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Six enfants et six rougeoles
Une dame Pardon, qui habitait la région lyonnaise, achevait de se confesser au Curé d'Ars.
« Demain, conclut le saint, vous communierez et vous demanderez à Dieu, par l'intercession de sainte Philomène, toutes les grâces que vous désirez.
Mais, mon Père, répliqua l'étrangère, je ne puis attendre jusqu'à demain, car je suis fort en peine de mes enfants. J'en ai six, et lorsque je les ai quittés, entraînée par une occasion, ils avaient tous la rougeole. J'ai peur de les retrouver morts tous les six.
Tranquillisez-vous, ma bonne, quand vous reviendrez chez vous, vous les reverrez tous bien portants. » Cette femme avait une telle confiance dans les dires de M. Vianney qu'elle se décida à rester un jour de plus dans le village d'Ars.
Plusieurs de ses enfants allèrent au-devant d'elle lorsqu'elle revint ; les autres, bien guéris et tout joyeux, l'attendaient, à la maison.
Ces détails proviennent de M. l'abbé Pardon, curé d'Arthun, dans la Loire, l'un des six enfants guéris autrefois, il n'hésitait pas à le croire, par la prière de saint Jean-Marie Vianney (1).
(1) D'après une lettre adressée à M. Ball par M. Pardon, 11 septembre 1892.