HILARION
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SAINT HILARION

 

Hilarion fut un saint moine, dont la vie pleine de bonnes oeuvres a été écrite par saint Jérôme. Ses parents étaient idolâtres, mais il fleurit comme on dirait d'une rose au milieu des épines. Envoyé à Alexandrie pour étudier la grammaire, il y reçut le baptême, et toute sa joie était de se trouver dans les assemblées des fidèles. Avant entendu parler de saint Antoine, il alla en Égypte pour le voir. Aussitôt après il changea d'habits et demeura près de deux mois auprès' de lui, observant avec grand soin sa manière de vivre et la gravité de ses moeurs, son assiduité à la prière, son humilité à recevoir ses frères, sa sévérité à les reprendre et sa gaieté à les exhorter. Ses mortifications étaient tellement grandes qu'aucune maladie ne put lui faire modifier la grossièreté des mets dont il usait. Hilarion, après s'être exercé dans la pratique, de ces vertus, revint dans sa patrie avec quelques moines. Ses parents étaient morts, et il partagea son bien entre (509) ses frères et les pauvres, sans garder absolument rien pour soi, Il avait alors 15 ans et il entra au désert couvert seulement d'un sac et n'emporta avec lui qu'une sale de paysan que le bienheureux Antoine lui avait donnée lorsqu'il prit congé de lui. Il se contentait de manger quinze figues sauvages après le cour cher, du soleil. De 15 à 20 ans, il n'eut pour se défendre contre le chaud et la pluie qu'une petite cabane qu'il avait tressée avec du jonc et des branches de figuier. Depuis il fit une petite cellule large de 4 pieds et haute de 5, en sorte que vous l’auriez prise plutôt pour un sépulcre que pour une habitation. Il ne coupait ses cheveux qu'une fois l’année, le jour de Pâques: Il coucha jusqu'à sa mort sur la terre dure. Il ne lava jamais, ni ne changea le sac qui le couvrait que quand il était en pièces. Sachant toute l’Ecriture sainte par cœur, après qu'il avait fait oraison, il chantait les psaumes comme si Dieu eut été présent. Depuis 21 jusqu'à 27 ans, il ne mangea autre chose les trais premières années qu'un demi-septier de lentilles trempées dans l’eau froide, et durant les trois autres an nées, du pain seulement avec du sel et de l’eau. Depuis 27 ans jusqu'à 30, il ne vécut que d'herbes sauvages et de racines crues de quelques arbrisseaux. Depuis 31 ans jusqu'à 35 il ne mangea qu'une once de pain et un peu d'herbes cuites sans huile. Mais sentant s'obscurcir ses yeux, et étant tourmenté d'une gratelle qui lui donnait une violente démangeaison par tout le corps, il ajouta un peu d'huile à ce que je viens de dire, et continua jusqu'à 63 ans à vivre dans cette abstinence, ne goûtant, outre cela, ni d'aucun (510) fruit, ni d'aucun légume, ni de chose quelconque qu'il lui eût été agréable de manger. Alors voyant que son corps s'exténuait et croyant que sa mort était proche, il ne mangea plus de pain depuis 64 ans jusqu'à 80. Sa ferveur était si incroyable qu'il semblait qu'il venait d'entrer dans le service de Dieu en un âge où les autres ont accoutumé de diminuer leurs austérités. On lui faisait un breuvage avec de la farine et très peu d'huile, tout son boire et son manger pesant à peine cinq onces. Il continua, jusqu'à sa mort, en cette manière de vivre, ne mangeant jamais qu'après le soleil couché, et ne rompant jamais son jeûne,. ni aux jours de fête, ni dans ses plus grandes maladies. Après avoir, été très puissant en miracles, et incomparable de sainteté, à l’âge de 80 ans, Esychius étant absent (c'était son vieil ami), il lui écrivit de sa main une petite lettre, qui était comme son testament, par laquelle il lui laissait toutes ses richesses, qui consistaient en ce sac qui lui servait de tunique, une cape et un petit manteau. Il avait encore un peu de chaleur, et c'était à peine s'il vivait quand il ouvrit les yeux et dit : « Sors, mon âme, que crains-tu? sors, de quoi as-tu peur? tu as servi J.-C. près de 70 ans, et tu crains la mort? » En achevant ces paroles, il rendit l’esprit, et à l’instant on le mit en terre. Il avait demandé lui-même à tous ceux qui étaient venus le, voir dans sa maladie de ne pas garder son corps un moment après son trépas. Dix, mois après, le sain homme Esychius déroba au périple sa vie, le corps d'Hilarion et le transporta en Palestine pour l’enterrer dans un monastère avec sa tunique, sa coule et son manteau. (511) Tout son corps aussi entier que s'il eût été vivant, répandait une odeur si excellente qu'il semblait avoir été embaumé avec les parfums les plus précieux, en témoignage de sa très sainte vie et en l’honneur éternel et gloire de Dieu qui vit et règne dans les siècles. On fait mémoire de sa fête le 12 des calendes de novembre, le jour où l’on célèbre la fête des onze mille vierges et de sainte Ursule.

 

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