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LIVRE II

DEUXIéME PARTIE :

LA NƒGATION DES DROITS DE DIEU

 

LES DROITS DE L'HOMME CHARTE DE LA FRANCE DEPUIS 1789

 

LES RƒGIMES SE SUCCéDENT ET S'ƒCROULENT

 

ÇDepuis la RŽvolution, nous sommes en rŽvolte contre l'autoritŽ divine et humaine avec qui nous avons, d'un seul coup, rŽglŽ un terrible compte le 21 janvier 1793È, a dit Clemenceau.

Depuis lors en effet, aucun Gouvernement n'a osŽ rompre avec les Droits de l'Homme ; tous ont pactisŽ avec eux. or les droits de l'homme sont la nÉgation de ceux de Dieu. Tant que la France ne reprendra pas sa place de Fille a”nŽe de l'ƒglise, nous la verrons changer de Constitution tous les vingt ans ; rouler d'ab”me en ab”me, de rŽvolution en rŽvolution.

Pourquoi ne trouvons-nous pas la stabilitŽ depuis un sicle et demi ? parce que nous avons reniÉ nos traditions, dÉchirÉ notre constitution de peuple Élu de Dieu. phÉnomÈne unique dans l'histoire du Monde, la France est le seul pays qui abhorre, dÉteste, maudit son passÉ, le plus glorieux assurÉment de tous les peuples ! [190] .

Un aperu rapide sur le sicle dernier en est la preuve Žvidente :

 

La RŽvolution provoque le dŽcha”nement des passions les plus viles, des instincts les plus abjects et des pires sauvageries : c'est l'enfer dŽcha”nŽ. Les vertus de l'‰me franaise n'apparaissent que parmi les Victimes, dans l'admirable ŽpopŽe VendŽenne et aux ArmŽes.

 

L'Empire n'est Žtabli, comme le montre remarquablement M. Jacques Bainville [191] , que pour empcher la restauration de la Monarchie Traditionnelle. NapolŽon, c'est la RŽvolution bottŽe a dit trs justement Mme de Sta‘l.

ÇC'est au rŽgime-consulaire, aux institutions de l'An VIII, qu'elle (la France) doit le double flŽau de la centralisation et de la dŽpopulation, ce ralentissement de la vie locale qui anŽmia l'esprit civique, ce morcellement des foyers qui tarit nos familles et tua dans leurs germes des millions d'individus, Franais possibles, Franais ˆ na”tre et qui ne sont point nŽs parce que les conditions de l'tre leur Žtaient refusŽes par ce code de lois dont parlait Renan, fait pour un citoyen idŽal naissant enfant trouvŽ et mourant cŽlibataire.

ÇAucun Franais ne devrait parler ou Žcrire de NapolŽon sans se rappeler qu'il a ŽtŽ le premier auteur de la concentration et de l'unification de l'Allemagne.

ÇUne politique gŽnŽrale qui, ayant gagnŽ ses batailles, perd ses guerres et qui finalement paralyse un pays, le dŽpeuple, donne ˆ ses plus redoutables voisins le moyen de grandir et de prospŽrer ˆ ses dŽpens, ne mŽrite d'autres fleurs ni couronnes que les guirlandes mortuaires qu'on dŽpose sur les tombeaux. Des Franais peuvent continuer d'avoir la fivre au seul nom de NapolŽon. La France, qu'il a laissŽe plus petite qu'il ne la reut, doit se dire qu'en dernire analyse, ce sublime esprit fonctionna au rebours de nos intŽrts [192] È.

ÇToute la mentalitŽ franaise issue de la RŽvolution, veut bien nous Žcrire un historien de valeur, rŽside dans le geste du plus grand reprŽsentant de cette RŽvolution, de NapolŽon, lors de son sacre. Au moment du Couronnement, il a enlevŽ la couronne des mains de Pie VII et s'est couronnŽ lui-mme. Geste sacrilge. Que devenait alors le Christ ˆ Notre-Dame ? Un simple invitŽ. Comment celui qui, il faut bien le reconna”tre, avait rendu le culte catholique ˆ la France, n'a-t-il pas entrevu alors ni l'Žtendard de saint Michel avec sa devise ÇQuis ut Deus ?È ni le rocher de Sainte-HŽlne et son ch‰timent ?È

 

Sans doute NapolŽon signa le Concordat, mais il emprisonna l'ƒglise par les articles organiques et, ˆ la fin de son rgne, il persŽcutera le Pape et le retiendra prisonnier ˆ Fontainebleau o, par un juste ch‰timent de Dieu, il sera obligŽ d'abdiquer.

Cependant, Dieu, dans Sa justice infinie ne devait pas abandonner l'‰me de celui qui avait formellement voulu rŽtablir le catholicisme (alors qu'on le poussait ˆ Žtablir le protestantisme en France) l'Empereur expia terriblement ses terribles fautes. Une seule voix s'Žleva en sa faveur : celle de Pie VII qu'il avait maltraitŽ. Quand l'expiation fut achevŽe, NapolŽon mourut en chrŽtien :

ÇGŽnŽral, dit-il ˆ Montholon, j'ai rempli tous mes devoirs ; je suis heureux de vous souhaiter le mme bonheur ˆ votre mort. Ce qui me console en ce moment, c'est d'avoir rŽtabli la religion catholique en France, car sans la religion, que deviendraient les hommes ?È

 

La Restauration mŽrita bien son nom. Ayant trouvŽ le Pays vaincu et ruinŽ, en 1815, elle restaura la France en quelques annŽes, elle releva les finances, et ds 1823, gr‰ce ˆ la sage administration du Baron Louis, le franc Žtait au pair et la rente le dŽpassait ˆ 104 francs or. En dix ans, notre commerce extŽrieur avait presque doublŽ. La prospŽritŽ devint gŽnŽrale. On Žtablit les caisses d'Žpargne. Successivement furent fondŽes l'Ecole des Mines, l'Ecole des Chartes, l'Ecole Forestire, l'Ecole Centrale, etc. Aussi Renan a-t-il pu dire : ÇLa Restauration a fondŽ le vrai dŽveloppement intellectuel de la France au XIX sicleÈ.

Au point de vue extŽrieur, la Restauration rendit ˆ la France la place prŽpondŽrante que les dŽfaites impŽriales lui avaient fait perdre parce que Louis XVIII, se plaant sur le terrain traditionnel de la politique royale, et s'adressant ˆ des Souverains, put leur parler non seulement Çd'Žgal ˆ ŽgalÈ, mais encore avec Çtoute la supŽrioritŽ de sa race !È A tel point que quinze ans aprs, notre Ministre de la Marine ne craignit pas de rŽpondre ˆ l'Ambassadeur d'Angleterre, venu pour manifester l'opposition de son Pays ˆ l'expŽdition d'Alger : la France Çse f... de l'Angleterre. Elle fera dans cette circonstance, ce qu'elle voudra sans souffrir de contr™le ni d'oppositionÈ, et la France alla ˆ Alger.

ÇWaterloo, Alger, Sedan, trois noms qui sonnent le glas de trois rgnes, mais de faon combien diffŽrente ! Alors que le Premier et le Second Empires s'effondrent dans la dŽfaite et la patrie envahie, la vieille monarchie de droit divin ˆ la veille de sa chute, plante victorieusement son drapeau fleurdelisŽ sur Alger et lgue au pays qu'elle a formŽ, comme un dernier fleuron de sa couronne treize fois sŽculaire, cet empire colonial africain qui, en se dŽveloppant et en s'Žtendant deviendra, en compensation du Canada et de la Louisiane ravis par l'Angleterre, une nouvelle France [193] È.

 

Pourquoi la Monarchie tombe-t-elle en pleine victoire et au moment o, en Europe Žgalement, elle va recueillir les fruits de ses patients efforts et de sa politique aussi sage que hardie, la frontire naturelle du Rhin? C'est, hŽlas, que la Restauration ne semble gure rechercher la trace de Celui qui seul a droit au Tr™ne, Louis XVII, pour l'y rŽtablir ; elle capitule, elle aussi, devant les prŽtendus Çdroits de l'hommeÈ et n'ose rŽpondre au nouvel appel que le SacrŽ-CÏur fait au Roi par l'intermŽdiaire de la Mre Marie de JŽsus, du Couvent des Oiseaux, le 21 juin 1823 :

Çla France est toujours bien chre a mon Divin CÏur et elle Lui sera consacrŽe.

Çmais il faut que ce soit le Roi lui-mme qui consacre sa personne, sa famille et son royaume ˆ Mon Divin CÏur ; qu'il lui fasse Žlever un autel, ainsi qu'on en a ŽlevŽ un au nom de la France, en l'honneur de la sainte Vierge.

Ç je prŽpare a la France un dŽluge de gr‰ces lorsqu'elle sera consacrŽe a Mon Divin CÏur, et toute la terre se ressentira des bŽnŽdictions que Je rŽpandrai sur elleÉÈ.

M. de Montyon avait raison de dire ˆ Louis XVIII : la France a possŽdŽ de tout temps une Constitution non Žcrite, consubstantielle ˆ son Histoire, et le malheur de la Monarchie vient de l'avoir mŽconnue.

La Restauration, n'ayant pas rŽpondu ˆ la volontŽ divine, tombe quelques annŽes aprs.

 

Quant ˆ la Monarchie de Juillet, son origine mme la voue ˆ l'Žchec et aussi ˆ l'athŽisme politique. Fonder une Monarchie sur la violation du droit monarchique est inconcevable : c'est ce que fait Louis-Philippe, il n'est qu'un usurpateur. Le Gouvernement du "Roi Citoyen" inaugure une politique antireligieuse. Le Catholicisme, de Religion d'Etat, tombe au rang de religion de la majoritŽ des Franais. L'Etat accorde aux pasteurs protestants et aux rabbins un traitement, les mettant ainsi illŽgitimement sur le mme pied que les Prtres Catholiques [194] .

 

Une fois de plus, avant de ch‰tier, le Christ rappelle sa mission ˆ la France. Le 20 novembre 1843, Il dit dans une apparition ˆ Marie Lataste, Religieuse du SacrŽ-CÏur [195] :

Çle premier Roi, le premier Souverain de la France, c'est Moi. Je suis le Ma”tre de tous les Peuples, de toutes les Nations, de tous les Royaumes, de tous les Empires, de toutes les dominations ; Je suis particulirement le Ma”tre de la France.

ÇJe lui donne prospŽritŽ, grandeur et puissance au-dessus de toutes les autres nations, quand elle est fidle a Žcouter Ma voix.

ÇJ'ai choisi la France pour la donner a Mon Eglise comme sa fille de prŽdilection.

ÇA peine avait-elle pliŽ sa tte sous Mon joug qui est suave et lŽger, ˆ peine avait-elle senti le sang de Mon cÏur tomber sur son cÏur, pour la rŽgŽnŽrer, pour la dŽpouiller de sa barbarie et lui communiquer Ma douceur et Ma charitŽ, qu'elle devint l'espoir de Mes Pontifes et, bient™t aprs, leur dŽfense et leur soutien.

Çils lui donnrent le nom bien mŽritŽ de fille a”nŽe de lÕEglise.

ÇOr, vous le savez, tout ce qu'on fait ˆ Mon Eglise Je le regarde, comme fait ˆ Moi-mme. Si on l'honore, Je suis honorŽ en elle ; si on la dŽfend, Je suis dŽfendu en elle ; si on la trahit, Je suis trahi en elle ; si on rŽpand son sang, c'est Mon sang qui coule de ses veines.

Ç Eh bien! Ma fille, Je le dis ˆ l'honneur, ˆ la gloire de votre patrie, pendant des sicles, la France a protŽgŽ Mon Eglise ; elle a ŽtŽ Mon instrument plein de vie, le rempart indestructible et visible que Je lui donnais pour la protŽger contre ses ennemis.

Çdu haut du ciel, Je la protŽgeais, elle, ses rois et leurs sujets.

ÇQue de grands hommes elle a produits, c'est-ˆ-dire que de saints dans toutes les conditions, sur le tr™ne, comme dans les plus humbles chaumires !

ÇQue de grands hommes elle a produits, c'est-ˆ-dire que d'intelligences, amies de l'ordre et de la vŽritŽ !

ÇQue de grands hommes elle a produits, c'est-ˆ-dire que d'esprits uniquement fondŽs, pour leurs actions, sur la justice et sur la vŽritŽ !

ÇQue de grands hommes elle a produits, c'est-ˆ-dire que d'‰mes embrasŽes du feu bržlant de la charitŽ !

ÇC'est Moi qui lui ai donnŽ ces hommes, qui feront sa gloire ˆ jamais !

ÇMa gŽnŽrositŽ n'est pas ŽpuisŽe pour la France. J'ai les mains pleines de gr‰ces et de bienfaits, que Je voudrais rŽpandre sur elle. Pourquoi a-t-il fallu, faut-il encore et faudra-t-il donc, que Je les arme de la verge de Ma justice ?

Çquel esprit de folle libertŽ [196] a remplacŽ dans son cÏur, l'esprit de la seule libertŽ vŽritable, descendue du ciel, qui est la soumission a la volontŽ de Dieu !

Çquel esprit d'Žgo•sme sec et plein de froideur [197] a remplacŽ dans son cÏur, l'esprit ardent de la charitŽ descendue du ciel qui est l'amour de Dieu et du prochain !

Çquel esprit de manÏuvres injustes et de politique mensongre a remplacŽ dans son cÏur la noblesse de sa conduite et la droiture de sa parole, conduite et parole autrefois dirigŽes par la vŽritŽ, descendue du ciel, qui est Dieu lui-mme !

ÇJe vois encore, je verrai toujours dans le Royaume de France, des hommes enflammŽs de charitŽ, des hommes amis de la vŽritŽ ; mais ˆ cette heure, Ma fille, le nombre en est petit.

Çaussi elle brise le tr™ne de ses rois (Louis XVI), exile, rappelle (Louis XVIII), exile encore (Charles X) ses monarques, souffle sžr eux le vent des temptes rŽvolutionnaires, et les fait dispara”tre, comme les passagers d'un navire, engloutis dans les ab”mes de l'ocŽan.

ÇJe lui ai suscitŽ des rois [198] , elle en a choisi d'autres a son grŽ [199] .

ÇnÕa-t-elle point vu, ne voit-elle pas que Je me sers de sa volontŽ pour la punir, pour lui faire lever les yeux vers Moi ? Ne trouve-t-elle pas aujourd'hui le joug de son Roi pŽnible et onŽreux ? Ne se sent-elle pas humiliŽe devant les Nations ? Ne voit-elle pas la division parmi les esprits de ses populations ?

ÇElle n'est point en paix.

ÇTout est dans le silence ˆ la surface, mais tout gronde, tout mugit, tout fermente en dessous [200] , dans le peuple, dans ceux qui se trouvent immŽdiatement au-dessus du peuple, comme parmi les grands.

ÇL'injustice marche tte levŽe et semble tre revtue d'autoritŽ ! elle n'a pas d'obstacle ; elle agit comme elle veut agir [201] .

ÇL'impiŽtŽ fait ses prŽparatifs pour dresser son front orgueilleux et superbe dans un temps qu'elle ne croit pas ŽloignŽ et veut h‰ter de tout son pouvoir [202] .

Çmais en vŽritŽ Je vous le dis, l'impiŽtŽ sera renversŽe, ses projets dissipŽs, ses desseins rŽduits a nŽant a l'heure ou elle les croira accomplis et exŽcutŽs pour toujours.

ÇFrance ! France ! Combien tu es ingŽnieuse pour irriter et pour calmer la justice de Dieu !

ÇSi tes crimes font tomber sur toi le ch‰timent du Ciel, ta vertu de charitŽ criera vers le Ciel : MisŽricorde et pitiŽ, Seigneur !

ÇIl te sera donnŽ, ™ France, de voir les jugements de Ma Justice irritŽe, dans un temps qui te sera manifeste et que tu conna”tras sans crainte d'erreur.

ÇMais tu conna”tras aussi les Jugements de Ma compassion et de Ma misŽricorde et tu diras : Louange et remerciements, amour et reconnaissance ˆ Dieu, ˆ jamais dans les Sicles et dans l'ƒternitŽ !

Çoui, Ma fille, au souffle qui sortira de Ma bouche, les hommes, leurs pensŽes, leurs projets, leurs travaux dispara”tront comme la fumŽe au vent.

Çce qui a ŽtŽ pris sera rejetŽ ; ce qui a ŽtŽ rejetŽ sera pris de nouveau.

Çce qui a ŽtŽ aimŽ sera dŽtestŽ et mŽprisŽ ; ce qui a ŽtŽ mŽprisŽ et dŽtestŽ sera de nouveau estimŽ et aimŽ.

ÇQuelquefois, un arbre est coupŽ dans la fort ; il ne reste plus que le tronc ; mais un rejeton pousse au printemps et les annŽes le dŽveloppent et le font grandir, il devient lui-mme un arbre magnifique et l'honneur de la fort.

ÇPriez pour la France, Ma Fille, priez beaucoup, ne cessez point de prier !È

Trois ans plus tard, en 1846, c'est la Vierge qui vient ˆ la Salette :

ÇJe ne peux plus retenir le bras de mon FilsÈ et ce fut la RŽvolution de 1848. Mais la Vierge avait ajoutŽ :

ÇQue le Vicaire de mon Fils, le Souverain Pontife Pie IX se mŽfie de NapolŽon. Son cÏur est double et quand il voudra tre ˆ la fois Pape et Empereur, bient™t Dieu se retirera de lui. Il est cet aigle qui, voulant toujours s'Žlever, tombera sur l'ŽpŽe dont il voulait se servir pour obliger les peuples ˆ le faire ŽleverÈ.

Ainsi ds le 19 septembre 1846, Louis-Philippe rŽgnant, avant que quiconque songe au Prince NapolŽon, tout le rgne de celui-ci est annoncŽ.

 

Le cÏur de NapolŽon III est double en effet, le 18 aožt 1849, quand il a l'audace de dire ˆ Pie IX que le pouvoir temporel ne pourrait tre rŽtabli que si le Pape accordait des rŽformes dans l'esprit des "Droits de l'Homme" ; cÏur double, quand, en 1856, excluant le Pape du Concert EuropŽen, il y fait entrer le Sultan pour juger du droit de la PapautŽ au pouvoir temporel ; cÏur double en 1860, quand il rŽpond ˆ Cavour qui lui demande d'envahir les ƒtats Pontificaux : ÇFaites viteÈ ; cÏur double en 1870 quand Çvoulant tre ˆ la fois Pape et EmpereurÈ, il menace le Pape de retirer ses troupes de Rome pour empcher le Concile de dŽcrŽter l'infaillibilitŽ pontificale.

En regard de cette conduite, que dit M. le Comte de Chambord :

ÇIci, naturellement, ma pensŽe se porte avec tristesse sur Rome o nous laissons abattre en ce moment une des grandes choses que Dieu a faites par la France, Gesta Dei per Francos, je veux dire la SouverainetŽ temporelle du Chef de l'Eglise, indispensable garantie de son indŽpendance et du libre exercice de son autoritŽ spirituelle dans tout l'univers... Dans son pouvoir temporel, c'est bien son autoritŽ spirituelle qu'on veut atteindre ; c'est au principe mme de toute religion et de toute autoritŽ qu'on s'en prend. Bient™t, on demandera logiquement que de nos lois et de nos Tribunaux disparaisse l'idŽe de Dieu. Alors, il n'y aura plus entre les hommes, d'autre lien que l'intŽrt, la Justice ne sera plus qu'une convention. Il ne restera plus d'autre moyen pour l'obtenir que la force, et l'Ždifice social, minŽ jusque dans ses fondements, s'Žcroulera de toutes parts... non, la cause de la souverainetŽ temporelle du pape n 'est pas isolŽe. elle est celle de toute religion, celle de la sociŽtŽ, celle de la libertŽ. il faut donc a tout prix en prŽvenir la chute... [203]

 

Et au Baron de Charette, le 15 novembre 1867 l'un des hŽros qui commandait les Zouaves Pontificaux, tous royalistes [204] :

ÇGr‰ce ˆ ces merveilleux dŽvouements et ˆ ce brillant courage, la RŽvolution, pour la premire fois depuis de longues annŽes, a ŽtŽ obligŽe de reculer, et jusqu'ici la SouverainetŽ du Saint-Pre est sauvŽe, Gloire ˆ vous et ˆ vos Compagnons d'armes ! È

 

Quelle diffŽrence de langage entre le petit-fils de saint Louis et l'Empereur de la RŽvolution ! Pourtant NapolŽon III avait ŽtŽ prŽvenu de ce qu'il lui arriverait par le plus grand ƒvque franais du XIX sicle, le futur Cardinal Pie [205] , et en quels termes... ! le 15 mars 1859 :

ÇAh Sire ! Lorsqu'on se rappelle que pendant onze sicles la politique de l'Europe chrŽtienne fut de combattre le Turc, comment n'Žprouverait-on pas quelque Žtonnement de voir le Souverain d'un Pays catholique se faire le soutien de la Puissance ottomane et aller, ˆ grands frais, assurer son indŽpendance?

ÇOr, ne suis-je pas fondŽ ˆ dire que c'est, par lˆ mme, assurer des abus ? car enfin qui protŽgeons-nous ?

ÇIl y a ˆ Constantinople un homme, ou plut™t un tre que je ne veux pas qualifier, qui mange dans une auge d'or deux cents millions prŽlevŽs sur les sueurs des ChrŽtiens. Il les mange avec ses huit cents femmes lŽgitimes.

ÇEt c'est pour perpŽtuer et consolider un tel Žtat de choses que nous sommes allŽs en Orient ! C'est pour en assurer l'intŽgritŽ que nous avons dŽpensŽ deux milliards, 63 Officiers supŽrieurs, 350 jeunes gens, la fleur de nos Grandes Familles, et deux cent mille Franais !

ÇAprs cela nous sommes venus ˆ parler des abus de la Rome pontificale !È

ÇExcusez-moi, Sire, mais ˆ ce Turc, non seulement nous avons dit : Continue ˆ te vautrer comme par le passŽ dans ta fange sŽculaire ; je te garantis tes jouissances et je ne souffrirai pas qu'on touche ˆ ton Empire. Mais nous avons ajoutŽ :

ÇGrand Sultan ! jusqu'ˆ prŽsent le Souverain de Rome, le Pape, avait prŽsidŽ aux Conseils de l'Europe. Eh bien ! nous allons avoir un Conseil EuropŽen ; le Pape n'y sera pas, mais tu y viendras, toi, qui n'y Žtais jamais venu ! Non seulement tu y seras, mais nous ferons devant toi le cas de conscience de ce Vieillard absent ; et nous te donnerons le plaisir de voir Žclater et soumettre ˆ ton jugement les prŽtendus abus de son Gouvernement !

ÇEn vŽritŽ, Sire, n'est-ce pas lˆ ce qui s'est fait ?

ÇEt aprs de telles tolŽrances, pour ne rien dire de plus, est-on bien en droit d'allŽguer des scrupules, qui nous seraient venus au sujet des abus d'un Gouvernement qui est bien, ˆ n'en pas douter, le plus doux, le plus paternel, le plus Žconomique des Gouvernements de l'Europe ?...

Ç... Ni la Restauration ni Vous n'avez fait pour Dieu ce qu'il fallait faire, parce que ni l'un ni l'autre vous n'avez relevŽ Son tr™ne ; parce que ni l'un ni l'autre vous n'avez reniŽ les principes de la rŽvolution, dont vous combattez cependant les consŽquences pratiques, parce que l'ƒvangile social, dont s'inspire l'Etat, est encore la dŽclaration des droits de l'homme, laquelle n'est autre chose, sire, que la nŽgation formelle des droits de dieu.

Çor, c'est le droit de Dieu de commander aux Etats comme aux individus. ce n'est pas pour autre chose que Notre-Seigneur JŽsus-Christ est venu sur la terre !

ÇIl doit y rŽgner en inspirant les lois, en sanctifiant les mÏurs, en Žclairant l'enseignement, en dirigeant les conseils, en rŽglant les actions des gouvernements comme des gouvernŽs.

ÇPartout o JŽsus-Christ n'exerce pas Son rgne, il y a dŽsordre et dŽcadence.

ÇOr, j'ai le devoir de vous dire qu'Il ne rgne pas parmi nous, et que notre constitution n'est pas, loin de lˆ, celle d'un ƒtat chrŽtien et catholique. Notre droit public, Žtablit bien que la Religion Catholique est celle de la majoritŽ des Franais ; mais il ajoute que les autres Cultes ont droit ˆ une Žgale protection. n'est-ce pas proclamer Žquivalemment que la constitution protge pareillement la vŽritŽ et l'erreur ?

ÇEh bien ! Sire, savez-vous ce que JŽsus-Christ rŽpond aux Gouvernements qui se rendent coupables d'une pareille contradiction ?

ÇJŽsus-Christ, Roi du Ciel et de la terre leur rŽpond : Et Moi aussi, Gouvernements qui vous succŽdez en vous renversant les uns les autres, moi aussi Je vous accorde une Žgale protection ! J'ai accordŽ une pareille protection ˆ l'Empereur votre oncle ; J'ai accordŽ la mme protection aux Bourbons [206] ; la mme protection ˆ la RŽpublique, et ˆ Vous aussi, la mme protection vous sera accordŽe ! È

 

Et ˆ l'objection de l'Empereur lui disant que le moment n'est pas encore favorable, il rŽpond, avec quelle admirable grandeur d'‰me et quelle implacable logique :

ÇSire ! Quand de grands politiques, comme Votre MajestŽ, m'objectent que le moment n'est pas venu, je n'ai qu'ˆ m'incliner, parce que je ne suis pas un grand politique. Mais je suis un ƒvque et comme ƒvque je leur rŽponds :

Çle moment n'est pas venu pour JŽsus-Christ de RŽgner ? eh bien ! alors, le moment n'est pas venu pour les gouvernements de durer !

 

1870, voilˆ le ch‰timent. Le 2 aožt, il (l'Empereur) Žtait l'arbitre de l'Europe et du monde ; le 2 septembre, il n'est plus qu'un vil prisonnier de guerre sans couronne et sans ŽpŽe, puisqu'il a rendu son ŽpŽe ˆ Guillaume !

 

Ç Je ne crois pas que depuis Clovis il y ait eu un Souverain franais tombant en pareille catastrophe [207]

 

Quels rapprochements ˆ faire entre les dates de cette guerre et celle de la chute du pouvoir temporel des Papes par la prise de Rome. Nous empruntons ˆ l'AbbŽ Vial le tableau [208] qu'il a tracŽ, il est tristement Žloquent :

 

 

4 Aožt 1870

 

Annonce officielle de l'Žvacuation de Rome par les Soldats franais

Premier dŽsastre des Franais ˆ W”ssembourg ; 5 000 Franais ŽcrasŽs par 30 000 Allemands.

 

5 Aožt 1870

 

Le corps d'occupation abandonne Viterbe, seconde Ville des ƒtats du Pape.

Les Allemands envahissent la frontire franaise.

 

6 Aožt 1870

 

Le GŽnŽral Dumont s'embarque pour la France ˆ 2 heures de l'aprs-midi.

Le drapeau est descendu des bastions de Civita-Vecchia ˆ 5 h.

ƒcrasŽ ˆ Woerth, Freschwiller, Reichshoffen, Mac-Mahon opre sa retraite ˆ 2 heures de l'aprs-midi.

Nombre considŽrable de drapeaux franais tombent aux mains des Prussiens ˆ 5 heures.

 

7 Aožt 1870

 

DŽpart des derniers 4 000 Franais qui dŽfendaient le Saint-Sige

4 000 Franais faits prisonniers par les Prussiens.

 

14 Aožt 1870

 

Inauguration ˆ Paris de la statue de Voltaire qui est une insulte publique ˆ Dieu et ˆ la France chrŽtienne.

Les Prussiens commencent le bombardement de Strasbourg, capitale de notre Alsace.

 

4 Septembre 1870

 

Les PiŽmontais, s'emparent de Civita-Vecchia.

Les Prussiens s'emparent de Versailles

 

19 Septembre [209]

 

Investissement complet de Rome par les piŽmontais.

Investissement complet de Paris par les Prussiens

 

20 Septembre

 

La Canonnade italienne frappe les remparts de Rome

La canonnade prussienne rŽduit en Cendres, la rŽsidence impŽriale de Saint-Cloud.

 

24 septembre

 

L'armŽe Pontificale obligŽe de capituler devant les bandes piŽmontaises.

Toul capitule devant les Prussiens. Effarement de Paris.

 

28 Septembre

Le GŽnŽral piŽmontais agit en souverain dans Rome.

Strasbourg capitule, 7 000 prisonniers.

 

11 Octobre

Victor-Emmanuel accepte officiellement le plŽbiscite qui lui donne Rome.

OrlŽans, la Ville de Jeanne d'Arc, prise par les Prussiens.

 

22 Octobre 1870

 

Le Ministre italien rŽpond ˆ la lettre de l'Ambassadeur franais qui le fŽlicitait d'avoir pris Rome ! ... Il en avait le temps... et le courage

Saint-Quentin canonnŽ, pris et imposŽ de 2 millions. Cinq jours aprs, Metz capitule : 173 000 soldats, 1 665 canons, 278 289 fusils, quantitŽ de munitions, de drapeaux livrŽs ˆ l'ennemi.

 

30 DŽcembre 1870

 

Victor-Emmanuel part pour Rome.

Les Franais abandonnent leur Artillerie aux Prussiens sur le plateau d'Avron.

 

23 Janvier 1871

 

Le prince Humbert entre ˆ Rome et s'installe au Quirinal.

Jules Favre s'humilie devant Bismarck ˆ Versailles, pour nŽgocier la capitulation de Paris.

 

1 FŽvrier 1871

 

La Chambre italienne dŽclare la dŽpossession du Pape un fait accompli.

L'ArmŽe de l'Est (80 000 hommes) non comprise dans l'armistice du 28 janvier passe en Suisse. Les Prussiens reprennent Dijon et dŽclarent dŽfinitive la dŽfaite de la France.

 

Le Roi de Prusse, Guillaume Ier, reconnut lui-mme la grande loi providentielle des ch‰timents infligŽs ˆ la France quand notre Patrie est infidle ˆ sa vocation : ÇJe n'ai pas vaincu les Franais, dit-il, Dieu me les a livrŽs !È

La France crie : ÇPitiŽ, mon Dieu !È Alors parait Notre-Dame d'EspŽrance de Pontmain :

ÇMais priez, mes enfants ! Dieu vous exaucera en peu de temps ! Mon Fils se laisse toucher !È

 

Et c'est la paix ; mais une paix qui mutile la France de deux de ses plus chres provinces, l'Alsace et la Lorraine, dont la superficie correspond exactement ˆ celle des ƒtats Pontificaux... Quelle grande et terrible leon ! En outre, une indemnitŽ de cinq milliards est ˆ verser ˆ l'ennemi.

 

Aprs les dŽsastres, la Providence donne ˆ la France la possibilitŽ de se relever par le rŽtablissement de la monarchie trs chrŽtienne. Henri v, prince accompli et Žminent, dont le Conseiller religieux est le grand Cardinal Pie, peut, seul, redonner a la France sa vocation des temps passŽs. Aussi est-il l'espoir des vrais Franais, de l'Eglise et du Pape Pie IX.

Deux jours avant la signature du traitŽ de Francfort, le 8 mai 1871, voici la lettre que ce grand Prince envoie ˆ M. de Crayon-Latour [210] :

ÇSachons reconna”tre que l'abandon des principes est la vraie cause de nos dŽsastres.

ÇUne Nation chrŽtienne ne peut pas impunŽment dŽchirer les pages sŽculaires de son histoire, rompre la cha”ne de ses traditions, inscrire en tte de sa Constitution la nŽgation des droits de Dieu, bannir toute pensŽe religieuse de ses codes et de son enseignement public. Dans ces conditions, elle ne fera jamais qu'une halte dans le dŽsordre ; elle oscillera perpŽtuellement entre le CŽsarisme et l'anarchie, ces deux formes Žgalement honteuses des dŽcadences pa•ennes, et n'Žchappera pas au sort des peuples infidles Lj leur missionÈ.

Ç ...La monarchie chrŽtienne et franaise est dans son essence mme, une monarchie tempŽrŽe qui n'a rien ˆ emprunter ˆ ces Gouvernements d'aventure qui promettent l'‰ge d'or et conduisent aux ab”mes [211] .

Çon dit que l'indŽpendance de la PapautŽ m'est chre, et que je suis rŽsolu a lui obtenir d'efficaces garanties. on dit vrai.

Çla libertŽ de lÕEglise est la premire condition de la paix des esprits et de l'ordre dans le Monde. protŽger le Saint-Sige fut toujours l'honneur de notre patrie et la cause la plus incontestable de sa grandeur parmi les nations...

Ç ...Je ne ramne que la Religion, la concorde et la paix ; et je ne veux exercer de dictature que celle de la clŽmence, parce que, dans mes mains, et dans mes mains seulement, la clŽmence est encore la justice...

ÇLa parole est ˆ la France et l'heure est ˆ Dieu [212] È

 

Le 15 octobre 1872, nouvelle lettre ˆ ses amis d'une clairvoyance prophŽtique ; les catholiques libŽraux y trouveraient une excellente leon :

ÇIl est impossible de s'y mŽprendre. La proclamation de la RŽpublique en France a toujours ŽtŽ et serait encore le point de dŽpart de l'anarchie sociale, le champ ouvert ˆ toutes les convoitises, ˆ toutes les utopies... Si le pays a la faiblesse de se laisser entra”ner par les courants qui l'agitent, rien n'est moins inconnu que l'avenir. Nous courons ˆ un ab”me certain.

Çen vain essaierait-on d'Žtablir une distinction rassurante entre ce parti de la violence qui promet la paix aux hommes en dŽclarant la guerre a Dieu, et ce parti plus prudent, mieux disciplinŽ, arrivant a ses fins par des voies dŽtournŽes, mais atteignant le mme but.

ÇIls diffrent par leur langage, mais ils poursuivent la mme Chimre ; ils ne recrutent pas les mmes soldats, mais ils marchent sous le mme drapeau : ils ne peuvent nous attirer que les mmes malheurs.

Çconserver l'illusion d'une rŽpublique honnte et modŽrŽe aprs les sanglantes journŽes de juin 1848 et les actes sauvages de la seconde Terreur, si meurtrires toutes deux pour notre brave armŽe, n'est-ce pas oublier trop vite les avertissements de la Providence et traiter les leons de l'expŽrience avec trop de dŽdain ?

ÇC'est au moment o la France se rŽveille en s'affirmant par un grand acte de foi, qu'on prŽtendrait lui imposer le gouvernement le plus menaant pour ses libertŽs religieuses !

Ça la politique des fictions et des mensonges, opposons partout et toujours notre politique a ciel ouvert.

ÇLe jour du triomphe est encore un des secrets de Dieu, mais ayez confiance dans la mission de la France. L'Europe a besoin d'elle. La PapautŽ a besoin d'elle et c'est pourquoi la vieille nation chrŽtienne ne peut pas pŽrir [213] È.

 

L'admirable Syllabus de Pie IX et ses avertissements restent lettre morte. La France continue de vouloir concilier Dieu et Satan, l'Eglise et la RŽvolution, l'ƒvangile et les Droits de l'Homme. L'AssemblŽe Nationale dŽlgue quelques-uns de ses membres pour offrir la couronne au Comte de Chambord, aux conditions suivantes :

- Un programme ˆ peu prs conforme aux principes de 89 ;

- Le drapeau tricolore.

 

Le petit-fils de saint Louis ne pouvait devenir le Roi des "Droits de l'Homme". Il ne pouvait pas adopter le drapeau tricolore quelles que soient les gloires dont sont chargŽs ses plis parce que ce drapeau ayant prŽsidŽ aux Žchafauds de la Terreur et ˆ toutes nos discordes nationales, est, par excellence, le drapeau de la RŽvolution et a ŽtŽ imposŽ ˆ la France par les loges maonniques et donc par Satan. Il n'avait pas le droit d'abandonner le drapeau blanc fleurdelisŽ, la vieille bannire de saint Louis et de Jeanne d'Arc, qui, tant de fois, conduisit nos Pres ˆ la victoire. C'ežt ŽtŽ renier son principe.

 

Il refuse et nous trouvons toute sa pensŽe exprimŽe dans sa lettre au comte de Mun :

Çil faut pour que la France soit sauvŽe que Dieu y rentre en Ma”tre pour que j'y puisse regner en Roi [214]

HŽlas, cette grande voix, qui, de l'exil, guidait l'‰me du pays, ne devait pas tarder ˆ dispara”tre.

ÇJ'ai voulu donner ˆ la France un Roi qu'elle a refusŽÈ, dŽclara Notre-Seigneur qui ajouta ensuite : ÇJ'achve d'Žteindre la dernire lumire qui Žtait encore l'espŽrance du chrŽtien et de la France...

C'est le flambeau qui s'Žteint et la France qui, pour ainsi dire, pŽritÈ.

 

Le 24 aožt 1883, le Christ annona la mort du Comte de Chambord pour le lendemain et d'une voix terrible ajouta :

ÇPlus d'espŽrance du c™tŽ de la terre !

ÇLa France n'ayant pas mŽritŽ celui qui devait la sauver, Dieu l'a enlevŽ de la terre. C'est le premier ch‰timent ! [215] È

 

LE PLUS GRAND DES CHåTIMENTS : LA RƒPUBLIQUE [216]

 

I - La Troisime RŽpublique

 

La France refusant le salut que Dieu lui envoie en la personne du Comte de Chambord, les ch‰timents reprennent. Le plus grand de tous est l'institution de la RŽpublique. Ds lors ce n'est pas seulement un Gouvernement neutre, c'est un ƒtat athŽe et anticlŽrical, Žtabli sur la volontŽ de Bismarck [217] et des loges, uniquement pour dŽtruire le Catholicisme et rendre la France impuissante en la divisant. Rappelons la lettre que le Chancelier de Guillaume Ier Žcrivit ˆ son Ambassadeur ˆ Paris, le Comte d'Arnim, le 16 novembre 1871 :

Çnous devons enfin dŽsirer le maintien de la rŽpublique en France pour une dernire raison qui est majeure : la France monarchique Žtait et sera toujours Catholique : Sa politique lui donnait une grande influence en Europe, en Orient et jusque dans l'Extrme-Orient. Un moyen de contrecarrer son influence au profit de la n™tre, c'est d'abaisser le Catholicisme et la PapautŽ, qui en est la tte. Si nous pouvons atteindre ce but, la France est ˆ jamais annihilŽe. la monarchie nous entraverait dans cette tentative : la rŽpublique nous aidera.

ÇJ'entreprends contre l'Eglise Catholique une guerre qui sera longue et peut-tre terrible... On m'accusera de persŽcution et j'y serai peut-tre conduit ; mais il le faut pour achever d'abaisser la France et Žtablir notre suprŽmatie religieuse et diplomatique, comme notre suprŽmatie militaire...

ÇEh bien ! je le rŽpte : ici encore les rŽpublicains nous aideront; ils jouent notre jeu ; ce que j'attaque par politique, ils l'attaquent par fanatisme antireligieux. Leur concours nous est assurŽ !

Çentretenez dans les feuilles radicales franaises a notre dŽvotion la peur de l'Žpouvantail clŽrical, en faisant propager les calomnies ou les prŽjugŽs qui ont fait na”tre cette peur... Faites aussi souvent parler dans ces feuilles des dangers de la rŽaction ! des crimes de l'absolutisme, des empiŽtements du ClergŽ ! Ces balivernes ne manquent jamais leur effet sur les masses ignorantes.

Çoui, mettez tous vos soins a entretenir cet Žchange de services mutuels entre les rŽpublicains et la prusse ! c'est la France qui en paiera les frais [218]

 

Ds que Thiers eut dŽclarŽ dans son manifeste Žlectoral : ÇFaisons la RŽpubliqueÈ, il reut le tŽlŽgramme suivant :

ÇDeux amis, rŽunis dans la campagne de l'un d'eux, saluent leur illustre commun ami en lui souhaitant tout le succs. Ranke, ManteuffelÈ [219] .

Ranke, l'historien haineux contre la France et Manteuffel, feld-marŽchal prussien et futur statthalter d'Alsace-Lorraine ! Le fondateur de la RŽpublique recevait ainsi tous les souhaits de deux grands ennemis de la France, ses amis...

 

Quant au second fondateur de la RŽpublique, Gambetta, juif germano-italien [220] . Il avait ŽtŽ recevoir les directives du Chancelier de Bismark ˆ Varzin et lanait deux mots d'ordre, le premier pour Žcarter le pŽril de la revanche contre l'Allemagne : ÇPensez-y toujours (ˆ l'Alsace-Lorraine), n'en parlez jamais !È le second pour tuer l'‰me de la France et dŽclencher la guerre religieuse : ÇLe clŽricalisme, voilˆ l'ennemi !È

Oui vraiment la RŽpublique est bien le rgne de l'Žtranger ! Une rapide Žtude de ses faits et gestes le montrera mieux que tout le reste. Dans son essence mme, en France, elle est SATANIQUE et il faut tre un aveugle volontaire pour ne pas voir que :

RƒPUBLIQUE = JudŽo-Maonnerie = DŽmonocratie

 

C'est ce que viennent confirmer plusieurs manifestations d'ordre surnaturel :

ÇLe soir du 4 septembre (1870), date de la proclamation de la RŽpublique, HŽlne Poirier vit entrer un grand nombre de dŽmons qui lui apprirent que la RŽpublique venait d'tre proclamŽe ˆ Paris. Pour en tŽmoigner leur joie ils se mirent ˆ chanter, ˆ rire, ˆ danser avec frŽnŽsie. Ce qui les rŽjouit, c'est, disent-ils, qu'ˆ la tte du Gouvernement sont les leurs et qu'ainsi eux, dŽmons, auront plus de facilitŽs pour anŽantir le rgne de JŽsus-ChristÈ [221] .

De nombreuses annŽes aprs, ˆ Marie Martel, la Voyante de Tilly [222] , la Sainte Vierge annona la chute de la RŽpublique en lui disant :

ÇIl faut prier pour le futur Roi. La RŽpublique va tomber, C'EST LE RéGNE DE SATANÈ.

 

Une fois encore l'ExilŽ de Froshdorf, M. le Comte de Chambord montre leur devoir ˆ tous les catholiques dignes de ce nom dans sa lettre au Comte de Mun (20 nov. 1878) :

Çla rŽvolution, poursuivant son idŽal d'Žtat sans Dieu, c'est-ˆ-dire contre Dieu, a inscrit sur ses listes de proscription l'humble Žducateur des enfants du peuple et l'admirable fille de la charitŽ ; c'est l'heure ou l'indiffŽrence et l'inaction seraient, pour tout homme de cÏur, une honte et une trahison...

Çje n'en doute pas plus que vous, la vŽritŽ nous sauvera, mais la vŽritŽ tout entire...

Çoui, l'avenir est aux hommes de foi, mais a la condition d'tre en mme temps des hommes de courage, ne craignant pas de dire en face a la rŽvolution triomphante ce qu'elle est dans son essence, et a la contre-rŽvolution ce qu'elle doit tre dans son Ïuvre de rŽparation et d'apaisement...

Voilˆ un langage qui diffre sensiblement de celui des libŽraux. Ds 1890, un grand ƒvque, Mgr Freppel, aprs le toast d'Alger, a portŽ sur la RŽpublique ce jugement que les sicles ˆ venir ratifieront :

ÇOui, l'Žpreuve est faite, cela est vrai ; mais quelle Žpreuve, Grand Dieu ! La religion chrŽtienne bannie de toutes les Žcoles primaires ; les manifestations du culte interdites dans la plupart des grandes villes ; les religieux expulsŽs de leurs Couvents et leurs chapelles fermŽes ; les sÏurs de charitŽ chassŽes des h™pitaux de Paris ; le clergŽ mis ˆ la porte des bureaux de bienfaisance et de toutes les commissions hospitalires ; nos prtres menacŽs de perdre leur modique traitement, sur la dŽlation du premier venu et au moindre caprice ministŽriel ; les catholiques pratiquants exclus de toutes les fonctions civiles, judiciaires, administratives ; l'athŽisme social devenu en droit comme en fait le mot d'ordre du rŽgime, ˆ tel point que depuis le premier jusqu'au dernier magistrat de la RŽpublique, aucun n'ose mme plus prononcer en public le nom de Dieu ; et tout cela sans qu'il apparaisse le moindre signe d'un changement quelconque dans la disposition du parti dominant.

ÇUne chose demeure incontestable, c'est que la RŽpublique en France, n'est pas comme ailleurs une simple forme de gouvernement acceptable en soi, mais une doctrine antichrŽtienne dont l'idŽe mre est la la•cisation ou la sŽcularisation de toutes les institutions sous la forme de l'athŽisme social. C'est ce qu'elle a ŽtŽ ds son origine en 1789 ; c'est ce qu'elle Žtait en train de devenir en 1848, pour peu qu'elle ežt vŽcu ; c'est ce qu'elle est ˆ l'heure actuelle en 1890È.

 

Que dirait-il aujourd'hui s'il vivait encore ce grand ƒvque ! Plus que jamais il conclurait ˆ la nŽcessitŽ du principe monarchique qui a crŽŽ la France et dirait avec Psichari :

ÇCe n'est pas en vain que la Maison de France dŽcoule d'un Saint. Nous n'y pouvons rien, nous sommes engagŽs, enroutŽs. La France fait son salut malgrŽ elle. Au pied de l'arbre franais nous avons un Saint qui intercde pour toute la Maison de France.

ÇEt comment sŽparerions-nous la Maison de France de la France elle-mme : la France elle-mme de ceux qui l'ont faite !È [223]

 

A coup sžr, on objectera le ralliement [224] . Pour montrer ˆ quel point les catholiques ont ŽtŽ victimes de cet accord loyalement tentŽ avec le rŽgime et aussi quelles furent la duplicitŽ et la mauvaise foi des rŽpublicains, il suffit de rappeler la conversation qu'eut un peu avant le 16 fŽvrier 1892 un ancien ministre de la RŽpublique, M. Flourens, avec l'un de ceux qui nŽgocirent avec Rome, conversation qu'il publia en avril 1914 dans la Revue catholique des Institutions et du Droit :

ÇJe pris un jour M. Constans ˆ l'Žcart, dans le dŽsÏuvrement d'une de nos sŽances de la Chambre des DŽputŽs, Žcrit

M. Flourens, et je lui dis :

- Il para”t que vous allez vous jeter dans les bras du Pape.

Il sourit et me rŽpondit :

- Je ne fais rien, vous le savez, que d'accord avec Brisson et les Loges.

- Mais alors que faites-vous ? Carnot veut donner du lustre ˆ ses rŽceptions de l'ƒlysŽe et l'aristocratie du faubourg Saint-Germain, sous son prŽdŽcesseur, s'y faisait plut™t rare.

Il vit, que je ne me contenterais pas de semblables explications et il ajouta :

- Jusqu'ici le clergŽ a ŽtŽ le centre autour duquel se sont groupŽs les partis hostiles ˆ la RŽpublique, et, en dŽpit des dissentiments profonds qui les sŽparent, il leur a servi de lien. Nous en avons la conviction s'il se mettait activement ˆ l'Ïuvre, il formerait un faisceau assez fort pour nous inquiŽter. Eh bien! alors?

Eh bien ! alors il a ŽtŽ l'instrument de leur union, nous voulons qu'il devienne l'instrument de leur dŽsunion. Il a servi ˆ les rallier, nous voulons qu'il serve ˆ les disperser. Le Pape commandera aux Catholiques de se rallier ˆ la RŽpublique. Parmi les Royalistes et les Bonapartistes, certains obtempŽreront ˆ cet ordre ; d'autres non. D'o discorde entre eux. Ceux qui se sŽpareront de l'Eglise perdront leur prestige sur les Žlecteurs ruraux. Ils iront bouder dans leur coin. Quant aux Catholiques qui se rallieront, ils seront honnis par leurs anciens amis qui les traiteront de renŽgats et croyez-moi, les rŽpublicains ne leur accorderont pas plus d'estime. Ils n'auront aucun crŽdit dans le pays et aucune autoritŽ dans la Chambre parce qu'ils manqueront de programme politique. Leur conduite ne sera qu'un amoncellement d'illogismes et leur vie qu'un perpŽtuel reniement de leur passŽ. Ils ne compteront pas. Ce sera une poussire qui ne saura o s'accrocher.

- Mais quelles concessions, rŽpliquais-je, faites-vous donc en Žchange d'avantages politiques, d'aprs vous, si apprŽciables ?

- Aucune.

- Vous arrtez au moins la course ˆ la SŽparation ?

- Au contraire, nous l'accŽlŽrons. Dans dix ou quinze ans d'ici, ce sera chose faiteÈ.

 

Dans la pensŽe de LŽon XIII, le ralliement n'avait de raison d'tre qu'autant qu'il amnerait une dŽtente en faveur des Catholiques. Cette dŽtente s'est-elle produite ?... HŽlas ! Du jour o le ralliement a ŽtŽ consommŽ, la persŽcution a repris avec plus de violence que jamais. Ds lors, l'essai loyal d'entente avec la RŽpublique entrepris par le Saint-Sige ayant compltement ŽchouŽ, le ralliement n'est plus dŽfendable, surtout depuis la SŽparation. La preuve est faite de l'incompatibilitŽ absolue qui existe en France entre l'Eglise et la RŽpublique. LŽon XIII lui-mme l'a reconnu quand, tristement, il s'Žcria parlant des dirigeants rŽpublicains, en 1902 :

ÇEh bien ! puisqu'ils sont inconvertissables, il n'y a plus qu'une chose ˆ faire : les renverser !È [225] et le 21 avril 1903, d'une voix vibrante, devant six cents Franais :

ÇLa France reviendra aux traditions de saint Louis, ou elle pŽrira dans la honte et la ruineÈ.

Le grand Pape arrivait ainsi ˆ la mme conclusion que Mgr Delassus :

ÇLa France est nŽe, elle a vŽcu catholique et monarchique. Sa croissance et sa prospŽritŽ ont ŽtŽ en raison directe du degrŽ o elle s'est rattachŽe ˆ son Eglise et ˆ son Roi. Toutes les fois, qu'au contraire, ses Žnergies se sont exercŽes ˆ l'encontre de ces deux idŽes directrices, l'organisation nationale a ŽtŽ profondŽment, dangereusement troublŽe. D'o, cette impŽrieuse conclusion, que la France ne peut cesser d'tre catholique et monarchique sans cesser d'tre la France !È [226]

 

Ainsi, ˆ la fin de son rgne, LŽon XIII avait donnŽ aux Catholiques de France la nouvelle direction ˆ suivre. C'est cette politique que son successeur, saint Pie X, va continuer. Il ne va pas cesser de donner les instructions les plus nettes ˆ tous les Catholiques de France, de s'unir sur le terrain religieux et non plus sur le terrain constitutionnel.

Ce n'est pas sans raison qu'ˆ chaque rŽception de plerins franais, saint Pie X revenait sur la nŽcessitŽ pour un peuple qui veut vivre de respecter, d'aimer, de vŽnŽrer ses traditions et son passŽ et de toujours rester dans la voie tracŽe par les anctres. C'Žtait ˆ dessein qu'il suppliait les Franais d'avoir toujours prŽsents ˆ la mŽmoire le Testament de saint Remy et la mission divine de Jeanne d'Arc :

ÇVous direz aux Franais qu'ils fassent leur trŽsor des Testaments de saint Remy, de Charlemagne et de saint Louis, qui se rŽsument dans ces mots si souvent rŽpŽtŽs par l'hŽro•ne d'OrlŽans : Vive le Christ qui est Roi de FranceÈ [227] .

 

Bien aveugles ou de parti-pris furent ceux qui ne comprirent pas !

Ces directives Žtant contraires aux dŽsirs et aux intŽrts des libŽraux et des dŽmocrates, ceux-ci firent la conjuration du silence [228] ; opposrent la force d'inertie ˆ la volontŽ du saint Pontife qui laissa, ˆ plusieurs reprises, Žclater la douleur que lui causait une telle attitude [229] . Ils donnrent ainsi, par leur conduite, une Žclatante confirmation ˆ la perspicacitŽ de saint Pie X qui avait ainsi tracŽ leur portrait :

ÇCes diseurs de nouveautŽs, hommes au langage pervers, sujets de l'erreur et entra”nant ˆ l'erreur, s'efforant avec un art nouveau et souverainement perfide d'annuler les vitales Žnergies de l'Eglise et mme, s'ils le pouvaient, de renverser de fond en comble le rgne de JŽsus-Christ. Ennemis d'autant plus redoutables qu'ils se cachent dans le sein mme et au cÏur de l'EgliseÈ [230] .

 

Beno”t XV (et c'est peut-tre l'une des raisons pour lesquelles on l'a tant critiquŽ) ne modifia en rien la ligne de conduite tracŽe aux catholiques par son prŽdŽcesseur.

A Monseigneur Marty, dŽsireux de supprimer toute Žquivoque sur la conduite politique des Franais ˆ l'Žgard du rŽgime, Beno”t XV rŽpondit [231] :

ÇLa base de l'action catholique reste toujours le terrain religieux. pas de ralliement. Sous LŽon XIII, il parut nŽcessaire de dissiper certains prŽjugŽs tendant ˆ Žtablir l'incompatibilitŽ du Catholicisme et de la forme rŽpublicaine. La dŽmonstration a ŽtŽ suffisamment faite. Il n'y a pas ˆ y revenirÈ.

Le Souverain Pontife avait compris que Çle crime inexpiable de la RŽpublique, c'est l'assassinat des ‰mesÈ [232] .

 

- La RŽpublique contre la famille. -

 

Tout ƒtat qui ne protge pas la famille est vouŽ ˆ la mort. La Monarchie franaise, en plein accord avec l'ƒglise, a toujours favorisŽ et protŽgŽ la Famille, considŽrŽe comme cellule sociale et base fondamentale de toute autoritŽ. Dans chaque Paroisse existait une Žcole, tenue bien souvent par le CurŽ ou le Vicaire ou par des Religieux ou Religieuses. L'enseignement Žtait donc foncirement chrŽtien, et comprenait, outre les sciences et la morale, le catŽchisme, les devoirs des Žpoux, l'indissolubilitŽ de leurs liens et le but de leur union. Instruction et Žducation Žtaient donc compltes et parfaitement adaptŽes aux nŽcessitŽs religieuses et nationales,

ÇLa seule force organisŽe au IX sicle, Žcrit Funck-Brentano, dans son livre L'Ancienne France : le Roi, la seule force qui fut intacte autour du seul abri que rien ne peut renverser, car il a ses fondements dans les sentiments les plus profonds du cÏur humain, Žtait la famille.

ÇAu X sicle, dans les Chartes et Chroniques, lÕensemble des personnes placŽes sous l'autoritŽ du pre s'appelait "Familia". L'ensemble des personnes rŽunies sous l'autoritŽ du seigneur chef de la mesnie s'appelait "Familia". L'ensemble des personnes rŽunies sous l'autoritŽ du fief fŽodal est appelŽ "Familia".

 

Le territoire sur lequel s'exerce l'autoritŽ du pre, du seigneur, du roi s'appelle "Patria". La famille est ainsi nettement ˆ l'origine de la patrie.

ÇQuant au roi, disait au XI sicle, Hugues de Fleury, il est l'image du Pre. Son autoritŽ est celle du Pre de la famille ˆ laquelle il commande comme ˆ sa maisonÈ. Aussi La Bruyre disait-il trs justement : ÇNommer le Roi le pre du peuple ce n'est pas faire son Žloge, mais sa dŽfinitionÈ.

On l'a dit trs exactement : le jour o la RŽvolution, a coupŽ la tte de Louis XVI, elle l'a coupŽ ˆ tous les pres de famille.

 

Depuis la RŽvolution, en effet, les AssemblŽes institurent le divorce (que supprime la Restauration, mais rŽtabli par la troisime RŽpublique ˆ l'instigation du juif Naquet), tendent de plus en plus ˆ assimiler les enfants naturels et adultŽrins aux enfants lŽgitimes, et ˆ introduire dans les mÏurs l'union libre qui supprime la descendance. Le Code civil au dire du Professeur Morin, de Montpellier, "est la fin de l'ordre social" par la dŽsagrŽgation de la famille et de l'autoritŽ paternelle.

Le paysan franais, passionnŽment attachŽ ˆ sa terre, en est arrivŽ ˆ n'avoir qu'un enfant unique... du fait de la loi du partage forcŽ.

Par arrt de la Cour de Cassation, en date du 23 novembre 1912, la distribution des brochures malthusiennes, l'exposition publique et la vente des produits malthusiens et l'exposition des procŽdŽs ˆ employer sont choses licites Lj la condition que le vendeur, l'exposant ou le vulgarisateur ait obŽi ˆ une prŽoccupation commerciale ou scientifique et non ˆ une prŽoccupation obscne...È

 

Les lois la•ques, l'Žcole sans Dieu, l'expulsion des congrŽgations enseignantes et autres, ont eu pour consŽquence de pervertir l'‰me des enfants et, par le dogme Žgalitaire, de dŽtruire le respect dž aux parents: l'immoralitŽ et la dŽbauche en sont les consŽquences fatales et de plus en plus gŽnŽralisŽes. ForcŽment, cet abominable rŽgime devait porter ses fruits : le Royaume de France, qui Žtait le pays le plus peuplŽ et le plus prolifique avant la RŽvolution, est maintenant celui o la crise de la natalitŽ sŽvit avec une telle gravitŽ qu'elle devient une question de vie ou de mort pour lui ˆ bref dŽlai. ConsŽquence directe de la dŽnatalitŽ : la France a connu six invasions en 150 ans...

 

Aprs le dŽsastre sans prŽcŽdent de 1940, le Gouvernement tutŽlaire du MarŽchal a commencŽ ˆ rŽagir et par de sages mesures enrayŽ la crise.

Sans doute, le gouvernement de la quatrime RŽpublique a ŽtŽ dans l'obligation de conserver les allocations familiales, mais tout le reste de sa lŽgislation, dont la base demeure l'athŽisme, achve la destruction de la famille.

ÇLa Monarchie, elle, au contraire, a intŽrt ˆ la reconstitution d'un tel ŽlŽment d'ordre, car c'est dans la force et la stabilitŽ des familles que la Monarchie peut espŽrer trouver sa propre force et sa propre stabilitŽ, un tel rŽgime ne pouvant s'appuyer que sur ce qui dure et se perpŽtue comme lui. L'hŽrŽditŽ du Tr™ne, disait Bonald, est la garantie de toutes les hŽrŽditŽs et la sauvegarde de tous les hŽritagesÈ [233] .

 

- La diplomatie rŽpublicaine. -

 

La RŽpublique, Žtablie par les pires ennemis de la France (la JudŽo-Maonnerie et Bismark), est fatalement prisonnire de ses origines. L'instabilitŽ ministŽrielle (environ deux ministres par an !) fatale en rŽgime parlementaire, empche toute action diplomatique suivie ; les diffŽrents gouvernements rŽpublicains oscillent, tout d'abord, pendant trente ans, entre une politique d'entente avec l'Angleterre (ˆ laquelle celle-ci imprime un sens anti-allemand) et des tentatives de rapprochement avec l'Empire allemand que ce dernier marque au coin d'une tendance hostile ˆ la perfide Albion. Quand, dŽcidŽment, l'entente prŽvaut avec l'Angleterre et nous asservit ˆ elle [234] , il devient rapidement Žvident que, sous prŽtexte de briser un encerclement Imaginaire, l'Allemagne en viendra ˆ la guerre pour assurer son hŽgŽmonie sur le monde entier.

MalgrŽ les incidents de plus en plus frŽquents et violents provoquŽs par la diplomatie du Kaiser : Tanger, AlgŽsiras, Casablanca, Saverne, etc., et alors que son puissant voisin se transforme en une immense usine de guerre, la RŽpublique dŽsarme la France et ne sait mme pas profiter des avances que l'Autriche fait en 1910 et 1911 pour se rapprocher de l'Entente et sortir de la Triplice. Aussi, quand la guerre Žclatera, la France sera sans dŽfense (pendant quinze ans le parlement ayant criminellement refusŽ les crŽdits demandŽs par l'Etat-Major) les poitrines devront remplacer les canons et le matŽriel absents ; dix-huit cent mille des n™tres en seront les victimes.

Pendant la guerre, l'Empereur Charles d'Autriche offre-t-il la paix ˆ des conditions avantageuses et une alliance avec la France, la RŽpublique refuse sur l'ordre de la Maonnerie qui, dŽjˆ, Žlabore dans l'ombre les treize points que proclamera en son nom le PrŽsident Wilson. [235]

Lors de l'Žlaboration des traitŽs de paix, les rŽunions des nŽgociateurs se transforment en un vŽritable convent judŽo-maonnique ; chacun des chefs des principales dŽlŽgations est placŽ sous la tutelle d'un juif pour assurer le triomphe du Kahal sur le monde et abaisser dŽfinitivement les puissances catholiques :

Parce qu'elle demeure en dŽpit de tout, le pays catholique par excellence, la France n'obtient que les frontires humiliantes de Waterloo ; sans doute on lui octroie sur le papier un nombre imposant de milliards pour rŽparer ses ruines, mais la judŽo-maonnerie, qui poursuit la destruction de notre Pays, prend soin, ˆ c™tŽ de chaque clause qui crŽe une obligation pour l'Allemagne, d'en ingŽrer une autre qui lui permet de s'y soustraire. Par contre, l'Angleterre protestante est payŽe au comptant : la flotte et les principales colonies allemandes.

Au nom du principe du droit des Peuples ˆ disposer d'eux-mmes, la secte Žtablit sur les frontires orientales et mŽridionales de l'Allemagne une poussire d'ƒtats sans frontires naturelles et incapables de se dŽfendre contre leur puissante voisine ; elle va jusqu'ˆ glisser des sources de conflits dans le tracŽ de leurs frontires pour provoquer une nouvelle conflagration mondiale le jour o elle le voudra.

Parce qu'ils refusent d'entrer dans la judŽo-maonnerie l'Empereur Charles d'Autriche et l'impŽratrice Zita (la Princesse franaise au grand cÏur), qui ont tant fait pour rendre la paix au monde, sont dŽtr™nŽs et voient leur Empire dŽmembrŽ alors que l'Allemagne protestante, qui s'est rendue coupable des pires atrocitŽs et est responsable de la guerre, demeure le seul ƒtat puissant au centre de l'Europe dŽmembrŽe et voit son unitŽ consacrŽe. L'Ïuvre maonnique de Bismark est sauvŽe : tout est prŽvu et ordonnŽ pour permettre ˆ l'Allemagne de se relever trs rapidement et de prendre sa revanche.

Nos chefs militaires avaient gagnŽ la guerre malgrŽ la RŽpublique ; ˆ cause de la RŽpublique la paix est perdue, et la langue franaise, qui Žtait restŽe la langue diplomatique mme aprs nos dŽfaites de 1814, 1815 et 187O, perd ce privilge aprs notre victoire de 1918 [236] .

Depuis lors, ˆ chaque ConfŽrence internationale, la France trahie par son Gouvernement, abandonne quelques bribes de sa victoire et se refuse ˆ appuyer les tentatives de restauration de l'Empereur et Roi Charles en Hongrie, alors que cette restauration est l'une des conditions indispensables au maintien de la paix.

Certains RŽpublicains le reconnaissent et avouent, nŽcessaire une ConfŽdŽration des ƒtats Danubiens pour rŽparer les dŽsastres de ces traitŽs absurdes et criminels et concluent :

ÇEt ce sera peut-tre le commencement d'une Union plus vaste qui s'Žtendrait de l'occident ˆ l'Orient et engloberait tous les ƒtats catholiques d'Europe, y compris ceux du Sud de l'Allemagne, laissant compltement isolŽe la Prusse dominatrice et brutale, objet de discordes et de batailles.

ÇQu'importeraient alors ˆ la France pacifique l'impŽrialisme anglais, la rapacitŽ allemande ou la folie russeÈ [237] ?

 

Cette politique est prŽcisŽment celle des Rois de France ; celle du renversement des alliances complŽtŽe par le Pacte de Famille, groupant les Puissances catholiques contre les attaques des Puissances protestantes et des Sectes occultes et dŽmoniaques. Le malheur de la France veut que la RŽvolution et les rŽgimes qui en sont issus, la RŽpublique et l'Empire, en aient toujours pris le contre-pied. Ainsi, ˆ deux sicles de distance, le Roi de France a encore raison ; n'Žtait-ce pas alors, n'est-ce pas encore de nos jours la vraie ligne de conduite de la Fille a”nŽe de l'Eglise ?...

Les leons de la guerre de 1914 sont oubliŽes : la RŽpublique reprend sa politique criminelle de dŽsarmement et par sa faiblesse laisse l'Allemagne rŽarmer. Elle conduit le Pays ˆ l'ab”me [238] . Elle a l'inconscience criminelle de dŽclarer la guerre ˆ l'Allemagne, sous le prŽtexte de dŽfendre la Pologne, alors qu'elle est incapable d'assurer la sŽcuritŽ de la France : rŽsultat inŽvitable : le plus gigantesque Žcroulement de notre Histoire.

Alors, pendant quatre ans, le MarŽchal PŽtain, avec la tŽnacitŽ qui l'a toujours caractŽrisŽ, se mit ˆ la t‰che (et son prestige aidant) redressa si bien la situation diplomatique qu'un Ministre des Affaires ƒtrangres d'une Puissance alliŽe de l'occupant s'adressa non ˆ son alliŽ, mais au Vieux Soldat pour Žtudier les bases Žventuelles d'une paix reposant sur des principes chrŽtiens...

Lors de l'Žcroulement de l'Allemagne, en 1944, le MarŽchal fut emmenŽ prisonnier sur l'ordre du FŸhrer. Depuis lors, la quatrime RŽpublique n'a plus de politique Žtrangre : l'Žtranger y est le ma”tre.

Anatole France, avait raison quand, parlant de la diplomatie rŽpublicaine, il disait :

ÇNous n'avons pas, nous ne pouvons pas avoir de politique extŽrieureÈ.

 

- La RŽpublique contre l'ArmŽe et la Marine. -

 

Le patriotisme est une vertu rappelait Sa SaintetŽ Pie XII, alors SecrŽtaire d'Etat, en s'adressant spŽcialement aux Franais, lors de la cl™ture du JubilŽ de la RŽdemption, ˆ Lourdes. Or Çl'ArmŽe incarne en quelque manire ˆ nos yeux la France elle-mmeÈ, disait le Cardinal de Cabrire. Si donc Çil y a dans les SociŽtŽs humaines, du consentement de tous, une chose sacrŽe, c'est l'ArmŽeÈ. [239]

La RŽpublique ayant ŽtŽ instituŽe dans notre Pays pour tuer l'‰me de la France, l'ArmŽe devait en tre une des premires victimes. Le Gouvernement, ˆ l'instigation des loges, y fait admettre les juifs ; le rŽsultat ne tarde pas, c'est l'affaire Dreyfus que l'Allemagne exploite en obtenant la suppression du Deuxime Bureau de l'Etat-Major gŽnŽral franais, chargŽ du contre-espionnage ; c'est ˆ la SžretŽ GŽnŽrale qu'incombe, depuis lors, cette mission ; mais recrutŽe en grande partie parmi les adeptes des loges, l'Žtranger y a facilement accs et notre ArmŽe se trouve tellement privŽe d'informations que la guerre de 1914 s'en trouvera prolongŽe, que le Ministre de l'IntŽrieur et le PrŽfet de Police ayant ŽtŽ condamnŽs pour haute trahison devant l'ennemi, il faudra, en pleine guerre, retirer ce Service ˆ la police gangrenŽe et le restituer ˆ l'ArmŽe qui devra l'improviser ˆ ce moment particulirement difficile.

Avant la guerre de 1914, la JudŽo-Maonnerie, pour atteindre le moral de l'armŽe, organise l'ignoble affaire des fiches contre les meilleurs officiers : les catholiques.

Toutes les lois tendent ˆ diminuer ou ˆ dŽtruire le prestige de l'ArmŽe et l'Ecole publique devient le foyer par excellence de l'antimilitarisme, un trop grand nombre d'instituteurs ne cessant d'inculquer aux enfants de France la haine de Dieu et de la Patrie.

Aprs la Victoire de 1918 la RŽpublique reprit et aggrava sa politique antimilitariste. Il est donc normal que la conflagration de 1939 ait provoquŽ l'Žcroulement de notre ArmŽe et l'invasion du territoire.

La Marine n'est pas mieux traitŽe, elle est systŽmatiquement dŽsorganisŽe par les Ministres Lanessan et Pelletan avant la guerre de 1914 ; au lendemain mme de notre victoire, la RŽpublique en consacre la ruine ˆ Washington et rend ainsi trs prŽcaire non seulement le ravitaillement du Pays en cas de conflit europŽen, mais encore la possession de notre magnifique Empire colonial.

La marine est chose royale, a-t-on dit trs justement ; l'armŽe aussi. Le Roi, seul, pourra leur rendre le rang et le prestige qu'elles n'auraient jamais dž perdre parce qu'elles personnifient le devoir, le sacrifice et l'honneur, en mme temps que la grandeur de la France dont le Roi est, seul, la vivante incarnation.

 

- La RŽpublique contre les travailleurs -

 

La RŽpublique accorde-t-elle du moins ˆ l'ouvrier la protection et le bien-tre auxquels il a droit ?

Tout observateur impartial est obligŽ de reconna”tre que notre pays est le plus en retard en ce qui concerne la protection vraie des travailleurs. C'est la consŽquence logique de la RŽvolution, qui, par la loi Lechapelier, supprime les Corporations, interdit toute association et empche l'ouvrier et le petit patron de dŽfendre leurs droits. Aussi les institutions de protection des travailleurs ne peuvent-elles suivre l'Žvolution qui se produit dans les autres pays. Enfin, ˆ partir de 1884, lors du vote de la loi sur les syndicats, au lieu de revenir au systme corporatif, la RŽpublique pousse ces organismes vers la lutte des classes, alors que l'intŽrt de l'employeur et de l'employŽ, du patron comme de l'ouvrier, est commun et veut que l'entreprise prospre. Au lieu d'unir en s'efforant de provoquer bienveillance et sollicitude chez les uns, dŽvouement chez les autres, on divise et on attise les haines rŽciproques

De plus entre 1840 et 1860, la grosse industrie, en se constituant, tue les petits mŽtiers familiaux et oblige les travailleurs ˆ quitter les campagnes pour venir ˆ la ville. L'ouvrier Žtant sans dŽfense, doit subir toutes les conditions de travail que lui imposent les gros capitalistes ; considŽrŽ en tant qu'individu et non comme reprŽsentant d'une famille, son salaire lui permet ˆ peine de vivre avec les siens ; malheur ˆ lui s'il tombe malade, c'est la misre ! Or, il ne peut habiter que des taudis infects, sans air ni lumire, vŽritables foyers de tuberculose ; cette terrible maladie fait des ravages effrayants. Lentement mais sžrement, cette concentration urbaine tue la race moralement et physiquement, provoque la crise de la natalitŽ, et voue les masses ouvrires ˆ la rŽvolte et ˆ l'Žmeute o les poussent ces Juifs internationaux qui fondent l'HumanitŽ et veulent provoquer la rŽvolution, pour Žtablir leur domination sur les ruines de notre Pays.

ÇAh ! Je l'ai dŽjˆ dit, seule la RŽpublique, puissance ploutocratique et anonyme, peut ainsi traiter des hommes. Un Roi aurait pitiŽ, mais la RŽpublique est sans entraillesÈ.

Encore une fois, la Monarchie apporte la solution de cette crise par les corporations qui donnent ˆ l'ouvrier dŽfense et libertŽ dans la dignitŽ [240] .

 

- La justice RŽpublicaine. -

 

Lors de l'exŽcution des dŽcrets Ferry contre l'Eglise et les CongrŽgations religieuses, de nombreux magistrats se refusrent ˆ violer le droit et leur conscience et Çfaisant pice au gouvernement, se dŽclarrent incompŽtents pour dŽterminer le prŽjudice causŽ aux ReligieuxÈ. Leur rŽsistance fut vaine. Gabriel Hanotaux avoue, dans son Histoire que "les prŽcautions" avaient ŽtŽ prises. Le Garde des Sceaux de l'Žpoque rŽunit alors le Tribunal des Conflits, en prit la prŽsidence et trancha la question dans le sens voulu par les Loges.

ÇEn outre, on inscrivit au programme rŽpublicain "l'Žpuration de la magistrature", et, finalement, une loi suspendant l'inamovibilitŽ permit de se dŽbarrasser des magistrats peu complaisants. La leon fut sŽvre ˆ l'Žgard de ceux qui pensaient ne relever que de leur conscience ; elle ne fut pas perdue pour les autresÈ.

Ds lors, la RŽpublique ayant une magistrature ˆ son image et ˆ sa dŽvotion, les scandales et les assassinats politiques se multiplirent et l'Žpargne publique put tre impunŽment pillŽe non seulement par la politique spoliatrice du gouvernement et l'Žtablissement d'imp™ts toujours plus lourds et souvent inutiles, mais par les Žcumeurs publics sortis des ghettos et des loges et toujours protŽgŽs par une police et une justice aux ordres du parti politique dominant.

Citons notamment parmi les scandales, avant la guerre de 1939 : Wilson, le gendre du PrŽsident GrŽvy, qui dut dŽmissionner ; Humbert ; l'Affaire du Panama ; le milliard des CongrŽgations liquidŽ (!) par le juif Duez ; Hanau ; Oustric ; Stavisky ; l'Affaire dite de l'Union Douanire EuropŽenne, etc... Depuis la "LibŽration", la putrŽfaction est telle qu'on ne les compte plus...

Quant aux assassinats politiques, on ne peut passer sous silence ceux de :

FŽlix Faure parce qu'il s'opposait ˆ la rŽvision de !'Affaire Dreyfus, officier juif condamnŽ pour trahison ; Syveton, exŽcutŽ pour arrter son action vengeresse au Parlement contre l'abominable Affaire des Fiches, organisŽe par le GŽnŽral AndrŽ au Ministre de la Guerre sur l'ordre de la JudŽo-Maonnerie ; Calmette, le Directeur du Figaro, assassinŽ par la femme du Ministre des Finances, Caillaux, craignant des rŽvŽlations compromettantes ; le GŽnŽral Mangin, empoisonnŽ parce que son action remarquable allait donner ˆ la France sa frontire naturelle du Rhin ; AlmŽreyda, le tra”tre, ŽtranglŽ dans sa prison, et Stavisky "suicidŽ" en Savoie pour empcher la dŽnonciation des complices, ceux de Petlouria et du GŽnŽral Koutiepof ; de Marius Plateau et de Jean Guiraud, adversaires du rŽgime ; celui de Philippe Daudet auquel on aurait voulu faire assassiner son pre, pour dŽshonorer et faire dispara”tre le tribun royaliste, l'enfant s'y Žtant refusŽ fut assassinŽ et l'assassinat grimŽ en suicide ; le PrŽsident Doumer, pour venger l'Žchec de Briand dont l'Žlection ˆ la PrŽsidence de la RŽpublique devait permettre la rŽussite de combinaisons louches au profit d'une maffia ennemie du Pays ; le Conseiller Albert Prince, afin d'empcher la justice d'atteindre de trs hauts magistrats dont l'action couvrait de formidables intŽrts contre le patrimoine national. Sans oublier les assassinats collectifs des patriotes, le 6 fŽvrier 1934, sur la place de la Concorde ˆ Paris [241] .

Fatalement, la RŽpublique ayant foulŽ au pied toutes les traditions religieuses et nationales, devait aboutir au dŽsastre le plus effroyable de l'Histoire de France. Ultime consŽquence de la RŽvolution dite franaise. Il Žtait juste, il Žtait logique qu'ayant rejetŽ Dieu, l'Ždifice se soit ŽcroulŽ... Nisi Dominus ¾dificaverit domum, in vanum laboraverunt eam. Nisi Dominus custodierit civitatem, frustra vigilat qui custodit eam...

Mais il Žtait juste aussi que la France soit protŽgŽe jusque dans son dŽsastre, car elle avait ŽtŽ encore plus victime que coupable et la justice de Dieu devait en tenir compte...

 

II - Le gouvernement restaurateur du MarŽchal PŽtain

 

L'Eglise a toujours enseignŽ que, sous peine de faute grave, l'obŽissance est due aux pouvoirs lŽgitimes. Ce principe est formel, absolu et ne souffre gure d'exception. Lors du dŽsastre de 1940, l'AssemblŽe Nationale a rŽgulirement transmis les pouvoirs au MarŽchal PŽtain, devenu Chef de l'Etat pour sauver le Pays. Le gouvernement du Vainqueur de Verdun Žtait donc incontestablement le seul gouvernement lŽgitime de la France ; l'obŽissance lui Žtait due, sous peine de faute grave. Trop de Franais, guidŽs par un sentiment patriotique indiscutable, mais mal compris, du fait de l'obscurcissement des principes les plus ŽlŽmentaires, ne comprirent pas que le MarŽchal Žtait l'homme choisi par la Providence pour le salut de la France, et ils Žcoutrent les voix venues de l'Žtranger. La rŽvolte contre l'autoritŽ lŽgitime entra”ne toujours des catastrophes et encourt un rigoureux ch‰timent. Nous recueillons actuellement les fruits amers du rejet de ce principe fondamental.

Oui, le MarŽchal Žtait bien l'homme de la Providence.

Tout naturellement, instinctivement, le Pays, dans le malheur, s'Žtait tournŽ vers lui qui Žtait l'une des plus pures figures de notre Histoire. Il consentit ˆ sacrifier sa gloire et un repos qu'il avait bien mŽritŽ :

ÇJe fais ˆ la France le don de ma personne pour attŽnuer son malheurÈ.

Comme un Pre, le Vainqueur de Verdun, qui avait si admirablement redressŽ le moral du soldat en 1917 parce qu'il l'aimait et le comprenait, se pencha sur la France meurtrie et, par ses magnifiques appels et ses voyages qui soulevaient l'enthousiasme du Pays, lui montra les causes du dŽsastre et les moyens de le rŽparer. Par une administration sage, prudente, prŽvoyante, Žconome et ordonnŽe, il complŽta dans le domaine matŽriel l'action qu'il avait entreprise pour sauver le cÏur et l'‰me de la France.

MalgrŽ l'occupation ennemie et les entraves qui en rŽsultaient, en trs peu de temps le redressement spirituel, intellectuel, moral et matŽriel fut prodigieux. LibŽrŽ enfin de l'Žtreinte satanique de la dŽmocratie, le Pays se sentait rena”tre dans une atmosphre purifiŽe. C'est qu'avec la collaboration pleinement dŽvouŽe de M. Jacques Chevalier, le trs Žminent philosophe spiritualiste, devenu Ministre de l'ƒducation Nationale, le MarŽchal avait eu le courage de s'attaquer au la•cisme qui assassinait les ‰mes et de rŽtablir dans les Žcoles l'enseignement de Dieu. Tous les espoirs Žtaient alors permis.

Le MarŽchal avait compris mieux que beaucoup de chefs religieux la mission providentielle de la France dans le monde et voulait ramener le Pays ˆ cette mission. C'est la raison pour laquelle, sur la demande et en prŽsence du Marquis de la Franquerie, il consacra la France au CÏur ImmaculŽ de Marie, le 18 novembre 1940, et tint ˆ renouveler officiellement ce grand acte, en mars 1943, en l'Žglise Saint-Louis de Vichy, escortŽ de ses Maisons Militaire et Civile, le jour mme o, sur l'ordre des ƒvques de France, dans toutes les Žglises et chapelles, eut lieu la consŽcration de la France au CÏur ImmaculŽ de Marie. En outre, le MarŽchal tint ˆ Žcrire au Cardinal Suhard, Archevque de Paris, pour lui faire savoir que le Chef de l'Etat s'associait ˆ cette ConsŽcration solennelle. Ce faisant, il avait confirmŽ la donation du Roi Louis XIII ˆ la Vierge et permis la rŽsurrection future de la Patrie. Le MarŽchal pouvait dispara”tre, l'essentiel Žtait accompli.

 

III – La Quatrime RŽpublique proclame la la•citŽ de lÕEtat et consomme la destruction de la France.

 

Lors de la "LibŽration", l'Žtat de la France exigeait l'union de tous les Franais pour redresser le Pays. C'Žtait le conseil que le Souverain pontife avait donnŽ aux chefs politiques franais venus le voir. Dans ce but le MarŽchal avait envoyŽ un Žmissaire au GŽnŽral de Gaulle : il ne fut pas reu.

Les consŽquences en furent tragiques : des dizaines de milliers d'assassinats furent perpŽtrŽs par la lie de la population et un ramassis d'Žtrangers expulsŽs de leur Pays, le fait n'est plus contestŽ officiellement ; ces assassinats permirent de "couvrir" ainsi la "suppression" d'une partie importante de l'Žlite de la nation, voulue par les pires ennemis de la France. Cette "Žpuration" criminelle fut complŽtŽe par les procs intentŽs par des cours d'exception, sous prŽtexte de "collaboration", afin d'Žliminer de la scne politique les adversaires de ceux qui avaient pris le pouvoir. Le procs intentŽ au MarŽchal PŽtain en est l'exemple le plus abominable.

La spoliation de la presse franaise indŽpendante permit aux sectateurs du pouvoir occulte de se constituer d'immenses fortunes et de prendre la direction de l'information et de la pensŽe franaise, par la suppression de toute opposition et ainsi de pouvoir rapidement rŽaliser le plan d'asservissement puis de destruction totale de la France par les supp™ts de Satan [242] .

Aussi, lors de la remise des lettres de crŽance du nouvel ambassadeur de France prs le Saint-Sige, Sa SaintetŽ Pie XII tint ˆ mettre les choses au point et ˆ dŽgager la terrible leon des ŽvŽnements catastrophiques causŽs par ceux qui avaient refusŽ de suivre ses conseils paternels :

ÇDes expŽriences funestes, une tragique Žvolution politique, d'aprs guerre d'abord, puis la marŽe montante des idŽes de domination et de violence, ont mis la France ˆ mal ; elle en a tant souffert que, ˆ prŽsent, ˆ tous les degrŽs de l'Žchelle sociale, les esprits rŽflŽchis et conscients de leurs responsabilitŽs rŽpudient avec plus d'horreur que jamais l'idol‰trie de la force.

ÇTout ce qui se pouvait faire pour conduire ˆ rŽsipiscence, pour acheminer vers une pacifique collaboration les mouvements dominŽs par cet esprit de violence, l'ƒglise, et en particulier son AutoritŽ suprme, l'a fait, et nous ne doutons pas que l'histoire impartiale et sereine saura le reconna”tre. mais que de larmes eussent ŽtŽ ŽpargnŽes si ceux qui aujourd'hui contemplent, ŽpouvantŽs, les consŽquences de leurs erreurs, avaient voulu Žcouter l'Eglise quand elle les avertissait que leurs rves d'ambition et de grandeur leur faisaient prendre le chemin des tŽnbres et de l'ab”meÉ [243]

La leon Žtait sŽvre mais juste. Malheureusement, les hommes au pouvoir refusrent de l'entendre, comme ils avaient refusŽ d'Žcouter auparavant les conseils venus de la plus haute AutoritŽ Spirituelle, et volontairement, ils s'enfoncrent davantage dans leur erreur,

 

L'AssemblŽe Nationale par 440 voix (Communistes, Socialistes et Mouvement RŽpublicain Populaire dit M.R.P.) contre 106, a adoptŽ le 29 septembre 1946 la constitution de la IV RŽpublique dont le texte a ŽtŽ soumis au rŽfŽrendum populaire le 13 octobre suivant et approuvŽ par 9 154 829 voix contre 8 017 589 opposants et 7 903 077 abstentions (soit par 36 % seulement des voix !) C'est ce qu'on appelle la majoritŽ en dŽmocratie...

Le titre Ier, Article Ier de cette Constitution est ainsi rŽdigŽ

ÇLa France est une RŽpublique indivisible, LAìQUE, dŽmocratique et socialeÈ.

Et le treizime paragraphe du PrŽambule :

ÇL'organisation de l'enseignement public gratuit et LAìQUE ˆ tous les degrŽs est un devoir de l'EtatÈ.

Suprme insulte ˆ l'Žgard de Dieu ! Mme au temps de la guerre anti-religieuse sous la troisime RŽpublique, la la•citŽ n'avait pas ŽtŽ inscrite comme loi fondamentale et constitutionnelle de l'Etat.

Un ch‰timent plus rigoureux que tous les prŽcŽdents ne peut pas manquer de la sanctionner. c'est une apostasie nationale.

Depuis lors, la France roule d'ab”me en ab”me elle n'a plus gure voix au chapitre des grandes Puissances, son Empire Colonial s'effrite et le Pays se dŽbat dans une dŽcomposition quasi-totale, une dŽliquescence telle qu'on en rencontre peu d'exemples dans l'Histoire du Monde. DŽjˆ les adversaires de notre Patrie s'en vont rŽpŽtant : Finis Galli¾ ! et les amis de la France ceux qui l'aiment comme une seconde patrie sont atterrŽs, car ils ne voient aucune nation qui puisse, comme elle l'a fait dans le passŽ, tenir le drapeau de la civilisation, incarner la foi, l'idŽal et toutes les nobles causes qui soulvent l'homme au-dessus de lui-mme et l'Žlvent vers les principes Žternels qui, seuls peuvent satisfaire le cÏur, l'intelligence et l'‰me.

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[190] C'est ce que constatait le marŽchal Lyautey dans son discours de rŽception ˆ l'AcadŽmie Franaise.

[191] Jacques Bainville : Le 18 Brumaire.

[192] Maurras : NapolŽon avec la France ou contre la France ! pp. 77 et 79.

[193] Em. DŽborde de Montcorin : A propos du Centenaire de la prise d'Alger. Revue des ƒtudes Historiques avril-juin 1930. Voir le livre de S.A.R. le Prince Sixte de Bourbon : La dernire Conqute du Roi. Alger, 1830.

[194] Le traitement fourni aux prtres par l'Etat est une dette sacrŽe ; c'est le simple intŽrt (bien minime) du capital considŽrable que la RŽvolution vola ˆ l'Eglise en lui enlevant tous ses biens. Aucun vol de ce genre n'a ŽtŽ commis contre les Ministres des autres Cultes. C'Žtait en outre mettre sur le mme pied les reprŽsentants du vrai Dieu et ceux de l'erreur.

[195] AbbŽ Pascal Darbins : Vie de Marie Lataste. T. III, p. 395 ˆ 399, chez Bray et Retaux, 82, rue Bonaparte, 1877.

[196] Les droits de l'homme.

[197] L'individualisme rŽvolutionnaire.

[198] La race de Clovis : mŽrovingiens, carolingiens, capŽtiens

[199] NapolŽon I, Louis-Philippe, NapolŽon III.

[200] RŽvolution de 1848, Commune de 1871.

[201] La RŽpublique Maonnique.

[202] La pŽriode contemporaine.

[203] Lettre au gŽnŽral de Saint-Priest du 9 dŽcembre 1866. La Monarchie Franaise, lettres et documents politiques (1844-1907), p. 100.

[204] Idem. p. 104.

[205] Mgr Baunard : Vie du Cardinal Pie, t. I, p. 666 et suivantes.

[206] Les Bourbons de la Restauration.

[207] AbbŽ Vial, op. cit., p. 513.

[208] AbbŽ Vial, p. 516 et 517.

[209] Le jour anniversaire de l'apparition de N. D. de la Salette. 24 ans auparavant la Vierge pleurait sur les ch‰timents qui allaient frapper la France si elle ne revenait pas ˆ Dieu. Et la France n'avait pas cru et la France Žtait ch‰tiŽe.

[210] Op. cit., p. 115.

[211] Manifeste du 2 juillet 1874, op. cit., p. 135.

[212] A. M. de Carayon-Latour, dŽputŽ de la Gironde, ˆ l'AssemblŽe Nationale, 8 Mai 1871 op. cit, p. 117.

[213] A. M. de la Rochette, dŽputŽ de la Loire-InfŽrieure, 15 octobre 1872, op. cit., p. 122.

[214] Lettre au Comte de Mun, 20 novembre 1878, op. cit. p. 140.

[215] Extase de Marie-Julie : 26 juin 1874, 25 mai 1877, 24 aožt 1883, 17 octobre 1883.

[216] Un des plus grands thŽologiens de l'Žpoque actuelle, le Cardinal Billot a bien voulu Žcrire ˆ l'auteur la lettre suivante :

Rome, 23 dŽcembre 1926. Le Cardinal Billot offre ses meilleurs remerciements ˆ Monsieur de la Franquerie pour l'hommage de son livre sur la Mission divine de la France. On y trouve assurŽment de belles pages, mais aucunes ne valent celles du dernier chapitre : Le plus grand des ch‰timents : la RŽpublique.

[217] Voir : PensŽes, souvenirs et correspondances de Bismarck. Correspondance du Comte d'Arnim et de Bismarck. Correspondance secrte de Gambetta avec Bismarck. La RŽpublique de Bismarck, par de Roux. - Bismarck et la France, par Bainville. Les MŽmoires de Gontaut-Biron, etc...

[218] CitŽ par M. Gaudin de Vilaine au SŽnat, le 6 avril 1911, voir Journal Officiel du 7-4-1911.

[219] Archives de la Bibliothque Nationale. "Analyse du Courrier de M. Thiers" par Daniel HalŽvy, Paris, 1920.

[220] ÇA la suite du remuement des peuples par la RŽvolution franaise, certains juifs... se mirent ˆ parcourir l'Europe cherchant ˆ et lˆ ˆ s'Žtablir. Un juif wurtembergeois, A. GamberlŽ, se fixa ˆ Gnes au temps du blocus continental, fit le commerce des cafŽs et la contrebande, Žpousa une juive du pays dont un des parents avait ŽtŽ pendu et italianisa alors son nom, en s'appelant Gambetta*. Le fils ou le petit-fils vint en France, s'Žtablit ˆ Cahors, et nous donna le grand homme qui n'eut jamais absolument rien de franaisÈ. E. Drumont, La France juive, t. I, p. 530.

*Voir "Le Juda•sme en France" publiŽ ˆ Stuttgart en 1872. Ouvrage presque introuvable, les juifs l'ayant fait dispara”tre.

Sur la collusion de Gambetta avec Bismarck : Eugne Tavernier : Cinquante ans de politique, p. 226.

Mme J. Adam : Aprs l'abandon de la revanche.

J. Bainville : Bismarck et la France. Correspondance secrte de Bismarck et de Gambetta. La rŽpublique de Bismarck. MŽmoires du Prince de Hohenlohe. Etc.

Vte de Gontaud-Biron : Mon ambassade en Allemagne (1872 - 1873).

[221] Chanoine Champeaur : Une possŽdŽe contemporaine, 1834-1914, HŽlne Poirier, de Coulons, Loiret, p. 326.

L'abbŽ Sutter dans : Le Diable, ses paroles, son action dans les possŽdŽs d'Illfurt, p. 66, rapporte des dŽclarations identiques de Satan.

[222] Les manifestations de Tilly ont ŽtŽ ŽtudiŽes par un Žminent thŽologien, le R. P. Lesserteur. Voir son rapport au Congrs Marial de Fribourg en 1902.

[223] Ernest Psichari : Les voix qui crient dans le dŽsert, p. 261.

[224] Sur ce sujet voir la remarquable : ƒtude sur le Ralliement, de M. Robert Havard de la Montagne.

[225] Voir "Le Bloc Catholique" n¡ de juillet 1914 : La question politique franaise, p. 251.

[226] Mgr Delassus, L'esprit familial, p. 210.

[227] Saint Pie X ˆ Monseigneur Touchet le 13 dŽcembre 1908 lors de la lecture du dŽcret de BŽatification de Jeanne d'Arc.

[228] On consultera avec intŽrt sur toute cette pŽriode : AbbŽ Barbier : Histoire du Catholicisme libŽral et social en France. Les dŽmocrates chrŽtiens et le modernisme. Les erreurs du Sillon, etc.. et la collection complte de la Revue doctrinale qu'il a publiŽe : La critique du libŽralisme.

Mgr Delassus : La dŽmocratie chrŽtienne vue du Diocse de Cambrai. La condamnation du modernisme social dans la censure du Sillon. VŽritŽs sociales et erreurs dŽmocratiques.

R. Havard de la Montagne : Histoire de la dŽmocratie chrŽtienne de Lamennais ˆ Georges Bidault.

Enfin, les Revues ou publications actuelles : La PensŽe catholique. Verbe : la CitŽ Catholique. PaternitŽ MaternitŽ. Les volontaires du SacrŽ-CÏur. Terre et Foi.

R. P. Dal Gal : Beato Pio X. Vie officielle publiŽe par la Postulation de la cause. (Seule l'Ždition en italien est complte). Le Cardinal Merry del Val. Hary Mitchell : Pie X le Saint. Pie X et la France.

Charles Maurras : Le Bienheureux Pie X, Sauveur de la France.

[229] Voir : C. Bellaigue : Pie X et Rome. AbbŽ Barbier : Cas de conscience, les Catholiques et la RŽpublique.

[230] Pie X, Encyclique sur les doctrines modernistes 1907.

Voir Barbier : Les infiltrations maonniques dans l'Eglise.

Gaudeau : Le pŽril intŽrieur de l'Eglise,

et notre brochure : Les dŽmocrates chrŽtiens et le Sillon catholique.

[231] Bulletin catholique de Montauban, 8 mai 1915.

[232] Titre d'une brochure publiŽe en 1922 par M. Lacointa, au Bloc Catholique.

[233] LŽon de Montesquiou : Les origines et la doctrine de l'Action Franaise, p. 31 et 32.

On lira avec beaucoup de fruit : Mgr Delassus : L'esprit familial dans la Maison, dans la CitŽ, dans l'Etat.

De Roux : L'Etat et la natalitŽ.

Amiral de Penfentenyo: Manuel du Pre de Famille. Vivre ...? ou mourir.

Dr F. Bussire : Sous le rgne des fossoyeurs d'Empire. Dieu : message, suprme de la science, la•citŽ : suprme forfaiture de l'Etat.

[234] Voir Emile Flourens : La France conquise, Edouard VII et Clemenceau.

[235] Prince Sixte de Bourbon : L'offre de paix sŽparŽe de l'Autriche.

Antoine RŽdier : Zita, princesse de la Paix.

J. Troude : Charles I. R. Vallery-Radot : Le Temps de la colre.

LŽon de Poncins : S.D.N. super-Žtat maonnique.

[236] Raymond Recouly : Mes entretiens avec le MarŽchal Foch.

[237] Charles Tisseyre : Une erreur diplomatique la Hongrie mutilŽe, p. 110.

[238] Voir Bainville : Histoire de deux peuples. id. : Histoire de trois gŽnŽrations. id. : Les consŽquences politiques de la paix. id. et de Roux : La RŽpublique de Bismarck.

Ch. Maurras : Kiel et Tanger, et Le Pape, la guerre et la Paix, Le mauvais traitŽ.

Voir Žgalement nos Žtudes : Le pŽril allemand, A propos du plŽbiscite sarrois, Les Armements secrets de l'Allemagne. La plupart des prophŽties sŽrieuses annoncent ce dŽsastre et aussi le redressement miraculeux qui suivra, aprs l'expiation.

[239] Anatole France en 1887.

[240] Anatole France ˆ la Bechellerie, Marcel Le Goff.

Voir : Vers un ordre social chrŽtien et aphorismes de politique sociale, par le Marquis de la Tour du Pin.

Mgr Delassus : VŽritŽs sociales et erreurs dŽmocratiques.

E. Mathon : La Corporation, base de l'organisation Žconomique.

F Bacconier : Le salut par la corporation.

Jean Paillard : L'A.B.C. du corporatisme.

M.-H. Lenormand : Du syndicat ˆ la corporation technique de l'organisation corporative, et La Charte du Travail dŽcrŽtŽe par le MarŽchal PŽtain.

[241] Voir : H. Dutra”t-Crozon : La Justice rŽpublicaine.

LŽon Daudet : La Police Politique.

[242] Claude Hisard : Histoire de la spoliation de la Presse Franaise, 1944-1955.

Jean Madiran : Ils ne savent ce qu'ils font.

Ducaud-Bourget : Faux tŽmoignage de ChrŽtien.

[243] Documentation Catholique, 10 juin 1945, p. 420.

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