ORAISON

 

AUX NEUF CHŒURS DES SAINTS ANGES

 

 

Esprits bienheureux de la cour céleste, défenseurs invincibles de l'intérêt de Dieu, après avoir adoré, loué, béni et remercié ce Dieu de toute bonté, des grâces incomparables qu'il vous a faites, après vous avoir fait une protestation sincère du meilleur de nos cœurs que nous y prenons toute la part possible, nous réjouissant de vos joies et de la gloire inénarrable que vous possédez ; après vous avoir conjurés de recevoir bénignement la résolution inviolable que nous prenons de vous avoir le reste de nos jours une dévotion très spéciale, et d'en procurer par toutes les voies qui seront en notre pouvoir l'établissement et l'augmentation partout où nous le pourrons ; nous implorons le secours de toutes vos troupes glorieuses, pour l'avancement du règne de l'adorable Jésus et de l'aimable Marie , sur tous les infidèles, hérétiques, schismatiques, sur toutes les personnes véritablement soumises à la sainte religion catholique, apostolique et romaine, et particulièrement sur le Souverain Pontife, qui en est l'unique chef visible en terre, et sur tous les autres prélats ; afin que tous les peuples faisant profession d'une même foi, s'attachant à la pureté de ses maximes, menant une vie conforme à ses règles, les sacrés intérêts de Dieu seul vivent et règnent de siècle en siècle dans tous les cœurs.

C'est la grâce, ô redoutables princes de la milice céleste, que nous demandons au Père des miséricordes par vos puissantes intercessions ; c'est la consolation que nous demandons au Dieu de toute consolation, que son nom soit sanctifié, que son règne arrive, que sa volonté se fasse en la terre comme au ciel, que l'empire du péché et des démons soit détruit, que l'Évangile soit annoncé à toutes les nations, qu'il soit reçu par toute la terre, que le saint nom de Dieu y soit honoré et glorifié, que tous les esprits y louent le Seigneur, l'y adorent, l'y aiment et soient dans une entière et parfaite soumission à ses divines volontés. Venez donc, anges, archanges, accourez à l'établissement des intérêts de Dieu dans les royaumes et provinces, dans les villes et campagnes, dans toutes les personnes qui y habitent ; sacrées principautés, gouvernez les cœurs, soyez-en les maîtres, pour les assujettir à l'empire de Jésus et de Marie : admirables puissances, confondez les démons qui s'y opposent ; ruinez les desseins de l'enfer et la malice de tous les sorciers et magicien, et autres ennemis de Dieu ; divines vertus, faites marcher les âmes dans les solides voies du divin amour ; glorieuses dominations, découvrez, pour ce sujet, aux hommes la volonté divine sur eux : aimables trônes, établissez dans le plus intime de leurs cœurs la paix que Notre-Seigneur nous a laissée ; chérubins, princes de la science du ciel, communiquez-en les belles lumières en notre terre ; et vous, séraphins, princes du pur amour, faites que les hommes ne vivent que de ses flammes, afin que Dieu seul soit le digne souverain et le maître absolu de tout ce que nous sommes, et de tout ce que nous faisons. Ainsi soit-il, ainsi soit-il. Dieu seul, Dieu seul. Dieu seul.

 

 

 

 

ADDITION

 

 

Dieu qui a commandé que la lumière sortit des ténèbres, et qui appelle les choses qui ne sont pas comme celles qui sont, ayant bien voulu tirer sa gloire de mon abjection et de mon rien, a répandu une bénédiction si abondante sur ce petit livre de La dévotion aux neuf chœurs des saints anges, que sa divine providence, toujours ma très bonne et très fidèle mère, m'a fait donner au public, que les étrangers l'ont traduite en leur langue, et même un ex-provincial des religieux de la Compagnie de Jésus en Pologne, l'ayant traduite en polonais, s'est encore obligé par vœu de la traduire en langue latine : c'est ainsi, comme parle l'Apôtre aux Corinthiens, que Dieu choisit ceux qui semblent sans esprit dans le monde pour confondre les sages, et les faibles pour confondre les puissants, et qu'il se sert de ceux qui sont vils et misérables, et de ceux qui ne sont rien, afin qu'aucun homme ne se glorifie devant lui. (I Cor. I, 27)

 

Ayant parlé des profanations qui arrivent à l'égard du sacré corps de Notre-Seigneur, nous croyons devoir avertir que le grand moyen pour empêcher un grand nombre qui arrivent par le détachement des particules, qui souvent tombent par terre, lorsque l'on communie les peuples, est d'attacher le couvercle au ciboire, le portant sous la bouche de ceux qui communient, pour les recevoir ; c'est pour ce sujet qu'aux grandes messes le diacre porte la patène, et la met sous la bouche de ceux qui communient.