*** LA LOI DE VIE « Ô Vous qui me conviez aux déli- Toutes les armées célestes et divines glorifient la Loi d'Amour, qui régit l'ensemble de l'univers et dont le but est la félicité de tous les êtres. L'harmonie est le signe évident de cette loi divine. Les humains en pressentent la gloire à travers les phénomènes de notre univers, mais ils ne peuvent en comprendre le vrai principe. En effet, cette loi est celle de la vie, et, en raison de l'esprit d'égoïsme qui régit les hommes, nous sommes tous considérés comme morts à son égard. Les hommes ne peuvent que constater ce qui existe, sans parvenir à comprendre que ce merveilleux travail est l'expression formelle de la loi divine, toute pétrie d'Amour et de justice. Le soleil est le symbole du Christ, du Verbe de Dieu, dispensateur de vie et de splendeur à tout son royaume, c'est-à-dire à tous les êtres soumis à La Loi Universelle. L'organisme de l'homme est constitué par des myriades de cellules, vivant d'une vie propre, et reliées entre elles par le sang ou l'âme humaine ; ces cellules concourent à la formation des membres du corps, et ce petit univers est dirigé par le maître de céans : l'esprit ou pouvoir central, dont le cerveau et ses ramifications nerveuses est l'instrument. Or, chaque nation ou famille qui habite la terre est ainsi composée ; chaque homme est une cellule, vivant d'une vie propre, dont l'ensemble forme le corps de l'humanité ; tous les hommes sont reliés entre eux par l'atmosphère ou l'âme universelle, et les membres qu'ils forment sont dirigés par des cerveaux multiples, mais qui ont tous la même origine, c'est-à-dire Satan ou l'Égoïsme. Alors que le corps humain et les nations sont placés sous la loi d'entraide, d'amour et de justice, l'esprit dirigeant est opposé à cette loi ; de sorte que, sous l'empire de cet esprit d'égoïsme, de « chacun pour soi », toute l'humanité est enfermée dans une sorte de caverne ténébreuse où nous vivons en véritables damnés puisque le divin soleil, la Parole de Dieu, en est impitoyablement repoussée. Or, la vérité demeure incompréhensible à tout être qui n'est pas éclairé par la lumière divine, renfermant la chaleur et la vie. C'est le principe du mensonge qui est le pouvoir central de ce monde : C'est lui qui règne en souverain et son fluide maudit enveloppe bergers et troupeau. Alors, la mort est prise Pour la vie et les ténèbres pour la lumière. Les merveilles du Christ d'amour et de ses disciples sont rejetées comme absurdes et irréalisables, et l'Ennemi prêche ce qu'il appelle la « raison », c'est-à-dire la défense des intérêts personnels et l'amour de soi. Il ne peut agir autrement car la souveraineté de cet ange déchu est fondée sur l'ignorance, la discorde et la haine ; aussi veille-t-il à ce que cette puissance usurpée ne lui soit point ôtée par la pénétration des rayons divins dans cet enfer. Tout Amour, Dieu exècre l'égoïsme, dont Kaïn est le symbole : tout ce qui émane de cette source maudite, de cette force en contradiction avec la Loi Universelle, est repoussé par la Divinité. Toutes les affres que souffre notre pauvre humanité ont pour origine l'égoïsme et l'amour de soi. C'est là l'intrus qu'il faut chasser de nous, dont il faut libérer notre admirable organisme ; mais nulle science humaine, mille philosophies ou sagesse mondaine ne saurait apporter un changement à la condition actuelle des humains. Le vrai remède à cet état, c'est la soumission de tous à la loi d'amour. Tant que l'homme ne considérera pas son prochain comme un frère, comme un second lui-même, amené par la Providence pour lui fournir l'occasion d'exercer envers lui la Loi Universelle, le mal conservera tout son empire dans le monde et chaque infraction à cette Loi attirera sur le coupable l'expiation requise par la justice universelle. Tout homme qui ne travaille pas au bien de tous est en disharmonie avec l'Éternel, aussi, sommes nous tous responsables de l'état misérable dans lequel nous végétons présentement, en raison de l'intérêt personnel qui nous anime. Dans notre monde, c'est le plus puissant, le plus doué, le plus riche, qui se font servir par les faibles les quatre grands principes de la Loi d'Amour bonté, justice, sagesse et puissance, sont utilisés par les humains à leur seul profit, au lieu de servir au profit d'autrui et de concourir au bonheur de tous. Ce sentiment que nous portons à autrui et que nous nommons « amour », est un sentiment intéressé, qui se change en haine à la moindre divergence d'intérêts : en ceci réside tout le mal ! Les crimes, les guerres maudites, les charges écrasantes que subissent actuellement toutes les nations de la terre, le pillage exercé par les hommes les uns sur les autres, les épidémies, les maladies et les innombrables maux de l'âme et du corps sont les fruits de l'esprit d'égoïsme qui régit la mentalité des humains, esprit qui a pour auxiliaires l'ignorance, le fanatisme et la superstition, c'est-à-dire par les ténèbres affreuses au sein desquelles se débat l'humanité. C'est pourquoi, seuls, la Lumière et la Vérité peuvent rendre à l'homme sa véritable liberté et son bonheur primitif. Il est souvent parlé de punitions infligées par la Divinité, mais Dieu est la Puissance qui se suffit à elle-même ; Dieu n'a nul besoin de ses créatures, mais, étant tout amour, il désire le bonheur des hommes sans s'acharner à les poursuivre comme des enfants rebelles. La suppression, par les hommes, des communications établies entre le Bien suprême et eux, constitue une détresse assez amère pour tous. Éloignés de la Divinité et de sa Loi merveilleuse, les humains se laissent tromper par d'autres humains, incapables de les aider à sortir de leur triste situation. Aussi, pauvre troupeau égaré, la malheureuse humanité descend-elle, dans la souffrance et les larmes, vers le séjour des morts. N'est-il pas écrit, cependant, dans le Livre Saint « Malheur à l'homme qui se fie à l'homme ! » C'est au Sauveur du Monde, au véritable berger que l'homme doit confier sa vie, s'y veut retourner au Père. Or, non seulement l'Éternel nous supplie de revenir librement à lui, car le monde divin ne connaît pas l'esclavage, mais encore, il nous en fournit tous les moyens. *** |