que je suis saint. — 3 Le Seigneur dit encore à Moïse. — 4 Et tu leur diras. — 5 Toute femme, qui aura conçu et mis au monde un enfant mâle, sera impure pendant sept jours. — 6 Elle demeurera trente-trois jours, avant.d'être purifiée de son sang. — 7 Lorsqu'un homme portera sur sa peau une marque brillante comme une cicatrice. — 8 Si la couleur de sa peau indique la présence de la lèpre.

 

atteinte tactus, parce qu'on juge à sa présence que l'homme même est atteint de ce mal.

3. Et videbit eum sacerdos et inquinabit eum (1) : c'est comme s'il y avait inquinatum pronuntiabit.

Ib. Et pilus qui est in ta.ctu convertatur albus (2) : il faudrait convertatur in album.

6. Et purgabit eum sacerdos, signum enim est (3) purgavit est mis pour purgatum pronuntiabit comme nous venons de voir inquinabit pour inquinatum pronuntiabit.

7. Et viderit eum sacerdos, et ecce commutata est significatio in cute, et inquinabit illum sacerdos (4). La conjonction et est de trop ; car, si nous la supprimons nous avons le sens complet que voici : Si autem conversa fuerit signiicatio in cute, posteaquam vidit eum sacerdos ut purget illum, et visus fuerit denuo sacerdoti, et viderit eum sacerdos, et ecce commutata est significatif, in ente, inquinabit illum sacerdos (5).

9, 10. Et tactus leprae si fuerit in homine, veniet ad sacerdotem, et videbit sacerdos et ecce  cicatrix alba in cute, et haec mutavit pilum album et a sono carnis vivae in cicatrice (6). Mutavit pilum album est mis pour : mutavit pilum in album coloremin cicatricem. Si l'on a ajouté : mutavit a sono carnis vivae, c'est parce que les poils ne changent pas ainsi de couleur dans les parties saines de la chair vive.

45. En parlant du lépreux, l'écrivain sacré dit : Et immundus vocabitur (7). Un exemplaire grec ne dit qu'une fois immundus; plusieurs antres le répètent deux fois ce qui était inutile. On lit encore au verset suivant : Cum sit immundus immundus erit (8); phrase qui n'a pu être traduite mot pour mot du grec; car le grec porte akathartos on akathartos estai, en latin immundus existens immundus erit ; encore le participe existens n'est-il pas l'équivalant du grec on ; ce qu'il faudrait ce n'est pas le participe de existere mais, si cette forme était reçue, essens participe de esse.

47. Et vestimento si fuerit in eo tactus leprae (9) :

 

1 Il sera examiné par le prêtre, qui le déchirera impur. — 2 Si le poil qui est au milieu de la tache devient blanc. — 3 Le prêtre le déclarera pur, car c'est une marque certaine. — 4 Si en l'examinant le prêtre remarque sur sa peau un changement de couleur, il le déclarera impur —  5 Mais si la marque de la lèpre reparaît sur sa peau, après qu'il a été vu par le prêtre et déclaré pur, et que le prêtre, quand il lui est présenté pour être soumis à un nouvel examen, s'aperçoive que la peau a changé de couleur il sera déclaré impur par le prêtre. — 6 Si quelque homme porte des traces de lèpre, il se présentera au prêtre qui l'examinera ; la peau est-elle marquée d'une tache blanche, et les poils, devenus blancs, montrent-ils que la chair vive n'est plus saine. — 7 On l’appellera impur. — 8 Il sera regardé comme impur. — 9 Si un vêtement est infecté de lèpre.

 

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on pourrait dire dans la forme ordinaire : Et in vestimento si fuerit tactus leprae.

51. Aut in omni vase pelliceo in quocumque fuerit in eo tactus (1); il suffisait de dire in quocumque fuerit tactus.

55. Et ecce non commutavit tactus aspectum suum (2); aspectus est pris ici passivement : une tache, car c'est ce que désigne le mot tactus, ne saurait regarder.

 

CHAPITRE XIV

 

15. « Le prêtre prendra la mesure d'huile, et en versera dans la main gauche du prêtre, » il fallait dire : dans sa main gauche, puisqu'il ne s'agit pas de la main d'un autre.

 

CHAPITRE XV.

 

2. Viro, viro cuicumque fuerit fluor (3).

16. Et homo cuicumque exierit ex eo concubitus seminis (4).

21. Et omne super quodcumque dormit super illud,et omne super quod sederit super illud, immundum erit (5).

 

CHAPITRE XVI.

 

21. Et emittet in manu hominis parati in eremum (6); c'est comme s'il y avait emittet in eremum in manu hominis ad hoc parati ; ces paroles sont relatives au bouc émissaire. Il faut remarquer encore, le sens, dans lequel' l'Ecriture emploie les mots in manu.

 

CHAPITRE XVII

 

3. Homo homo filiorum Israël (7) c'est-à-dire ex filiis Israël, ainsi répété, signifie quilibet homo, ou, si l'on, veut, ille aut ille.

 

CHAPITRE XVIII.

 

7. « Vous ne découvrirez point dans votre père ni dans votre mère ce que la pudeur vous défend de regarder » ; par cette locution, Dieu interdit le commerce charnel avec les personnes désignées.

14. Turpitudinem fratris patris tui non revelabis, et ad uxorem ejus non introïbis propinqua enim tua est (8). La conjonction et a ici le sens de id est, en sorte, que turpitudinem fratris patris tui, ou turpitudinem patrui, est la même chose que pudenda uxoris patrui.

25. Et exhorruit terra eos qui insident super eam (9); insident est mis pour sedes habent ou habitant.

 

CHAPITRE XIX.

 

9. Et permetentibus vobis messem terrae vestrae; non perficietis messem vestram

 

1 Ou bien dans tout objet, fait de peau, où la lèpre aura pénétré. — 2 Et si la tache n'a pas changé d'aspect. — 3 Tout homme atteint de gonorrhée. — 4 L'homme qui éprouvera une perte honteuse. — 5 Tout objet sur lequel elle aura dormi, ou sur lequel elle se sera assise, sera impur. — 6 Il l'enverra au désert par un homme destiné à cela. — 7 Tout homme de la race d'Israël. — 8 Tu ne découvriras pas dans le frère de ton père ce que la pudeur te défend, en t'approchant de sa femme: car elle est ta parente. — 9 Cette terre eut en horreur ses habitants.

 

agri tui permetere (1). La phrase commence par le pluriel et se termine par le singulier. C'est une locution que la plupart des traducteurs latins n'ont pas voulu reproduire: ils ont dit : agri vestri; au lieu de agri tui comme si les Septante n auraient pas pu en faire autant. Il vaut donc mieux signaler cette locution que la corriger.

17. Quicumque acceperit sororem suam ex patre suo aut ex matre sua, et viderit turpitudinem ejus, et ipsa viderit turpitudinem ejus, turpitudinem sororis suae revelavit, peccatum suum accipient (2): peccatum est mis pour penam peccati.

25. Et segregabitis vos meptisos inter medium pecorum mundorum et inter medium pecorum immundorum et inter medium voluerum mundarum et immundarum (3). La phrase segregabitis vosmeptipsos inter medium mundorum et immundorum, exprime la séparation des choses pures d'avec les choses impures ou des choses impures d'avec les choses pures :c'est une locution tout-à-fait nouvelle. Car autre chose est, segregabis inter medium pecorum mundorum et inter medium pecorum immundorum, comme s'exprime très-fréquemment l'Ecriture et autre chose: segregabitis vosmetipsos. Dans cette dernière forme, ceux qui font la séparation nous sont représentés comme se séparant eux -mêmes, des animaux de l'une et de l'autre catégorie, pour en faire le discernement.

 

CHAPITRE XXI.

 

1, 2. « Dites aux prêtres, enfants d'Aaron : Qu'ils s'abstiennent de contracter quelque impureté à la mort de leurs concitoyens, à moins qu'ils ne soient de leurs plus proches parents. » Il est question ici du deuil auquel les âmes des défunts ont droit : car on les pleure, parce qu'elles ont quitté ce monde.

5. Et calvitium non rademini super mortuum, et super carnes suas non secabunt sectiones (4). La locution ordinaire était celle-ci : carnes suas non secabunt sectionibus.

7. Mulierem fornicariam et profanam non accipient, et mulierem ejectam a viro suo; quoniam sanctus est Domino Deo suo (5). Après avoir commencé par le pluriel on termine parle singulier,

 

1 Lorsque vous ferez la moisson dans vos terres, vous ne moissonnerez pas votre champ tout entier. — 2 Si un homme s'approche de sa soeur, qui est fille de son père ou fille de sa mère, et s'il voit en elle ou si elle voit en lui ce que la pudeur défend de regarder, comme il a découvert dans sa soeur ce qui doit être caché, ils porteront la peine de leur crime. — 3 Séparez les bêtes pures d'avec les bêtes impures, et les oiseaux purs d'avec les oiseaux impurs. — 4 Ils ne se raseront point la tête d l'occasion des funérailles, et ne feront aucune incision sur leur corps. — 5 Ils n'épouseront point une femme corrompue et prostituée, ou une femme répudiée par son mari; parce qu'ils sont consacrés au Seigneur leur Dieu.

 

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comme s'il sue s'agissait que d'un seul. Dans le verset suivant sanctificavit eum dona Domini Dei vestri ipse offeret; sanctus est, quoniam sanctus ego Dominus qui sanctifico eos (1), on commence au contraire par le singulier, et en terminant on revient au pluriel.

 

CHAPITRE XXII.

 

11. Si autem sacerdos possederit animam emptam pecunia hic edetde partibus ejus (2). Ce n'est pas avec le mot animam que s'accorde le pronom masculin hic, mais avec l'idée exprimée par animam, c'est-à-dire avec hominem.

12. Et filia hominis sacerdotis si fuerit viro alienigenae (3) ; c'est comme s'il y avait : si nupserit viro alienigenae.

26, 27. Et locutus est Dominus ad Moysen dicens : Vitulum aut ovem aut capram, cum natum fuerit, et erit septum dies sub matre sua (4). La conjonction et est de trop : c'est une de ces locutions très-familières à l'Écriture, que la plupart des traducteurs latins n'ont pas jugé à propos de reproduire.

32. « Et je serai sanctifié au milieu des enfants d'Israël, » c'est-à-dire ma sainteté sera honorée; car il est impossible que le Seigneur ne soit pas saint partout, aussi bien que parmi les enfants d'Israël. C'est dans le même sens qu'il faut entendre cette demande de l'oraison dominicale

« Que votre nom soit sanctifié (5),» c'est-à-dire qu'il soit honoré comme saint par tous les hommes.

 

CHAPITRE XXIII.

 

2, 3. Loquere ad filios Israël, et dices ad eos : Solemnia Domini quae vocabitis vocata sancta, ista sunt solemnia mea; sex diebus facies opera (6). C'est à plusieurs que cette loi doit être annoncée; dans la suite cependant, Dieu parle comme à un seul.

15. Et numerabitis vobis a die crastino sabbati, qua obtulerit gremium superpositionis, septem septimanas integras numerabis (7). Ici encore Dieu ne dit pas numerabitis, quoiqu'il ait commencé par

 

1 Ils sont sanctifiés pour pouvoir offrir les sacrifices au Seigneur votre Dieu; ils sont saints, parce que je suis saint moi-même, moi le Seigneur qui les sanctifie. — 2 Mais si un prêtre a un esclave qu'il a acheté, celui-ci pourra manger de ce que mange le prêtre. — 3 Si la fille d'un prêtre épouse un homme d'une autre tribu. — 4 Et le Seigneur dit à Moïse : Quand un veau, ou un agneau, ou un chevreau est né, on le laissera sept jours à téter sa mère. — 5 Matth. VI, 9. — 6 Parle aux enfants d'Israël, et dis-leur : Voici les fêtes du Seigneur que vous appellerez saintes, ce sont les jours solennels que je me réserve; tu travailleras pendant six jours. — 7 Vous compterez sept semaines pleines, à partir du lendemain de, la fête, en laquelle la gerbe des prémices aura été offerte.

 

adresser la parole à plusieurs.

 

CHAPITRE XXIV.

 

11. Et cum nominasset filius mulieris Israëlitidis, nomen maledixit (1). Quoiqu'on n'ait pas exprimé le mot Dei, on voit clairement que c'est le nom du Seigneur qui a été maudit.

15. Homo, homo si maledixerit Deum, suum peccatum accipiet (2). On voit ici, de manière à ne pouvoir en douter, que l'expression homo homo est une locution, qui signifie tel ou tel homme, ou tout homme. La répétition de homo n'est donc pas, comme quelques uns l'ont pensé, une formule élogieuse, qui reviendrait à ceci: un homme, mais ce qu'on appelle an homme, non pas le premier venu, non pas celui qui s'élève à peine au-dessus de la brute, mais celui qui mérite véritablement le nom d'homme. La fausseté de cette explication ressort clairement de ce passage, où il s'agit d'un homme qui mérite non la louange, mais le blâme. Il faut donc y voir une locution propre à l'Écriture.

 

CHAPITRE XXV.

 

46. En parlant des esclaves que les Israëlites pourraient avoir, le Seigneur dit : Et erunt vobis in possessionem in aeternum (3) ; cependant ni les maîtres ni les serviteurs lie pouvaient vivre éternellement, puisque les uns et les autres devaient mourir. Le mot aeternum signifie donc ici, que la durée de leur esclavage n'était pas limitée, comme elle l'était pour ceux qu'on devait rendre à la liberté dans l'année jubilaire.

 

CHAPITRE XXVI.

 

3. Si in praeceptis meis ambulaveritis, et mandata mea observaveritis, et feceretis ea, et dabo pluviam vobis in tempore suo (4). L'addition de la conjonction et est contraire aux règles de notre langue; elle n'est reçue que dans le style de l'Écriture : car la suite naturelle des paroles était dabo vobis.

18. Et si usque adhuc non obedieritis inihi, et apponam castigare vossepties in peccatis vestris (5). La conjonction et est encore de trop ici; il suffisait de dire apponam castigare vos, pour faire suite aux paroles précédentes. Quant au mot septies, il est mis pour un nombre indéterminé.

 

1 Le fils d'une femme Israëlite, ayant blasphémé, maudit encore le nom du Seigneur. — 2 Tout homme, qui aura maudit le Seigneur, portera la peine de son péché. — 3 Et ils vous appartiendront pour toujours. — 4 Si vous marchez dans la voie de mes commandements, si vous gardez et pratiquez mes préceptes, je ferai tomber la pluie sur vos champs au temps favorable. — 3 Et si vous me désobéissez encore, je vous punirai sept fois davantage à cause de vos péchés

 

 

 

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