Lettre de S. G. Mgr. L’ÉVÊQUE de Nice

 

 

ÉVÊCHÉ DE NICE

 

 

Saint-Victor, Ardèche, le 8 août 1888.

 

Monsieur le Docteur,

 

Je n'avais pas besoin de lire votre nouveau travail sur le très vénéré et très regretté Don Bosco pour lui donner toute mon approbation. Il me suffisait de savoir que vous avez préparé cette édition sous la surveillance des principaux membres de l'Oratoire de St.-François de Sales.

Hâtez-vous de nous donner plus complète cette vie si belle, si édifiante, si prodigieuse et si féconde.

Il est bon, il est utile de montrer à tous la piété, l'humilité, la charité ardente et toutes les vertus du grand serviteur de Dieu. Il est bon de raconter comment le Fondateur des Salésiens est devenu le Père et le sauveur de milliers et de milliers de pauvres enfants ; comment le St. Vincent de Paul de Turin a fait de si grandes choses, n'ayant pour le soutenir que sa foi et son cœur ; comment le petit grain de sénevé est devenu, en si peu de temps, un grand arbre qui étend sur l'Europe et sur le Nouveau Monde ses branches vigoureuses couvertes de fleurs et de fruits.

Puisse le récit de cette vie si sainte, si merveilleuse et si féconde consoler la grande famille qui pleure un père bien-aimé ! Puisse-t-elle susciter aux œuvres de Don Bosco, si visiblement bénies du Ciel, les sympathies et les coopérateurs dont elle a besoin ! C'est l'Église, c'est la société, ce sont les âmes qui bénéficieront de plus en plus du souvenir de celui qui a passé sur la terre, comme le Divin Maitre, en faisant le bien.

Je bénis de tout mon cœur votre excellent travail, qui nous conservera toujours vivantes et toujours plus chères la pieuse figure et la douce mémoire de Don Bosco.

Recevez, Monsieur le Docteur, l'expression de mes sentiments respecteux et dévoués en Notre Seigneur.

 

MATHIEU-VICTOR

Évêque de Nice