JOSUÉ
Précédente Accueil Remonter Suivante


rte de l'église 38 - CH-1897 Le Bouveret (VS)

Accueil
Remonter
GENÈSE
EXODE
LÉVITIQUE
NOMBRES
DEUTÉRONOME
JOSUÉ
JUGES

LIVRE SIXIÈME.

LOCUTIONS TIRÉES DU LIVRE DE JOSUÉ.

CHAPITRE I.

CHAPITRE III.

CHAPITRE V.

CHAPITRE VI.

CHAPITRE VII.

CHAPITRE VIII.

CHAPITRE IX.

CHAPITRE X.

CHAPITRE XI

CHAPITRE XIV.

CHAPITRE XVII.

CHAPITRE XIX.

CHAPITRE XX.

CHAPITRE XXI

CHAPITRE XXII.

CHAPITRE XXIII.

CHAPITRE XXIV.

 

CHAPITRE I.

 

14. Vos autem transibitis expeditiores fratribus vestris, omnis fortis (1); c'est comme s'il y avait omnis quicumque in vobis fortis est.

 

CHAPITRE III.

 

4. Ut sciatis viam, quam ibitis eam (2) ; le sens eut été complet indépendamment de eam.

 

CHAPITRE V.

 

13. « Et quand Josué fut dans Jericho. » On voit ici une locution. En effet les Israëlites n'étaient pas encore dans les murs de cette ville dont les portes avaient été fermées à leur approche. Ils ne purent y entrer qu'après la chute des murailles quand l'arche du Seigneur en eut fait plusieurs fois le tour. Cette expression « dans Jéricho » signifie donc : dans le territoire qui environnait Jéricho.

 

CHAPITRE VI.

 

1. En parlant de la ville de. Jéricho, qui avait fermé ses portes, on dit : Nec quisquam ex illa prodibat, neque introibat (3). Il faut évidemment sous-entendre in illam et non pas ex illa ; cette figure est appelé en grec Zeugma kat elleipsin , une ellipse.

2. Le Seigneur dit à Josué : Ecce ego trado tibi subjugatum Jericho et regem ejus qui est in eu, potences fortitudine (4). Il est étonnant que la conjonction et ne se trouve pas devant potentes fortitudine. L'Ecriture en est pourtant si prodigue qu'elle l'emploie même dans des passages, où elle ne sert qu'a rendre inintelligibles les locutions les plus usitées. Potentes fortitudine se rapporterait-il par hasard à Jericho et regem ejus ?

25. « Josué sauva Rahab la courtisane et la maison de son père, et elle a demeuré jusqu'aujourd'hui parmi le peuple d'Israël. » Il faut remarquer le sens de ces mots « jusqu'aujourd'hui, » car ils reviennent souvent dans l'Ecriture. Ainsi, en parlant des douze pierres, placées à l'endroit où se fit la séparation des eaux du Jourdain dont la partie inférieure acheva de s'écouler, tandis que la partie supérieure resta immobile,

 

1 Pour vous tous, tant que vous êtes de vaillants hommes, débarrassés de votre bagage, vous passerez à la tête de vos frères. — 2 Afin que vous sachiez le chemin par où vous devez aller. — 3 Personne n'en sortait, et personne n'y entrait. — 4 Je vais livrer entre tes mains Jéricho vaincue, et le roi qui y règne, et sa vaillante armée.

 

afin de livrer passage à l'arche et au peuple, on dit qu'elles y sont restées « jusqu'aujourd'hui (1). » Cette expression donne à entendre que le fait dont il s'agit, n'a été rapporté dans l'Ecriture que longtemps après, et que cette histoire n'a pas été écrite à l'époque où la mémoire du fait était encore récente. Mais si l'on admet cette interprétation, que penser de la courtisane Rahab ? A-t-elle donc vécu plus longtemps que les autres hommes, elle dont on affirme qu'elle a demeuré « jusqu'aujourd'hui ? » Reconnaissons plutôt que cette expression s'emploie pour indiquer une situation qui ne doit pas être changée par le fait de celui qui l'a créée. Ainsi dire de quelqu'un qu'il est condamné à un exil perpétuel, c'est dire qu'il est soumis à cette peine pour un temps indéfini, et non qu'il restera perpétuellement en exil, puis que personne ne peut vivre perpétuellement. Si donc l'historien sacré dit de la courtisane de Jéricho quelle est restée « jusqu'aujourd'hui, » c'est qu'on ne lui avait fixé aucun temps après lequel elle dût sortir du milieu des Israëlites.

 

CHAPITRE VII.

 

11. Le Seigneur dit à Josué ; Peccavit populus, et trangressus est testamentum meum quod disposui ad eos (2). Remarquez le nom de testamentum donné à la sentence, par laquelle l'anathème a été prononcé contre Jéricho, et qui interdisait aux Israëlites de s'approprier la moindre chose des dépouilles de cette ville,

 

CHAPITRE VIII.

 

1, 2. Le Seigneur, parlant à Josué, dit entre autres choses : Ecce dedi in manus tuas regem Gaï et terram ipsius et facies Gaï sicut fecisti Jericho et regi ejus : et praedam pecorum praedaberis tibi (3). Cette locution mérite une attention toute spéciale, non plus seulement parce qu'on dit praedaberis tibi, comme si les dépouilles devaient appartenir à un seul, tandis qu'elles devaient certainement être partagées entre tous; de semblables locutions, où Dieu semble parler à une

 

1 Jos. IV, 9. — 2 Le peuple a péché en violant la défense que je lui avais faite. — 3 J'ai livré entre tes mains le roi de Gaï et tout son Peuple ; et tu feras de la ville de Gai ce que tu as fait de Jéricho et de son roi; et tu prendras les troupeaux pour ton butin .

 

369

 

seule personne, bien qu'il s'adresse à tout le peuple, ne sont pas rares. Mais voici ce qu'il y a de nouveau: 1'Ecriture nous apprend que Dieu parle à Josué, à un seul homme, par conséquent : et dixit Dominus ad Jesum (1); néanmoins, en disant praedaberis tibi ce n'est pas à un seul homme, mais à tout le peuple, que Dieu veut donner les dépouilles de l'ennemi.

12. «Des embûches étaient dressées contre la ville du côté de la mer. » On pourrait prendre Gaï pour une ville maritime,si l'on ne savait pas que l'Ecriture désigne habituellement la partie occidentale par les mots « du côté de la mer » ou « vers la mer. » C'est que cette partie du pays où les évènements se passaient est moins éloignée de la mer que les autres.

18.Extende manum tuant in Goeso, quod est in manu tua, contra civitatem (2). Cette locution n'aurait rien de particulier, si elle ne renfermait une expression bien obscure pour ceux qui la rencontreraient pour la première fois. Il est difficile, en effet, de trouver la signification du mot Goeson. Symmaque l'a rendu par bouclier. Quant aux Septante, qui me servent ici des guides et qui ont traduit par Goeson, je serais étonné s'ils avaient voulu signifier par là, dans leur langue le javelot ou la lance gauloise. C'est le sens de ce mot en latin, et Virgile lui-même nous en donne la preuve quand il dit des Gaulois peints sur le bouclier d'Enée : Duo quisque alpina coruscant goesa manu (3).

22. Et facti sunt inter medium castrorum, hi hinc et hi hinc (4). Il y a deux choses à remarquer dans cette locution. En premier lieu, ce sont les ennemis en déroute qui se trouvaient au milieu or il semble que les mots hi hinc et hi hinc se rapportent à eux. Ces mots, cependant, conviennent bien mieux aux Israëlites, qui les avaient attirés entre deux corps d'armée pour les tailler en pièces. En second lieu, l'Écriture dit qu'ils se trouvèrent placés entre deux camps, inter medium castrorum, donnant ainsi le nom de camps à des armées rangées en bataille et aux prises avec l'ennemi, tandis qu'on désigne ordinairement par ce mot une armée qui s'arrête en quelque lieu pour y séjourner. Mais peut-être en employant cette expression, a-t-on voulu dire, que les Israëlites portaient avec eux tous leurs bagages.

27. Exceptis pecoribus et spoliis, quae erant in civitate

 

1 Et le Seigneur dit à Josué. — 2 Lève contre la ville ta main avec le bouclier que tu portes. — 3 Ils brandissent deux lances gauloises (Enéid. VIII, V. 661). — 4 Et ils se trouvèrent entre les deux armées, qui les chargeaient des deux côtés.

 

 

 

praedati sunt filii Israël secundum praeceptum Domini, quemadmodum constituit Domitius Jesu (1). En lisant : Exceptis pecoribus et spoliis praedati sunt, on serait tenté de croire que ces objets ont été soustraits au pillage, tandis que c'est précisément cela qui est devenu la proie du vainqueur. Le mot exceptis sert donc à indiquer les seules choses qui n'aient pas été détruites dans le combat.

 

CHAPITRE IX.

 

7 Les Israëlites, répondant aux Cabaonites, s'expriment ainsi : Vide ne in me habites; et quomodo disponam tibi testainentum (2). Nous avons remarqué précédemment des locutions semblables. Ainsi ils disent vide ne in me habites, pour apud me, c'est-à-dire dans la terre que Dieu leur avait promise. En outre, leur réponse paraît s'adresser à un seul homme quoiqu'il y ait plusieurs ambassadeurs députés vers eux; mais c'est-la coutume des Israëlites d'employer le singulier, lorsque les paroles se rapportent à une nation et à un peuple, ainsi que le Seigneur et Moïse leur chef le font souvent à leur égard. Remarquons enfin le mot testamentum employé pour désigner un traité de paix : c'est une forme particulière à l'Écriture, et dont elle fait un fréquent usage.

 

CHAPITRE X.

 

17. Et nuntiatum est Jesu dicentes : Inventi sunt quinque reges absconditum spelunca (3); il fallait nuntiaverunt dicentes.

25. Ita faciet Domitius omnibus inimicis vestris quos vos debellabitis eos (4) ; on pouvait supprimer eos sans nuire à l'integrité du sens.

 

CHAPITRE XI

 

19, 20. Et omnes cepit in bello, quia per Dominum factum est confortari cor eorum, ut obviant irent ad bellum ad Israël ut exterminarentur (5). On voit donc que confortari cor n'est pas toujours pris en bonne part.

CHAPITRE XIV.

 

6. « Vous savez ce que le Seigneur a dit de moi et de vous à Moïse serviteur « de Dieu ; » on ne lit pas : son serviteur.

 

CHAPITRE XVII.

 

16. Et dixerunt filii Joseph: Non sufficit nobis mons, et equus electus et ferrum Chananoeo qui habitat in Behthsan (6). Equus electus est mis pour equi electi ; cette locution n'est pas

 

1 Les enfants d'Israël pillèrent la ville, et s'emparèrent des troupeaux et du butin, qui avaient été épargnés, selon l'ordre que Josué en avait reçu du Seigneur. — 2 Vous ne pouvez pas demeurer au milieu de nous; comment donc ferions-nous alliance avec vous? — 3 On vint dire à Josué : Cinq rois ont été trouvés cachés dans une caverne. — 4 C'est ainsi que le Seigneur traitera tous les ennemis que vous aurez à combattre. — 5 Il prit de force toutes les villes, parce que Dieu avait endurci le cour de ceux qui les habitaient, afin qu'ils combattissent contre Israël, et qu'ils fussent exterminés. — 6 Et les enfants de Joseph dirent : Nous ne pouvons pas nous contenter d'une montagne ; mais les Chananéens, qui habitent le pays de Bethsan, ont une cavalerie d'élite et des fers tranchants.

 

370

 

reçue dans notre langue; c'est pourquoi plusieurs traducteurs latins ont mis equitatus au lieu de equus. On a cru sans doute, pouvoir dire equus electus pour equi, comme nous disons vulgairement miles pour milites.

 

CHAPITRE XIX.

 

33, 34. Et facti sunt exitus illorum Jordanis, et revertentur fines ad mare (1). Au lieu de mettre reversi sunt, ou du moins revertentur comme on a coutume de dire, lorsque on décrit les bornes d'un pays, on a mis revertentur. L'historien sacré ne racontait pas cependant une chose future mais un fait accompli. Il emploie également le futur , lorsqu'il trace les limites du territoire occupé par chacune des autres tribus.

 

CHAPITRE XX.

 

Refugere illuc qui percussit animam nolens (2).On a mis ici animam, pour signifier un homme, ou bien la vie corporelle dont l'âme est le principe. C'est la même locution qu'emploient les frères de Joseph, quand ils disent : Non percutiamus ejus animam (3), ce qui signifie Ne lui ôtons pas la vie. Car si l'âme elle-même pouvait périr sous les coups d'un assassin, Notre-Seigneur n'aurait pas dit : « Ne craignez point ceux qui tuent le corps, mais qui ne peuvent tuer l'âme (4). »

 

CHAPITRE XXI

 

2. Mandavit Dominus in manu Moysi (5). Cette locution est très-familière à l'Ecriture : ainsi on lit souvent : Verbum quod factum est in manu prophetae, ce qui veut dire Parole confiée à tel ou tel prophète, avec mission de l'annoncer.

40 (Chez les Septante ). Et accepit Jesus cultros petrinos in quibus circumciderat filios Israel (6) ; il fallait dire quibus circumciderat, au lieu de in quibus.

 

CHAPITRE XXII.

 

7. Et ubi dimisit eos Jesus in domos suas, et benedixit eos dicens (7). La conjonction et paraît superflue car on pouvait dire aussi bien : et ubi dimisit eos in domos suas, benedixit eos dicens.

8. Dans ce même passage, nous avons à signaler une autre locution. Nous lisons : « Josué les bénit en disant. » Après ces paroles, nous nous attendons naturellement à trouver la formule de bénédiction employée par Josué. Or, l'écrivain

 

1 La frontière de cette tribu se terminait su Jourdain, et de là elle retournait vers la mer. — 2 Pour servir de lieu de refuge â celui qui aura tué involontairement quelqu'un —3 Gen. XXXVII, 22. — 4 Matt. X, 28. — 5 Le Seigneur a ordonné par l'organe de Moïse. — 6 Josué prit les cailloux tranchants, qui lui avaient servi à circoncire les enfants d'Israël. —  8 Et avant de les renvoyer dans leurs foyers, Josué les bénit en disant.   

 

sacré se contente d'ajouter : « Ils sont retournés dans leurs maisons avec d'immenses richesses, emmenant avec eux de nombreux troupeaux, et emportant une grande quantité d'argent, d'or et de vêtements : ils ont partagé avec leurs frères les dépouilles de leurs ennemis; » paroles qui ressemblent bien plus au récit d'un historien qu'à une formule de bénédiction.

10. Aedificaverunt ibi aram super Jordanem, aram magnam videre (1). Cette locution n'est pas étrangère à la langue latine.

11. Et audierunt filii Israël dicentium. (2); il fallait dicentem ou dicentes.

27. Servire servitutem Domini (3). Il y a deux choses à remarquer dans cette locution : en premier lieu servire servitutem qui est aussi une formule latine : en second lieu, servitutem Domini, c'est-à-dire le service qui est dû ou qui est rendu au Seigneur.

30. Et audientes Phinees sacerdos, et omnes principes synagogae qui erant cum illo, verba quae locuti sunt filii Ruben et filii Gad et dimidium tribus Manasses, et placuerunt illos (4). Il fallait ou bien mettre, audierunt en place de audientes, ou bien supprimer la conjonction et: car en disant : audientes verba haec, placuerunt illis, on a un sens complet; toutefois, même alors, pour que la construction fût régulière, il aurait fallu dire ; cum audissent.

 

CHAPITRE XXIII.

 

1. Et Jesus senior provectus diebus (5). Nous avons remarqué la même expression au sujet d'Abraham, et nous avons l'ait observer que l'Ecriture donne la qualification de senior, et à l'homme qui n'est pas encore un vieillard, et à celui qui est arrivé à la plus extrême vieillesse. Ainsi on peut-être senior sans être senex ; mais celui qui est senex peut toujours être appelé senior.

 

CHAPITRE XXIV.

 

7. Et induxit super, illos mare, et operuit super illos (6), on n'a pas dit operuit illos, ce que plusieurs traducteurs ont cependant trouvé préférable.

17. In omnibus gentibus, quas transivimus per ipsas (7). Ces sortes de locutions sont très-communes dans l'Ecriture ; et il serait trop long de les signaler toutes les fois qu'elles se présentent.

 

1 Ils dressèrent sur les bords du Jourdain un autel d'une grandeur extraordinaire. — 2 Et les enfants d'Israël apprirent cette nouvelle. — 3 Servir le Seigneur. —  4 Le prêtre Phinées et tous les chefs du peuple qui étaient avec lui ayant entendu les explications des enfante de Ruben, et des enfants de Gad, et de la demi-tribu de Manassé, en furent satisfaits. — 5 Josué étant déjà vieux et fort avancé en âge. — 6 Il fit revenir sur eux la mer, qui les couvrit de ses flots. — 7 Parmi toutes les nations, au milieu desquelles nous avons passé.

 

 

Haut du document

 

Précédente Accueil Remonter Suivante