DOCTRINE
DE   LA

NOUVELLE JÉRUSALEM

SUR LA CHARITÉ.

OUVRAGE  POSTHUME
D' EMMANUEL    SWEDENBORG,

TRADUIT DU LATIN
PAR J. F. E. LE BOYS DES GUAYS.

1853.

La foi, l'espérance et la charité ; 
de ces trois, 
la plus grande est la charité 
Paul, 1. Corinth. XII 1. 13.

I) La première chose de la charité est de se tourner vers le Seigneur et de fuir les maux parce-qu'il sont des péchés, cela se fait par le pénitence.
II) La seconde chose de la Charité est de faire les biens, parce-qu'ils sont des usages.
III) Le prochain qui doit être aimé c'est, dans l'idée spirituelle, le Bien et le Vrai.
IV) L'objet de la Charité, c'est l'homme, c'est une société, c'est la patrie et c'est le genre humain ; et il sont tous le prochain dans un sens strict et dans un sens large.
V) Chacun aime le prochain d'après le bien de la Charité en soi conséquemnent tel chacun est lui-même la Charité, telle est la Charité.
VI) L'homme est né pour qu'il devienne la Charité, et il ne peut devenir la Charité, s'il ne fait pas perpétuellement le Bien de la Charité d'après l'affection et le plaisir de l'affection.
VII) Tout homme qui se tourne vers le Seigneur et fuit les maux comme péchés, s'il fait avec sincérité, justice et fidélité, le travail qui appartient à son devoir et à son emploi, devient une forme de la Charité.
VIII) Les signes de la Charité sont toutes les choses qui appartiennent au culte.
IX)Les bienfaits de la Charité sont tous les biens que l'homme qui est la Charité, fait en dehors de son devoir d'après sa libérté.
X) Les dettes de la Charité sont toutes les choses qu'il faut que l'homme fasse outre celles qui ont été ci-dessus rapportées.
XI) Il y a les délassements de la Charité, ce sont divers plaisirs et divers agréments des sens du corps utiles pour recréer le mental (animus).