Il n'est pas de lecteur qui, depuis plusieurs années, n'ait eu connaissance des nombreuses recherches effectuées par les savants les plus estimés, dans des domaines dédaignés par la science d'hier. Les forces les plus mystérieuses de la nature, jadis niées en bloc, ont fait l'objet d'études aux résultats troublants, réparties dans les diverses branches de ce qu'on appelle, un peu vaguement, la métapsychique.
C'est surtout sur le terrain médical - cela se conçoit - que les efforts se sont concentrés. Il est des êtres qui paraissent d'étranges récepteurs de ces forces difficiles à cataloguer et qui, s'ils en ont la bonne volonté et le désir, peuvent les irradier et amener chez des malades devant lesquels la science se déclare impuissante des guérisons aussi inattendues que surprenantes.
C'est d'un tel être que nous voulons essayer de parler dans ce modeste ouvrage, dont le principal n'est que le récit, contrôlé, de faits accomplis et authentifiés.
S'il s'est résigné à nous faire connaître ses expériences, c'est qu'il a pensé faire œuvre utile à tous, et, en particulier, à ceux qui souffrent physiquement et moralement. Les documents qu'il a bien voulu nous confier (et qui parlent un plus convaincant langage que celui de l'hyperbole et du dithyrambe) n'ont pour fin essentielle que d'éclairer ceux qui s'intéressent aux libres recherches dans le domaine des « forces inconnues »
Car la science impartiale ne peut absolument pas se dresser en adversaire contre les forces du domaine spirituel, dont le mécanisme échappe et échappera toujours à ses investigations. Elle peut et doit seulement enregistrer loyalement les faits, les contrôler, pour les nier ou les authentifier, son examen terminé.
Les phénomènes dont on lira plus loin le détail sont entourés, à cet égard, de toutes les garanties, de tous les contrôles désirables. Que demander de plus, sinon que ces contrôles continuent à s'exercer, au cours d'experiences ultérieures, en pleine lumière.
Si, fermant ce livre, le lecteur admet qu'il est d'autres forces que les forces matérielles, d'autres facteurs de guérison que les drogues et les cachets; s'il comprend que le moral et le spirituel ont leur rôle à jouer — rôle souvent décisif et toujours imprévisible — dans l'évolution de nos maux, notre but sera atteint.
Si, lecture faite, îe médecin s'est rnieux pénétré de cette idée, déjà familière à tout savant véritable, que le premier arcane de toute compréhension, c'est : savoir qu'on ne sait rien; s'il pressent l'immense domaine dont la science ne fait encore que piétiner les lisières; si, enfin, il se sent mieux armé pour établir une discrimination entre le charlatan assoiffé de gloriole personnelle et l'honnête homme qui dit modestemcnt. : « j'ignore la nature des forces que j'irradie, j'en constate seulement l'existence et, parfois, les effets; je ne suis donc qu'un intermédiaire au service des expérimentateurs scientifiques on autres » — alors ce livre n'aura pas été écrit en vain.
Ce qui va suivre, œuvre de bonne foi et de bonne volonté, s'adresse ingénument aux hommes de bonne foi et de bonne volonté.
On ne vise ici ni à discréditer la médecine ou la science, ni à jeter les bases d'une nouvelle religion.
On dit seulement à ceux devant qui la thérapeutique se sent impuissante : II est encore un espoir. A ceux qui vacillent dans leur foi : Il est un monde spirituel. Il est une Providence — En voici les preuves !
A. S.