XXXVIII. - L'HEURE DE L'ÉCHÉANCE...

     La Coupe amère qui est présentée en cette Heure à l'Humanité est la seule qui puisse être bue sans crainte de mort spirituelle, car toutes les autres sont corrompues et empoisonnent les âmes qui sont du plan divin.

     Hélas, je tremble en pensant à cette prophétie, « beaucoup d'appelés et peu d'élus », car en cette heure il n'y a plus à reculer.

     Heureux ceux qui, dans leur coeur, ont déjà pressenti cette Heure décisive et s'y sont préparés ! Comme Jésus au jardin des Olives, ils devront dire « donnez cette Coupe que je la boive jusqu'à la lie » et ils ajouteront en se frappant la poitrine : « qui donc pourrait la boire, sinon moi qui l'ai remplie ».

     Jésus but une horrible Coupe remplie d'infamies et d'abominations distillées avec le fiel de la révolte. C'était le produit de l'impur commerce que les hommes avaient eu avec les dieux d'En-bas. Cette Coupe sentait tellement l'horrible, que Jésus en eut tout d'abord un recul, car sa Constitution essentiellement divine et pure, n'était pas du tout compatible avec toutes les bassesses auxquelles s'était livrée notre pauvre humanité déchue.

     Mais il n'en est pas de même pour nous qui avons, depuis bien longtemps, l'habitude du vice, puis notre Coupe n'est que personnelle, tandis que celle que but Jésus était pour toute la race.

     Ayons donc du courage et, si notre coeur défaille, souvenons-nous qu'Il nous aime tellement qu'Il est toujours prêt à nous venir en aide.
 

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     HEURE DE DOULEUR INFINIE, qui étreint l'être d'amour et le torture jusque dans tous les secrets replis de son coeur, - c'est Gethsémani qui précède le Calvaire, - c'est l'agonie, le renoncement final avant la Mort, c'est, pour le bon, le calvaire qu'il gravit pour arriver à son Maître Jésus, c'est la mort, la crucifixion qui précède la Vie éternelle... ESPÉRANCE ! ...

     Pour le méchant, c'est l'heure du grand sabbat, c'est l'heure de la ripaille, du blasphème en parole et en fait, c'est la joie démoniaque dans le délire de la jouissance de son rut infernal.

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     Seize siècles viennent de s'écouler et notre devoir est d'examiner les progrès faits par l'humanité pendant ce temps. Je ne parle pas des trois premiers siècles de notre ère, car durant cette époque, les premiers chrétiens sacrifiaient entièrement le temporel au spirituel. Mais à partir du troisième siècle, où les initiateurs ont accepté des dignités humaines, qu'ont fait les troupeaux, qu'a fait notre race ?...

     Voici : chacun a cherché le bien-être par toutes sortes de moyens humains, on a cherché dans la nature inférieure une protection contre la douleur et les peines ; chacun s'est bâti, autant qu'il a pu, sa petite « tour d'ivoire », en exaltant les divers attributs et dignités que nous nous sommes octroyés les uns les autres.

     Les uns, pour ne pas se souiller au contact du monde, se sont enfermés dans des cloîtres, les autres se sont mis à l'abri derrière leur fortune, leur réputation, leur habileté...

     Mais Celui qui sonde les reins et les coeurs a ouvert les « portes des abîmes » afin de voir de quel côté nous nous dirigerions.

     Et les vents infernaux ont soufflé, et la rafale a détruit les « tours d'ivoire ». Alors tous les humains ont été jetés dans l'arène, afin d'être éprouvés en Bien et en Mal, car les divers anges vont, après un temps, emmener chacun de leur troupeau en leur lieu.

     Levons donc les yeux de notre âme vers notre Patrie, en priant CELUI QUI PEUT de nous attirer à LUI.

     Jésus a-t-Il réclamé ses droits ? NON.

     Ses apôtres ont-ils revendiqué les leurs ? NON.

     Alors souvenons-nous que nous ne sommes pas d'ici et qu'un cheveu même, ne tombe pas inutilement de notre tête.

     S'il le faut, laissons-nous crucifier comme Jésus et les Siens et ne scandalisons pas les petits par nos murmures et nos lamentations, lesquels ne peuvent venir que de l'esprit de Révolte et de notre manque de confiance en Dieu notre Père.

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     Le Pays où nous sommes est un pays transitoire, il comporte toutes sortes de choses appropriées à la nécessité de notre âme.

     Nous devons tout vaincre et ne pas nous laisser prendre, chemin faisant, par les glus de l'ambiance.

     Allons, cheminons comme des pèlerins qui n'ont qu'une seule idée : arriver au terme du voyage.

     Mais que nos gestes, nos nécessités présentes ne suscitent ni douleurs ni haines. Retardons plutôt notre course si c'est nécessaire pour aider quelqu'un dans la peine, afin de ne pas être égoïste, même pour gagner le Ciel.

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     Comme l'Hermite du Tarot qui, abritant sa lanterne sous son manteau, chemine et s'aide de son bâton, pour assurer ses pas l'un après l'autre, abrite ta pauvre petite foi vacillante, appuie-toi sur le souvenir des secours reçus du Ciel et marche toujours !

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     Si vos yeux sont ouverts, ne fut-ce qu'entrouverts, vous devez constater que notre race avance avec une rapidité vertigineuse vers un But ignoré !

     Un ange formidable la cingle avec un triple fouet dont le manche est une « racine » de désirs : désir de lucre, désir, d'orgueil, désir d'émancipation ou de révolte.

     Lorsqu'il aura fait la sélection et reconnu ceux de gauche, il les conduira au Prince de ce monde qui les récompensera à sa façon.

     Les autres désorbités, se jetteront à genoux ; mais il faut qu'ils sortent du domaine infernal et montent le calvaire intérieur et extérieur pour arriver enfin à CELUI qui a dit : « j'attirerai tout à Moi ».

     Ensuite un autre ange viendra, qui harcèlera de son trident les tièdes et les indécis ; mais le manche de son trident est fait de racine de mort, il mènera les êtres privés d'idéal et de consistance à l'immonde sabbat des larves...

     Pauvre humanité qui s'adore elle-même en chérissant et glorifiant sa bête (ou nature inférieure), qui se targue de science et qui ne voit pas qu'elle court à l'abîme !

     Les plus merveilleux des palais, des temples de l'Orient, ont-ils résisté ? Les sciences antiques, avec leurs tours de Babel, ont-elles résisté ? Enfin, de tout ce que notre pauvre humanité avait péniblement acquis et dont elle se glorifiait, que reste-t-il ? un vague souvenir douteux, un peu d'orgueil humain et un levain de révolte ! ...

     Seul, peut résister au Temps ce qui est bâti en dehors de lui, car le Temps efface tout ; mais il ne peut rien sur ce qui a sa racine dans la Vie même. (Évangile « Bâtissez votre demeure »). ( je vous ai expliqué comment, petit à petit, notre véritable entité peut renaître et devenir forte dans la Vie réelle).

     Pour le moment je vous crie : « gare au vertige du triple désir, argent, honneur, révolte »... Et aux tièdes, aux indécis, aux indifférents, je vous annonce pour après, mais cependant bientôt, la venue de l'Ange de la Mort. Cet ange conduira à la refonte les êtres avortés qui, n'ayant pas vécu Ici-bas la loi christique, n'auront pas reçu le baptême de l'AMOUR du Verbe ; ils resteront avec le poids de leur entité psychurgique endormie, puisqu'ils n'auront pas voulu s'éveiller et oeuvrer dans le sens de la Vie éternelle, c'est-à-dire en mode d'AMOUR.

     Méfiez-vous, que l'orgueil ne vous fasse pas dédaigner les occasions que le Ciel place sur votre Route pour vous réveiller.

     Les « MORTS » cherchent le repos ! les « VIVANTS » cherchent les difficultés, afin d'acquérir encore plus de moyens d'action pour le jour de la réintégration : comme des voyageurs qui, ayant quitté leur patrie pour aller chercher fortune dans un pays inconnu, se hâtent d'acquérir, lorsqu'ils sentent approcher l'heure du retour au Pays, de même les enfants du Ciel se hâtent de devenir riches et glorieux pour le retour qu'ils sentent proche. Les autres dissipent leurs facultés en jouissances, d'autres veulent acquérir des chimères et quelques-uns gaspillent leurs économies, en demandant au plan d'En-bas toutes sortes d'étourdissements et d'ivresses.

     Plusieurs demandent à la fausse science, au destin, le moyen de récupérer leurs pertes.

     Il y en a même qui cherchent à prendre la place de leurs frères, mais tous ces êtres finissent par traîner une existence de dégoût, de douleurs, et devenir les déchets de la société humaine.

     Voyez donc à orienter votre vie vers le « BUT » qui vous semble le meilleur et n'épargnez plus votre peine, puisqu'elle est le moyen d'acquérir votre fortune spirituelle.

     Il peut venir un Temps où la Bête s'effare, où l'âme désespère. Priez pour ce temps.

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     La Tour de Babel peut être construite avec toutes sortes de matériaux, de sciences !...

     La magie peut produire de merveilleux phénomènes, mais souvenons-nous de l'engloutissement des Atlantes, peuple le plus savant qui ait passé sur la planète.

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     Nous allons maintenant assister à l'extinction des « lucioles et des feux follets » c'est-à-dire de tout ce qui est éphémère !

     Beaucoup de gens prônant la vertu, ne mangeant point de chair, ne buvant point de vin, caressant les agneaux, maudissant les vipères, pratiquant des rites religieux ou civils, vont redescendre vers les bas-fonds de l'animalité.

     Pauvre race qui s'est laissé griser de chimères, qui passe son eau pour en éviter les impuretés et qui avale très facilement des chameaux !... Qui prend d'infimes précautions pour le corps et oublie l'âme !...

     Le MAÎTRE a dit « je sonderai les reins et les coeurs »...

     Allez donc à votre But, à Dieu ou ailleurs...

     Pour ne pas être entraînés par une force irrésistible, soyez affermis dans l'idéal divin, soyez, en esprit et en vérité reliés au Maître et marqués de son sceau d'Amour.

     Cette Marque c'est la Bonté, les enfants dit Maître la portent dans leur coeur, dans leurs yeux, dans leurs attitudes et dans tous leurs mouvements extérieurs et intérieurs, même envers leurs plus cruels ennemis. Ils disent avec Jésus « Père, pardonne leur, ils ne savent ce qu'ils font ».

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     Les sept vents infernaux soufflent sur notre planète et en particulier sur notre pauvre race. Mais ils ne peuvent atteindre que ceux qui ont nourri le Doute dans leur coeur.

     Ces vents servent à balayer les morts ! Oui, les morts selon la Vérité, c'est-à-dire ceux qui n'ont jamais oeuvré selon la VIE.

     Ne vous laissez donc pas abattre par ces rafales, si violentes soient-elles !... car ensuite les sept vents de l'Esprit de Vie viendront pour revivifier les enfants de Lumière.

     Le Vent actuel ne fait que commencer, il se nomme FOLIE. Pour éviter que nos têtes tournent quand l'Heure de la tourmente arriverait, je n'ai jamais voulu que vous soyez des sortes d'illuminés, de penseurs épiloguant sur des mots, ni que vous fassiez de petites chapelles, mais je vous ai montré l'importance d'être de petits enfants de bonne volonté, faisant simplement et avec amour le petit devoir, et ayant mis en Jésus toute votre espérance. je n'ai point fait d'élèves... et pour cause...

     Je vous le répète vous êtes libres, le Maître ne veut pas des esclaves. Librement poursuivez votre petit chemin et si vous avez quelque chose à demander, vous savez à qui il faut vous adresser, vous savez que Jésus est notre suprême espoir.

     De quoi avez-vous peur?... du Diable!... mais alors, vous êtes donc bien fautifs pour avoir peur de Lui ?...

     Si oui, amendez-vous, faites pénitence...

     Si non, pourquoi douter de la BONTÉ DE CELUI QUI PARDONNE.

XXXIX. - SOMMEIL

     Veillez à ce que chez vous, la Charité (Amour) ne se refroidisse pas.

     En effet, si nous cherchons à juger nos frères, nous leur attribuons des défauts qui viennent annihiler en nous le désir de leur faire du Bien.

     Mais réfléchissons un peu ! Tout d'abord, comment pouvons-nous juger les autres, nous qui manquons des lumières nécessaires pour cela. Certes, parmi les humains, il se peut qu'il y en ait beaucoup d'imparfaits, mais qu'avons-nous à reprocher aux autres ? Le mal qu'ils nous font endurer ? Mais non, puisque le Mal ne peut atteindre que celui qui l'a commis, ou celui qui vient pour le réparer ! Prétendez-vous être des victimes innocentes ?... et quand bien même cela serait ?... Auriez-vous donc raison de vous plaindre et d'accuser, puisque votre rôle devrait être tout amour à l'exemple du Verbe ?

     Allons! soyons chrétiens et imitons le Christ... ou, soyons païens et alors enfermons-nous dans une « tour d'ivoire » fermée d'un triple cercle, de façon à nous isoler de ceux qui ne nous plaisent pas.

     Cependant, en agissant ainsi, sachons bien que n'ayant pas fait vivre notre âme spirituelle, elle sera comme morte, et les puissances de l'être que Dieu à mises à notre disposition pour oeuvrer, n'étant plus retenues par aucun lien, se répandront dans la Nature. C'est là une des phases de la seconde mort qui, sans anéantir l'être, le laissera dans un vide angoissant, sans énergie, sans vertu, sans force pour réagir contre les larves des bas-fonds de la Nature, où sa non-polarisation l'aura laissé aspirer et descendre !...

     Gouffre d'horreurs où s'élaborent les formes qui, par la suite des siècles et après des remous et des travaux inconcevables, serviront de réceptacles à de vieilles âmes errantes, devant s'incarner afin de gagner la purification du passé et le bonheur de leur avenir.

     Allez au Bien ou au Mal, mais ne soyez pas tièdes, car pour ces derniers, leur avenir est dans l'engluement de la matière animée mais non encore spiritualisée.

     Et quant aux méchants, aux parjures, aux égoïstes qui ne craignent pas de sacrifier leur prochain à eux-mêmes, c'est alors pour ceux-ci le retour du chemin parcouru, avec tous les accidents et toutes les douleurs que les autres ont subies pour eux et par eux... et cela quand ?... peut-être demain, peut-être dans des milliers de siècles ?...

     Allons courage, l'humanité est vieille, et notre Heure vient, soyons prêts pour qu'à ce moment on ne nous trouve pas oeuvrant de travers ou ne faisant rien...

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     « Je viendrai comme un voleur », a dit le Christ. Espérance.

     Que sont les peines de l'Enfer, dites-vous ?

     Il est possible que ce soit d'être donné en pâture à nos victimes, à ceux à qui nous avons pris, à ceux à qui nous avons fait manquer?
 

XL. - RÉVEIL

     Vous savez qu'Ici-bas nous connaissons matériellement trois règnes : minéral, végétal, animal. Ces trois règnes sont doués chacun d'une entité, vie ou âme particulière, le minéral en possède UNE, le végétal DEUX, l'animal TROIS. Ce qui différencie l'homme de l'animal, c'est qu'il a en plus de ces trois principes inférieurs un PRINCIPE SUPÉRIEUR, et c'est par celui-ci seulement qu'il peut et qu'il doit communiquer avec le plan divin.

     Mais, ceci ne se peut que par l'intercession du GRAND MÉDIATEUR LE CHRIST, car l'homme, lors de sa chute, avait perdu cette communication, son âme divine était endormie et comme morte, le Christ la réveille, la sustente jusqu'à ce que librement elle puisse s'envoler dans sa Patrie.

     Le « Corps glorieux de la Résurrection » (Saint Paul) n'était autre que cette Psyché endormie, ensevelie dans les langes de la Nature inférieure, et que réveillent peu à peu les efforts nécessités par les difficultés qui sont sur notre route. Ces efforts nous sont donc absolument indispensables, car si l'homme avait sans peine tout ce qu'il désire, la Grâce du Père, autrement dit la Vie réelle, celle du plan de l'âme (Psyché) ne pourrait lui parvenir, car son sommeil est si profond qu'il est semblable à la Mort.

     Il faut des efforts, de la souffrance et des larmes pour rendre valide un membre ankylosé.

     Pourquoi ne voulons-nous pas accepter les souffrances qui vont nous réveiller et parfaire notre « corps glorieux » ? .

     Pour renaître, et se réveiller à son plan, l'âme spirituelle a besoin d'une nourriture qu'on ne peut trouver en nos sphères inférieures ; il faut donc faire appel à la Puissance des plans supérieurs auxquels correspond l'âme, pour la sustenter, lui redonner les forces de cette Vie, qu'elle avait abandonnée dans sa chute. Il faut que sa face qui était tournée vers la Nature se retourne vers le Ciel.

     Deux moyens sont à notre disposition, comme dans tout du reste, mais un seul est bon : c'est celui qui consiste à nourrir cette âme de ce que les théologiens nomment la Grâce du Père et qui n'est autre que la Vie non intermédiaire, la Vie Principe.

     Le vrai croyant demande la lutte, c'est-à-dire du travail puisque les forces que Dieu lui accorde sont la nourriture de son âme.

     Tandis que beaucoup demandent les jouissances illusoires de ce monde et prient Dieu de leur épargner les peines du Chemin. Hélas n'ayant pas mangé à la Table du Maître, leur âme ne sera point vivifiée, mais sera comme morte et attachée à la Nature de ce Lieu qui, devant disparaître un jour, ne pourra leur donner le Bonheur définitif.

     Si l'on savait, on serait « sage » et on ne laisserait échapper la moindre occasion de s'enrichir spirituellement.

     Il faut qu'une somme de vertus déterminée par l'ampleur de notre type, passe par nous pour nourrir, revivifier et parfaire enfin l'entité que nous sommes appelés à représenter, complète en tous points, en vue de régner avec Dieu. Courage donc, car plus nous luttons, plus nous avons de difficultés plus nous avançons notre tâche.

     Notre âme doit donc se réveiller d'abord, puis manger la chair et boire le sang du Christ, car c'est là le seul aliment qui lui convienne, le reste l'endort.

     C'est donc le rayonnement direct du Verbe qui doit servir de nourriture à notre âme, et non les essences des créatures ni même du Spiritus Mundi, car c'est justement l'essence de ce Spiritus Mundi ou Serpent, qui a constitué notre fausse personnalité terrestre inférieure. Pendant que notre vraie personnalité s'endormait, nous naissions à la vie animale ; maintenant il faut mourir à l'animalité pour renaître à la Divinité. C'est douloureux ! attendu que chacun de nous s'est créé depuis longtemps déjà un petit domaine Ici-bas.

     Intellectualité, force et beauté physiques, science humaine, richesse, famille, etc., etc., tous ces liens nous attachent, mais, le Christ ayant commencé le réveil de notre véritable personnalité, il y a lutte entre les deux principes.

     Ce combat urgent, ce déchirement nécessaire nous fait penser aux efforts du papillon brisant sa coque pour s'envoler au soleil.

     Texte : Le Christ a dit : je suis le principe de toutes choses (Saint Jean VIII, 25).

     Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la Vie éternelle (Saint Jean VI, 55).

     Comme mon Père qui m'a envoyé est vivant, et que je vis par mon Père, de même celui qui me mange vivra aussi par moi (Saint Jean VI, 58).

     Cela vous scandalise-t-il ? ? ?...

     C'est l'Esprit qui vivifie, la chair ne sert à rien les paroles que je vous ai dites sont Esprit et Vie (Saint Jean VI, 64).

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     Pour la « résurrection des vivants et des morts », quand notre coque s'ouvrira à la Vie véritable, il faudra être complet, d'où la nécessité des efforts pour développer telle ou telle partie de notre être afin de ne pas naître infirme. Si nous avons encore de la souffrance ici ou là, ce sont les lacunes de nos facultés non développées : voilà le pourquoi de la douleur.

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     La Cène est le plus beau des symboles chrétiens

     « Mangez mon corps, buvez mon sang, faites ceci en mémoire de moi »... Jésus, après avoir dit ces paroles sublimes, a rompu le pain... a fait circuler le Calice... et Judas était là... Quelle leçon !... Le Signe de la Vie doit circuler... Réfléchissez, mais je vous en prie, apprenez donc à réfléchir et à comprendre qu'il faut réaliser par des actes la doctrine de Jésus, si nous voulons nourrir notre âme et mériter de vivre avec LUI.