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HOMÉLIE XIV. DONNEZ-NOUS PLACE DANS VOTRE COEUR : NOUS N'AVONS BLESSÉ PERSONNE, NOUS N'AVONS CORROMPU PERSONNE, NOUS N'AVONS CIRCONVENU PERSONNE. JE NE LE DIS POINT POUR VOUS CONDAMNER : NOUS VENONS DE VOUS DIRE QUE VOUS ÊTES DANS NOS COEURS POUR MOURIR AVEC NOUS ET POUR VIVRE AVEC NOUS. (VII, 2, 3, JUSQU'À 8.)90
Analyse
1 et 2. Puisque vos coeurs sont encore trop étroits, élargissez-les pour me recevoir. Je n'ai que de bonnes dispositions à votre, égard. Je dis cela parce que j'ai confiance en vous. Je parle librement, à cause de la joie que j'éprouve et des bonnes nouvelles que Tite m'a apportées de vous.
3. Que les fidèles doivent aider les pasteurs à corriger les pécheurs.
C'est encore de son affection qu'il parle aux Corinthiens, et il veut tempérer par là ce qu'il y a de dur dans ses reproches. Il les a blâmés, il leur a reproché de. ne. pas l'aimer autant qu'il les aime; mais de s'éloigner de lui pour se joindre à des hommes corrompus. Ces reproches, durs à entendre, il les tempère en disant : « Donnez-nous place » dans votre coeur, c'est-à-dire, aimez-nous. Ce qu'il demande est bien facile; et l'avantage en revient plutôt à celui qui donne, qu'à celui qui reçoit. Il ne dit pas : aimez-moi; mais ce qui doit toucher davantage : « Donnez-moi place ». Qui donc nous a chassés de vos coeurs? Qui donc nous en a bannis? Pourquoi sommes-nous à l'étroit dans vos âmes ? Ce qu'il disait plus haut : «Vous êtes resserrés dans vos propres coeurs », il le dit ici en termes plus clairs : « Donnez-nous place?» Et de la sorte il se concilie leur affection. Rien de plus propre à inspirer l'amour que de voir celui qui aime souhaiter d'être payé de retour. «Nous n'avons blessé personne ». Il ne passe point en revue ses bienfaits, il s'y prend d'une autre manière., et sait donner à son langage plus d'énergie, sans faire éprouver aucun sentiment pénible. Ce sont les faux apôtres qu'il a en vue, quand il dit : « Nous n'avons blessé personne, nous n'avons corrompu personne, nous n'avons circonvenu personne ». Que signifie ces mots : « Nous n'avons corrompu personne ». L'apôtre veut dire : Nous n'avons séduit personne. Ailleurs il dit : « De peur que vos sentiments ne soient corrompus, de même qu'Eve fut trompée par le serpent ». (II Cor. XI, 13.) « Nous n'avons circonvenu personne » ; c'est-à-dire : Nous n'avons rien, dérobé, nous n'avons point tendu de piéges. Il ne dit pas encore : Nous vous avons procuré tel et tel avantage; son langage est plus persuasif : « Nous n'avons blessé personne », dit-il. C'est comme s'il disait : Ne vous eussions-nous fait aucun bien, ce ne serait pas un motif de vous détourner de nous : car vous n'avez absolument rien à me reprocher. Ces paroles un. peu incisives, il les adoucit encore. Mais il devait les prononcer ; autrement il n'eût point agi sur leurs âmes ; il devait les mitiger ensuite : car la blessure eût été trop profonde. Que dit-il donc ? « Ce n'est point pour vous condamner que je vous parle de la sorte ». Et quelle preuve en donne-t-il? « Je viens de vous dire que vous êtes dans notre coeur à la mort, à la vie». N'est-ce point là une bien grande marque d'amour ? Ils le méprisent , et cependant c'est avec eux qu'il veut mourir et qu'il veut vivre. Vous n'êtes pas simplement dans (91) notre coeur, mais vous y êtes de la manière que je viens de dire. On peut aimer et cependant fuir le danger : ce n'est pas ainsi que nous vous aimons. Voyez ici l'admirable prudence de l'apôtre ! Il ne dit rien des bienfaits qu'il leur a prodigués dans le passé; il aurait l'air de les leur reprocher. Il leur en promet pour l'avenir. S'il vous arrive de courir des dangers, il n'est rien que je ne m'empresse de souffrir pour vous : car ni la mort ni la vie ne sont rien pour moi : mais partout où vous serez vous me rendrez ou bien la mort plus chère que la vie ou bien la vie plus chère que la mort. Souhaiter de mourir pour quelqu'un, c'est la plus grande preuve d'amitié; mais qui refuserait de vivre, qu'il aime ou qu'il n'aime point? Pourquoi donc l'apôtre voit-il en cela encore une marque d'affection ? Il ne se trompe point. Ils ne sont pas rares les gins qui partagent la douleur de leurs amis, mais qui bien loin d'être heureux de leurs succès, sont dévorés par l'envie. Pour nous, il n'en est point de la sorte. Si vous êtes dans le malheur, nous n'hésitons pas à compatir à vos souffrances; si vous êtes heureux, nous n'éprouvons aucun sentiment de jalousie. C'est la pensée qu'il exprime de mille manières. «Vous n'êtes pas à l'étroit dans nos coeurs ». C'est nous qui sommes à l'étroit dans les vôtres. Recevez-nous , dilatez vos coeurs, nous n'avons « blessé personne ». Toutes ces paroles renfermaient quelque reproche; et il en atténue l'effet, en disant : « Je vous parle avec une grande liberté ». Ce n'est donc point pour vous condamner que je vous ai tenu ce langage, mais bien parce que j'ai confiance en vous; c'est la même pensée qu'il exprime ensuite : « J'ai grand sujet de me glorifier de vous... (4) ». Soyez sans inquiétude, je n'ai pas du tout l'intention de vous condamner: je me complais en vous, je me glorifie à votre sujet. Seulement je veux votre bien, et je souhaite de vous voir faire des progrès dans la vertu. C'est ainsi qu'après avoir accablé les Hébreux de reproches, il leur disait: «Nous avons confiance en vos vertus, et nous vous croyons dans la voie du salut, bien que nous vous parlions de la sorte: Mais nous voulons que chacun de vous montre le même zèle à nous satisfaire jusqu'à la fin ». (Héb. VI, 9, 11.) N'est-ce pas la même pensée qu'en cet endroit : «Je me glorifie à votre sujet?» Oui, dans les autres Églises, nous nous faisons gloire de vous avoir pour disciples. Quoi de plus propre à les consoler? Et, sachez-le bien, je me glorifie abondamment; aussi l'apôtre ajoute-t-il : « Je suis rempli de consolation ». De quelle consolation? C'est de vous qu'elle me vient. Vous vous êtes corrigés, et vous m'avez consolé par vos oeuvres. C'est le propre de celui qui aime de se plaindre. de n'être pas assez aimé, et de craindre d'aller trop loin dans ses reproches, pour ne pas chagriner. C'est pourquoi l'apôtre dit : « Je suis rempli de consolation ; je surabonde de joie ». 2. Mais dites-vous, il y a là contradiction. Point du tout; au contraire ces diverses pensées s'accordent parfaitement. Grâce aux louanges que donne l'apôtre , les reproches seront mieux accueillis : toute dureté disparaît, et ces reproches produiront tout leur fruit. C'est donc fort à propos quil leur tient cet affectueux langage. Il ne dit pas : j'ai été rempli de joie; mais, la joie « abonde dans mon âme » ; ou mieux encore, «la joie surabonde ». Il montre par là combien vif est son amour pour eux ! Les Corinthiens l'aiment; il s'en réjouit, il tressaille d'allégresse; cependant leur affection pour lui n'est pas aussi forte qu'il le désirerait, il n'a pas encore reçu tout ce qu'il voulait : tant son amour pour eux a de vivacité, tant il désire que leur affection pour lui s'accroisse encore. Si l'on aime avec ardeur, on se réjouit d'être payé même dun retour quelconque. Cette joie que ressent l'apôtre est donc à elle seule une preuve de son amour pour ceux de Corinthe. Je suis consolé, dit-il fut reçu ce qui m'était a dû »; quant à la joie que j'éprouve, elle surabonde: C'est comme s'il disait : Vous m'avez causé une profonde tristesse; mais vous m'avez abondamment satisfait, vous m'avez consolé; non-seulement toute cause de tristesse a disparu, mais vous m'avez inondé d'une joie délicieuse. Pour en exprimer l'étendue, il ne se borne pas à dire : « Je surabonde de joie », mais il ajoute, « dans toutes mes souffrances ». Tel était ce plaisir figue vous m'avez procuré, que mes afflictions, si vives pourtant, n'ont pu l'étouffer. Tous ces ennemis au contraire ont comme disparu, et ont cessé de se faire sentir. « Car étant venus en Macédoine, nous n'avons eu aucune relâche selon la chair ». Il vient de parler d'afflictions ». Il en fait (92) voir maintenant la grandeur; il la peint tout entière, afin de faire voir aussi la grandeur des consolations et de la joie qu'ils lui ont procurées. Cette joie en effet a dû être bien vive pour dissiper une telle douleur. « Mais nous avons toujours eu à souffrir ». Comment cela? « Combats au dehors », de la part des infidèles; « frayeur au dedans ». Car il craignait de voir les faibles dans la foi se laisser entraîner à l'erreur. Ce n'est pas seulement chez les Corinthiens que de telles séductions avaient lieu, mais encore partout ailleurs. « Mais celui qui console les humbles, nous a consolés par l'arrivée de Tite (6) ». Le magnifique témoignage qu'il vient de leur rendre, eût pu leur paraître une flatterie. Il prend à témoin Tite, son disciple, qui, revenant de Corinthe après l'envoi de la première épître, avait appris à l'apôtre le changement des Corinthiens. Voyez comme il apprécie la présence de son cher disciple ! Plus haut il s'exprimait ainsi : « Lorsque je fus arrivé dans la Troade, pour y prêcher l'Evangile, mon esprit n'eut point de repos, parce que je n'y trouvais point Tite, mon frère ». (II Cor. II, 11.) Ici encore c'est le même sentiment : « Nous avons été consolés par l'arrivée de Tite ». Il veut recommander son disciple à leurs yeux, et lui concilier leur affection. Voyez comme il remplit son dessein ! En disant : « Mon esprit n'a pas eu de repos », il leur fait voir combien est grande la vertu de. Tite. Quand il dit ensuite: « Au milieu de mes tribulations, j'ai été consolé par son arrivée; non-seulement par son arrivée, mais encore par la .consolation qu'il a lui-même reçue de vous», il lui ménage l'affection des Corinthiens. Rien de plus propre à produire, à fortifier l'amitié, que de savoir qu'on donne. de nous de bonnes, de joyeuses nouvelles. Ce que saint Paul affirme de son disciple : A son retour il a rempli de joie notre âme, .en nous disant du bien de vous, et c'est pourquoi sou arrivée nous a causé tant de plaisir. Ce n'est pas seulement son arrivée qui nous a réjouis, mais aussi les consolations qu'il a reçues de vous. Et comment l'avez-vous consolé ? Par votre vertu et vos bonnes' oeuvres. C'est pourquoi l'apôtre ajoute : « Il nous a rapporté vos désirs, vos pleurs, l'ardente affection que vous me portez... (7) ». Voilà ce qui m'a fait tant de plaisir; ce qui m'a donné tant de consolation. Voyez-vous aussi comment il montre aux Corinthiens l'affection que Tite leur porte? Ce disciple regarde leur vertu , leur gloire comme sa propre consolation, et de retour auprès de l'apôtre il s'en glorifie , comme s'il s'agissait de ses propres vertus et de sa propre gloire? Quel sentiment dans ces paroles : « Votre désir, vos pleurs, votre ardent amour pour moi ! » La cause de leur douleur et de leur deuil était vraisemblablement le retard prolongé de saint Paul: ils se demandaient ce qui pouvait l'irriter contre eux. C'est pourquoi l'apôtre ne dit pas simplement « vos larmes», mais « vos pleurs»; ni « vos désirs», mais « vos ardents désirs » ; ni votre impatience, mais « une sorte d'émulation » ; et « une émulation » en faveur de l'apôtre, sans doute contre l'incestueux, contre les accusateurs de saint Paul. Ma lettre, dit-il, vous a remplis de zèle et d'ardeur.. Ce qui le console, ce qui le réjouit, c'est l'effet que sa lettre a produit dans leurs âmes. Il leur tient, je crois, ce langage, non-seulement pour les consoler au sujet de ce qui avait eu lieu , mais aussi pour animer ceux qui avaient réformé les abus. Plusieurs, ce me semble, méritaient les reproches de tout -à l'heure, et. étaient indignes de tout éloge; cependant l'apôtre ne fait aucune distinction; -il leur adresse à tous et l'éloge et le blâme, laissant à la conscience de chacun de s'approprier l'un ou l'autre. De la sorte les reproches ne pouvaient blesser, et les éloges devaient exciter l'ardeur des fidèles. 3. Ceux auxquels s'adressent les reproches, doivent se lamenter et verser des larmes, désirer voir leurs maîtres, et les attendre avec plus d'impatience qu'ils n'attendraient leurs parents eux-mêmes. Ceux-ci leur ont donné la vie, mais ceux-là leur ont appris à bien vivre. Il faut supporter les reproches d'un père, il faut compatir à la douleur des supérieurs, quand les fautes de nos frères viennent les affliger. Il ne suffit point de leur zèle pour corriger les coupables, il nous faut agir de concert avec eux. Si le coupable se voit repris sévèrement par son père,- puis entouré de caresses par ses frères , ne se pervertira-t-il pas davantage? Aussi quand le père s'irrite, irritez-vous avec lui, puisque vous vous intéressez à votre frère et que vous partagez l'indignation de votre père. Déployez tout votre zèle, versez des larmes, non pas à cause des reproches adressés au coupable, mais à cause de sa faute. Si je construis et que vous (93) démolissiez, que ferons-nous autre chose que de nous fatiguer vainement ? Bien plus, vous assumez sur vous un châtiment. Celui qui s'oppose à la guérison d'une blessure n»encourt-il pas une peine plus grave que l'auteur même de la blessure ? N'est-il point plus criminel d'empêcher le remède que de faire la blessure? L'un cause la mort, l'autre ne la donne pas toujours. Ainsi donc, lorsque vos supérieurs pour de justes motifs s'irritent contre vos frères, partagez leur indignation, et si vous les voyez reprendre un coupable, détournez-vous de lui plus vivement qu'ils ne le font eux-mêmes. Oui, que le coupable vous redoute plus qu'eux-mêmes. S'il ne craint que son maître, il ne tardera pas à pécher de nouveau. Mais qu'il ait à redouter une multitude de regards et de visages, il agira désormais avec plus de prudence. Si nous ne nous unissons à nos supérieurs, nous encourrons les peines de l'autre vie; comme aussi en secondant leurs efforts, nous partagerons leur récompense, pour avoir coopéré à l'amendement du coupable. Que telle soit donc notre conduite. Ne nie dites pas que les chrétiens doivent se montrer pleins de bienveillance envers leur prochain sachez que pour être bienveillant ici, il faut s'irriter, et non pas user avant le temps, envers le pécheur, d'une indulgence qui l'empêcherait de sentir sa faute. Je suppose un fiévreux ou un frénétique. Serez-vous bienveillant à son égard en lui donnant la faculté de s'enivrer, en le laissant libre de faire tout ce qu'il voudra, tout ce qu'on peut faire en bonne santé? Ne devrez-vous point plutôt l'étendre dans son lit, l'enchaîner, l'éloigner de toute nourriture, de tout breuvage qui ne conviendrait pas à son état? Cette prétendue bienveillance ne ferait qu'accroître le -mal; cette sage sévérité au contraire l'empêchera de mourir. Il faut en dire autant des maladies de l'âme. Oui, il y a de .l'humanité à ne pas se montrer toujours indulgent envers les pécheurs, à ne pas flatter sans cesse leurs passions. Personne n'aimait plus que saint Paul l'incestueux de Corinthe, et c'est pourquoi il le livre à Satan; personne n'eut pour lui tant de haine que ceux qui l'applaudirent et le flattèrent. La suite le fit bien voir. Ses flatteurs enflèrent son âme, et son orgueil monta de plus en plus; Paul comprima cette arrogance, et il n'eut de repos qu'après avoir entièrement guéri le malade. Eux, ils ne firent qu'aggraver le mal; lui, il le détruisit jusque dans sa racine. Approprions-nous ces lois si sages. Si vous voyez un cheval s'emporter, bien vite vous lui jetez un frein, vous le retenez vivement, vous l'accablez de coups de fouet; c'est un supplice sans doute pour l'animal, mais ce supplice le sauve. Tenez cette conduite à l'égard des pécheurs. Chargez-les de chaînes, jusqu'à ce qu'ils aient obtenu de Dieu leur pardon; ne les laissez point libres, de peur que la colère divine ne les enchaîne. Si je les enchaîne moi-même, Dieu ne les enchaînera point; sinon, un jour viendra où ils seront chargés de chaînes qu'on ne pourra plus briser. « Si nous avions soin de nous juger nous-mêmes, nous ne serions point jugés ». (I Cor. XI, 31.) Il n'y a rien de cruel, rien d'inhumain dans cette conduite, soyez-en surs; elle est au contraire très-bienveillante; c'est le moyen le plus prompt, le plus intelligent de guérir les malades. Mais il y a assez longtemps qu'ils souffrent, direz-vous ! Combien de temps, dites-moi. Un an, ou deux, ou trois? Ce n'est pas au temps que: je prends garde, c'est à la réforme des moeurs. Prouvez-moi qu'ils se repentent, qu'ils sont corrigés; et tout sera fait. S'il en est 'autrement, qu'importe la longueur dis temps? Qu'on ait lié plus ou moins de fois une blessure, ce n'est pas là ce que nous tenons à savoir; nous demandons si ce mal est guéri; dans ce cas, qu'on cesse d'employer le remède. Mais si le mal persiste, qu'on l'emploie dix ans,.s'il le faut. Pour enlever les liens, consultez-les résultats obtenus. Prenons ainsi soin de nous-mêmes et des autres, ne songeons ni à la gloire ni à l'ignominie d'ici-bas, mais aux châtiments et aux opprobres de la vie future, prenons garde d'offenser le Seigneur, et imposons-nous. comme remèdes de rigoureuses pénitences. Ainsi recouvrerons-nous promptement la santé, ainsi, parviendrons-nous aux biens éternels. Puissions-nous tous en jouir par la grâce et la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ avec lequel, au Père et au Saint-Esprit, gloire; puissance, honneur, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
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