Si tu crois en cette nuit
D'il y a quelques deux mille ans,
Si tu crois en cette vie
Qui prit forme de l'Enfant
Alors regarde mon frère,
Regarde comme il est beau,
Ce monde malgré les guerres,
Car il n'est plus un tombeau.
Si tu crois en cette nuit
Où le Pauvre a vu le jour,
Oublie ton bonheur qui fuit
Oublie la peine des jours,
Les yeux pleins de son Enfant
Et vois la Mère à genoux
Qu'on a rejeté partout
Et qui pardonne pourtant.
Si tu crois en cette nuit
Tu n'auras plus jamais peur
Plus jamais peur de la nuit.
La lumière est dans ton cœur…
Cette lumière est l'AMOUR
Et sa crèche c'est ton cœur.
André.
PRIER SANS CESSE…
Mon corps a besoin d'air pour vivre, mon âme a besoin de la prière. Trop longtemps j'ai cru qu'elle était inutile et stérile et mon âme en a plus souffert qu'un corps privé d'oxygène. J'ai commencé à vivre en commençant à prier. J'ai commencé à prier en me sachant aimé de Dieu. Alors, comment rendre amour pour amour à Celui qui m'aime tant? En Lui restant uni dans la prière. J'aime la prière en communauté, entre frères, mais j'aime autant la prière dans les tempêtes de la vie quand toute prière semble impossible un peu comme ces marins accrochés à leur boussole. Je voudrais prier comme on respire. Comme un enfant. Les enfants se regardent-ils aimer leur mère? Non! Ils l'aiment, tout simplement. « Prie vraiment celui qui ne sait plus qu’il prie » dit un vieil adage monastique. Ne plus me regarder prier mais « prier sans cesse ».
Aujourd’hui la prière de ma vie c’est que ma vie soit prière pour rester fidèle à son Amour jusqu’au jour béni de la rencontre.
André Pighiera
LA PRIERE
Par ton souffle ma vie explose
Dieu qu'il est bon de te sentir
Aux lenteurs des métamorphoses
Et des choses en devenir
Mon nom c'est Toi qui me le donne
Dans les étoiles il est inscrit
Et l'univers entier résonne
Pour toujours de mon premier cri
Ce fut ma première prière
Ce cri perdu dans l'infini
Et même à des années lumière
Pour Toi il n'est jamais finis
La prière est le cri de l'homme
Un élan de l'âme vers Dieu
Et c'est par elle qu'ils te nomment
Les hommes en regardant les cieux
La prière est source d'enfance
Elle abaisse Dieu jusqu'à nous
Pour y boire nos confidences
Et c'est lui qui est à genoux
Elle n'est pas de longs discours
Et parfois elle balbutie
Cherche ses mots mais sans détours
C'est l'Amour seul qui les traduit
Comme une mère Dieu comprend
Même les mots qu'on a pas dit
C'est l'abandon qui nous apprend
Que si l'on reste enfant on prie
Sault.Vaucluse 17 aout 1995.