Table des matières

Deux mots de Biographie

 

Charles-Marie-Antoine Arminjon est né le 15 avril 1824 à Chambéry, 12 rue Croix-d’Or, dans l’appartement de ses parents.

Son père, Mathias Arminjon, était alors avocat au Sénat de Savoie, avant d’entrer dans la magistrature où il fit toute sa car–rière et dans laquelle il fut successivement sénateur au même Sénat et conseiller à la Cour de Cassation de Turin, capitale des États Sardes, dont la Savoie faisait alors partie.

Charles fit ses études secondaires au collège de Chambéry, alors dirigé par les Jésuites. Puis il entra, le 2 septembre 1842. dans leur noviciat de Mélan près de Sallanches.

Ordonné prêtre le 2 septembre 1849, il fut vite affecté par ses supérieurs à la prédication.

Il quitte les Jésuites en 1859, en plein accord avec la Compagnie, devient professeur au Grand Séminaire de Chambéry, est nommé chanoine honoraire de Chambéry et d’Aoste, puis « missionnaire apostolique » par décret de Rome du 4 octobre 1863.

Peu après, il quitte sa charge du Grand Séminaire de Chambéry pour se consacrer entièrement à ses prédications.

Des centaines de lettres d’évêques, d’archevêques et de cardinaux, conservées dans sa famille, montrent en quelle estime il était tenu. Tous les diocèses de France le reçurent successivement et souvent plusieurs fois. Il prêcha d’innombrables retraites, Carêmes, Avents, qui eurent, disent les correspondants, une in–fluence profonde sur son temps.

Il était l’ami du cardinal Lavigerie et prêcha sur sa demande à Alger, du cardinal Mermilliod, évêque de Genève, qu’il assista dans l’impulsion que ce grand prélat donna à l’Églises de Genève en des temps pour elle très difficiles.

Il était également renommé pour son talent de causeur. Il recevait beaucoup pendant l’été dans sa maison d’Apremont près de Chambéry dont l’hospitalité large et fréquente est célébrée par de nombreuses lettres de ses hôtes.

Son caractère - fort accusé - était extrêmement original et l’on en cite encore maints traits en Savoie.

Il mourut le 17 juin 1885 à Chambéry, rue Croix-d’Or.

Dans les derniers jours de sa vie, un ami qui s’étonnait de trouver chez lui une si grande peur du Purgatoire – « après tant de bienfaits répandus » – lui demandait : « Qu’avez‑vous donc à vous reprocher ? » – « Ah ! la vaine gloire » répondit-il avec une certaine mélancolie...