XII

 

Le grand-père d'Émile Baumann

 

Dans la préface de Trois villes saintes, Ars-en-Dombes, Saint-Jacques-de-Compostelle, le Mont-Saint-Michel, M. Émile Baumann a dit quels liens l'attachèrent spécialement à l'humble village d'Ars.

 

« Ars, d'abord, explique-t-il, tient au plus intime de mon passé. Enfant, j'entendis ma mère raconter que mon aïeul, sur le point de la marier à un homme d'âge, consulta l'abbé Vianney ; le saint l'en dissuada, et, en même temps, l'avertit de se préparer à sa mort prochaine, quoiqu'il parût d'une santé ferme ; et, en effet, cinq ou six mois plus tard, il mourait d'une apoplexie. Une simple parole du Curé d'Ars décida donc, avec l'avenir de ma mère, le mien. Si je suis né et demeuré chrétien, peut-être mes voies n'auront-elles été qu'un des mille prolongements de ses intercessions... »