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DEUXIéME PARTIE :
LA NGATION DES DROITS DE DIEU
LES DROITS DE L'HOMME CHARTE DE LA FRANCE DEPUIS 1789
LES RGIMES SE SUCCéDENT ET S'CROULENT
ÇDepuis la Rvolution, nous sommes en rvolte contre l'autorit divine et humaine avec qui nous avons, d'un seul coup, rgl un terrible compte le 21 janvier 1793È, a dit Clemenceau.
Depuis lors en effet, aucun Gouvernement n'a os rompre avec les Droits de l'Homme ; tous ont pactis avec eux. or les droits de l'homme sont la nÉgation de ceux de Dieu. Tant que la France ne reprendra pas sa place de Fille ane de l'glise, nous la verrons changer de Constitution tous les vingt ans ; rouler d'abme en abme, de rvolution en rvolution.
Pourquoi ne trouvons-nous pas la stabilit depuis un sicle et demi ? parce que nous avons reniÉ nos traditions, dÉchirÉ notre constitution de peuple Élu de Dieu. phÉnomÈne unique dans l'histoire du Monde, la France est le seul pays qui abhorre, dÉteste, maudit son passÉ, le plus glorieux assurÉment de tous les peuples !
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.
Un aperu rapide sur le sicle dernier en est la preuve vidente :
La Rvolution provoque le dchanement des passions les plus viles, des instincts les plus abjects et des pires sauvageries : c'est l'enfer dchan. Les vertus de l'me franaise n'apparaissent que parmi les Victimes, dans l'admirable pope Vendenne et aux Armes.
L'Empire n'est tabli, comme le montre remarquablement M. Jacques Bainville
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, que pour empcher la restauration de la Monarchie Traditionnelle. Napolon, c'est la Rvolution botte a dit trs justement Mme de Stal.
ÇC'est au rgime-consulaire, aux institutions de l'An VIII, qu'elle (la France) doit le double flau de la centralisation et de la dpopulation, ce ralentissement de la vie locale qui anmia l'esprit civique, ce morcellement des foyers qui tarit nos familles et tua dans leurs germes des millions d'individus, Franais possibles, Franais natre et qui ne sont point ns parce que les conditions de l'tre leur taient refuses par ce code de lois dont parlait Renan, fait pour un citoyen idal naissant enfant trouv et mourant clibataire.
ÇAucun Franais ne devrait parler ou crire de Napolon sans se rappeler qu'il a t le premier auteur de la concentration et de l'unification de l'Allemagne.
ÇUne politique gnrale qui, ayant gagn ses batailles, perd ses guerres et qui finalement paralyse un pays, le dpeuple, donne ses plus redoutables voisins le moyen de grandir et de prosprer ses dpens, ne mrite d'autres fleurs ni couronnes que les guirlandes mortuaires qu'on dpose sur les tombeaux. Des Franais peuvent continuer d'avoir la fivre au seul nom de Napolon. La France, qu'il a laisse plus petite qu'il ne la reut, doit se dire qu'en dernire analyse, ce sublime esprit fonctionna au rebours de nos intrts
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È.
ÇToute la mentalit franaise issue de la Rvolution, veut bien nous crire un historien de valeur, rside dans le geste du plus grand reprsentant de cette Rvolution, de Napolon, lors de son sacre. Au moment du Couronnement, il a enlev la couronne des mains de Pie VII et s'est couronn lui-mme. Geste sacrilge. Que devenait alors le Christ Notre-Dame ? Un simple invit. Comment celui qui, il faut bien le reconnatre, avait rendu le culte catholique la France, n'a-t-il pas entrevu alors ni l'tendard de saint Michel avec sa devise ÇQuis ut Deus ?È ni le rocher de Sainte-Hlne et son chtiment ?È
Sans doute Napolon signa le Concordat, mais il emprisonna l'glise par les articles organiques et, la fin de son rgne, il perscutera le Pape et le retiendra prisonnier Fontainebleau o, par un juste chtiment de Dieu, il sera oblig d'abdiquer.
Cependant, Dieu, dans Sa justice infinie ne devait pas abandonner l'me de celui qui avait formellement voulu rtablir le catholicisme (alors qu'on le poussait tablir le protestantisme en France) l'Empereur expia terriblement ses terribles fautes. Une seule voix s'leva en sa faveur : celle de Pie VII qu'il avait maltrait. Quand l'expiation fut acheve, Napolon mourut en chrtien :
ÇGnral, dit-il Montholon, j'ai rempli tous mes devoirs ; je suis heureux de vous souhaiter le mme bonheur votre mort. Ce qui me console en ce moment, c'est d'avoir rtabli la religion catholique en France, car sans la religion, que deviendraient les hommes ?È
La Restauration mrita bien son nom. Ayant trouv le Pays vaincu et ruin, en 1815, elle restaura la France en quelques annes, elle releva les finances, et ds 1823, grce la sage administration du Baron Louis, le franc tait au pair et la rente le dpassait 104 francs or. En dix ans, notre commerce extrieur avait presque doubl. La prosprit devint gnrale. On tablit les caisses d'pargne. Successivement furent fondes l'Ecole des Mines, l'Ecole des Chartes, l'Ecole Forestire, l'Ecole Centrale, etc. Aussi Renan a-t-il pu dire : ÇLa Restauration a fond le vrai dveloppement intellectuel de la France au XIX sicleÈ.
Au point de vue extrieur, la Restauration rendit la France la place prpondrante que les dfaites impriales lui avaient fait perdre parce que Louis XVIII, se plaant sur le terrain traditionnel de la politique royale, et s'adressant des Souverains, put leur parler non seulement Çd'gal galÈ, mais encore avec Çtoute la supriorit de sa race !È A tel point que quinze ans aprs, notre Ministre de la Marine ne craignit pas de rpondre l'Ambassadeur d'Angleterre, venu pour manifester l'opposition de son Pays l'expdition d'Alger : la France Çse f... de l'Angleterre. Elle fera dans cette circonstance, ce qu'elle voudra sans souffrir de contrle ni d'oppositionÈ, et la France alla Alger.
ÇWaterloo, Alger, Sedan, trois noms qui sonnent le glas de trois rgnes, mais de faon combien diffrente ! Alors que le Premier et le Second Empires s'effondrent dans la dfaite et la patrie envahie, la vieille monarchie de droit divin la veille de sa chute, plante victorieusement son drapeau fleurdelis sur Alger et lgue au pays qu'elle a form, comme un dernier fleuron de sa couronne treize fois sculaire, cet empire colonial africain qui, en se dveloppant et en s'tendant deviendra, en compensation du Canada et de la Louisiane ravis par l'Angleterre, une nouvelle France
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È.
Pourquoi la Monarchie tombe-t-elle en pleine victoire et au moment o, en Europe galement, elle va recueillir les fruits de ses patients efforts et de sa politique aussi sage que hardie, la frontire naturelle du Rhin? C'est, hlas, que la Restauration ne semble gure rechercher la trace de Celui qui seul a droit au Trne, Louis XVII, pour l'y rtablir ; elle capitule, elle aussi, devant les prtendus Çdroits de l'hommeÈ et n'ose rpondre au nouvel appel que le Sacr-CÏur fait au Roi par l'intermdiaire de la Mre Marie de Jsus, du Couvent des Oiseaux, le 21 juin 1823 :
Çla France est toujours bien chre a mon Divin CÏur et elle Lui sera consacre.
Çmais il faut que ce soit le Roi lui-mme qui consacre sa personne, sa famille et son royaume Mon Divin CÏur ; qu'il lui fasse lever un autel, ainsi qu'on en a lev un au nom de la France, en l'honneur de la sainte Vierge.
Ç je prpare a la France un dluge de grces lorsqu'elle sera consacre a Mon Divin CÏur, et toute la terre se ressentira des bndictions que Je rpandrai sur elleÉÈ.
M. de Montyon avait raison de dire Louis XVIII : la France a possd de tout temps une Constitution non crite, consubstantielle son Histoire, et le malheur de la Monarchie vient de l'avoir mconnue.
La Restauration, n'ayant pas rpondu la volont divine, tombe quelques annes aprs.
Quant la Monarchie de Juillet, son origine mme la voue l'chec et aussi l'athisme politique. Fonder une Monarchie sur la violation du droit monarchique est inconcevable : c'est ce que fait Louis-Philippe, il n'est qu'un usurpateur. Le Gouvernement du "Roi Citoyen" inaugure une politique antireligieuse. Le Catholicisme, de Religion d'Etat, tombe au rang de religion de la majorit des Franais. L'Etat accorde aux pasteurs protestants et aux rabbins un traitement, les mettant ainsi illgitimement sur le mme pied que les Prtres Catholiques
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Une fois de plus, avant de chtier, le Christ rappelle sa mission la France. Le 20 novembre 1843, Il dit dans une apparition Marie Lataste, Religieuse du Sacr-CÏur
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:
Çle premier Roi, le premier Souverain de la France, c'est Moi. Je suis le Matre de tous les Peuples, de toutes les Nations, de tous les Royaumes, de tous les Empires, de toutes les dominations ; Je suis particulirement le Matre de la France.
ÇJe lui donne prosprit, grandeur et puissance au-dessus de toutes les autres nations, quand elle est fidle a couter Ma voix.
ÇJ'ai choisi la France pour la donner a Mon Eglise comme sa fille de prdilection.
ÇA peine avait-elle pli sa tte sous Mon joug qui est suave et lger, peine avait-elle senti le sang de Mon cÏur tomber sur son cÏur, pour la rgnrer, pour la dpouiller de sa barbarie et lui communiquer Ma douceur et Ma charit, qu'elle devint l'espoir de Mes Pontifes et, bientt aprs, leur dfense et leur soutien.
Çils lui donnrent le nom bien mrit de fille ane de lÕEglise.
ÇOr, vous le savez, tout ce qu'on fait Mon Eglise Je le regarde, comme fait Moi-mme. Si on l'honore, Je suis honor en elle ; si on la dfend, Je suis dfendu en elle ; si on la trahit, Je suis trahi en elle ; si on rpand son sang, c'est Mon sang qui coule de ses veines.
Ç Eh bien! Ma fille, Je le dis l'honneur, la gloire de votre patrie, pendant des sicles, la France a protg Mon Eglise ; elle a t Mon instrument plein de vie, le rempart indestructible et visible que Je lui donnais pour la protger contre ses ennemis.
Çdu haut du ciel, Je la protgeais, elle, ses rois et leurs sujets.
ÇQue de grands hommes elle a produits, c'est--dire que de saints dans toutes les conditions, sur le trne, comme dans les plus humbles chaumires !
ÇQue de grands hommes elle a produits, c'est--dire que d'intelligences, amies de l'ordre et de la vrit !
ÇQue de grands hommes elle a produits, c'est--dire que d'esprits uniquement fonds, pour leurs actions, sur la justice et sur la vrit !
ÇQue de grands hommes elle a produits, c'est--dire que d'mes embrases du feu brlant de la charit !
ÇC'est Moi qui lui ai donn ces hommes, qui feront sa gloire jamais !
ÇMa gnrosit n'est pas puise pour la France. J'ai les mains pleines de grces et de bienfaits, que Je voudrais rpandre sur elle. Pourquoi a-t-il fallu, faut-il encore et faudra-t-il donc, que Je les arme de la verge de Ma justice ?
Çquel esprit de folle libert
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a remplac dans son cÏur, l'esprit de la seule libert vritable, descendue du ciel, qui est la soumission a la volont de Dieu !
Çquel esprit d'gosme sec et plein de froideur
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a remplac dans son cÏur, l'esprit ardent de la charit descendue du ciel qui est l'amour de Dieu et du prochain !
Çquel esprit de manÏuvres injustes et de politique mensongre a remplac dans son cÏur la noblesse de sa conduite et la droiture de sa parole, conduite et parole autrefois diriges par la vrit, descendue du ciel, qui est Dieu lui-mme !
ÇJe vois encore, je verrai toujours dans le Royaume de France, des hommes enflamms de charit, des hommes amis de la vrit ; mais cette heure, Ma fille, le nombre en est petit.
Çaussi elle brise le trne de ses rois (Louis XVI), exile, rappelle (Louis XVIII), exile encore (Charles X) ses monarques, souffle sr eux le vent des temptes rvolutionnaires, et les fait disparatre, comme les passagers d'un navire, engloutis dans les abmes de l'ocan.
ÇJe lui ai suscit des rois
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, elle en a choisi d'autres a son gr
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.
ÇnÕa-t-elle point vu, ne voit-elle pas que Je me sers de sa volont pour la punir, pour lui faire lever les yeux vers Moi ? Ne trouve-t-elle pas aujourd'hui le joug de son Roi pnible et onreux ? Ne se sent-elle pas humilie devant les Nations ? Ne voit-elle pas la division parmi les esprits de ses populations ?
ÇElle n'est point en paix.
ÇTout est dans le silence la surface, mais tout gronde, tout mugit, tout fermente en dessous
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, dans le peuple, dans ceux qui se trouvent immdiatement au-dessus du peuple, comme parmi les grands.
ÇL'injustice marche tte leve et semble tre revtue d'autorit ! elle n'a pas d'obstacle ; elle agit comme elle veut agir
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ÇL'impit fait ses prparatifs pour dresser son front orgueilleux et superbe dans un temps qu'elle ne croit pas loign et veut hter de tout son pouvoir
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Çmais en vrit Je vous le dis, l'impit sera renverse, ses projets dissips, ses desseins rduits a nant a l'heure ou elle les croira accomplis et excuts pour toujours.
ÇFrance ! France ! Combien tu es ingnieuse pour irriter et pour calmer la justice de Dieu !
ÇSi tes crimes font tomber sur toi le chtiment du Ciel, ta vertu de charit criera vers le Ciel : Misricorde et piti, Seigneur !
ÇIl te sera donn, France, de voir les jugements de Ma Justice irrite, dans un temps qui te sera manifeste et que tu connatras sans crainte d'erreur.
ÇMais tu connatras aussi les Jugements de Ma compassion et de Ma misricorde et tu diras : Louange et remerciements, amour et reconnaissance Dieu, jamais dans les Sicles et dans l'ternit !
Çoui, Ma fille, au souffle qui sortira de Ma bouche, les hommes, leurs penses, leurs projets, leurs travaux disparatront comme la fume au vent.
Çce qui a t pris sera rejet ; ce qui a t rejet sera pris de nouveau.
Çce qui a t aim sera dtest et mpris ; ce qui a t mpris et dtest sera de nouveau estim et aim.
ÇQuelquefois, un arbre est coup dans la fort ; il ne reste plus que le tronc ; mais un rejeton pousse au printemps et les annes le dveloppent et le font grandir, il devient lui-mme un arbre magnifique et l'honneur de la fort.
ÇPriez pour la France, Ma Fille, priez beaucoup, ne cessez point de prier !È
Trois ans plus tard, en 1846, c'est la Vierge qui vient la Salette :
ÇJe ne peux plus retenir le bras de mon FilsÈ et ce fut la Rvolution de 1848. Mais la Vierge avait ajout :
ÇQue le Vicaire de mon Fils, le Souverain Pontife Pie IX se mfie de Napolon. Son cÏur est double et quand il voudra tre la fois Pape et Empereur, bientt Dieu se retirera de lui. Il est cet aigle qui, voulant toujours s'lever, tombera sur l'pe dont il voulait se servir pour obliger les peuples le faire leverÈ.
Ainsi ds le 19 septembre 1846, Louis-Philippe rgnant, avant que quiconque songe au Prince Napolon, tout le rgne de celui-ci est annonc.
Le cÏur de Napolon III est double en effet, le 18 aot 1849, quand il a l'audace de dire Pie IX que le pouvoir temporel ne pourrait tre rtabli que si le Pape accordait des rformes dans l'esprit des "Droits de l'Homme" ; cÏur double, quand, en 1856, excluant le Pape du Concert Europen, il y fait entrer le Sultan pour juger du droit de la Papaut au pouvoir temporel ; cÏur double en 1860, quand il rpond Cavour qui lui demande d'envahir les tats Pontificaux : ÇFaites viteÈ ; cÏur double en 1870 quand Çvoulant tre la fois Pape et EmpereurÈ, il menace le Pape de retirer ses troupes de Rome pour empcher le Concile de dcrter l'infaillibilit pontificale.
En regard de cette conduite, que dit M. le Comte de Chambord :
ÇIci, naturellement, ma pense se porte avec tristesse sur Rome o nous laissons abattre en ce moment une des grandes choses que Dieu a faites par la France, Gesta Dei per Francos, je veux dire la Souverainet temporelle du Chef de l'Eglise, indispensable garantie de son indpendance et du libre exercice de son autorit spirituelle dans tout l'univers... Dans son pouvoir temporel, c'est bien son autorit spirituelle qu'on veut atteindre ; c'est au principe mme de toute religion et de toute autorit qu'on s'en prend. Bientt, on demandera logiquement que de nos lois et de nos Tribunaux disparaisse l'ide de Dieu. Alors, il n'y aura plus entre les hommes, d'autre lien que l'intrt, la Justice ne sera plus qu'une convention. Il ne restera plus d'autre moyen pour l'obtenir que la force, et l'difice social, min jusque dans ses fondements, s'croulera de toutes parts... non, la cause de la souverainet temporelle du pape n 'est pas isole. elle est celle de toute religion, celle de la socit, celle de la libert. il faut donc a tout prix en prvenir la chute...
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Et au Baron de Charette, le 15 novembre 1867 l'un des hros qui commandait les Zouaves Pontificaux, tous royalistes
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:
ÇGrce ces merveilleux dvouements et ce brillant courage, la Rvolution, pour la premire fois depuis de longues annes, a t oblige de reculer, et jusqu'ici la Souverainet du Saint-Pre est sauve, Gloire vous et vos Compagnons d'armes ! È
Quelle diffrence de langage entre le petit-fils de saint Louis et l'Empereur de la Rvolution ! Pourtant Napolon III avait t prvenu de ce qu'il lui arriverait par le plus grand vque franais du XIX sicle, le futur Cardinal Pie
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, et en quels termes... ! le 15 mars 1859 :
ÇAh Sire ! Lorsqu'on se rappelle que pendant onze sicles la politique de l'Europe chrtienne fut de combattre le Turc, comment n'prouverait-on pas quelque tonnement de voir le Souverain d'un Pays catholique se faire le soutien de la Puissance ottomane et aller, grands frais, assurer son indpendance?
ÇOr, ne suis-je pas fond dire que c'est, par l mme, assurer des abus ? car enfin qui protgeons-nous ?
ÇIl y a Constantinople un homme, ou plutt un tre que je ne veux pas qualifier, qui mange dans une auge d'or deux cents millions prlevs sur les sueurs des Chrtiens. Il les mange avec ses huit cents femmes lgitimes.
ÇEt c'est pour perptuer et consolider un tel tat de choses que nous sommes alls en Orient ! C'est pour en assurer l'intgrit que nous avons dpens deux milliards, 63 Officiers suprieurs, 350 jeunes gens, la fleur de nos Grandes Familles, et deux cent mille Franais !
ÇAprs cela nous sommes venus parler des abus de la Rome pontificale !È
ÇExcusez-moi, Sire, mais ce Turc, non seulement nous avons dit : Continue te vautrer comme par le pass dans ta fange sculaire ; je te garantis tes jouissances et je ne souffrirai pas qu'on touche ton Empire. Mais nous avons ajout :
ÇGrand Sultan ! jusqu' prsent le Souverain de Rome, le Pape, avait prsid aux Conseils de l'Europe. Eh bien ! nous allons avoir un Conseil Europen ; le Pape n'y sera pas, mais tu y viendras, toi, qui n'y tais jamais venu ! Non seulement tu y seras, mais nous ferons devant toi le cas de conscience de ce Vieillard absent ; et nous te donnerons le plaisir de voir clater et soumettre ton jugement les prtendus abus de son Gouvernement !
ÇEn vrit, Sire, n'est-ce pas l ce qui s'est fait ?
ÇEt aprs de telles tolrances, pour ne rien dire de plus, est-on bien en droit d'allguer des scrupules, qui nous seraient venus au sujet des abus d'un Gouvernement qui est bien, n'en pas douter, le plus doux, le plus paternel, le plus conomique des Gouvernements de l'Europe ?...
Ç... Ni la Restauration ni Vous n'avez fait pour Dieu ce qu'il fallait faire, parce que ni l'un ni l'autre vous n'avez relev Son trne ; parce que ni l'un ni l'autre vous n'avez reni les principes de la rvolution, dont vous combattez cependant les consquences pratiques, parce que l'vangile social, dont s'inspire l'Etat, est encore la dclaration des droits de l'homme, laquelle n'est autre chose, sire, que la ngation formelle des droits de dieu.
Çor, c'est le droit de Dieu de commander aux Etats comme aux individus. ce n'est pas pour autre chose que Notre-Seigneur Jsus-Christ est venu sur la terre !
ÇIl doit y rgner en inspirant les lois, en sanctifiant les mÏurs, en clairant l'enseignement, en dirigeant les conseils, en rglant les actions des gouvernements comme des gouverns.
ÇPartout o Jsus-Christ n'exerce pas Son rgne, il y a dsordre et dcadence.
ÇOr, j'ai le devoir de vous dire qu'Il ne rgne pas parmi nous, et que notre constitution n'est pas, loin de l, celle d'un tat chrtien et catholique. Notre droit public, tablit bien que la Religion Catholique est celle de la majorit des Franais ; mais il ajoute que les autres Cultes ont droit une gale protection. n'est-ce pas proclamer quivalemment que la constitution protge pareillement la vrit et l'erreur ?
ÇEh bien ! Sire, savez-vous ce que Jsus-Christ rpond aux Gouvernements qui se rendent coupables d'une pareille contradiction ?
ÇJsus-Christ, Roi du Ciel et de la terre leur rpond : Et Moi aussi, Gouvernements qui vous succdez en vous renversant les uns les autres, moi aussi Je vous accorde une gale protection ! J'ai accord une pareille protection l'Empereur votre oncle ; J'ai accord la mme protection aux Bourbons
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; la mme protection la Rpublique, et Vous aussi, la mme protection vous sera accorde ! È
Et l'objection de l'Empereur lui disant que le moment n'est pas encore favorable, il rpond, avec quelle admirable grandeur d'me et quelle implacable logique :
ÇSire ! Quand de grands politiques, comme Votre Majest, m'objectent que le moment n'est pas venu, je n'ai qu' m'incliner, parce que je ne suis pas un grand politique. Mais je suis un vque et comme vque je leur rponds :
Çle moment n'est pas venu pour Jsus-Christ de Rgner ? eh bien ! alors, le moment n'est pas venu pour les gouvernements de durer !
1870, voil le chtiment. Le 2 aot, il (l'Empereur) tait l'arbitre de l'Europe et du monde ; le 2 septembre, il n'est plus qu'un vil prisonnier de guerre sans couronne et sans pe, puisqu'il a rendu son pe Guillaume !
Ç Je ne crois pas que depuis Clovis il y ait eu un Souverain franais tombant en pareille catastrophe
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!È
Quels rapprochements faire entre les dates de cette guerre et celle de la chute du pouvoir temporel des Papes par la prise de Rome. Nous empruntons l'Abb Vial le tableau
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qu'il a trac, il est tristement loquent :
4 Aot 1870
Annonce officielle de l'vacuation de Rome par les Soldats franais
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Premier dsastre des Franais Wssembourg ; 5 000 Franais crass par 30 000 Allemands.
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5 Aot 1870
Le corps d'occupation abandonne Viterbe, seconde Ville des tats du Pape.
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Les Allemands envahissent la frontire franaise.
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6 Aot 1870
Le Gnral Dumont s'embarque pour la France 2 heures de l'aprs-midi. Le drapeau est descendu des bastions de Civita-Vecchia 5 h.
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cras Woerth, Freschwiller, Reichshoffen, Mac-Mahon opre sa retraite 2 heures de l'aprs-midi.
Nombre considrable de drapeaux franais tombent aux mains des Prussiens 5 heures.
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7 Aot 1870
Dpart des derniers 4 000 Franais qui dfendaient le Saint-Sige
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4 000 Franais faits prisonniers par les Prussiens.
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14 Aot 1870
Inauguration Paris de la statue de Voltaire qui est une insulte publique Dieu et la France chrtienne.
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Les Prussiens commencent le bombardement de Strasbourg, capitale de notre Alsace.
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4 Septembre 1870
Les Pimontais, s'emparent de Civita-Vecchia.
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Les Prussiens s'emparent de Versailles
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19 Septembre
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Investissement complet de Rome par les pimontais.
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Investissement complet de Paris par les Prussiens
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20 Septembre
La Canonnade italienne frappe les remparts de Rome
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La canonnade prussienne rduit en Cendres, la rsidence impriale de Saint-Cloud.
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24 septembre
L'arme Pontificale oblige de capituler devant les bandes pimontaises.
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Toul capitule devant les Prussiens. Effarement de Paris.
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28 Septembre
Le Gnral pimontais agit en souverain dans Rome.
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Strasbourg capitule, 7 000 prisonniers.
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11 Octobre
Victor-Emmanuel accepte officiellement le plbiscite qui lui donne Rome.
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Orlans, la Ville de Jeanne d'Arc, prise par les Prussiens.
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22 Octobre 1870
Le Ministre italien rpond la lettre de l'Ambassadeur franais qui le flicitait d'avoir pris Rome ! ... Il en avait le temps... et le courage
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Saint-Quentin canonn, pris et impos de 2 millions. Cinq jours aprs, Metz capitule : 173 000 soldats, 1 665 canons, 278 289 fusils, quantit de munitions, de drapeaux livrs l'ennemi. |
30 Dcembre 1870
Victor-Emmanuel part pour Rome.
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Les Franais abandonnent leur Artillerie aux Prussiens sur le plateau d'Avron.
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23 Janvier 1871
Le prince Humbert entre Rome et s'installe au Quirinal.
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Jules Favre s'humilie devant Bismarck Versailles, pour ngocier la capitulation de Paris.
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1 Fvrier 1871
La Chambre italienne dclare la dpossession du Pape un fait accompli.
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L'Arme de l'Est (80 000 hommes) non comprise dans l'armistice du 28 janvier passe en Suisse. Les Prussiens reprennent Dijon et dclarent dfinitive la dfaite de la France.
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Le Roi de Prusse, Guillaume Ier, reconnut lui-mme la grande loi providentielle des chtiments infligs la France quand notre Patrie est infidle sa vocation : ÇJe n'ai pas vaincu les Franais, dit-il, Dieu me les a livrs !È
La France crie : ÇPiti, mon Dieu !È Alors parait Notre-Dame d'Esprance de Pontmain :
ÇMais priez, mes enfants ! Dieu vous exaucera en peu de temps ! Mon Fils se laisse toucher !È
Et c'est la paix ; mais une paix qui mutile la France de deux de ses plus chres provinces, l'Alsace et la Lorraine, dont la superficie correspond exactement celle des tats Pontificaux... Quelle grande et terrible leon ! En outre, une indemnit de cinq milliards est verser l'ennemi.
Aprs les dsastres, la Providence donne la France la possibilit de se relever par le rtablissement de la monarchie trs chrtienne. Henri v, prince accompli et minent, dont le Conseiller religieux est le grand Cardinal Pie, peut, seul, redonner a la France sa vocation des temps passs. Aussi est-il l'espoir des vrais Franais, de l'Eglise et du Pape Pie IX.
Deux jours avant la signature du trait de Francfort, le 8 mai 1871, voici la lettre que ce grand Prince envoie M. de Crayon-Latour
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:
ÇSachons reconnatre que l'abandon des principes est la vraie cause de nos dsastres.
ÇUne Nation chrtienne ne peut pas impunment dchirer les pages sculaires de son histoire, rompre la chane de ses traditions, inscrire en tte de sa Constitution la ngation des droits de Dieu, bannir toute pense religieuse de ses codes et de son enseignement public. Dans ces conditions, elle ne fera jamais qu'une halte dans le dsordre ; elle oscillera perptuellement entre le Csarisme et l'anarchie, ces deux formes galement honteuses des dcadences paennes, et n'chappera pas au sort des peuples infidles Ç leur missionÈ.
Ç ...La monarchie chrtienne et franaise est dans son essence mme, une monarchie tempre qui n'a rien emprunter ces Gouvernements d'aventure qui promettent l'ge d'or et conduisent aux abmes
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.
Çon dit que l'indpendance de la Papaut m'est chre, et que je suis rsolu a lui obtenir d'efficaces garanties. on dit vrai.
Çla libert de lÕEglise est la premire condition de la paix des esprits et de l'ordre dans le Monde. protger le Saint-Sige fut toujours l'honneur de notre patrie et la cause la plus incontestable de sa grandeur parmi les nations...
Ç ...Je ne ramne que la Religion, la concorde et la paix ; et je ne veux exercer de dictature que celle de la clmence, parce que, dans mes mains, et dans mes mains seulement, la clmence est encore la justice...
ÇLa parole est la France et l'heure est Dieu
[212]
È
Le 15 octobre 1872, nouvelle lettre ses amis d'une clairvoyance prophtique ; les catholiques libraux y trouveraient une excellente leon :
ÇIl est impossible de s'y mprendre. La proclamation de la Rpublique en France a toujours t et serait encore le point de dpart de l'anarchie sociale, le champ ouvert toutes les convoitises, toutes les utopies... Si le pays a la faiblesse de se laisser entraner par les courants qui l'agitent, rien n'est moins inconnu que l'avenir. Nous courons un abme certain.
Çen vain essaierait-on d'tablir une distinction rassurante entre ce parti de la violence qui promet la paix aux hommes en dclarant la guerre a Dieu, et ce parti plus prudent, mieux disciplin, arrivant a ses fins par des voies dtournes, mais atteignant le mme but.
ÇIls diffrent par leur langage, mais ils poursuivent la mme Chimre ; ils ne recrutent pas les mmes soldats, mais ils marchent sous le mme drapeau : ils ne peuvent nous attirer que les mmes malheurs.
Çconserver l'illusion d'une rpublique honnte et modre aprs les sanglantes journes de juin 1848 et les actes sauvages de la seconde Terreur, si meurtrires toutes deux pour notre brave arme, n'est-ce pas oublier trop vite les avertissements de la Providence et traiter les leons de l'exprience avec trop de ddain ?
ÇC'est au moment o la France se rveille en s'affirmant par un grand acte de foi, qu'on prtendrait lui imposer le gouvernement le plus menaant pour ses liberts religieuses !
Ça la politique des fictions et des mensonges, opposons partout et toujours notre politique a ciel ouvert.
ÇLe jour du triomphe est encore un des secrets de Dieu, mais ayez confiance dans la mission de la France. L'Europe a besoin d'elle. La Papaut a besoin d'elle et c'est pourquoi la vieille nation chrtienne ne peut pas prir
[213]
È.
L'admirable Syllabus de Pie IX et ses avertissements restent lettre morte. La France continue de vouloir concilier Dieu et Satan, l'Eglise et la Rvolution, l'vangile et les Droits de l'Homme. L'Assemble Nationale dlgue quelques-uns de ses membres pour offrir la couronne au Comte de Chambord, aux conditions suivantes :
- Un programme peu prs conforme aux principes de 89 ;
- Le drapeau tricolore.
Le petit-fils de saint Louis ne pouvait devenir le Roi des "Droits de l'Homme". Il ne pouvait pas adopter le drapeau tricolore quelles que soient les gloires dont sont chargs ses plis parce que ce drapeau ayant prsid aux chafauds de la Terreur et toutes nos discordes nationales, est, par excellence, le drapeau de la Rvolution et a t impos la France par les loges maonniques et donc par Satan. Il n'avait pas le droit d'abandonner le drapeau blanc fleurdelis, la vieille bannire de saint Louis et de Jeanne d'Arc, qui, tant de fois, conduisit nos Pres la victoire. C'et t renier son principe.
Il refuse et nous trouvons toute sa pense exprime dans sa lettre au comte de Mun :
Çil faut pour que la France soit sauve que Dieu y rentre en Matre pour que j'y puisse regner en Roi
[214]
.È
Hlas, cette grande voix, qui, de l'exil, guidait l'me du pays, ne devait pas tarder disparatre.
ÇJ'ai voulu donner la France un Roi qu'elle a refusÈ, dclara Notre-Seigneur qui ajouta ensuite : ÇJ'achve d'teindre la dernire lumire qui tait encore l'esprance du chrtien et de la France...
C'est le flambeau qui s'teint et la France qui, pour ainsi dire, pritÈ.
Le 24 aot 1883, le Christ annona la mort du Comte de Chambord pour le lendemain et d'une voix terrible ajouta :
ÇPlus d'esprance du ct de la terre !
ÇLa France n'ayant pas mrit celui qui devait la sauver, Dieu l'a enlev de la terre. C'est le premier chtiment !
[215]
È
LE PLUS GRAND DES CHåTIMENTS : LA RPUBLIQUE
[216]
I - La Troisime Rpublique
La France refusant le salut que Dieu lui envoie en la personne du Comte de Chambord, les chtiments reprennent. Le plus grand de tous est l'institution de la Rpublique. Ds lors ce n'est pas seulement un Gouvernement neutre, c'est un tat athe et anticlrical, tabli sur la volont de Bismarck
[217]
et des loges, uniquement pour dtruire le Catholicisme et rendre la France impuissante en la divisant. Rappelons la lettre que le Chancelier de Guillaume Ier crivit son Ambassadeur Paris, le Comte d'Arnim, le 16 novembre 1871 :
Çnous devons enfin dsirer le maintien de la rpublique en France pour une dernire raison qui est majeure : la France monarchique tait et sera toujours Catholique : Sa politique lui donnait une grande influence en Europe, en Orient et jusque dans l'Extrme-Orient. Un moyen de contrecarrer son influence au profit de la ntre, c'est d'abaisser le Catholicisme et la Papaut, qui en est la tte. Si nous pouvons atteindre ce but, la France est jamais annihile. la monarchie nous entraverait dans cette tentative : la rpublique nous aidera.
ÇJ'entreprends contre l'Eglise Catholique une guerre qui sera longue et peut-tre terrible... On m'accusera de perscution et j'y serai peut-tre conduit ; mais il le faut pour achever d'abaisser la France et tablir notre suprmatie religieuse et diplomatique, comme notre suprmatie militaire...
ÇEh bien ! je le rpte : ici encore les rpublicains nous aideront; ils jouent notre jeu ; ce que j'attaque par politique, ils l'attaquent par fanatisme antireligieux. Leur concours nous est assur !
Çentretenez dans les feuilles radicales franaises a notre dvotion la peur de l'pouvantail clrical, en faisant propager les calomnies ou les prjugs qui ont fait natre cette peur... Faites aussi souvent parler dans ces feuilles des dangers de la raction ! des crimes de l'absolutisme, des empitements du Clerg ! Ces balivernes ne manquent jamais leur effet sur les masses ignorantes.
Çoui, mettez tous vos soins a entretenir cet change de services mutuels entre les rpublicains et la prusse ! c'est la France qui en paiera les frais !É
[218]
Ds que Thiers eut dclar dans son manifeste lectoral : ÇFaisons la RpubliqueÈ, il reut le tlgramme suivant :
ÇDeux amis, runis dans la campagne de l'un d'eux, saluent leur illustre commun ami en lui souhaitant tout le succs. Ranke, ManteuffelÈ
[219]
.
Ranke, l'historien haineux contre la France et Manteuffel, feld-marchal prussien et futur statthalter d'Alsace-Lorraine ! Le fondateur de la Rpublique recevait ainsi tous les souhaits de deux grands ennemis de la France, ses amis...
Quant au second fondateur de la Rpublique, Gambetta, juif germano-italien
[220]
. Il avait t recevoir les directives du Chancelier de Bismark Varzin et lanait deux mots d'ordre, le premier pour carter le pril de la revanche contre l'Allemagne : ÇPensez-y toujours ( l'Alsace-Lorraine), n'en parlez jamais !È le second pour tuer l'me de la France et dclencher la guerre religieuse : ÇLe clricalisme, voil l'ennemi !È
Oui vraiment la Rpublique est bien le rgne de l'tranger ! Une rapide tude de ses faits et gestes le montrera mieux que tout le reste. Dans son essence mme, en France, elle est SATANIQUE et il faut tre un aveugle volontaire pour ne pas voir que :
RPUBLIQUE = Judo-Maonnerie = Dmonocratie
C'est ce que viennent confirmer plusieurs manifestations d'ordre surnaturel :
ÇLe soir du 4 septembre (1870), date de la proclamation de la Rpublique, Hlne Poirier vit entrer un grand nombre de dmons qui lui apprirent que la Rpublique venait d'tre proclame Paris. Pour en tmoigner leur joie ils se mirent chanter, rire, danser avec frnsie. Ce qui les rjouit, c'est, disent-ils, qu' la tte du Gouvernement sont les leurs et qu'ainsi eux, dmons, auront plus de facilits pour anantir le rgne de Jsus-ChristÈ
[221]
.
De nombreuses annes aprs, Marie Martel, la Voyante de Tilly
[222]
, la Sainte Vierge annona la chute de la Rpublique en lui disant :
ÇIl faut prier pour le futur Roi. La Rpublique va tomber, C'EST LE RéGNE DE SATANÈ.
Une fois encore l'Exil de Froshdorf, M. le Comte de Chambord montre leur devoir tous les catholiques dignes de ce nom dans sa lettre au Comte de Mun (20 nov. 1878) :
Çla rvolution, poursuivant son idal d'tat sans Dieu, c'est--dire contre Dieu, a inscrit sur ses listes de proscription l'humble ducateur des enfants du peuple et l'admirable fille de la charit ; c'est l'heure ou l'indiffrence et l'inaction seraient, pour tout homme de cÏur, une honte et une trahison...
Çje n'en doute pas plus que vous, la vrit nous sauvera, mais la vrit tout entire...
Çoui, l'avenir est aux hommes de foi, mais a la condition d'tre en mme temps des hommes de courage, ne craignant pas de dire en face a la rvolution triomphante ce qu'elle est dans son essence, et a la contre-rvolution ce qu'elle doit tre dans son Ïuvre de rparation et d'apaisement...
Voil un langage qui diffre sensiblement de celui des libraux. Ds 1890, un grand vque, Mgr Freppel, aprs le toast d'Alger, a port sur la Rpublique ce jugement que les sicles venir ratifieront :
ÇOui, l'preuve est faite, cela est vrai ; mais quelle preuve, Grand Dieu ! La religion chrtienne bannie de toutes les coles primaires ; les manifestations du culte interdites dans la plupart des grandes villes ; les religieux expulss de leurs Couvents et leurs chapelles fermes ; les sÏurs de charit chasses des hpitaux de Paris ; le clerg mis la porte des bureaux de bienfaisance et de toutes les commissions hospitalires ; nos prtres menacs de perdre leur modique traitement, sur la dlation du premier venu et au moindre caprice ministriel ; les catholiques pratiquants exclus de toutes les fonctions civiles, judiciaires, administratives ; l'athisme social devenu en droit comme en fait le mot d'ordre du rgime, tel point que depuis le premier jusqu'au dernier magistrat de la Rpublique, aucun n'ose mme plus prononcer en public le nom de Dieu ; et tout cela sans qu'il apparaisse le moindre signe d'un changement quelconque dans la disposition du parti dominant.
ÇUne chose demeure incontestable, c'est que la Rpublique en France, n'est pas comme ailleurs une simple forme de gouvernement acceptable en soi, mais une doctrine antichrtienne dont l'ide mre est la lacisation ou la scularisation de toutes les institutions sous la forme de l'athisme social. C'est ce qu'elle a t ds son origine en 1789 ; c'est ce qu'elle tait en train de devenir en 1848, pour peu qu'elle et vcu ; c'est ce qu'elle est l'heure actuelle en 1890È.
Que dirait-il aujourd'hui s'il vivait encore ce grand vque ! Plus que jamais il conclurait la ncessit du principe monarchique qui a cr la France et dirait avec Psichari :
ÇCe n'est pas en vain que la Maison de France dcoule d'un Saint. Nous n'y pouvons rien, nous sommes engags, enrouts. La France fait son salut malgr elle. Au pied de l'arbre franais nous avons un Saint qui intercde pour toute la Maison de France.
ÇEt comment sparerions-nous la Maison de France de la France elle-mme : la France elle-mme de ceux qui l'ont faite !È
[223]
A coup sr, on objectera le ralliement
[224]
. Pour montrer quel point les catholiques ont t victimes de cet accord loyalement tent avec le rgime et aussi quelles furent la duplicit et la mauvaise foi des rpublicains, il suffit de rappeler la conversation qu'eut un peu avant le 16 fvrier 1892 un ancien ministre de la Rpublique, M. Flourens, avec l'un de ceux qui ngocirent avec Rome, conversation qu'il publia en avril 1914 dans la Revue catholique des Institutions et du Droit :
ÇJe pris un jour M. Constans l'cart, dans le dsÏuvrement d'une de nos sances de la Chambre des Dputs, crit
M. Flourens, et je lui dis :
- Il parat que vous allez vous jeter dans les bras du Pape.
Il sourit et me rpondit :
- Je ne fais rien, vous le savez, que d'accord avec Brisson et les Loges.
- Mais alors que faites-vous ? Carnot veut donner du lustre ses rceptions de l'lyse et l'aristocratie du faubourg Saint-Germain, sous son prdcesseur, s'y faisait plutt rare.
Il vit, que je ne me contenterais pas de semblables explications et il ajouta :
- Jusqu'ici le clerg a t le centre autour duquel se sont groups les partis hostiles la Rpublique, et, en dpit des dissentiments profonds qui les sparent, il leur a servi de lien. Nous en avons la conviction s'il se mettait activement l'Ïuvre, il formerait un faisceau assez fort pour nous inquiter. Eh bien! alors?
Eh bien ! alors il a t l'instrument de leur union, nous voulons qu'il devienne l'instrument de leur dsunion. Il a servi les rallier, nous voulons qu'il serve les disperser. Le Pape commandera aux Catholiques de se rallier la Rpublique. Parmi les Royalistes et les Bonapartistes, certains obtempreront cet ordre ; d'autres non. D'o discorde entre eux. Ceux qui se spareront de l'Eglise perdront leur prestige sur les lecteurs ruraux. Ils iront bouder dans leur coin. Quant aux Catholiques qui se rallieront, ils seront honnis par leurs anciens amis qui les traiteront de rengats et croyez-moi, les rpublicains ne leur accorderont pas plus d'estime. Ils n'auront aucun crdit dans le pays et aucune autorit dans la Chambre parce qu'ils manqueront de programme politique. Leur conduite ne sera qu'un amoncellement d'illogismes et leur vie qu'un perptuel reniement de leur pass. Ils ne compteront pas. Ce sera une poussire qui ne saura o s'accrocher.
- Mais quelles concessions, rpliquais-je, faites-vous donc en change d'avantages politiques, d'aprs vous, si apprciables ?
- Aucune.
- Vous arrtez au moins la course la Sparation ?
- Au contraire, nous l'acclrons. Dans dix ou quinze ans d'ici, ce sera chose faiteÈ.
Dans la pense de Lon XIII, le ralliement n'avait de raison d'tre qu'autant qu'il amnerait une dtente en faveur des Catholiques. Cette dtente s'est-elle produite ?... Hlas ! Du jour o le ralliement a t consomm, la perscution a repris avec plus de violence que jamais. Ds lors, l'essai loyal d'entente avec la Rpublique entrepris par le Saint-Sige ayant compltement chou, le ralliement n'est plus dfendable, surtout depuis la Sparation. La preuve est faite de l'incompatibilit absolue qui existe en France entre l'Eglise et la Rpublique. Lon XIII lui-mme l'a reconnu quand, tristement, il s'cria parlant des dirigeants rpublicains, en 1902 :
ÇEh bien ! puisqu'ils sont inconvertissables, il n'y a plus qu'une chose faire : les renverser !È
[225]
et le 21 avril 1903, d'une voix vibrante, devant six cents Franais :
ÇLa France reviendra aux traditions de saint Louis, ou elle prira dans la honte et la ruineÈ.
Le grand Pape arrivait ainsi la mme conclusion que Mgr Delassus :
ÇLa France est ne, elle a vcu catholique et monarchique. Sa croissance et sa prosprit ont t en raison directe du degr o elle s'est rattache son Eglise et son Roi. Toutes les fois, qu'au contraire, ses nergies se sont exerces l'encontre de ces deux ides directrices, l'organisation nationale a t profondment, dangereusement trouble. D'o, cette imprieuse conclusion, que la France ne peut cesser d'tre catholique et monarchique sans cesser d'tre la France !È
[226]
Ainsi, la fin de son rgne, Lon XIII avait donn aux Catholiques de France la nouvelle direction suivre. C'est cette politique que son successeur, saint Pie X, va continuer. Il ne va pas cesser de donner les instructions les plus nettes tous les Catholiques de France, de s'unir sur le terrain religieux et non plus sur le terrain constitutionnel.
Ce n'est pas sans raison qu' chaque rception de plerins franais, saint Pie X revenait sur la ncessit pour un peuple qui veut vivre de respecter, d'aimer, de vnrer ses traditions et son pass et de toujours rester dans la voie trace par les anctres. C'tait dessein qu'il suppliait les Franais d'avoir toujours prsents la mmoire le Testament de saint Remy et la mission divine de Jeanne d'Arc :
ÇVous direz aux Franais qu'ils fassent leur trsor des Testaments de saint Remy, de Charlemagne et de saint Louis, qui se rsument dans ces mots si souvent rpts par l'hrone d'Orlans : Vive le Christ qui est Roi de FranceÈ
[227]
.
Bien aveugles ou de parti-pris furent ceux qui ne comprirent pas !
Ces directives tant contraires aux dsirs et aux intrts des libraux et des dmocrates, ceux-ci firent la conjuration du silence
[228]
; opposrent la force d'inertie la volont du saint Pontife qui laissa, plusieurs reprises, clater la douleur que lui causait une telle attitude
[229]
. Ils donnrent ainsi, par leur conduite, une clatante confirmation la perspicacit de saint Pie X qui avait ainsi trac leur portrait :
ÇCes diseurs de nouveauts, hommes au langage pervers, sujets de l'erreur et entranant l'erreur, s'efforant avec un art nouveau et souverainement perfide d'annuler les vitales nergies de l'Eglise et mme, s'ils le pouvaient, de renverser de fond en comble le rgne de Jsus-Christ. Ennemis d'autant plus redoutables qu'ils se cachent dans le sein mme et au cÏur de l'EgliseÈ
[230]
.
Benot XV (et c'est peut-tre l'une des raisons pour lesquelles on l'a tant critiqu) ne modifia en rien la ligne de conduite trace aux catholiques par son prdcesseur.
A Monseigneur Marty, dsireux de supprimer toute quivoque sur la conduite politique des Franais l'gard du rgime, Benot XV rpondit
[231]
:
ÇLa base de l'action catholique reste toujours le terrain religieux. pas de ralliement. Sous Lon XIII, il parut ncessaire de dissiper certains prjugs tendant tablir l'incompatibilit du Catholicisme et de la forme rpublicaine. La dmonstration a t suffisamment faite. Il n'y a pas y revenirÈ.
Le Souverain Pontife avait compris que Çle crime inexpiable de la Rpublique, c'est l'assassinat des mesÈ
[232]
.
- La Rpublique contre la famille.
Tout tat qui ne protge pas la famille est vou la mort. La Monarchie franaise, en plein accord avec l'glise, a toujours favoris et protg la Famille, considre comme cellule sociale et base fondamentale de toute autorit. Dans chaque Paroisse existait une cole, tenue bien souvent par le Cur ou le Vicaire ou par des Religieux ou Religieuses. L'enseignement tait donc foncirement chrtien, et comprenait, outre les sciences et la morale, le catchisme, les devoirs des poux, l'indissolubilit de leurs liens et le but de leur union. Instruction et ducation taient donc compltes et parfaitement adaptes aux ncessits religieuses et nationales,
ÇLa seule force organise au IX sicle, crit Funck-Brentano, dans son livre L'Ancienne France : le Roi, la seule force qui fut intacte autour du seul abri que rien ne peut renverser, car il a ses fondements dans les sentiments les plus profonds du cÏur humain, tait la famille.
ÇAu X sicle, dans les Chartes et Chroniques, lÕensemble des personnes places sous l'autorit du pre s'appelait "Familia". L'ensemble des personnes runies sous l'autorit du seigneur chef de la mesnie s'appelait "Familia". L'ensemble des personnes runies sous l'autorit du fief fodal est appel "Familia".
Le territoire sur lequel s'exerce l'autorit du pre, du seigneur, du roi s'appelle "Patria". La famille est ainsi nettement l'origine de la patrie.
ÇQuant au roi, disait au XI sicle, Hugues de Fleury, il est l'image du Pre. Son autorit est celle du Pre de la famille laquelle il commande comme sa maisonÈ. Aussi La Bruyre disait-il trs justement : ÇNommer le Roi le pre du peuple ce n'est pas faire son loge, mais sa dfinitionÈ.
On l'a dit trs exactement : le jour o la Rvolution, a coup la tte de Louis XVI, elle l'a coup tous les pres de famille.
Depuis la Rvolution, en effet, les Assembles institurent le divorce (que supprime la Restauration, mais rtabli par la troisime Rpublique l'instigation du juif Naquet), tendent de plus en plus assimiler les enfants naturels et adultrins aux enfants lgitimes, et introduire dans les mÏurs l'union libre qui supprime la descendance. Le Code civil au dire du Professeur Morin, de Montpellier, "est la fin de l'ordre social" par la dsagrgation de la famille et de l'autorit paternelle.
Le paysan franais, passionnment attach sa terre, en est arriv n'avoir qu'un enfant unique... du fait de la loi du partage forc.
Par arrt de la Cour de Cassation, en date du 23 novembre 1912, la distribution des brochures malthusiennes, l'exposition publique et la vente des produits malthusiens et l'exposition des procds employer sont choses licites Ç la condition que le vendeur, l'exposant ou le vulgarisateur ait obi une proccupation commerciale ou scientifique et non une proccupation obscne...È
Les lois laques, l'cole sans Dieu, l'expulsion des congrgations enseignantes et autres, ont eu pour consquence de pervertir l'me des enfants et, par le dogme galitaire, de dtruire le respect d aux parents: l'immoralit et la dbauche en sont les consquences fatales et de plus en plus gnralises. Forcment, cet abominable rgime devait porter ses fruits : le Royaume de France, qui tait le pays le plus peupl et le plus prolifique avant la Rvolution, est maintenant celui o la crise de la natalit svit avec une telle gravit qu'elle devient une question de vie ou de mort pour lui bref dlai. Consquence directe de la dnatalit : la France a connu six invasions en 150 ans...
Aprs le dsastre sans prcdent de 1940, le Gouvernement tutlaire du Marchal a commenc ragir et par de sages mesures enray la crise.
Sans doute, le gouvernement de la quatrime Rpublique a t dans l'obligation de conserver les allocations familiales, mais tout le reste de sa lgislation, dont la base demeure l'athisme, achve la destruction de la famille.
ÇLa Monarchie, elle, au contraire, a intrt la reconstitution d'un tel lment d'ordre, car c'est dans la force et la stabilit des familles que la Monarchie peut esprer trouver sa propre force et sa propre stabilit, un tel rgime ne pouvant s'appuyer que sur ce qui dure et se perptue comme lui. L'hrdit du Trne, disait Bonald, est la garantie de toutes les hrdits et la sauvegarde de tous les hritagesÈ [233] .
- La diplomatie rpublicaine.
La Rpublique, tablie par les pires ennemis de la France (la Judo-Maonnerie et Bismark), est fatalement prisonnire de ses origines. L'instabilit ministrielle (environ deux ministres par an !) fatale en rgime parlementaire, empche toute action diplomatique suivie ; les diffrents gouvernements rpublicains oscillent, tout d'abord, pendant trente ans, entre une politique d'entente avec l'Angleterre ( laquelle celle-ci imprime un sens anti-allemand) et des tentatives de rapprochement avec l'Empire allemand que ce dernier marque au coin d'une tendance hostile la perfide Albion. Quand, dcidment, l'entente prvaut avec l'Angleterre et nous asservit elle
[234]
, il devient rapidement vident que, sous prtexte de briser un encerclement Imaginaire, l'Allemagne en viendra la guerre pour assurer son hgmonie sur le monde entier.
Malgr les incidents de plus en plus frquents et violents provoqus par la diplomatie du Kaiser : Tanger, Algsiras, Casablanca, Saverne, etc., et alors que son puissant voisin se transforme en une immense usine de guerre, la Rpublique dsarme la France et ne sait mme pas profiter des avances que l'Autriche fait en 1910 et 1911 pour se rapprocher de l'Entente et sortir de la Triplice. Aussi, quand la guerre clatera, la France sera sans dfense (pendant quinze ans le parlement ayant criminellement refus les crdits demands par l'Etat-Major) les poitrines devront remplacer les canons et le matriel absents ; dix-huit cent mille des ntres en seront les victimes.
Pendant la guerre, l'Empereur Charles d'Autriche offre-t-il la paix des conditions avantageuses et une alliance avec la France, la Rpublique refuse sur l'ordre de la Maonnerie qui, dj, labore dans l'ombre les treize points que proclamera en son nom le Prsident Wilson.
[235]
Lors de l'laboration des traits de paix, les runions des ngociateurs se transforment en un vritable convent judo-maonnique ; chacun des chefs des principales dlgations est plac sous la tutelle d'un juif pour assurer le triomphe du Kahal sur le monde et abaisser dfinitivement les puissances catholiques :
Parce qu'elle demeure en dpit de tout, le pays catholique par excellence, la France n'obtient que les frontires humiliantes de Waterloo ; sans doute on lui octroie sur le papier un nombre imposant de milliards pour rparer ses ruines, mais la judo-maonnerie, qui poursuit la destruction de notre Pays, prend soin, ct de chaque clause qui cre une obligation pour l'Allemagne, d'en ingrer une autre qui lui permet de s'y soustraire. Par contre, l'Angleterre protestante est paye au comptant : la flotte et les principales colonies allemandes.
Au nom du principe du droit des Peuples disposer d'eux-mmes, la secte tablit sur les frontires orientales et mridionales de l'Allemagne une poussire d'tats sans frontires naturelles et incapables de se dfendre contre leur puissante voisine ; elle va jusqu' glisser des sources de conflits dans le trac de leurs frontires pour provoquer une nouvelle conflagration mondiale le jour o elle le voudra.
Parce qu'ils refusent d'entrer dans la judo-maonnerie l'Empereur Charles d'Autriche et l'impratrice Zita (la Princesse franaise au grand cÏur), qui ont tant fait pour rendre la paix au monde, sont dtrns et voient leur Empire dmembr alors que l'Allemagne protestante, qui s'est rendue coupable des pires atrocits et est responsable de la guerre, demeure le seul tat puissant au centre de l'Europe dmembre et voit son unit consacre. L'Ïuvre maonnique de Bismark est sauve : tout est prvu et ordonn pour permettre l'Allemagne de se relever trs rapidement et de prendre sa revanche.
Nos chefs militaires avaient gagn la guerre malgr la Rpublique ; cause de la Rpublique la paix est perdue, et la langue franaise, qui tait reste la langue diplomatique mme aprs nos dfaites de 1814, 1815 et 187O, perd ce privilge aprs notre victoire de 1918
[236]
.
Depuis lors, chaque Confrence internationale, la France trahie par son Gouvernement, abandonne quelques bribes de sa victoire et se refuse appuyer les tentatives de restauration de l'Empereur et Roi Charles en Hongrie, alors que cette restauration est l'une des conditions indispensables au maintien de la paix.
Certains Rpublicains le reconnaissent et avouent, ncessaire une Confdration des tats Danubiens pour rparer les dsastres de ces traits absurdes et criminels et concluent :
ÇEt ce sera peut-tre le commencement d'une Union plus vaste qui s'tendrait de l'occident l'Orient et engloberait tous les tats catholiques d'Europe, y compris ceux du Sud de l'Allemagne, laissant compltement isole la Prusse dominatrice et brutale, objet de discordes et de batailles.
ÇQu'importeraient alors la France pacifique l'imprialisme anglais, la rapacit allemande ou la folie russeÈ
[237]
?
Cette politique est prcisment celle des Rois de France ; celle du renversement des alliances complte par le Pacte de Famille, groupant les Puissances catholiques contre les attaques des Puissances protestantes et des Sectes occultes et dmoniaques. Le malheur de la France veut que la Rvolution et les rgimes qui en sont issus, la Rpublique et l'Empire, en aient toujours pris le contre-pied. Ainsi, deux sicles de distance, le Roi de France a encore raison ; n'tait-ce pas alors, n'est-ce pas encore de nos jours la vraie ligne de conduite de la Fille ane de l'Eglise ?...
Les leons de la guerre de 1914 sont oublies : la Rpublique reprend sa politique criminelle de dsarmement et par sa faiblesse laisse l'Allemagne rarmer. Elle conduit le Pays l'abme
[238]
. Elle a l'inconscience criminelle de dclarer la guerre l'Allemagne, sous le prtexte de dfendre la Pologne, alors qu'elle est incapable d'assurer la scurit de la France : rsultat invitable : le plus gigantesque croulement de notre Histoire.
Alors, pendant quatre ans, le Marchal Ptain, avec la tnacit qui l'a toujours caractris, se mit la tche (et son prestige aidant) redressa si bien la situation diplomatique qu'un Ministre des Affaires trangres d'une Puissance allie de l'occupant s'adressa non son alli, mais au Vieux Soldat pour tudier les bases ventuelles d'une paix reposant sur des principes chrtiens...
Lors de l'croulement de l'Allemagne, en 1944, le Marchal fut emmen prisonnier sur l'ordre du Fhrer. Depuis lors, la quatrime Rpublique n'a plus de politique trangre : l'tranger y est le matre.
Anatole France, avait raison quand, parlant de la diplomatie rpublicaine, il disait :
ÇNous n'avons pas, nous ne pouvons pas avoir de politique extrieureÈ.
- La Rpublique contre l'Arme et la Marine. -
Le patriotisme est une vertu rappelait Sa Saintet Pie XII, alors Secrtaire d'Etat, en s'adressant spcialement aux Franais, lors de la clture du Jubil de la Rdemption, Lourdes. Or Çl'Arme incarne en quelque manire nos yeux la France elle-mmeÈ, disait le Cardinal de Cabrire. Si donc Çil y a dans les Socits humaines, du consentement de tous, une chose sacre, c'est l'ArmeÈ.
[239]
La Rpublique ayant t institue dans notre Pays pour tuer l'me de la France, l'Arme devait en tre une des premires victimes. Le Gouvernement, l'instigation des loges, y fait admettre les juifs ; le rsultat ne tarde pas, c'est l'affaire Dreyfus que l'Allemagne exploite en obtenant la suppression du Deuxime Bureau de l'Etat-Major gnral franais, charg du contre-espionnage ; c'est la Sret Gnrale qu'incombe, depuis lors, cette mission ; mais recrute en grande partie parmi les adeptes des loges, l'tranger y a facilement accs et notre Arme se trouve tellement prive d'informations que la guerre de 1914 s'en trouvera prolonge, que le Ministre de l'Intrieur et le Prfet de Police ayant t condamns pour haute trahison devant l'ennemi, il faudra, en pleine guerre, retirer ce Service la police gangrene et le restituer l'Arme qui devra l'improviser ce moment particulirement difficile.
Avant la guerre de 1914, la Judo-Maonnerie, pour atteindre le moral de l'arme, organise l'ignoble affaire des fiches contre les meilleurs officiers : les catholiques.
Toutes les lois tendent diminuer ou dtruire le prestige de l'Arme et l'Ecole publique devient le foyer par excellence de l'antimilitarisme, un trop grand nombre d'instituteurs ne cessant d'inculquer aux enfants de France la haine de Dieu et de la Patrie.
Aprs la Victoire de 1918 la Rpublique reprit et aggrava sa politique antimilitariste. Il est donc normal que la conflagration de 1939 ait provoqu l'croulement de notre Arme et l'invasion du territoire.
La Marine n'est pas mieux traite, elle est systmatiquement dsorganise par les Ministres Lanessan et Pelletan avant la guerre de 1914 ; au lendemain mme de notre victoire, la Rpublique en consacre la ruine Washington et rend ainsi trs prcaire non seulement le ravitaillement du Pays en cas de conflit europen, mais encore la possession de notre magnifique Empire colonial.
La marine est chose royale, a-t-on dit trs justement ; l'arme aussi. Le Roi, seul, pourra leur rendre le rang et le prestige qu'elles n'auraient jamais d perdre parce qu'elles personnifient le devoir, le sacrifice et l'honneur, en mme temps que la grandeur de la France dont le Roi est, seul, la vivante incarnation.
La Rpublique accorde-t-elle du moins l'ouvrier la protection et le bien-tre auxquels il a droit ?
Tout observateur impartial est oblig de reconnatre que notre pays est le plus en retard en ce qui concerne la protection vraie des travailleurs. C'est la consquence logique de la Rvolution, qui, par la loi Lechapelier, supprime les Corporations, interdit toute association et empche l'ouvrier et le petit patron de dfendre leurs droits. Aussi les institutions de protection des travailleurs ne peuvent-elles suivre l'volution qui se produit dans les autres pays. Enfin, partir de 1884, lors du vote de la loi sur les syndicats, au lieu de revenir au systme corporatif, la Rpublique pousse ces organismes vers la lutte des classes, alors que l'intrt de l'employeur et de l'employ, du patron comme de l'ouvrier, est commun et veut que l'entreprise prospre. Au lieu d'unir en s'efforant de provoquer bienveillance et sollicitude chez les uns, dvouement chez les autres, on divise et on attise les haines rciproques
De plus entre 1840 et 1860, la grosse industrie, en se constituant, tue les petits mtiers familiaux et oblige les travailleurs quitter les campagnes pour venir la ville. L'ouvrier tant sans dfense, doit subir toutes les conditions de travail que lui imposent les gros capitalistes ; considr en tant qu'individu et non comme reprsentant d'une famille, son salaire lui permet peine de vivre avec les siens ; malheur lui s'il tombe malade, c'est la misre ! Or, il ne peut habiter que des taudis infects, sans air ni lumire, vritables foyers de tuberculose ; cette terrible maladie fait des ravages effrayants. Lentement mais srement, cette concentration urbaine tue la race moralement et physiquement, provoque la crise de la natalit, et voue les masses ouvrires la rvolte et l'meute o les poussent ces Juifs internationaux qui fondent l'Humanit et veulent provoquer la rvolution, pour tablir leur domination sur les ruines de notre Pays.
ÇAh ! Je l'ai dj dit, seule la Rpublique, puissance ploutocratique et anonyme, peut ainsi traiter des hommes. Un Roi aurait piti, mais la Rpublique est sans entraillesÈ.
Encore une fois, la Monarchie apporte la solution de cette crise par les corporations qui donnent l'ouvrier dfense et libert dans la dignit
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- La justice Rpublicaine. -
Lors de l'excution des dcrets Ferry contre l'Eglise et les Congrgations religieuses, de nombreux magistrats se refusrent violer le droit et leur conscience et Çfaisant pice au gouvernement, se dclarrent incomptents pour dterminer le prjudice caus aux ReligieuxÈ. Leur rsistance fut vaine. Gabriel Hanotaux avoue, dans son Histoire que "les prcautions" avaient t prises. Le Garde des Sceaux de l'poque runit alors le Tribunal des Conflits, en prit la prsidence et trancha la question dans le sens voulu par les Loges.
ÇEn outre, on inscrivit au programme rpublicain "l'puration de la magistrature", et, finalement, une loi suspendant l'inamovibilit permit de se dbarrasser des magistrats peu complaisants. La leon fut svre l'gard de ceux qui pensaient ne relever que de leur conscience ; elle ne fut pas perdue pour les autresÈ.
Ds lors, la Rpublique ayant une magistrature son image et sa dvotion, les scandales et les assassinats politiques se multiplirent et l'pargne publique put tre impunment pille non seulement par la politique spoliatrice du gouvernement et l'tablissement d'impts toujours plus lourds et souvent inutiles, mais par les cumeurs publics sortis des ghettos et des loges et toujours protgs par une police et une justice aux ordres du parti politique dominant.
Citons notamment parmi les scandales, avant la guerre de 1939 : Wilson, le gendre du Prsident Grvy, qui dut dmissionner ; Humbert ; l'Affaire du Panama ; le milliard des Congrgations liquid (!) par le juif Duez ; Hanau ; Oustric ; Stavisky ; l'Affaire dite de l'Union Douanire Europenne, etc... Depuis la "Libration", la putrfaction est telle qu'on ne les compte plus...
Quant aux assassinats politiques, on ne peut passer sous silence ceux de :
Flix Faure parce qu'il s'opposait la rvision de !'Affaire Dreyfus, officier juif condamn pour trahison ; Syveton, excut pour arrter son action vengeresse au Parlement contre l'abominable Affaire des Fiches, organise par le Gnral Andr au Ministre de la Guerre sur l'ordre de la Judo-Maonnerie ; Calmette, le Directeur du Figaro, assassin par la femme du Ministre des Finances, Caillaux, craignant des rvlations compromettantes ; le Gnral Mangin, empoisonn parce que son action remarquable allait donner la France sa frontire naturelle du Rhin ; Almreyda, le tratre, trangl dans sa prison, et Stavisky "suicid" en Savoie pour empcher la dnonciation des complices, ceux de Petlouria et du Gnral Koutiepof ; de Marius Plateau et de Jean Guiraud, adversaires du rgime ; celui de Philippe Daudet auquel on aurait voulu faire assassiner son pre, pour dshonorer et faire disparatre le tribun royaliste, l'enfant s'y tant refus fut assassin et l'assassinat grim en suicide ; le Prsident Doumer, pour venger l'chec de Briand dont l'lection la Prsidence de la Rpublique devait permettre la russite de combinaisons louches au profit d'une maffia ennemie du Pays ; le Conseiller Albert Prince, afin d'empcher la justice d'atteindre de trs hauts magistrats dont l'action couvrait de formidables intrts contre le patrimoine national. Sans oublier les assassinats collectifs des patriotes, le 6 fvrier 1934, sur la place de la Concorde Paris
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Fatalement, la Rpublique ayant foul au pied toutes les traditions religieuses et nationales, devait aboutir au dsastre le plus effroyable de l'Histoire de France. Ultime consquence de la Rvolution dite franaise. Il tait juste, il tait logique qu'ayant rejet Dieu, l'difice se soit croul... Nisi Dominus ¾dificaverit domum, in vanum laboraverunt eam. Nisi Dominus custodierit civitatem, frustra vigilat qui custodit eam...
Mais il tait juste aussi que la France soit protge jusque dans son dsastre, car elle avait t encore plus victime que coupable et la justice de Dieu devait en tenir compte...
L'Eglise a toujours enseign que, sous peine de faute grave, l'obissance est due aux pouvoirs lgitimes. Ce principe est formel, absolu et ne souffre gure d'exception. Lors du dsastre de 1940, l'Assemble Nationale a rgulirement transmis les pouvoirs au Marchal Ptain, devenu Chef de l'Etat pour sauver le Pays. Le gouvernement du Vainqueur de Verdun tait donc incontestablement le seul gouvernement lgitime de la France ; l'obissance lui tait due, sous peine de faute grave. Trop de Franais, guids par un sentiment patriotique indiscutable, mais mal compris, du fait de l'obscurcissement des principes les plus lmentaires, ne comprirent pas que le Marchal tait l'homme choisi par la Providence pour le salut de la France, et ils coutrent les voix venues de l'tranger. La rvolte contre l'autorit lgitime entrane toujours des catastrophes et encourt un rigoureux chtiment. Nous recueillons actuellement les fruits amers du rejet de ce principe fondamental.
Oui, le Marchal tait bien l'homme de la Providence.
Tout naturellement, instinctivement, le Pays, dans le malheur, s'tait tourn vers lui qui tait l'une des plus pures figures de notre Histoire. Il consentit sacrifier sa gloire et un repos qu'il avait bien mrit :
ÇJe fais la France le don de ma personne pour attnuer son malheurÈ.
Comme un Pre, le Vainqueur de Verdun, qui avait si admirablement redress le moral du soldat en 1917 parce qu'il l'aimait et le comprenait, se pencha sur la France meurtrie et, par ses magnifiques appels et ses voyages qui soulevaient l'enthousiasme du Pays, lui montra les causes du dsastre et les moyens de le rparer. Par une administration sage, prudente, prvoyante, conome et ordonne, il complta dans le domaine matriel l'action qu'il avait entreprise pour sauver le cÏur et l'me de la France.
Malgr l'occupation ennemie et les entraves qui en rsultaient, en trs peu de temps le redressement spirituel, intellectuel, moral et matriel fut prodigieux. Libr enfin de l'treinte satanique de la dmocratie, le Pays se sentait renatre dans une atmosphre purifie. C'est qu'avec la collaboration pleinement dvoue de M. Jacques Chevalier, le trs minent philosophe spiritualiste, devenu Ministre de l'ducation Nationale, le Marchal avait eu le courage de s'attaquer au lacisme qui assassinait les mes et de rtablir dans les coles l'enseignement de Dieu. Tous les espoirs taient alors permis.
Le Marchal avait compris mieux que beaucoup de chefs religieux la mission providentielle de la France dans le monde et voulait ramener le Pays cette mission. C'est la raison pour laquelle, sur la demande et en prsence du Marquis de la Franquerie, il consacra la France au CÏur Immacul de Marie, le 18 novembre 1940, et tint renouveler officiellement ce grand acte, en mars 1943, en l'glise Saint-Louis de Vichy, escort de ses Maisons Militaire et Civile, le jour mme o, sur l'ordre des vques de France, dans toutes les glises et chapelles, eut lieu la conscration de la France au CÏur Immacul de Marie. En outre, le Marchal tint crire au Cardinal Suhard, Archevque de Paris, pour lui faire savoir que le Chef de l'Etat s'associait cette Conscration solennelle. Ce faisant, il avait confirm la donation du Roi Louis XIII la Vierge et permis la rsurrection future de la Patrie. Le Marchal pouvait disparatre, l'essentiel tait accompli.
III – La Quatrime Rpublique proclame la lacit de lÕEtat et consomme la destruction de la France.
Lors de la "Libration", l'tat de la France exigeait l'union de tous les Franais pour redresser le Pays. C'tait le conseil que le Souverain pontife avait donn aux chefs politiques franais venus le voir. Dans ce but le Marchal avait envoy un missaire au Gnral de Gaulle : il ne fut pas reu.
Les consquences en furent tragiques : des dizaines de milliers d'assassinats furent perptrs par la lie de la population et un ramassis d'trangers expulss de leur Pays, le fait n'est plus contest officiellement ; ces assassinats permirent de "couvrir" ainsi la "suppression" d'une partie importante de l'lite de la nation, voulue par les pires ennemis de la France. Cette "puration" criminelle fut complte par les procs intents par des cours d'exception, sous prtexte de "collaboration", afin d'liminer de la scne politique les adversaires de ceux qui avaient pris le pouvoir. Le procs intent au Marchal Ptain en est l'exemple le plus abominable.
La spoliation de la presse franaise indpendante permit aux sectateurs du pouvoir occulte de se constituer d'immenses fortunes et de prendre la direction de l'information et de la pense franaise, par la suppression de toute opposition et ainsi de pouvoir rapidement raliser le plan d'asservissement puis de destruction totale de la France par les suppts de Satan
[242]
.
Aussi, lors de la remise des lettres de crance du nouvel ambassadeur de France prs le Saint-Sige, Sa Saintet Pie XII tint mettre les choses au point et dgager la terrible leon des vnements catastrophiques causs par ceux qui avaient refus de suivre ses conseils paternels :
ÇDes expriences funestes, une tragique volution politique, d'aprs guerre d'abord, puis la mare montante des ides de domination et de violence, ont mis la France mal ; elle en a tant souffert que, prsent, tous les degrs de l'chelle sociale, les esprits rflchis et conscients de leurs responsabilits rpudient avec plus d'horreur que jamais l'idoltrie de la force.
ÇTout ce qui se pouvait faire pour conduire rsipiscence, pour acheminer vers une pacifique collaboration les mouvements domins par cet esprit de violence, l'glise, et en particulier son Autorit suprme, l'a fait, et nous ne doutons pas que l'histoire impartiale et sereine saura le reconnatre. mais que de larmes eussent t pargnes si ceux qui aujourd'hui contemplent, pouvants, les consquences de leurs erreurs, avaient voulu couter l'Eglise quand elle les avertissait que leurs rves d'ambition et de grandeur leur faisaient prendre le chemin des tnbres et de l'abmeÉ
[243]
La leon tait svre mais juste. Malheureusement, les hommes au pouvoir refusrent de l'entendre, comme ils avaient refus d'couter auparavant les conseils venus de la plus haute Autorit Spirituelle, et volontairement, ils s'enfoncrent davantage dans leur erreur,
L'Assemble Nationale par 440 voix (Communistes, Socialistes et Mouvement Rpublicain Populaire dit M.R.P.) contre 106, a adopt le 29 septembre 1946 la constitution de la IV Rpublique dont le texte a t soumis au rfrendum populaire le 13 octobre suivant et approuv par 9 154 829 voix contre 8 017 589 opposants et 7 903 077 abstentions (soit par 36 % seulement des voix !) C'est ce qu'on appelle la majorit en dmocratie...
Le titre Ier, Article Ier de cette Constitution est ainsi rdig
ÇLa France est une Rpublique indivisible, LAìQUE, dmocratique et socialeÈ.
Et le treizime paragraphe du Prambule :
ÇL'organisation de l'enseignement public gratuit et LAìQUE tous les degrs est un devoir de l'EtatÈ.
Suprme insulte l'gard de Dieu ! Mme au temps de la guerre anti-religieuse sous la troisime Rpublique, la lacit n'avait pas t inscrite comme loi fondamentale et constitutionnelle de l'Etat.
Un chtiment plus rigoureux que tous les prcdents ne peut pas manquer de la sanctionner. c'est une apostasie nationale.
Depuis lors, la France roule d'abme en abme elle n'a plus gure voix au chapitre des grandes Puissances, son Empire Colonial s'effrite et le Pays se dbat dans une dcomposition quasi-totale, une dliquescence telle qu'on en rencontre peu d'exemples dans l'Histoire du Monde. Dj les adversaires de notre Patrie s'en vont rptant : Finis Galli¾ ! et les amis de la France ceux qui l'aiment comme une seconde patrie sont atterrs, car ils ne voient aucune nation qui puisse, comme elle l'a fait dans le pass, tenir le drapeau de la civilisation, incarner la foi, l'idal et toutes les nobles causes qui soulvent l'homme au-dessus de lui-mme et l'lvent vers les principes ternels qui, seuls peuvent satisfaire le cÏur, l'intelligence et l'me.
[190]
C'est ce que constatait le marchal Lyautey dans son discours de rception l'Acadmie Franaise.
[191]
Jacques Bainville : Le 18 Brumaire.
[192]
Maurras : Napolon avec la France ou contre la France ! pp. 77 et 79.
[193]
Em. Dborde de Montcorin : A propos du Centenaire de la prise d'Alger. Revue des tudes Historiques avril-juin 1930. Voir le livre de S.A.R. le Prince Sixte de Bourbon : La dernire Conqute du Roi. Alger, 1830.
[194]
Le traitement fourni aux prtres par l'Etat est une dette sacre ; c'est le simple intrt (bien minime) du capital considrable que la Rvolution vola l'Eglise en lui enlevant tous ses biens. Aucun vol de ce genre n'a t commis contre les Ministres des autres Cultes. C'tait en outre mettre sur le mme pied les reprsentants du vrai Dieu et ceux de l'erreur.
[195]
Abb Pascal Darbins : Vie de Marie Lataste. T. III, p. 395 399, chez Bray et Retaux, 82, rue Bonaparte, 1877.
[196]
Les droits de l'homme.
[197]
L'individualisme rvolutionnaire.
[198]
La race de Clovis : mrovingiens, carolingiens, captiens
[199]
Napolon I, Louis-Philippe, Napolon III.
[200]
Rvolution de 1848, Commune de 1871.
[201]
La Rpublique Maonnique.
[202]
La priode contemporaine.
[203]
Lettre au gnral de Saint-Priest du 9 dcembre 1866. La Monarchie Franaise, lettres et documents politiques (1844-1907), p. 100.
[204]
Idem. p. 104.
[205]
Mgr Baunard : Vie du Cardinal Pie, t. I, p. 666 et suivantes.
[206]
Les Bourbons de la Restauration.
[207]
Abb Vial, op. cit., p. 513.
[208]
Abb Vial, p. 516 et 517.
[209]
Le jour anniversaire de l'apparition de N. D. de la Salette. 24 ans auparavant la Vierge pleurait sur les chtiments qui allaient frapper la France si elle ne revenait pas Dieu. Et la France n'avait pas cru et la France tait chtie.
[210]
Op. cit., p. 115.
[211]
Manifeste du 2 juillet 1874, op. cit., p. 135.
[212]
A. M. de Carayon-Latour, dput de la Gironde, l'Assemble Nationale, 8 Mai 1871 op. cit, p. 117.
[213]
A. M. de la Rochette, dput de la Loire-Infrieure, 15 octobre 1872, op. cit., p. 122.
[214]
Lettre au Comte de Mun, 20 novembre 1878, op. cit. p. 140.
[215]
Extase de Marie-Julie : 26 juin 1874, 25 mai 1877, 24 aot 1883, 17 octobre 1883.
[216]
Un des plus grands thologiens de l'poque actuelle, le Cardinal Billot a bien voulu crire l'auteur la lettre suivante :
Rome, 23 dcembre 1926. Le Cardinal Billot offre ses meilleurs remerciements Monsieur de la Franquerie pour l'hommage de son livre sur la Mission divine de la France. On y trouve assurment de belles pages, mais aucunes ne valent celles du dernier chapitre : Le plus grand des chtiments : la Rpublique.
[217]
Voir : Penses, souvenirs et correspondances de Bismarck. Correspondance du Comte d'Arnim et de Bismarck. Correspondance secrte de Gambetta avec Bismarck. La Rpublique de Bismarck, par de Roux. - Bismarck et la France, par Bainville. Les Mmoires de Gontaut-Biron, etc...
[218]
Cit par M. Gaudin de Vilaine au Snat, le 6 avril 1911, voir Journal Officiel du 7-4-1911.
[219]
Archives de la Bibliothque Nationale. "Analyse du Courrier de M. Thiers" par Daniel Halvy, Paris, 1920.
[220]
ÇA la suite du remuement des peuples par la Rvolution franaise, certains juifs... se mirent parcourir l'Europe cherchant et l s'tablir. Un juif wurtembergeois, A. Gamberl, se fixa Gnes au temps du blocus continental, fit le commerce des cafs et la contrebande, pousa une juive du pays dont un des parents avait t pendu et italianisa alors son nom, en s'appelant Gambetta*. Le fils ou le petit-fils vint en France, s'tablit Cahors, et nous donna le grand homme qui n'eut jamais absolument rien de franaisÈ. E. Drumont, La France juive, t. I, p. 530.
*Voir "Le Judasme en France" publi Stuttgart en 1872. Ouvrage presque introuvable, les juifs l'ayant fait disparatre.
Sur la collusion de Gambetta avec Bismarck : Eugne Tavernier : Cinquante ans de politique, p. 226.
Mme J. Adam : Aprs l'abandon de la revanche.
J. Bainville : Bismarck et la France. Correspondance secrte de Bismarck et de Gambetta. La rpublique de Bismarck. Mmoires du Prince de Hohenlohe. Etc.
Vte de Gontaud-Biron : Mon ambassade en Allemagne (1872 - 1873).
[221]
Chanoine Champeaur : Une possde contemporaine, 1834-1914, Hlne Poirier, de Coulons, Loiret, p. 326.
L'abb Sutter dans : Le Diable, ses paroles, son action dans les possds d'Illfurt, p. 66, rapporte des dclarations identiques de Satan.
[222]
Les manifestations de Tilly ont t tudies par un minent thologien, le R. P. Lesserteur. Voir son rapport au Congrs Marial de Fribourg en 1902.
[223]
Ernest Psichari : Les voix qui crient dans le dsert, p. 261.
[224]
Sur ce sujet voir la remarquable : tude sur le Ralliement, de M. Robert Havard de la Montagne.
[225]
Voir "Le Bloc Catholique" n¡ de juillet 1914 : La question politique franaise, p. 251.
[226]
Mgr Delassus, L'esprit familial, p. 210.
[227]
Saint Pie X Monseigneur Touchet le 13 dcembre 1908 lors de la lecture du dcret de Batification de Jeanne d'Arc.
[228]
On consultera avec intrt sur toute cette priode : Abb Barbier : Histoire du Catholicisme libral et social en France. Les dmocrates chrtiens et le modernisme. Les erreurs du Sillon, etc.. et la collection complte de la Revue doctrinale qu'il a publie : La critique du libralisme.
Mgr Delassus : La dmocratie chrtienne vue du Diocse de Cambrai. La condamnation du modernisme social dans la censure du Sillon. Vrits sociales et erreurs dmocratiques.
R. Havard de la Montagne : Histoire de la dmocratie chrtienne de Lamennais Georges Bidault.
Enfin, les Revues ou publications actuelles : La Pense catholique. Verbe : la Cit Catholique. Paternit Maternit. Les volontaires du Sacr-CÏur. Terre et Foi.
R. P. Dal Gal : Beato Pio X. Vie officielle publie par la Postulation de la cause. (Seule l'dition en italien est complte). Le Cardinal Merry del Val. Hary Mitchell : Pie X le Saint. Pie X et la France.
Charles Maurras : Le Bienheureux Pie X, Sauveur de la France.
[229]
Voir : C. Bellaigue : Pie X et Rome. Abb Barbier : Cas de conscience, les Catholiques et la Rpublique.
[230]
Pie X, Encyclique sur les doctrines modernistes 1907.
Voir Barbier : Les infiltrations maonniques dans l'Eglise.
Gaudeau : Le pril intrieur de l'Eglise,
et notre brochure : Les dmocrates chrtiens et le Sillon catholique.
[231]
Bulletin catholique de Montauban, 8 mai 1915.
[232]
Titre d'une brochure publie en 1922 par M. Lacointa, au Bloc Catholique.
[233]
Lon de Montesquiou : Les origines et la doctrine de l'Action Franaise, p. 31 et 32.
On lira avec beaucoup de fruit : Mgr Delassus : L'esprit familial dans la Maison, dans la Cit, dans l'Etat.
De Roux : L'Etat et la natalit.
Amiral de Penfentenyo: Manuel du Pre de Famille. Vivre ...? ou mourir.
Dr F. Bussire : Sous le rgne des fossoyeurs d'Empire. Dieu : message, suprme de la science, lacit : suprme forfaiture de l'Etat.
[234]
Voir Emile Flourens : La France conquise, Edouard VII et Clemenceau.
[235]
Prince Sixte de Bourbon : L'offre de paix spare de l'Autriche.
Antoine Rdier : Zita, princesse de la Paix.
J. Troude : Charles I. R. Vallery-Radot : Le Temps de la colre.
Lon de Poncins : S.D.N. super-tat maonnique.
[236]
Raymond Recouly : Mes entretiens avec le Marchal Foch.
[237]
Charles Tisseyre : Une erreur diplomatique la Hongrie mutile, p. 110.
[238]
Voir Bainville : Histoire de deux peuples. id. : Histoire de trois gnrations. id. : Les consquences politiques de la paix. id. et de Roux : La Rpublique de Bismarck.
Ch. Maurras : Kiel et Tanger, et Le Pape, la guerre et la Paix, Le mauvais trait.
Voir galement nos tudes : Le pril allemand, A propos du plbiscite sarrois, Les Armements secrets de l'Allemagne. La plupart des prophties srieuses annoncent ce dsastre et aussi le redressement miraculeux qui suivra, aprs l'expiation.
[239]
Anatole France en 1887.
[240]
Anatole France la Bechellerie, Marcel Le Goff.
Voir : Vers un ordre social chrtien et aphorismes de politique sociale, par le Marquis de la Tour du Pin.
Mgr Delassus : Vrits sociales et erreurs dmocratiques.
E. Mathon : La Corporation, base de l'organisation conomique.
F Bacconier : Le salut par la corporation.
Jean Paillard : L'A.B.C. du corporatisme.
M.-H. Lenormand : Du syndicat la corporation technique de l'organisation corporative, et La Charte du Travail dcrte par le Marchal Ptain.
[241]
Voir : H. Dutrat-Crozon : La Justice rpublicaine.
Lon Daudet : La Police Politique.
[242]
Claude Hisard : Histoire de la spoliation de la Presse Franaise, 1944-1955.
Jean Madiran : Ils ne savent ce qu'ils font.
Ducaud-Bourget : Faux tmoignage de Chrtien.
[243]
Documentation Catholique, 10 juin 1945, p. 420.