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DISCOURS SUR LE PSAUME XXII.LES PÂTURAGES DU SEIGNEUR.
PSAUME POUR DAVID.
1. Cest lEglise qui sadresse au Christ « Le Seigneur me dirige et rien ne me manquera (Ps. XXII, 1 ) ». Le Seigneur Jésus est mon pasteur, et je ne manquerai de rien. 2. «Il ma placé dans un lieu de pâturage (Id. 2 )». Il ma placé, pour me nourrir, dans ce lieu de pâturage qui commence par me conduire à la foi. « Il ma entretenu le long des eaux salutaires ». Il ma fait grandir par les eaux du baptême, qui rendent la force et la santé à ceux qui ont langui. 3. « Il rend la force à mon âme, et me fait marcher dans les sentiers de la justice, pour la gloire de son nom (Id. 3 ) » Il ma conduit dans les sentiers étroits de sa justice, où peu savent marcher; non point à cause de mes mérites, mais pour la gloire de son nom. 4. « Quand même je marcherais au milieu des ombres de la mort ». Dussé-je marcher au milieu de cette vie, qui est lombre de la mort. « Je ne craindrai aucun mal, parce que vous êtes avec moi (Ps. XXII, 4 ) ». Je ne craindrai aucun mal, parce que vous habitez dans mon coeur par la foi, et maintenant vous êtes avec moi, afin quaprès les ombres de la mort, je sois avec vous. « Votre verge et votre houlette, voilà ce qui ma consolé ». Votre discipline est pour moi comme la verge qui ramène les brebis au bercail, comme la houlette qui se fait sentir aux enfants plus avancés, qui passent de la vie animale à la vie spirituelle; loin de maffliger, elles mont consolé, puisque vous prenez soin de moi. 5. « Vous avez préparé, sous mes yeux, un banquet, à lencontre de ceux qui me persécutent (Id. 5 ) ». Après la verge qui maintenait, dans le bercail et dans les pâturages, mon enfance et ma vie animale, après cette verge est venue pour moi la houlette, et alors vous avez préparé un festin sous mes yeux, afin que le lait de lenfance ( I Cor. III, 2 ) ne fût plus mon aliment, (216) mais que, devenu plus grand, je prisse une nourriture qui me fortifiât contre ceux qui me persécutent. « Vous avez répandu sur ma tête une huile parfumée». Vous avez donné à mon coeur une joie spirituelle. «Quelle délicieuse ivresse dans la coupe que vous mavez donnée (Ps. XXII, 5.) ! » Combien est doux votre breuvage qui, nous fait oublier les vains plaisirs !
6. « Et votre miséricorde me suivra tous les jours de ma vie (Ps. XXII, 6)» ; cest-à-dire tant que je suis en cette vie mortelle, qui nest pas la vôtre, mais la mienne. « Afin que jhabite la maison du Seigneur, dans les jours éternels ». Elle me suivra, non-seulement ici-bas, mais elle me donnera la maison du Seigneur, pour la vie éternelle.
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