Page d'accueil du site Méditerranées
Table des matières


Fabiola ou l'Eglise des Catacombes
du cardinal Wiseman (1854)


 

Livre II, chapitre 23

Chapitre 22 Sommaire Chapitre 24

 

 

Retour
Index
Alphabétique

 


Retour
Sommaire
Général


Ecrivez-nous

Le combat

La matinée était claire et froide ; les rayons du soleil levant, glissant sur les ornements dorés des temples et des autres édifices publics, semblaient les revêtir d'une splendeur nouvelle. Le peuple, couvert de ses plus riches habits de fête, envahit bientôt les rues, et ses flots pressés roulent vers l'amphithéâtre de Flavius, plus connu maintenant sous le nom de Colisée. Chacun dirige ses pas vers l'arcade numérotée correspondant au billet qu'il tient à la main, et le gigantesque monument ne cesse d'absorber peu à peu ce fleuve humain, qui remplit et anime les gradins superposés autour de l'ovale immense du Cirque. Tout l'intérieur est bientôt garni d'une foule impatiente, dont l'agitation et le frémissement semblent ébranler les murailles elles-mêmes. Après s'être gorgée de sang et avoir assouvi sa haine, cette masse humaine s'écoulera lentement par les mêmes ouvertures, qui mériteront bien alors leur nom de vomitoria (1). Le splendide amphithéâtre de Rome, rejetant par tous ses pores une vile populace, ivre du sang des martyrs, ne pouvait être justement comparé qu'à un impur réservoir, dont les canaux souillés livrent passage à la lie la plus infâme et à la peste de l'humanité.

L'empereur, non moins impatient que ses sujets d'assister à ces jeux sanguinaires et de se repaître de carnage, arriva entouré de ses officiers, et dans le pompeux appareil que réclamait la circonstance d'une fête impériale. Son trône était placé à la partie orientale de l'amphithéâtre, où l'on avait réservé pour toute sa cour un large espace, richement décoré et appelé le pulvinar.

Différents jeux se succédèrent, et déjà plus d'un gladiateur avait arrosé de son sang le sable brillant de l'arène ; le peuple, avide de combats plus cruels, se mit à pousser de grands cris ou plutôt à rugir, afin qu'on livrât les chrétiens aux bêtes. Il est donc temps de nous occuper de nos captifs.

Avant que les spectateurs eussent témoigné cette impatience, on avait transféré les martyrs de la prison dans une salle appelé le spoliatorium (2), sorte de vestiaire, pour leur enlever leurs chaînes et leurs entraves. On essaya même de leur faire revêtir le brillant costume païen des prêtres et des prêtresses, mais ils refusèrent, en disant que, puisqu'ils allaient librement au combat, il n'était pas juste de leur imposer un déguisement qu'ils avaient en horreur.

Ce fut ainsi qu'ils passèrent ensemble la première partie du jour, s'encourageant les uns les autres et chantant les louanges de Dieu en dépit des clameurs qui de temps à autre étouffaient leurs voix.

Pendant ces pieuses occupations, Corvinus entra avec son air d'insolent triomphe, et s'adressa en ces termes à Pancrace :

«Je rends grâce aux dieux pour cette journée, objet de mes plus ardents désirs. Le combat a été long et rude entre nous ; mais je remporte la victoire.

- Que voulez-vous dire, Corvinus ? Quand et comment ai-je combattu contre vous ?

- Toujours et partout. Vous avez hanté mon sommeil ; vous dansiez devant moi comme un fantôme insaisissable ; vous étiez mon tourment, mon mauvais génie. Je vous ai haï, voué aux dieux infernaux, maudit, détesté : voici enfin le jour de ma vengeance.

- Il me semble, répondit Pancrace en souriant, que tout cela ne ressemble guère à une lutte. Tous les efforts sont de votre côté ; car je n'ai point agi contre vous.

- Comment pensez-vous que je puisse ajouter foi à vos paroles, quand vous vous trouviez sans cesse sur mon chemin, comme une vipère prête à me mordre au talon, pour me jeter par terre ?

- Où donc ? je vous le demande encore.

- Partout, vous dis-je : à l'école, chez la noble Agnès, au forum, au cimetière, au tribunal de mon père, à la villa Chromatius ; oui, partout.

- Ne m'avez-vous pas rencontré dans aucun autre endroit ? Lorsque votre char était si violemment entraîné le long de la voie Appienne, entendîtes-vous le galop précipité des chevaux qui cherchaient à vous atteindre ?

- Misérable ! s'écria le fils du préfet, furieux, c'est donc ton maudit cheval que tu excitais ainsi dans le but d'effrayer les miens, ce qui a failli causer ma mort ?

- Non, Corvinus ; écoutez-moi avec calme, c'est la dernière fois que nous nous entretiendrons ensemble. Je retournais tranquillement à Rome avec un compagnon, après avoir rendu les derniers devoirs à notre ancien maître Cassianus (Corvinus tressaillit, car il ignorait cette circonstance), lorsque j'entendis le fracas des roues d'un chariot lancé à toute vitesse. Ce fut alors que je pressai mon cheval de l'éperon, et j'eus raison d'agir ainsi.

- Comment cela ?

- Parce que j'arrivai près de vous au moment suprême ; vos forces étaient épuisées, et votre sang glacé par vos chutes répétées dans les eaux froides du canal ; votre bras engourdi abandonnait déjà son dernier soutien, et vous alliez retomber en arrière, pour la dernière fois, au milieu du courant. Je vous reconnus d'un coup d'oeil, et je vous retirai sans connaissance. J'avais entre les mains le meurtrier d'une personne qui m'était chère, la justice divine semblait avoir atteint sa proie : son châtiment ne dépendait plus que de ma volonté. Je tenais ma vengeance, et je ne manquai pas de la satisfaire entièrement.

- Ah ! et que fîtes-vous, s'il vous plaît ?

- Je vous retirai de l'eau, je vous étendis sur le bord, et je cherchai par mes soins à ranimer les battements de votre coeur ; après vous avoir sauvé des mains de la mort, je vous abandonnai à vos serviteurs.

- Tu mens, s'écria Corvinus, car ils m'ont dit que c'étaient eux qui me retirèrent du canal.

- Et t'ont-ils rendu mon couteau et ta bourse en peau de léopard, que je ramassai sur le sol après t'y avoir étendu ?

- Non, ils me racontèrent que ma bourse était restée au fond de l'eau ; elle m'avait été donnée par une sorcière africaine. De quel couteau vou-lez-vous parler ?

- Voyez, il est encore couvert de rouille. Ce couteau m'appartient, et je l'ai gardé. Regardez-le encore : me croyez-vous maintenant ? ai-je toujours été une vipère sur votre route ?»

Trop peu généreux pour reconnaître qu'il avait joué le plus vilain rôle dans cette affaire, Corvinus se sentit flétri, dégradé aux yeux de son ancien condisciple, écrasé comme une motte de terre entre ses mains. La honte avait pénétré jusqu'au fond de son coeur ; humilié, anéanti, il baissa la tête et s'éloigna honteusement. Il maudissait les jeux, l'empereur, la foule qui hurlait, les bêtes rugissantes, ses chevaux et son chariot, ses esclaves, son père, lui-même, tous les mortels, sauf un seul : pour tout au monde il n'eût pas osé maudire Pancrace.

Ce dernier le rappela au moment où il atteignait la porte. Il se tourna et jeta sur Pancrace un regard empreint de respect et presque de tendresse. Le jeune homme, posant sa main sur son bras, lui dit : «Je vous ai déjà pardonné de tout mon coeur ; mais il y a au-dessus de nous un être qui ne se laisse toucher que par le repentir ; implorez donc son pardon ; sinon, je vous annonce dès aujourd'hui que vous périrez un jour de la même mort que moi.»

Corvinus se retira, on ne le revit plus de toute cette journée. Il ne jouit pas de ce spectacle dont son imagination grossière s'était repue plusieurs jours à l'avance, et après lequel il avait soupiré pendant plusieurs mois. Après la célébration des fêtes, son père le trouva complètement ivre ; c'était sa seule manière de chasser le remords.

A peine venait-il de quitter les prisonniers, que le lanista (3), ou chef des gladiateurs, entra à son tour et vint les chercher pour le combat. Ils s'embrassèrent à la hâte les uns les autres, et se dirent adieu sur la terre. Ils pénétrèrent dans l'arène, en face du trône impérial, et eurent à passer entre deux rangées de venatores (4) ou chasseurs préposés à la garde des animaux féroces, et armés d'énormes fouets, dont ils déchargeaient de grands coups sur chacun des martyrs à mesure qu'ils défilaient devant eux. On les fit avancer un à un ou par groupes, selon le désir du peuple ou les ordres de l'ordonnateur des jeux. Parfois on faisait monter la victime sur une plate-forme élevée, afin qu'elle fût plus en vue, ou bien on l'attachait à un poteau, pour augmenter son impuissance. Un jeu favori consistait à envelopper une femme d'un filet et à l'exposer ainsi à des taureaux furieux, qui la roulaient sans pitié, la jetaient en l'air et la recevaient sur leurs cornes (5). Tantôt les bêtes féroces achevaient le martyr du premier coup ; tantôt on en lâchait trois ou quatre, sans qu'elles daignassent lui infliger une blessure mortelle. Le confesseur était alors reconduit en prison et réservé pour d'autres supplices, ou bien encore les jeunes gladiateurs perfectionnaient leur adresse en l'exécutant dans le spoliatorium.

Occupons-nous seulement de notre jeune héros Pancrace. Au moment où il s'avançait dans le corridor qui conduisait à l'amphithéâtre, il aperçut, sur l'un des côtés, Sébastien, accompagné d'une dame soigneusement enveloppée d'un manteau, et la figure couverte d'un voile. Il la reconnut aussitôt, s'arrêta, et, s'agenouillant devant elle, lui baisa la main avec affection. «Bénissez-moi, chère mère, lui voici l'heure que vous m'aviez annoncée.

- Regardez le ciel, répondit la pieuse matrone, vous y verrez le Christ et les saints qui vous attendent. Combattez le bon combat, pour sauver votre âme ; montrez-vous ferme et fidèle dans votre amour pour le Christ, et n'oubliez pas la précieuse relique que vous portez sur votre poitrine.

- Chère mère, elle aura doublé de valeur à vos yeux dans quelques heures.

- Allons, marchez ! trêve de sottises !» s'écria le lanista en frappant le jeune homme de son bâton.

Lucine se retira, tandis que Sébastien serrait la main de Pancrace et lui murmurait à l'oreille : «Courage, cher enfant ; que Dieu vous bénisse. Je me tiendrai immédiatement derrière l'empereur ; envoyez-moi votre dernier regard et votre bénédiction.

- Ah ! ah ! ah !» s'écria tout près de lui une voix diabolique. était-ce le rire d'un démon ? Sébastien se retourna, et vit le pan d'un manteau disparaitre derrière un pilier. Qui cela pouvait-il être ? Il ne le devina point. C'était Fulvius, à qui ses paroles venaient de fournir le dernier anneau d'une longue chaîne de témoignages qu'il n'avait pas formée sans peine : Sébastien était chrétien.

Pancrace, le dernier survivant de ses pieux compagnons, arriva bientôt au milieu de l'arène. On l'avait réservé pour la fin, dans l'espoir que la vue des souffrances des autres martyrs ébranlerait sa fermeté ; le résultat avait été tout contraire. Restée immobile à l'endroit où on l'avait placée, cette douce victime se détachait au milieu des vigoureux et grossiers bourreaux qui l'entouraient. Bientôt le jeune martyr demeura seul ; nous ne saurions mieux décrire son attitude qu'en empruntant les paroles d'Eusèbe, témoin oculaire du sacrifice d'un enfant plus jeune.

«On voyait un jeune adolescent, qui n'avait pas encore atteint sa vingtième année, debout, délivré de ses chaînes, les mains étendues en forme de croix, priant Dieu avec recueillement et d'un coeur intrépide. Il demeurait immobile au même endroit sans détourner la tête, tandis que les ours et les léopards, poussant de furieux rugissements, allaient se précipiter sur lui et se disputer ses membres. Et cependant, sans que je pusse l'expliquer, ils reculaient à son aspect, et leurs gueules frémissantes semblaient paralysées par quelque divin et mystérieux pouvoir (6)».

Telle était l'attitude, tel était le privilège de notre héroïque jeune homme. La foule écumait de rage en voyant les bêtes féroces, les unes après les autres, courir stupidement dans l'arène, rugir et se battre les flancs de leurs queues, tandis que Pancrace semblait être entouré d'un cercle magique qu'elles n'osaient franchir. Un taureau en furie qu'on lança contre lui se précipita follement, les cornes abaissées ; mais il s'arrêta net, comme s'il eût donné de la tête contre un mur, creusa le sol de ses pieds, et fit voler le sable autour de lui, en mugissant de colère.

«Provoque-le donc, lâche que tu es !» hurla l'empereur, irrité, d'une voix qui dominait le tumulte.

Pancrace, sortant comme d'une extase, agita les bras et courut à la rencontre de son ennemi (7) ; mais le taureau sauvage s'enfuit du côté de l'entrée, comme s'il eût été poursuivi par un lion, et, y rencontrant son gardien, le prit sur ses cornes et le jeta en l'air. Tout le monde était déconcerté, sauf le courageux martyr, qui avait repris son attitude de prière. Une voix alors s'éleva au milieu de la foule : «Il a un charme autour du cou : c'est un sorcier !» Ce cri fut répété par toute l'assistance, jusqu'au moment où l'empereur, imposant silence, lui cria : «Ote cette amulette que tu portes à ton cou, sinon je te la fais enlever par des mains plus rudes que les tiennes.

- Seigneur, répondit l'enfant d'une voix harmonieuse et claire, qui résonnait au milieu de l'amphithéâtre tout à coup silencieux, ce n'est pas un charme que je porte sur moi, mais un souvenir de mon père, qui, à cette même place, a souffert pour cette même foi que je confesse humblement à mon tour. Je suis chrétien, et, pour l'amour de Jésus-Christ, Dieu et homme, j'offre ma vie avec joie. Ne m'arrachez pas le seul héritage que mon père a laissé, et dont je veux augmenter la valeur avant de le transmettre à un autre de mes frères. Faites encore un essai : c'est une panthère qui fit gagner à mon père la couronne de gloire ; peut-être serais-je aussi heureux que lui.»

Un profond silence régna pendant quelques secondes; les spectateurs semblaient gagnés par l'émotion. La grâce de cet intrépide jeune homme, son regard inspiré, la pénétrante harmonie de sa voix, ses paroles courageuses, son généreux dévouement à sa foi, avaient fait tressaillir ce vil troupeau d'esclaves. Pancrace le comprit, et son coeur valeureux craignit plus leur pitié que leur rage ; il s'était promis de gagner le ciel ce jour-là ; allait-il être désappointé ? Les larmes jaillirent de ses yeux ; étendant de nouveau les bras en forme de croix, il s'écria d'une voix forte qui fit encore vibrer tous les coeurs : «N'est-ce donc pas aujourd'hui, ô Seigneur bien-aimé, n'est-ce donc pas aujourd'hui que vous devez venir ? Ne tardez pas plus longtemps ; vous avez donné assez de preuves de votre puissance à ceux qui ne croient pas en vous ; montrez maintenant votre miséricorde à votre fidèle serviteur !»

«La panthère !» cria une voix. «La panthère !» reprirent vingt autres voix. «La panthère !» hurlèrent ensemble cent mille spectateurs, avec un bruit pareil aux sourds grondements d'une avalanche. Une cage surgit comme par magie du milieu de l'arène, et ses côtés, s'abaissant aussitôt, laissèrent un libre passage à la captive du désert (8). D'un bond gracieux, l'élégant et sauvage animal regagna sa liberté ; malgré la colère qu'il éprouvait de son long emprisonnement dans les ténèbres et les tourments de la faim, il semblait presque joyeux, et s'en allait sautant, courant, folâtrant sans bruit sur le sable. A la fin il aperçut sa proie. Tous les instincts de ruse et de cruauté propres à la race féline reprirent le dessus, et inspirèrent tous les mouvements prudents et perfides de ce corps souple et doux comme le velours. L'amphithéâtre était aussi silencieux que la paisible solitude d'un ermite : tous les yeux, devenus attentifs, surveillaient les mouvements cauteleux de la panthère, qui se rapprochait lentement de sa victime.

Pancrace, toujours debout au même endroit, en face de l'empereur, paraissait tellement absorbé dans la pensée du ciel, qu'il n'accordait aucune attention à son ennemi. La bête cruelle, dédaignant de l'attaquer autrement qu'en face, avait tourné autour de lui. Se traînant sur le ventre, elle avança pas à pas, jusqu'à ce qu'elle fût à la distance convenable, et s'y arrêta un instant, au milieu d'un silence de mort. Puis, après un sourd grognement, ramassée sur elle-même comme une sangsue, elle bondit en l'air avec souplesse, s'accrocha à la poitrine du martyr et enfonça ses dents et ses griffes dans sa gorge.

Pancrace resta immobile pendant quelques secondes, porta sa main droite à sa bouche, et regarda Sébastien avec un doux sourire ; puis, lui envoyant d'un geste gracieux le dernier salut de ses lèvres, il tomba. Les artères du cou avaient été tranchées, et le sommeil du martyre avait aussitôt fermé ses paupières. Les flots de son sang empourprèrent et enrichirent encore, en s'y mêlant d'une manière inséparable, les restes desséchés du sang de son père que la pieuse Lucine avait suspendus autour de son cou. Le sacrifice de la mère avait été accepté (9).

 

Chapitre 22 Haut de la page Chapitre 24

(1)  Les vomitoires ou portes donnaient sur des couloirs faisant le tour de l'édifiée, et correspondaient avec des escaliers ménagés dans l'intérieur. A l'aide de ces ouvertures, les cent cinquante mille spectateurs du Colisée pouvaient se disperser en moins de cinq minutes.

(2)  On y dépouillait aussi de leurs armes et de leurs vêtements les gladiateurs tués dans l'arène. (Rich, Dict. des antiquités, art. spoliarium)

(3)  Celui qui exerçait les gladiateurs à combattre et leur enseignait leur art. Il était quelquefois propriétaire d'une bande de ces hommes, qu'il louait aux personnes désireuses de donner un spectacle de gladiateurs ; mais plus habituellement c'était l'instructeur et le maître d'armes nommé pour exercer les compagnies appartenant à l'état. (Rich, Dict. des antiquités, art. lanista)

(4)  Gladiateurs qui, dans l'amphithéâtre, combattaient contre les animaux féroces ; on les nommait plus habituellement bestiarii. (Rich, Dict. des antiquités, art. bestiarius)

(5)  Voyez dans les Actes des martyrs de Lyon, Ruinart, vol. 1, p. 152, le récit du martyre d'un jeune homme de quinze ans, et p. 221, celui des saintes Perpétue et Félicité.

(6)  Hist. eccles. VIII,7

(7)  Euseb., ibid. - Voyez aussi, dans les Actes de saint Ignace, sa lettre aux Romains. (Ruinart, vol. I, p. 40.)

(8)  Ce système était souvent employé ; on a découvert dans les soubassements du Colisée les constructions destinées à cet usage.

(9)  Le martyr Saturus, déchiré par un léopard et près de mourir, adressait des paroles d'exhortation au soldat Pudens, qui n'était pas encore chrétien ; lui demandant ensuite l'anneau qu'il voyait à son doigt, il le trempa dans son sang avant de le lui rendre, «lui léguant ce gage et ce souvenir de son martyre.» (Ruinart, vol. I, p. 223.)