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Sous le signe de la Sainte Vierge

 

Vers 1855, Mlle Ernestine Caplain, d'Origny-Sainte-Benoîte, au diocèse de Soissons, eut le bonheur de faire le pèlerinage d'Ars et de pouvoir entretenir pendant quelques minutes le saint Curé.

Spontanément, sans que l'entretien portât en rien sur ce détail particulier, M. Vianney dit à Mlle Caplain :

« Vous avez deux tantes religieuses dans une communauté fervente. Elles sont dans la bonne voie. Toutes deux mourront un jour de fête de la Sainte Vierge. »

 

Ces quelques paroles, où se trouvaient contenues au moins trois faits de vue à distance et deux prophéties, jetèrent la visiteuse dans un étonnement que l'avenir devait accroître encore.

Oui, elle avait bien deux tantes religieuses qui appartenaient à la Congrégation des Filles de la Providence, dites Sœurs de Sainte-Thérèse d'Avesnes, établies au diocèse de Cambrai.

La nièce ne put s'empêcher de leur révéler une prédiction qui les touchait de si près. Elles en furent réjouies et consolées. À l'approche de chaque fête mariale, elles préparaient leur entrée en paradis.

De fait, l'aînée, Sœur Nathalie Rabelle, professe du fi. octobre 1822, mourut en la fête de l'Immaculée-Conception, le 8 décembre 1873. La cadette, Sœur Albertine Rabelle, professe du 18 septembre 1824, mourut en la fête de la Présentation de la Sainte Vierge, le 21 novembre 1877 (1).

 

(1) « Ces événements très connus des religieuses anciennes dans la communauté sont attestés particulièrement par une petite-cousine des Sœurs Rabelle et de Mlle Caplain, Sœur Albertine Prat, religieuse de Sainte-Thérèse depuis cinquante-trois ans, actuellement en résidence à Roucq (Nord) », écrivait à Mgr Convert, le 4 octobre 1934, M. l'abbé Giraud, aumônier de la maison-mère à Avesnes (Nord).