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DISCOURS SUR LE PSAUME III.DAVID EN FACE DABSALON OU JÉSUS EN FACE DE JUDAS.
LEglise triomphe de ses persécuteurs, et lâme chrétienne de ses passions.
PSAUME DE DAVID QUAND IL FUYAIT DEVANT LA FACE DE SON FILS ABSALON.
2. « Seigneur, combien sont nombreux ceux qui me persécutent (Ps. III, 2)! » Si nombreux, que même parmi mes disciples, il sen trouve pour grossir la foule de mes ennemis: « Combien se soulèvent contre moi ; combien de voix crient à mon âme: Point de salut pour toi en ton Dieu ! (Ibid. 3 ) » Il est évident que sils croyaient à sa résurrection ils ne le mettraient point à mort. De là viennent ces provocations: « Sil est Fils de Dieu, quil descende de la croix »; et: « Il a sauvé les autres, et ne peut se sauver (Matt. XXVII, 42 ) ». Judas lui-même ne laurait donc point livré sil neût été du nombre de ceux qui disaient au Christ avec mépris: « Point de salut pour lui, en son Dieu ». 3. « Mais toi, ô Dieu, tu es mon protecteur (Ps., III, 4 ). » Cest dans son humanité que Jésus parle ainsi à son Père ; car pour protéger lhomme, le Verbe sest fait chair. « Vous êtes ma gloire». Il appelle Dieu sa gloire, cet homme auquel sest uni le Verbe de Dieu, de manière à le faire Dieu avec lui. Belle leçon aux superbes, qui ferment, loreille quand on leur dit: « Quavez-vous que vous nayez reçu? et si vous avez reçu, pourquoi vous glorifier, comme si vous naviez point reçu ( I Cor., IV, 7 )?» «Cest vous, Seigneur, qui relevez ma tête ». La tête, selon moi, se dit ici de lesprit humain, qui est bien la tête de notre âme ; et cette âme sest tellement unie, et en quelque sorte mélangée par lIncarnation, à la sublime grandeur du Verbe, que les opprobres de la passion ne lont point fait déchoir. 4. « De ma voix jai crié vers le Seigneur (Ps. III, 5 )»: non pas de cette voix corporelle, qui devient sonore par la répercussion de lair; mais de cette voix du coeur, que lhomme nentend point, mais qui sélève à Dieu comme un cri; de cette voix de Susanne (Dan. XIII, 44 ) qui fut exaucée, et avec laquelle Dieu nous a recommandé de prier, dans nos chambres closes, ou plutôt sans bruit, et dans le secret des coeurs (Matt. VI, 6 ). Et que lon ne dise point quil y a moins de supplication dans cette voix, quand notre bouche ne laisse entendre aucune parole sensible : puisque dans la prière silencieuse de notre coeur, une pensée étrangère au sentiment de nos supplications nous empêche de dire : « Ma voix sest élevée jusquau Seigneur». Cette parole nest vraie en nous que quand lâme, séloignant, dans loraison, et de la chair, et de (127) toute vue terrestre, parle seule à seul au Seigneur qui lentend. Elle prend le nom de cri, à cause de la rapidité de son élan. « Et il ma exaucé du haut de sa montagne sainte ». Un autre prophète appelle montagne le Seigneur lui-même, quand il écrit quune pierre détachée sans la main dun homme, séleva comme une grande montagne (Dan., II, 35 ). Mais cela ne peut sentendre de sa personne même, à moins de faire dire au Christ : Le Seigneur ma exaucé, « de moi-même » comme de sa montagne sainte, car il habite en moi comme en sa hauteur. Mais il est mieux et plus court dentendre que le Seigneur la exaucé du haut de sa justice. Car il devait à sa justice de ressusciter linnocent mis à mort, à qui lon a rendu le mal pour le bien, et de châtier ses persécuteurs. Nous lisons en effet que « la justice de Dieu est élevée comme les montagnes (Ps. XXXV, 7 )». 5. « Pour moi, je me suis endormi, jai pris mon sommeil (Ps. III, 6 ) » Il nest pas inutile de remarquer cette expression , « pour moi », qui montre que cest par sa volonté quil a subi la mort, selon cette parole : « Cest pour cela que mon Père maime, parce que je donne ma vie, afin que je la reprenne de nouveau. Nul ne me lôte : jai le pouvoir de la donner, comme jai le pouvoir de la reprendre (Jean, X, 17, 18 ) ». Ce nest donc pas vous, dit-il, qui mavez saisi malgré moi, et qui mavez tué : mais « moi, jai dormi, jai pris mon sommeil, et je me suis éveillé, parce que le Seigneur me protège ». Mille fois dans lEcriture le sommeil se dit pour la mort; ainsi lApôtre a dit: « Je ne veux rien vous laisser ignorer, mes frères, au sujet de ceux qui dorment )I Thess. IV, 12 ) ». Ne demandons point pourquoi le Prophète ajoute : « Jai pris mon sommeil » , après avoir dit: « Jai dormi». Ces répétitions sont dusage dans les Ecritures, comme nous en avons montré beaucoup dans le psaume second. Dans dautres exemplaires, on lit: « Jai dormi, jai goûté un profond sommeil », et autrement encore en dautres comme ils ont pu comprendre ces mots du grec, ego de ekoimeten kai uposa. Peut-être lassoupissement désignerait-il le mourant, et le sommeil celui qui est mort, puisque lon passe de lassoupissement au sommeil, comme de la somnolence à la veille complète. Gardons-nous de ne voir dans ces répétitions des livres saints que de futiles ornements du discours. « Je me suis assoupi, jai dormi profondément», se dit très-bien pour : Je me suis abandonné aux douleurs que la mort a couronnées. « Je me suis éveillé, parce que le Seigneur me soutiendra (Ps. III, 6 ) ». Remarquons ici que dans le même verset, le verbe est au passé, puis au futur. Car « jai dormi » est du passé ; et « soutiendra » est au futur; comme si le Christ ne pouvait en effet ressusciter que par le secours du Seigneur. Mais dans les prophéties, le futur se met pour le passé, avec la même signification. Ce qui est annoncé pour lavenir est au futur selon le temps, mais dans la science du Prophète, cest un fait accompli. On trouve aussi des expressions au présent, et qui seront expliquées à mesure quelles se présenteront. 6. « Je ne craindrai pas cette innombrable « populace qui menvironne (Ps. III, 7 ) ». LEvangile a parlé de cette foule qui environnait Jésus souffrant sur la croix ( Matt. XXVII, 39 ). « Lève-toi, Seigneur, sauve-moi, ô mon Dieu (Ps. III, 7 ) ». Cette expression, « lève-toi », ne sadresse pas à un Dieu qui sommeille, ou qui se repose; mais il est dordinaire, dans les saintes Ecritures, dattribuer à la personne de Dieu ce quil fait en nous: non point toujours, sans doute, mais quand cela se peut dire convenablement, comme on dit que cest Dieu qui parle, quand un prophète ou un apôtre, ou quelque messager de la vérité, a reçu de lui le don de parler. Delà ce mot de saint Paul: « Voulez-vous éprouver la puissance du Christ qui parle par ma bouche ? » Il ne dit pas: De celui qui méclaire, ou qui mordonne de parler ; mais il attribue sa parole même à celui qui la chargé de lannoncer. 7. « Parce que cest toi qui as frappé tous ceux qui sélevaient contre moi sans motif (II Cor. XIII, 3 ) ». Narrangeons point les paroles, de manière à ne former quun même verset: « Lève-toi, Seigneur, sauve-moi, ô mon Dieu, voilà que tu as frappé tous ceux qui sélevaient contre moi sans motif ». Si le Seigneur la sauvé, ce nest point parce quil a frappé ses ennemis, il ne les a frappés au contraire quaprès lavoir sauvé. Ces paroles appartiennent donc à ce qui suit, de manière à former ce sens : « Voilà que tu as frappé ceux qui sélevaient contre moi sans motif, tu as brisé les dents des (128) pécheurs (Ps. III, 9 ) » : cest-à-dire, cest en brisant les dents des pécheurs, que tu as frappé mes adversaires. Cest en effet le châtiment des adversaires qui a brisé leurs dents , ou plutôt anéanti et comme réduit en poussière les paroles des pécheurs qui déchiraient le Fils de Dieu par leurs malédictions: ces dents seraient alors des malédictions, dans le même sens que lApôtre a dit: « Si vous vous mordez les uns les autres, prenez garde que vous ne vous détruisiez les uns les autres (Gal. V, 15 ) ». Ces dents des pécheurs peuvent se dire encore des princes des pécheurs, qui usent de leur autorité pour retrancher quelque membre de la société des bons et lincorporer avec les méchants. A ces dents sont opposées les dents de 1Eglise, qui sefforce darracher à lerreur des païens et des dogmes hérétiques, les vrais croyants, et de se les unir, à elle qui est le corps du Christ. Cest encore avec ces dents quil fut recommandé à Pierre de manger des animaux mis à mort (Act. X, 13 ), cest- à-dire de faire mourir chez les Gentils ce quils étaient, pour les transformer en ce quil était lui-même. Enfin, ces mêmes dents ont fait dire à lEglise: « Tes dents sont comme un troupeau de brebis qui montent du lavoir; nulle qui ne porte un double fruit, ou qui demeure stérile (Cant. IV, 2 ; VI, 5 ) ». Belle image de ceux qui instruisent, et qui vivent selon les préceptes quils donnent; qui accomplissent cette recommandation : « Que vos oeuvres brillent aux yeux des hommes, afin quils bénissent votre Père qui est dans les cieux (Matt. V, 16 ) ». Cédant à lautorité de ces prédicateurs, les hommes croient au Dieu qui parle et qui agit en eux, se séparent du siècle selon lequel ils vivaient, pour devenir membres de lEglise. Des prédicateurs qui obtiennent de semblables résultats, se nomment avec raison des dents semblables aux brebis que lon vient de tondre, parce quils ont déposé le fardeau des terrestres soucis, quils montent du lavoir, ou du bain du sacrement de baptême, qui les a purifiés de toute souillure, et quils engendrent un double fruit. Ils accomplissent en effet les deux préceptes dont il est dit: « Ces deux préceptes renferment la loi et les Prophètes (Ibid. XII, 40 ) »; car ils aiment Dieu de tout leur coeur, de toute leur âme, de tout leur esprit, et le prochain comme eux-mêmes. Nul chez eux nest stérile puisquils fructifient ainsi pour Dieu. En ce sens donc nous devons entendre : « Tu as brisé les dents des pécheurs », puisque tu as anéanti les princes des pécheurs en frappant ceux qui gratuitement sélevaient contre moi. Le récit de lEvangile nous montre en effet que les princes persécutaient Jésus, et que la multitude le traitait avec honneur. 8. « Le salut vient du Seigneur; et que tes bénédictions, ô Dieu, se répandent sur ton peuple (Ps. III, 9 ) ». Dans le même verset, le Prophète enseigne aux hommes ce quils doivent croire, et il prie pour ceux qui croient. Car cette partie : « Le salut vient du Seigneur », sadresse aux hommes; mais lautre partie nest pas : « Et que sa bénédiction se repose sur son peuple », ce qui serait entièrement pour les hommes. Le Prophète sadresse à Dieu en faveur du peuple à qui il a dit : « Le salut vient du Seigneur ». Quest-ce à dire? sinon : Que nul ne se confie en soi-même, parce que cest à Dieu seul de nous délivrer de la mort du péché. « Malheureux homme que je suis», dit en effet lApôtre, « qui me délivrera de ce corps de mort? la grâce de Dieu, par Jésus-Christ Notre-Seigneur (Rom. VII, 24, 25) ». Mais toi, Seigneur, bénis ton peuple qui attend de toi son salut. 9. On pourrait, dans un autre sens, appliquer ce psaume à la personne du Christ, qui parlerait dans sa totalité. Je dis totalité, à cause du corps dont il est le chef, selon cette parole de lApôtre : « Vous êtes le corps et les membres du Christ (I Cor. XII, 27 ) ». Il est donc le chef de cette corporation. Aussi est-il dit ailleurs : « Faisant la vérité dans ta charité, croissons de toute manière en Jésus notre chef, par qui tout le corps est joint et uni (Ephés. IV, 15, 16 ) ». Cest donc lEglise avec son chef, qui, jetée dans les tourmentes des persécutions, sur toute la terre, comme nous lavons déjà vu, sécrie par la bouche du Prophète; « Combien sont nombreux, Seigneur, ceux qui me persécutent, combien sélèvent contre moi (Ps. III, 2 ) », pour exterminer le nom chrétien! « Beaucoup disent à mon âme: Point de salut pour toi dans ton Dieu (Ibid. 3 )». Car ils ne concevraient point lespoir de perdre lEglise qui saccroît partout, sils ne croyaient que Dieu nen prend aucun souci. « Mais toi, Seigneur, tu me soutiendras (Ibid. 4 ) » par Jésus-Christ. Cest en son humanité que lEglise a trouvé lappui du Verbe, « qui sest fait chair pour habiter parmi nous (Jean, I, 14) », et qui nous a fait asseoir dans les cieux avec lui (Ephés. II, 6 ). Car où va le chef, les membres doivent aller aussi. « Qui nous séparera de lamour du Christ (Rom. VIII, 35 )? » LEglise a donc raison de dire à Dieu : « Tu es mon appui, ma gloire ». Loin de sattribuer son excellence, elle comprend quelle la doit à la grâce et à la miséricorde de Dieu. « Toi qui élèves ma tête », ou celui qui sest levé le premier dentre les morts pour monter aux cieux. « Ma voix sest élevée jusquau Seigneur, et il ma exaucé du haut de sa montagne sainte (Ps. III, 5 ) ». Telle est la prière des saints, parfum suave qui sélève en présence du Seigneur. LEglise est exaucée du haut de cette montagne sainte qui est son chef, ou des hauteurs de cette justice qui délivre les élus et châtie les persécuteurs. Le peuple de Dieu peut dire aussi : « Moi, jai sommeillé, je me suis endormi, et je me suis levé, parce que le Seigneur me protégera (Ibid. 6 ) », afin de lunir intimement à son chef. Cest à ce peuple quil est dit encore: « Lève-toi de ton sommeil : sors dentre les morts, et tu seras éclairé par le Christ (Ephés. V, 14 ) ». Ce peuple est tiré du milieu des pécheurs enveloppés dans cette sentence : « Ceux qui dorment, dorment dans les ténèbres (I Thess. V, 7 ) ». Quil dise encore : « Je ne redoute point cette populace innombrable qui menvironne (Ps. III, 7 ) », ces nations infidèles qui me serrent de près, pour étouffer, si elles pouvaient, le nom chrétien. Pourquoi les craindre, quand le sang des martyrs est comme une huile qui attise le feu de lamour du Christ? « Lève-toi, Seigneur, sauve-moi, ô mon Dieu (Ibid. )». Telle est la prière du corps à son chef. Le corps fut sauvé, quand ce chef se leva pour monter aux cieux, emmenant captive la captivité, et distribuant ses dons aux hommes (Ps. LXVIII, 19 ). Le Prophète voyait par avance toutes les terres, où la moisson mûre, dont il est question, dans lEvangile (Matt. IX, 37 ), a fait descendre le Seigneur; et cette moisson trouve son salut dans la résurrection de Celui qui a daigné mourir pour nous. « Tu as frappé ceux qui se déclaraient mes ennemis sans sujet, tu as brisé les dents des pécheurs (Ps. III, 8 ) ». Le triomphe de lEglise a couvert de confusion les ennemis du nom chrétien, et anéanti leurs malédictions comme leur puissance. Croyez donc bien, enfants des hommes, que « le salut vient du Seigneur », et « toi, ô mon Dieu, que ta bénédiction se répande sur ton peuple (Ps. III, 9 ) ». 10. Quand les vices et les passions sans nombre nous assujettissent au péché malgré nos efforts, chacun de nous peut dire : « Seigneur, combien sont nombreux ceux qui me persécutent, combien sélèvent contre moi (Ps. III, 2 )! »Et comme bien souvent laccumulation des maladies fait désespérer de la guérison, notre âme se trouvant en butte à larrogance du vice, aux suggestions du diable et de ses anges, et arrivant au désespoir, peut dire en toute vérité : « Combien me disent : Point de salut pour toi en ton Dieu. Mais toi, Seigneur, tu es mon soutien (Ibid. 3, 4) ». Car notre espérance est dans le Christ qui a daigné prendre la nature humaine. « Tu es ma gloire », daprès cette règle qui nous défend de nous rien attribuer. « Cest toi qui élèves ma tête », ou celui qui est notre chef à tous, ou même notre esprit, qui est la tête pour lâme et pour le corps. Car « lhomme est le chef de la femme, comme le Christ est le chef de lhomme (I Cor. XI, 3 ) ». Mais lesprit sélève, quand nous pouvons dire: « Je suis soumis par lesprit à la loi de Dieu (Rom. VII, 5 )», en sorte que tout dans lhomme soit soumis et apaisé, quand la résurrection de la chair absorbera la mort dans son triomphe (I Cor. XV, 54 ). « Ma voix sest élevée jusquau Seigneur » : cette voix intime et puissante. « Et il ma exaucé du haut de la montagne sainte », ou par celui quil envoie à notre aide, et dont la médiation lui fait exaucer nos prières. « Moi, jai sommeillé, je me suis endormi; et je me suis levé, parce que le Seigneur sera mon appui (I Cor. XV, 54 ) ». Quelle âme fidèle ne peut tenir ce langage, en voyant que ses péchés ont disparu, par sa régénération gratuite? « Je ne craindrai point ce peuple nombreux qui menvironne (Ps. III, 5 ) ». En dehors, des épreuves que lEglise a dû subir et subit encore, chacun a ses tentations; et quand il se sent entravé, quil sécrie : « Lève-toi, Seigneur, sauve-moi, ô mon Dieu »; cest-à-dire, fais-moi triompher. « Tu as frappé tous ceux qui sélevaient contre moi sans sujet (Ibid. 7 ) ».Cette prophétie sapplique à Satan et à ses anges, qui luttent, non-seulement contre tout le corps mystique de Jésus-Christ, mais contre chacun des membres. « Tu as brisé les dents des pécheurs ». Chacun de nous a ses ennemis qui le maudissent; il a en outre les fauteurs du mal qui cherchent à nous retrancher du corps de Jésus-Christ. Mais le salut appartient au Seigneur ». Evitons lorgueil et disons : « Mon âme sest attachée à ta suite (Ps. LXII, 3 )», et « que ta bénédiction soit sur ton peuple (Ps. III, 9 ) », ou sur chacun de nous.
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