CHAPITRE XIV
Les Elus et l'Agneau - La Moisson et la Vendange
En se reportant à l'avant propos, et en relisant ce que j'ai dit sur ma façon de voir pour tirer quelque lumière de l'Apocalypse, on comprendra que les deux bêtes dont parle le chapitre précédent ne sont pas encore entièrement descendues sur la terre, mais leur action y est plus visible que jamais, il ne faut pas oublier qu'il s'agit seulement de la préparation d'un bouleversement effrayant qui se confond en grande partie avec les prévisions de l'Apocalypse.
Dans le chapitre XIV, le grand voyant change de point de vue, et c'est dans le Ciel même qu'il est transporté, vers le centre où le Bien seul rayonne, où les élus sont réunis auprès de l'Agneau et se tiennent en adoration. Ils sont au nombre de 144.000. Ce nombre est certainement une clé réelle, et renferme plus d'un enseignement, précieux, mais cette clé ne nous a pas été remise. Contentons nous de dire que ce chiffre est en rapport précis avec celui des 12 portes de la Jérusalem nouvelle basées sur les forces spirituelles des 12 tribus de 12.000 membres.
Ces élus, vierges, lorsqu'ils étaient sur la terre : comprenons pureté de coeur et d'intentions. Cela signifie : ils ont le coeur pur et jouissent de cette union parfaite avec l'Agneau que Jésus a tant demandée à son Père, surtout dans sa dernière prière.
Ils sont sans tache, dit le texte. Se confondent ils avec ceux dont parle le chapitre VII ? je le crois. Les 12 tribus d'Israël dans lesquelles ils ont été pris représentent bien 144.000, puisque chaque tribu est composée de 12.000 personnes.
Au chapitre VII, ils ont été préparés et marqués du sceau de l'Agneau, et les voilà ici au complet, revêtus de leur robe blanche. Ils viennent de la grande Tribulation (vie terrestre). Ils ont été rachetés, et Dieu a essuyé leurs larmes. Ici, dans ce chapitre, ils font définitivement partie de la Jérusalem Céleste.
Aussitôt après que son esprit a été revivifié par cette vision réconfortante, l'Apôtre recommence « à voir se dé-rouler le plan divin. L'Ange qui « porte l'Evangile Eter-nel » indique quel Ciel va encore faire un dernier effort pour présenter à tous les hommes les règles anciennes du Salut. Cela se traduira par une recrudescence de travail spirituel terrestre. Les messagers de l'Esprit Saint par-courront notre monde, l'Evangile à :la main. Ce sera peu avant le grand jugement (V. 7). l'Ange prévient nette-ment que tous ceux qui obéiront à la Bête n'auront de repos ni jour ni nuit ; Il affirme en même temps le bon-heur certain qui attend les justes morts dans le Seigneur.
Puis il avait été dit que, le jour où le 7° ange ferait entendre sa voix, tout s'accomplirait. Or, 6 anges déjà ont « sonné de la trompette ». Le 7° s'approche et voici la préparation des événements visibles que décriront les chapitres 16 et suivants.
L'Apôtre va se servir d'une image bien souvent perçue depuis 1935 ans par les voyants : celle des moissonneurs et des moissons. On le sait, ces êtres existent ; ils sont réels pour notre âme et notre coeur, symboliques pour notre mental. Bien souvent, des catastrophes déterminées par les crimes des hommes (tremblements de terre de Messine, St-Pierre de la Martinique, etc) ont été ainsi indi-quées à quelques uns.
Mais il ne s'agit plus de malheurs restreints, il s'agit de presque toute la terre... et c'est Jean, le Prince de ceux dont les yeux voient et dont les oreilles entendent qui dé-crit cette moisson, Elle se fera en deux temps, le premier touche le corps de la terre : ses plaines, ses montagnes, ses fleuves, ses mers Au temps, ce sont les hommes qui disparaîtront, frappés par tous les malheurs dont nous verrons la description aux chapitres suivants : les 7 coupes de la justice de Dieu.