XXI. - ON NE CROIT PLUS AU CHRIST Je vois venir à notre séance toutes sortes de malades ployés sous le poids d'infirmités de toutes natures, soit physiques, soit morales, et savez-vous d'où ils viennent? Mais, mes pauvres frères, avez-vous donc à ce point perdu votre confiance au Maître, pour que Ses promesses restent vaines pour vous ! Il a dit : « Si Vous demandez quelque chose au Père en mon Nom, on ne vous le refusera pas, car Moi-même je l'accomplirai... Celui qui pardonne sera pardonné, à qui donne, il sera donné. On se servira envers vous de la même mesure dont vous vous serez servi envers les autres... Ne jugez pas si vous ne voulez pas être jugés... Celui qui n'est pas avec Moi est contre Moi ». (Évangile). Je crois que pour pouvoir demander au nom du Christ, il faut être avec Lui ; celui qui n'est pas avec Lui, est celui qui juge les autres, qui ne pardonne pas, qui ne donne pas, ou qui, en donnant, humilie celui qui reçoit, ou l'oblige à épouser ses idées. Le Maître a dit encore : « Si vous croyez en Moi, « vous ferez les oeuvres que je fais !... Où en « êtes-vous? Ne vous retranchez pas de Moi, « car vos oeuvres deviendraient stériles ; vous êtes « les branches et je suis l'Arbre, si vous vous « retranchez de Moi, vous ne porterez plus de fruits, « et toute branche qui ne porte pas de fruits est « bonne à être coupée et jetée au feu. Vous reconnaîtrez l'arbre à ses fruits, sur le mauvais arbre il ne pousse pas de bons fruits ». Ô Chrétiens ! où sont les fruits que vous produisez ? Où est le résultat de vos prières ? Et si « un petit enfant » vient vous dire qu'il croit au Christ, et que Ses promesses se réalisent, que par Lui, les malades sont guéris, les coeurs sont consolés, les cerveaux troublés sont éclairés ; que tout par Lui rentre dans l'Harmonie, qui est Elle-même une de Ses manifestations ; qu'en somme les miracles des premiers chrétiens sont toujours possibles : vous répondez : La prière ne peut pas être appliquée comme un emplâtre (textuel) ! Il vous faut de la matière, hommes de matière mais, vous n'êtes donc pas encore nés à l'Esprit Il y en a même parmi eux qui ont dit que cet enfant agissait par le démon. « Comment un démon peut-il dire de suivre la voie du Christ et de prier le Père ? »...
Vois ton Maître ! Ô Chrétien ! Si tu en vois qui servent d'instruments à la Haine. ou peut-être à une Haute justice (à leur insu), dont tu ne connais pas les desseins, ni eux non plus, souviens-toi que tu dois, comme le Christ, incarner l'Amour, le Pardon et la Grâce de Dieu ; que tu dois même arriver à triompher de tes ennemis en faisant pénétrer en eux le Rayon du Verbe. La vertu miraculeuse et réellement vraie de l'apôtre, c'est que sa vie et sa mort même, servent à convertir et à rendre bons jusqu'à ses bourreaux. À côté de lui tu sens comme une honte de toi-même et un désir de devenir meilleur. Au chien le maître ne refuse pas les miettes qui tombent de la table. Hâtez-vous donc, je vous l'ai dit, je ne suis que le chien !... (séance). XXIII. - LE LEVER Quand tu te lèves, tu prends de la nourriture pour soutenir ton corps. Il faut que tu arrives à sentir le Rayon de Dieu sur toi et en toi. Alors marche, va et sois pour tout ce qui a vie et que tu rencontreras le long de ta journée, le serviteur de Celui qui Console en consolant, de Celui qui Soutient en soutenant, de Celui qui Pardonne en pardonnant, de Celui qui Donne en donnant, de Celui qui Aime en aimant. XXIV. - LA PRIÈRE Comme sur la planchette du téléphone, comme sur un Autel : sur ton coeur. Si ton coeur a été purifié de ses désirs égoïstes, orgueilleux, charnels, animaux, si cet autel est propre, si tes désirs sont des désirs de Bonté : fais ta prière sur ton coeur, comme un prêtre sur son autel, comme un téléphoniste dans sa cabine sur la planche acoustique. Alors le Rayon de Dieu descendra en toi, te parlera et tu auras la communication avec Lui. Tu sauras, tu pourras tout faire, car la Grâce du Père sera descendue en toi et se manifestera par toi. Mais si tu oubliais que ce que tes mains produisent ne vient pas de toi, mais du Verbe, alors ce serait l'Orgueil-Égoïsme qui croit plutôt en lui qu'en Dieu et pense se suffire à lui-même : à ce moment l'Adversaire aurait la Victoire et le Rayon Divin se retirerait de toi. XXV. - LE TRAVAIL Si tu fabriques un outil, fais en sorte que celui qui l'emploiera te bénisse par la joie qu'il éprouvera à s'en servir. XXVI. - LE REPAS Pense à ceux qui n'ont pas, et que ton coeur dans un élan de bonté demande au Père pour eux. Essaye-toi à cela, c'est le chemin qui mène à la Vie. XXVIL - L'HUMILITÉ
Il est absolument nécessaire d'être humble si l'on ne veut pas humilier ceux qui semblent plus bas que nous. L'Humilité est la connaissance que nous avons de notre faiblesse en tout, de notre indignité et de notre incapacité à posséder quelque chose de « réel ». Évite les allures austères qui ne sont que grimaces. Sois humble devant toi-même, sans affectation devant personne. « Celui qui cherche trouve » et quand il a trouvé Il ne peut plus être fier, à moins qu'il ne se révolte. XXVIII. - LES PENSÉES
La pensée ne vient pas de l'homme ; en expliquer le mécanisme serait chose bien ardue, car elle ne prend pas sa source dans l'être humain ; mais ce que l'on peut dire : c'est qu'elle agit librement quand elle vient des Principes supérieurs, tandis que celle des plans inférieurs agit sur notre cerveau comme une sorte d'obsession, de suggestion. Cependant, peu à peu, la Foi-Lumière, commençant à naître en nous, nous en montre la possibilité, alors celui qui a atteint ce stade de développement éprouve de la difficulté à vivre avec ses semblables, car on ne le croit pas, ou on le prend pour un esprit faible. C'est alors que débute la naissance spirituelle. On commence à vivre avec les plans supérieurs et comme les désirs sont naturellement portés à en réaliser les lois, c'est là que commence la souffrance de l'âme, car on ne trouve tout d'abord que bien difficilement le moyen de réaliser ses vues, qui, je le répète, paraissent impossibles, même à ses amis. Celui qui est né à la Vie spirituelle a beaucoup plus de propension pour le Haut que pour le Bas ; pourtant, il ne doit pas oublier qu'il se doit à tous, et que pour cela, il doit rester avec eux. XXIX. - L'INTENTION
Quelqu'un a dit « l'Intention vaut l'action » oui, mais il ne faudrait pas s'imaginer qu'il suffit pour faire son devoir, de nourrir de bonnes intentions Non, il faut encore les réaliser. L'homme ne peut rien essayer avec persévérance, soit en bien, soit en mal, sans retirer, tôt ou tard, les fruits de ce travail. Nous désignons sous le nom de Mal, mais sans juger personne, tout ce qui tend à faire souffrir les êtres dans un but, soit de domination, soit de satisfaction personnelle, et aussi ce qui est contre nature. Dieu a laissé la liberté à Ses créatures ; nous ne devons donc pas la leur prendre, car tous nos efforts doivent tendre à ressembler à notre Père, par le Christ avec l'aide de son Saint-Esprit.
XXX. - LA LIBERTÉ
La liberté pour nous est bien relative, enchaînés que nous sommes à notre destin qui, Ici-Bas, sert à l'épuration de nos âmes. « Un soir de la première année où je venais à S... (1901), j'étais dans ma chambre d'hôtel, méditant sur ce sujet, je vis, ou plutôt j'entrevis dans une lueur rapide cette Liberté, à laquelle beaucoup semblent aspirer sans doute n'en connaissent-ils pas les responsabilités et ce que je vis me fit frémir, tant la charge m'en parut lourde. Depuis, cette idée en moi a pris une autre direction. » Celui dont le Coeur est plein des désirs du Monde, reviendra ou plutôt restera en ce monde. Celui dont le coeur est plein des désirs célestes ira au Ciel, mais, avant, il faut qu'il réalise le Ciel dans son coeur et avec son corps. (Pensées, désirs, actions). Si l'homme avait la foi, il n'aurait peur de rien, car rien ne peut lui arriver en dehors de sa Destinée. A part les soldats du Maître qui ont demandé de ne pas attendre, mais de payer leurs dettes au fur et à mesure qu'ils fautent. Nul ne peut donc se soustraire à son destin, mais aide-toi, le Ciel t'aidera. Il ne faut pas être fataliste, car tout peut être remis par le Réparateur, à condition que l'on fasse ce qu'il a prescrit pour cela...
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