XII 

CORRESPONDANCE DES LOMBES ET DES MEMBRES

DE  LA  GENERATION AVEC LE  TRES-GRAND HOMME


5050. Il a été montré, d'après l'expérience, n° 4931 à 4953, qui sont ceux, dans le Très-Grand Homme ou le Ciel, qui appartiennent à la province des Mains, des Bras et des Pieds ; ici maintenant il faut dire quelles sont, dans le Ciel ou dans le Très-Grand Homme, les Sociétés auxquelles correspondent les Lombes, et aussi les Membres adhérents aux lombes, qu'on appelle Membres de la génération. En général, il faut qu'on sache que les Lombes et les Membres qui y sont adhérents correspondent à l'amour conjugal réel, conséquemment aux sociétés où résident ceux qui sont dans cet amour ; ceux qui composent ces sociétés sont célestes plus que tous les autres, et plus que tous les autres ils vivent dans le plaisir de la paix.

5051. Dans un songe paisible, je vis quelques arbres plantés dans un réceptacle boisé ; l'un d'eux était grand, un autre moins grand, et deux étaient petits ; l'arbre qui était moins grand me faisait beaucoup de plaisir ; et au même moment un repos délicieux, que je ne puis exprimer, affectait mon mental : réveillé de mon sommeil, j'entrai en conversation avec ceux qui avaient introduit ce songe ; - c'étaient des esprits angéliques, voir n° 1977, 1979 ; - ils me dirent ce qui était signifié par ce que j'avais vu, à savoir que c'était l'amour conjugal, par le grand arbre le mari par l'arbre moins grand l'épouse, et par les deux petits arbres les enfants ; de plus, ils me dirent que le repos délicieux qui affectait mon mental indiquait de quelle paix délicieuse jouissaient dans l'autre vie ceux qui ont vécu dans l'amour conjugal réel : ils ajoutèrent que tels sont ceux qui appartiennent à la province des cuisses immédiatement au-dessus des genoux, et que ceux qui sont dans un état encore plus délicieux appartiennent à la province des Lombes : il me fut aussi montré que par les pieds, il y avait communication avec les plantes et avec les talons ; qu'il y ait communication, cela même est évident d'après ce grand nerf dans la cuisse, qui jette ses branches non seulement par les lombes vers les membres destinés à la génération, qui sont les organes de l'amour conjugal, mais aussi par les pieds vers les plantes et vers les talons : il me fut alors aussi dévoilé ce qui a été entendu dans la Parole par l'emboîture et le nerf de la cuisse qui fut luxé, quand Jacob luttait avec l'Ange - Gen. XXXII. 25, 31, 32 -, voir n° 4280, 4281, 4314, 4315, 4316, 4317.Ensuite je vis un grand chien, tel que celui qui est appelé Cerbère dans les très anciens auteurs ; sa gueule était horriblement grande ; il me fut dit qu'un tel chien signifie une garde, afin que l'homme ne passe point de l'amour conjugal céleste à l'amour de l'adultère, qui est infernal ; en effet, il y a amour conjugal céleste, quand l'homme vit content dans le Seigneur avec son épouse qu'il aime tendrement et avec ses enfants ; par là, il jouit d'un charme intérieur dans le monde, et d'une Joie céleste dans l'autre vie ; mais quand de cet amour on passe dans l'amour opposé, et qu'on semble y goûter un plaisir quasi céleste lorsque cependant il est infernal, il se présente alors un tel chien comme gardien, afin qu'il n'y ait point de communication entre des plaisirs opposés.

5052. C'est par le ciel intime que le Seigneur insinue l'amour conjugal ; ceux de ce ciel sont plus que tous les autres dans la paix ; la paix dans les cieux ressemble au printemps qui, dans le monde, répand des délices dans toutes les choses ; elle est le céleste même dans son origine : les anges qui sont dans le ciel intime sont les plus sages de tous, et d'après l'innocence ils apparaissent aux autres comme des enfants ; ils aiment aussi les enfants beaucoup plus que ne les aiment leurs pères ou leurs mères : ils sont auprès des enfants dans l'utérus, et par eux le Seigneur a soin que les enfants y soient nourris et perfectionnés ; ainsi ils veillent sur les femmes qui sont enceintes.

5053. C'est à des sociétés célestes que correspondent en général et en particulier les membres et les organes destinés à la génération dans l'un et l'autre sexe : ces sociétés ont été distinguées des autres, comme aussi dans l'homme cette province est bien distincte et séparée de toutes les autres. Si ces sociétés sont célestes, c'est parce que l'amour conjugal est l'amour fondamental de tous les amours, n° 686, 2733, 2737, 2738 ; il l'emporte aussi sur les autres par l'usage, et en conséquence par le plaisir ; car les mariages sont les pépinières du Royaume céleste du Seigneur, car le ciel provient du genre humain.

5054. Ceux qui ont aimé avec une grande tendresse les petits enfants, comme certaines mères, sont dans la province de l'utérus et des organes d'alentour, à savoir dans celle du col de l'utérus et des ovaires, et ceux qui sont là sont dans la vie la plus suave et la plus douce, et plus que les autres dans la joie céleste.

5055. Mais il ne m'a pas été donné de savoir quelles sont et de quelle qualité sont ces sociétés qui appartiennent à chacun des organes de la génération, car elles sont trop intérieures pour qu'elles puissent être comprises par quelqu'un qui est dans une sphère inférieure ; elles se rapportent aussi aux usages de ces organes, usages qui ont été cachés, et même tenus éloignés de la science par une raison qui aussi appartient à la Providence, afin que des choses, qui en elles-mêmes sont très célestes, ne soient point blessées par des pensées obscènes concernant la lasciveté, la scortation et l'adultère, pensées qui sont excitées chez le plus grand nombre au seul nom de ces organes : le vais en conséquence rapporter certaines particularités plus éloignées que j'ai vues.

5056. Il y avait chez moi un esprit d'une autre terre ailleurs, par la Divine Miséricorde du Seigneur, il sera parlé des Esprits des autres terres il me demanda avec sollicitude d'intercéder pour lui, afin qu'il pût venir dans le ciel ; il disait qu'il ne savait pas avoir fait de mal, que seulement il avait réprimandé des habitants de sa terre ; - il y en a, en effet, qui réprimandent et corrigent ceux qui ne vivent pas convenablement, il en sera aussi parlé quand il sera traité des habitants des autres terres ; - il ajouta qu'après les avoir réprimandés il les avait instruits ; il parlait alors comme si le son de sa voix eût été divisé en deux ; il pouvait même exciter la commisération ; mais je ne pus que lui répondre qu'il m'était impossible de lui porter aucun secours, que cela dépendait uniquement du Seigneur, et que s'il était digne, il pouvait espérer ; toutefois, il fut alors replacé parmi les esprits probes qui étaient de sa terre - mais ceux-ci disaient qu'il ne pouvait pas être dans leur compagnie, parce qu'il n'était pas tel qu'eux : cependant, comme il désirait toujours très ardemment d'être admis dans le ciel, il fut envoyé dans une société d'esprits probes de cette terre ; mais ceux-ci disaient aussi qu'il ne pouvait être avec eux ; il était même d'une couleur noire dans la lumière du ciel ; mais il disait, lui, qu'il était d'une couleur de myrrhe et non d'une couleur noire. Il m'a été dit que tels sont dans le commencement les esprits qu'on reçoit ensuite parmi ceux qui constituent la province des Vésicules séminales : en effet, dans ces Vésicules, la semence est rassemblée avec une sérosité convenable avec laquelle elle est combinée, et par la combinaison elle est rendue propre à se résoudre dans le col de l'utérus après son émission, et par conséquent a servir à la conception ; et il y a dans une telle substance un effort et comme un désir de remplir l'usage, conséquemment de se dégager de la sérosité dont elle est revêtue : quelque chose de semblable apparut aussi chez cet esprit ; il vint encore vers moi, mais dans un vil accoutrement, et il disait qu'il avait un désir ardent d'aller dans le ciel, et que maintenant il apercevait qu'il était en état d'y aller ; il me fut donné de lui dire que c'était peut-être un indice qu'il y serait bientôt reçu ; alors des anges lui dirent de rejeter son vêtement, ce qu'il fit, d'après son désir, avec tant de promptitude qu'il est presque impossible de rien faire plus promptement ; par là, il était représenté quels sont les désirs de ceux qui sont dans la province à laquelle correspondent les vésicules séminales.

5057. Il m'apparut un grand mortier, et tout auprès se tenait avec un pilon de fer un certain homme qui, d'après une fantaisie, s'imaginait broyer des hommes dans ce mortier, en les torturant par d'horribles moyens ; cet homme faisait cela avec un grand plaisir ; le plaisir même me fut communiqué, afin que je connusse en quoi il consistait, et combien il était grand pour ceux qui sont tels ; c'était un plaisir infernal : il me fut dit par les anges qu'un tel plaisir a régné chez les descendants de Jacob, et qu'eux ne percevaient aucun plaisir plus grand que celui de traiter les nations avec cruauté, d'exposer aux bêtes féroces et aux oiseaux de proie ceux qu'ils tuaient, de scier et de fendre avec des haches ceux qui vivaient, de les jeter dans des fours à briques - II Sam. XII. 3 1, - d'écraser les petits enfants, et de les lancer au loin ; de telles actions n'ont jamais été commandées,et elles n'ont jamais été permises qu'à de tels hommes, dont le nerf de la cuisse avait été luxé, n° 5051 ; ceux-là habitent sous le talon droit, où sont les adultères qui ont aussi été cruels. Il est donc surprenant que quelqu'un puisse croire que cette nation ait été élue de préférence aux autres ; c'est même de là que plusieurs se confirment dans la croyance que la vie ne fait rien, mais qu'il y a élection, et que par suite il y a réception dans le ciel d'après la seule miséricorde, quelle qu'ait été la vie ; et cependant, chacun d'après une raison saine peut voir qu'une telle croyance est contre le Divin, car le Divin est la Miséricorde même ; si donc le ciel était accordé par la seule Miséricorde, quelle que fût la vie, tous sans aucune distinction y seraient reçus ; précipiter quelqu'un dans l'enfer pour y être tourmenté, lorsque cependant il pourrait être reçu dans le ciel, ce serait cruauté et non miséricorde, et choisir l'un de préférence à l'autre, ce serait injustice et non justice. C'est pourquoi, à ceux qui ont cru et se sont confirmés dans cette croyance, que quelques-uns sont élus et que tous les autres ne sont point élus, et qu'il y a admission dans le ciel seulement par miséricorde, quelle qu'ait été la vie, il est dit, ce que j'ai aussi quelquefois entendu et vu, que jamais le ciel n'est refusé par le Seigneur à qui que ce soit et que, s'ils le désirent, ils peuvent le savoir par expérience ; ceux donc qui le désirent sont élevés dans une société du ciel, où sont ceux qui ont passé leur vie dans l'affection du bien ou dans la charité ; mais dès qu'ils y arrivent, alors, comme ils sont méchants, ils commencent à être dans l'angoisse et à sentir intérieurement des tortures, parce que leur vie est opposée ; et, quand la lumière céleste apparaît, ils ressemblent dans cette lumière à des diables, presque sans forme humaine, les uns avec une face en contorsion, d'autres comme des rateliers de dents, d'autres comme des monstres dans une autre forme; ainsi ils se font horreur à eux-mêmes et s'élancent précipitamment dans l'enfer, et plus ils s'y enfoncent profondément, mieux c'est pour eux.

5058. Il y avait aussi un esprit qui, dans le monde, avait compté parmi les plus dignes, et que j'avais alors connu, mais non tel qu'il était intérieurement ; toutefois, dans l'autre vie, après quelques révolutions de l'état de sa vie, il fut manifesté que c'était un fourbe : après avoir été quelque temps parmi les fourbes dans l'autre vie, et y avoir souffert des duretés, il voulut être séparé d'avec eux ; je l'entendais alors dire qu' il voulait venir dans le ciel ; lui aussi avait cru que c'était seulement une réception par miséricorde, mais il lui fut dit que s'il y venait, il ne pourrait pas y rester, et qu'il y serait tourmenté comme ceux qui dans le monde sont dans l'agonie de la mort ; mais il insistait toujours ; celui-là aussi fut admis dans une société composée de simples bons, qui sont par-devant au-dessus de la tête ; mais dès qu'il y fut arrivé, il commença selon sa vie à agir avec astuce et fourberie ; après l'espace d'une petite heure les bons de cette société, qui étaient simples, commencèrent à se plaindre de ce qu'il leur enlevait la perception du bien et du vrai, et par suite leur plaisir, détruisant ainsi leur état ; alors il parvint du ciel intérieur quelque lumière, dans laquelle il apparut comme un diable, et la partie supérieure de son nez horriblement sillonnée par une blessure affreuse ; il commença aussi à être intérieurement torturé ; dès qu'il sentit les tortures, il se précipita de là dans l'enfer. D'après cela, il est bien évident qu'il n'y a ni élection ni réception par Miséricorde, mais que c'est la vie qui fait le ciel ; néanmoins, toutes les choses de la vie du bien et de la foi du vrai sont par Miséricorde à ceux, dans le monde, qui reçoivent la miséricorde, et pour eux il y a réception par Miséricorde, et ce sont eux qui sont appelés les élus, n° 3755, 3900.

5059. Ceux qui avaient vécu dans les opposés de l'amour conjugal, à savoir, dans les adultères, introduisaient dans les lombes, en s'approchant de moi, une douleur dont la gravité était en rapport avec la vie adultère qu'ils avaient menée ; par cet influx il est encore devenu évident pour moi que les lombes correspondaient à l'amour conjugal. Leur enfer est même sous la partie postérieure des lombes, sous les fesses où ils vivent dans des ordures et des excréments ; ces choses aussi leur sont agréables, car elles correpondent à ces voluptés dans le Monde spirituel ; mais il en sera parlé lorsque, par la Divine Miséricorde du Seigneur, il sera traité des enfers en général et en particulier.

5060. Par ceux qui sont dans les opposés de l'amour conjugal et excitent de la douleur dans les testicules, j'ai pu voir pareillement qui sont ceux qui correspondent aux Testicules ; en effet, quand les sociétés opèrent, elles agissent dans les parties et membres du corps auxquels elles correspondent ; les sociétés célestes y agissent par un influx paisible, doux, agréable ; les sociétés infernales, qui sont dans les opposés, par un influx dur et douloureux ; mais l'influx des sociétés n'est perçu que par ceux à qui les intérieurs ont été ouverts, et à qui, par suite, il a été donné une communication perceptible avec le monde spirituel. Ceux qui sont dans les opposés de l'amour conjugal, et qui portent la douleur dans les testicules, sont ceux qui tendent des pièges au moyen de l'amour, de l'amitié et des bons offices ; de tels esprits étant venus vers moi voulaient me parler en secret, craignant beaucoup que quelqu'un ne fût présent ; car tels ils étaient dans la vie de leur corps, et parce qu'alors ils étaient tels, ils sont encore tels dans l'autre vie, car la vie de chacun le suit. Il s'élevait de la région autour de la Géhenne comme quelque chose d'aérien imperceptible, c'était une cohorte de pareils esprits ; mais ensuite, quoiqu'ils fussent plusieurs, elle m'apparut comme n'étant qu'un seul esprit auquel étaient opposés des bandages, qu'il lui semblait cependant éloigner de lui, ce qui signifiait qu'il voulait éloigner les obstacles, car c'est ainsi que les pensées et les machinations du mental apparaissent d'une manière représentative dans le monde des esprits ; et, quand elles apparaissent, on aperçoit aussitôt ce qu'elles signifient : ensuite il semblait que de son corps il sortait un petit esprit de couleur de neige, qui s'approcha de moi, ce qui représentait leur pensée et leur intention de vouloir se revêtir de l'état d'innocence, afin que personne ne pût soupçonner de leur part quelque chose de tel. Quand il fut venu vers moi, il se glissa vers les lombes, et il semblait se plier autour de l'un et de l'autre, ce qui représentait qu'ils voulaient se montrer dans le chaste amour conjugal ; ensuite, autour des pieds par des courbes en spirales, ce qui représentait qu'ils voulaient s'insinuer par des choses qui, dans la nature, sont des plaisirs ; enfin, ce petit esprit devint presque invisible, ce qui représentait qu'ils voulaient être absolument cachés. Il me fut dit par les anges que telle est l'insinuation chez ceux qui tendent des pièges dans l'amour conjugal, à savoir, ceux qui dans le monde se sont insinués dans le but de commettre adultère avec des épouses, en parlant chastement et sainement de l'amour conjugal, en caressant les enfants, en louant le mari de toute manière, au point qu'il croie que l'on est un ami, un homme chaste et innocent, tandis qu'on est un fourbe adultère. Il m'a donc aussi été montré quels ils sont ; car, après ces représentations, ce petit esprit couleur de neige redevint visible, et il apparut obscur et très-noir, et en outre très difforme ; et il fut jeté dans son enfer, qui même était profondément au-dessous de la moyenne partie des lombes ; ils vivent là dans les excréments les plus sales ; ils y sont aussi parmi les voleurs qui ont leur rapport avec le sens commun involontaire, et desquels il a été parlé, Ni 4327. je suis aussi entré ensuite en conversation avec de semblables esprits, et ils s'étonnaient que quelqu'un eût de la conscience au sujet des adultères, à savoir, que quelqu'un par conscience ne couch‚t pas avec l'épouse d'un autre quand elle le permettait ; et comme je leur parlai concernant la conscience, Us nièrent qu'il y eût de la conscience chez quelqu'un : il me fut dit que de tels esprits, pour la plupart, sont du Monde Chrétien, et qu'il en vient rarement des autres parties.

5061.Comme corollaire, il m'est permis d'ajouter ce memorandum : Il y avait quelques esprits qui avaient été cachés longtemps, renfermés dans un enfer particulier d'où ils n'avaient pu s'élancer ; je m'étais quelquefois demandé avec surprise qui ils étaient ; un soir ils furent l‚chés, et alors on entendit venant d'eux un bruit de murmures assez tumultueux qui dura longtemps ; et quand la faculté m'en fut donnée, j'entendis qu'ils lançaient des sarcasmes contre moi, et je perçus l'effort qu'ils faisaient pour monter et me perdre ; j'en demandai la raison aux anges ; ils me dirent que ces esprits avaient eu de la haine contre moi lorsqu'ils vivaient, quoique je ne les eusse jamais lésés en aucune manière ; et ils m'apprirent que, quand de tels esprits perçoivent seulement la sphère de celui qu'ils ont haï ils ne respirent que sa perte ; mais ils furent rejetés dans leur enfer. Par là, j'ai vu clairement que ceux qui se sont mutuellement hais dans le monde se rencontrent dans l'autre vie, et ils ont mutuellement l'intention de se faire beaucoup de mal ; c'est aussi ce qu'il m'a été donné de savoir plusieurs fois par d'autres exemples ; la haine, en effet, est l'opposé de l'amour et de la charité, et c'est une aversion et comme une antipathie spirituelle ; c'est pourquoi aussitôt que, dans l'autre vie, on perçoit la sphère de celui contre lequel on a eu de la haine, on entre comme en fureur. Par là, on voit ce qu'enveloppent les paroles du Seigneur dans Matthieu, Chap. V. Vers. 22, 23, 24, 25, 26.