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HOMÉLIE VII. JE NE VEUX PAS QUE VOUS IGNORIEZ, MES FRÈRES, CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR TOUCHANT CEUX QUI DORMENT DU SOMMEIL DE LA MORT, AFIN QUE VOUS NE VOUS ATTRISTIEZ PAS, COMME FONT LES AUTRES HOMMES, QUI N'ONT PAS L'ESPÉRANCE. (IV, 12 ET 13.)
Analyse.
1. Sur le dogme de la résurrection. Le Christ a réellement revêtu notre chair ; autrement la résurrection n'a pas de sens. Il faut distinguer la résurrection universelle, et la résurrection individuelle et particulière. (246)
2. Des objections qu'on opposait au dogme de la Résurrection. Sur la métempsycose. à diverses erreurs des Grecs. Images naturelles pour faciliter la foi en la résurrection.
3. Nous ne savons rien de rien, nous ne comprenons rien; rien n'est impossible à Dieu.
1. Bien des douleurs ne nous viennent que de notre ignorance, à ce point que si nous étions instruits, nous bannirions la tristesse. C'est ce que Paul fait voir par ces paroles : « Je ne veux pas que vous ignoriez, afin que vous ne vous attristiez pas, comme font les autres hommes, qui n'ont pas l'espérance ». Que leur défendez-vous d'ignorer? Le dogme de la Résurrection, dit l'apôtre. Mais pourquoi ne leur dites-vous pas : Le châtiment réservé à qui ne connaît pas le dogme de la Résurrection? C'est que c'était chose manifeste et avouée, et qu'à cette pensée du châtiment facile à sous-entendre, il en voulait ajouter une autre aussi très-profitable. Ils croyaient à la résurrection, ce qui ne les empêchait pas de se lamenter, de là les paroles de l'apôtre. Il ne tient pas le même langage aux incrédules, et à ceux dont il s'occupe ici : car évidemment ces derniers, puisqu'ils s'inquiétaient des temps, n'ignoraient pas le dogme. « Car si nous croyons », dit lapôtre, « que Jésus est mort et ressuscité et vivant, nous devons croire aussi que Dieu amènera avec Jésus, ceux qui se seront endormis en lui (13) ». Où sont-ils ceux qui ne veulent pas que le Seigneur ait réellement pris notre chair? Evidemment, s'il ne s'est pas incarné, il n'est pas mort; mais, s'il n'est pas mort, il n'est pas .ressuscité. Que deviennent les raisons que l'apôtre nous donne pour nous porter à la foi ? Faut-il n'y voir, comme font les contradicteurs, qu'une frivole imposture ? Car si la mort est le fait du péché, comme le Christ est sans péché, que deviennent les exhortations de l'apôtre ? Et maintenant pourquoi dit-il encore : « Comme font les autres hommes qui n'ont pas l'espérance ? » C'est comme s'il disait : Que pleurez-vous, ô hommes? sur qui vous affligez-vous ? sur les pécheurs, ou simplement sur tous ceux qui meurent? Et ceux qui n'espèrent pas en la résurrection, que pleurent-ils eux-mêmes, puisque tout est néant pour eux ? « Le premier-né », dit l'apôtre, « d'entre les morts » (Col. I, 18), c'est-à-dire les prémices. Donc, puisqu'il y a des prémices, il faut qu'il y ait une suite. Maintenant voyez, l'apôtre s'abstient ici de raisonnements , parce qu'il s'adressait à des âmes bien disposées. Mais quand il écrit aux Corinthiens, il développe les preuves et il ajoute : « Insensés que vous êtes, ce que vous semez ne se vivifie-t-i1 pas ? » (I Cor. XV, 36.) Son langage d'aujourd'hui avec les Thessaloniciens, convient mieux, à la condition de s'adresser à des fidèles : les mêmes paroles, aux gentils, quelle efficacité auraient-elles pu avoir? « Nous devons croire aussi », dit l'apôtre, « que Dieu amènera, avec Jésus, ceux qui se seront endormis en lui ». Encore, «ceux qui se seront endormis » ; il ne dit jamais, les morts. A propos du Christ, il lui a bien fallu dire « est mort », avant de dire qu'il est ressuscité; mais ici : « Ceux qui se seront endormis en Jésus ». Ou il faut entendre, par ces paroles, ceux qui se sont endormis ayant la foi dans Jésus, ou l'apôtre déclare que Dieu, par le moyen de Jésus, réunira ceux qui se seront endormis, à savoir les fidèles. Ici les hérétiques prétendent qu'il s'agit de ceux qui ont reçu le baptême. Mais alors que signifie le: Nous devons croire « aussi ? » En effet, Jésus ne s'est pas endormi dans le baptême. Pourquoi donc l'apôtre dit-il : « Ceux qui se seront endormis?» C'est qu'il ne parle pas d'une résurrection universelle, mais d'une résurrection particulière. « Dieu amènera, avec Jésus, ceux qui se seront endormis avec lui », dit l'apôtre, et c'est sa manière de parler dans un grand nombre d'endroits. « Ainsi nous vous déclarons, comme l'ayant appris du Seigneur, que nous, qui sommes vivants, et qui sommes réservés pour son avènement, nous ne préviendrons point ceux qui sont dans le sommeil (14) ». C'est en parlant des fidèles qu'il dit encore: « Ceux qui se seront endormis avec le Christ». Ailleurs: « Les morts ressusciteront ». Ensuite, ce n'est plus seulement de la résurrection qu'il traite, mais, et de la résurrection, et du degré d'honneur au sein de la gloire. Tous jouiront de la résurrection, dit-il; quant à la gloire, tous n'y participeront pas, mais ceux qui se seront endormis « avec le Christ ». Donc l'apôtre, jaloux de les consoler, ne les console pas seulement par la résurrection, mais par tous les honneurs qui les attendent, et par la brièveté du temps qui les en sépare ; ce qu'il fait, parce qu'ils connaissaient le dogme de la (217) Résurrection. La preuve que c'est par tous ces honneurs qu'il les veut consoler, c'est la suite de ses paroles: « Et nous serons toujours avec le Seigneur, et nous serons ravis dans les nuages». (I Cor. XV.)Mais comment les fidèles se sont-ils endormis avec Jésus? C'est-à-dire qu'ils possèdent le Christ en eux. Quant à cette expression, « amènera avec Jésus », c'est pour montrer qu'on les amène de tous les côtés. « Nous vous déclarons » , dit l'Apôtre, « comme l'ayant appris du Seigneur ». Sur le point d'annoncer une vérité aussi étrange, il prend les précautions nécessaires pour opérer la persuasion : « Comme l'ayant appris du Seigneur », dit-il; ce qui signifie, nous ne parlons pas de nous-mêmes; nous vous disons ce que le Christ nous a enseigné : « Que nous qui sommes vivants, et qui sommes réservés pour son avènement, nous ne préviendrons point ceux qui sont dans le sommeil » : C'est ce qu'expriment ces paroles de la lettre aux Corinthiens : « En un moment, en un clin d'oeil... » (Ibid), où l'apôtre assure la foi à la résurrection par la manière même dont elle doit s'accomplir. 2. C'est qu'aussi l'on objectait des difficultés naturelles; alors l'apôtre montre qu'il est aussi facile à Dieu d'enlever les morts que les vivants. Quant à ce mot: « Nous », il ne l'applique pas à lui-même, car il ne devait pas vivre jusqu'à l'époque de la résurrection, mais il l'applique aux fidèles; voilà pourquoi il ajoute : « Qui sommes réservés pour l'avènement du Seigneur, nous ne préviendrons pas ceux qui sont dans le sommeil ». C'est comme s'il disait: Ne créez pas des difficultés, lorsque vous entendez dire que les vivants d'alors ne préviendront pas les morts tombés en dissolution, en putréfaction, ceux qui sont morts depuis des milliers d'années; c'est Dieu qui fait tout. Et, comme il lui est facile de faire comparaître ceux qui ont tous leurs membres, il lui est également facile de faire venir ceux qui sont décomposés. Mais il y a des personnes qui ne croient pas à ces choses, dans l'ignorance où elles sont de Dieu. Lequel, dites-moi, est le plus facile de faire venir du néant à l'existence, ou de ressusciter ce qui était décomposé ? Mais que disent les incrédules? Un tel a souffert un naufrage, et il a été englouti, et, dans la chute qu'il a faite au fond de l'eau, de nombreux poissons l'ont reçu. Et chacun de ces poissons lui a mangé un membre; et ensuite, de ces poissons mêmes, l'un a été pris dans un tel golfe, l'autre, dans tel autre, et celui-ci a été mangé par celui-là, et celui-là par un troisième. Et maintenant ceux qui ont mangé les poissons, par qui l'homme a été dévoré, ont péri; les uns, dans telle contrée; les autres, dans telle autre, et ces mangeurs de poissons ont été mangés des vers : dans cette confusion, dans cette dispersion, le moyen de croire à une résurrection ? Qui rassemblerait cette poussière? A quoi tend ce discours, ô homme, et que signifie cet enchaînement de réflexions frivoles dans un problème inexplicable ? Car, répondez-moi , si cet homme n'était pas tombé dans la mer, si un poisson ne l'avait pas mangé; si ce poisson n'avait pas été lui-même mangé par des hommes sans nombre; si ce mort eùt été déposé, après les funérailles ordinaires, dans un tombeau , à l'abri des vers, hors de toute atteinte nuisible, expliquez encore la résurrection, après la dissolution, expliquez la poussière et la cendre qui se rattachent, pour se coller ensemble ; expliquez d'où peut renaître la fleur de la vie dans un cadavre. N'y a-t-il pas là un mystère inexplicable ? Si ce sont des grecs qui nous opposent ces doutes, nos réponses seront interminables; car enfin, n'ont-ils pas, au milieu d'eux, des penseurs qui donnent des âmes aux plantes, à des arbres, à des chiens? Lequel est le plus facile, dites-moi, de reprendre possession de son corps, ou de revêtir un corps étranger? Il en est d'autres qui parlent d'un feu qui consume tout, et qui croient à la résurrection des vêtements et des chaussures, et on ne les tourne pas en ridicule; d'autres arrivent avec leurs atomes. Quant à ceux-là, nous n'avons rien à leur dire. Mais pour les fidèles, si toutefois il faut appeler fidèles ceux qui nous interrogent, nous leur dirons comme l'apôtre, que c'est de la corruption que vient toute vie, toute plante, tout germe. (I Cor. XV, 36.) Ne voyez-vous pas le figuier? Quel tronc, que de souches et que de feuilles, de rameaux; de bourgeons, de racines, qui se prolongent, qui s'entrelacent; et cet arbre si grand, dont vous voyez la nature, naît de ce grain; jeté de haut en bas, et qui se corrompt et qui meurt; car, s'il ne devient pas poussière et dissolution, rien ne se fera. Expliquez-moi cet effet-; et la vigne, si belle à voir, (218) et dont le fruit est si doux, sort de ce grain d'une forme si laide. Et enfin, répondez-moi, n'est-ce pas de l'eau seulement qui tombe d'en-haut; et comment cette eau, qui est une par sa nature, subit-elle de si nombreuses transformations? Car voilà qui est bien plus merveilleux que la résurrection. Là même germe, même planté, même substance, une grande parenté; ici, dans la pluie, une seule et même qualité, une seule et même nature; comment donc subit-elle de si nombreux changements? La vigne produit du vin, et non-seulement du vin, mais, et des feuilles, et la sève. Et en effet, ce n'est pas seulement la grappe, mais tout le reste, tout ce qu'on voit dans la vigne, qui en tire sa nourriture. Et de même l'olivier produit, avec l'huile, tout ce qui sort de l'olivier; et remarquez cette merveille : ici l'humide, là le sec; ici le doux, là l'aigre; ici l'astringent, là l'amer'; d'où viennent, répondez-moi, tant de changements? Donnez-moi l'explication ; impossible à vous. Et maintenant, considérez-vous vous-mêmes, je vous en prie, car voilà un, sujet qui est plus près de vous. Cette première semence, comment se change-t-elle de manière à former des yeux, des oreilles, des mains, un coeur ? D'où lui viennent tant de formes qui la dessinent? Ne voyez-vous pas, dans le corps, d'innombrables différences de figure, de grandeur, de qualité, de position, de puissance, d'harmonie? Comment des nerfs, des veines, des chairs, des os , des membranes, des artères, des muscles, des cartilages et bien d'autres choses particulières, que les médecins connaissent et dont ils parlent d'une manière exacte, qui sont des attributs de notre nature, comment tout cela vient-il d'une seule et même semence? Cette merveille né vous semble-t-elle pas bien plus complexe, bien plus inexplicable? Comment l'humide et le mou se réunissent-ils de manière à former ce qui est dur et froid, à former un os? de manière à produire le chaud et l'humide, réunis dans le sang? le froid et le mou, réunis dans le nerf? le froid et l'humide, réunis dans l'artère? D'où vient tout cela, répondez-moi? D'où vient que vous ne doutez pas? Ne voyez-vous pas, chaque jour, la résurrection et la mort dans l'écoulement des âges? Où s'en est allée la jeunesse ? D'où est venue la vieillesse? Et comment ce quia vieilli, ce qui ne peut pas se donner la jeunesse à soi-même, enfante-t-il, dans un autre, l'enfance , plus jeune que la jeunesse? Que ce que l'on ne peut se donner à soi-même, on le donne à un autre? 3. C'est ce que nous montrent et les arbres et les animaux. Pourtant, ce qu'on donne à un autre, on devrait d'abord se le donner à soi-même; mais c'est là une exigence de la raison humaine : quand Dieu agit, il faut que tout cède. Si ces mystères sont inexplicables, à tel point qu'il n'est rien de plus inexplicable, je ne puis m'empêcher de penser aux insensés dont l'esprit se travaille sur la génération incorporelle du Fils. Nous portons, dans nos mains, des choses mille fois étudiées, que nul ne peut comprendre. Comment donc se travailler ainsi au sujet de cette génération ineffable, inexprimable, répondez-moi? Ne faut-il pas que la pensée succombe à scruter de telles profondeurs? A quels vertiges ne s'expose pas l'esprit qui veut fixer son regard sur ces mystères ? N'éprouvera-t-il pas un éblouissement à le rendre stupide? Eh bien! non, ces esprits sont incorrigibles; ils ont la vigne, ils ont le figuier, dont ils ne peuvent rien dire , et les voilà, sur Dieu, qui se travaillent ; car enfin, répondez-moi, comment ce grain se résout-il en feuilles et en souches,? Comment produit-il ce qui n'était pas, ce qu'on ne voyait pas auparavant en lui? Mais ce n'est pas, me répond-on, un effet du grain; tout ce travail vient de la terre. Eh bien ! alors, comment, sans ce grain, la terre ne produit-elle rien d'elle-même ? Mais ne déraisonnons pas. Ni la terre, ni le grain ne produisent cet effet; c'est loeuvre du Seigneur, qui commande à la terre et aux semences. Aussi , tantôt sans aucune semence, tantôt avec des semences, il a produit tout ce qui reçoit la naissance : tantôt il s'est contenté de montrer sa puissance, comme quand il dit « Que la terre produise de l'herbe verte » (Gen. I, 11); tantôt, il veut en nous montrant sa puissance, nous instruire, nous enseigner l'activité courageuse qui accepte les labeurs avec joie. Pourquoi ce discours? Ce n'est pas sans dessein; c'est pour réveiller notre foi à la résurrection. Quand il nous arrivera de vouloir tout comprendre par notre seule raison, si l'intelligence nous est refusée, il faut que nous sachions nous résigner avec douceur, il faut que nous sachions nous abstenir avec sagesse, réprimer nos pensées, nous réfugier dans cette (219) croyance, qu'il n'est rien d'impossible à Dieu, rien pour lui de difficile. Donc, instruits de ces vérités, mettons un frein à nos pensées, ne franchissons pas nos limites, les bornes imposées à notre connaissance; car, dit l'apôtre, «si quelqu'un se flatte de savoir quelque chose, il ne sait encore rien comme il faut le savoir ». (I Cor. VIII, 2.) Je ne parle pas de Dieu , dit-il, mais de quelque chose que ce soit. Car, que voulez-vous savoir de la terre? qu'en connaissez-vous, répondez-moi? Sa mesure? sa grandeur? sa position? sa substance? le lieu qu'elle occupe? où elle se tient? sur quoi elle s'appuie? sur tout cela vous serez toujours muet. Qu'elle est froide, sèche et noire, à la bonne heure; mais en dire plus, impossible. Mais de la mer? même embarras pour vous, difficultés inexplicables; attendu que vous ne savez, ni où elle commence, ni où elle s'arrête; sur quoi elle s'appuie; qui en porte le fondement; quel est son lieu; si, après la mer, il y a un continent, ou de l'eau et de l'air; et maintenant, des choses qu'elle renferme que savez-vous? Et de l'air? Et des éléments? Jamais vous n'en pourrez rien dire; je laisse ces sujets. Voulez-vous, parmi les plantes, prendre ce qu'il y a de moins considérable, ce gazon qui ne porte pas de fruit, que nous connaissons tous ; expliquez-m'en la naissance. N'a-t-il pas pour substance de l'eau , de la terre , du fumier ? D'où lui vient sa beauté, son admirable couleur? et d'où vient que cette beauté se flétrit? Ni la terre, ni l'eau n'ont produit cet ouvrage. Ne voyez-vous pas que partout c'est de la foi qu'il nous faut? D'où vient que la terre produit? D'où vient que la terre enfante ? répondez-moi. Impossible à vous ; apprenez , ô homme, par les choses d'en-bas, par tout ce qu'elles contiennent, à ne pas scruter inutilement, curieusement le ciel. Et si encore vous ne scrutiez que le ciel, et non le Dieu du ciel? Vous ne connaissez pas, répondez-moi, la terre dont vous êtes né, où vous prenez votre nourriture, où vous habitez, que vous foulez aux pieds, sans laquelle vous ne pouvez même pas respirer; et, sur des choses si éloignées de vous, vous exercez votre curiosité? Vraiment l'homme n'est que vanité. Et si l'on vous ordonnait de descendre au fond de l'abîme, de rechercher ce qu'il y a au fond de la mer, vous ne supporteriez pas un pareil ordre; et quand personne ne vous y force, de vous-même, vous voulez embrasser l'abîme qu'il est impossible de sonder? Cessez, je vous en conjure; naviguons à la surface, ne nous mettons pas à nager dans les raisonnements; la fatigue nous prendrait bien vite; nous serions engloutis dans les ondes; servons-nous des divines Ecritures comme d'un navire; déployons les voiles de la foi. Si nous montons sur ce navire-là,nous aurons pour pilote, la parole de Dieu: si au contraire nous nous jetons à la nage au milieu des raisonnements humains, plus d'espoir. Car, pour ceux qui voguent ainsi, où est le pilote? Double danger, absence de navire , absence de pilote. Si la barque est en péril quand il n'y a pas de pilote, du moment qu'il n'y a ni pilote ni barque, quelle peut être l'espérance du salut? Ne nous jetons pas dans un péril manifeste; assurons notre marche en nous suspendant à l'ancre sacrée; c'est ainsi que nous naviguerons jusqu'au port tranquille, avec une riche cargaison, et dans une pleine sécurité, et nous obtiendrons les biens réservés à ceux qui chérissent Dieu, dans le Christ Notre-Seigneur, auquel appartient, ainsi qu'au Père, etc.
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