CYR ET JULITTE
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SAINT CYR ET SAINTE JULITTE, SA MÈRE *

 

Cyr, ou Quirice, quérant un arc; il vient aussi de chisil, courage, et cus, noir, ce qui équivaut à courageux par vertu et noir par humiliation. Quiris veut aussi dire hache; quiriles, siège; en effet Quirice fut un arc, c'est-à-dire courbé par humiliation, il fut fort dans les tourments qu'il endura; il fut noir par le mépris de lui-même; ce fut une hache dans son combat avec l’ennemi: il fut le siège de Dieu parce que Dieu habitait en lui : car la grâce suppléa en lui à ce que l’âge lui déniait. Julitte vient de juvans vita, parce qu'elle vécut d'une vie spirituelle, et qu'ainsi elle fut utile à beaucoup de monde.

 

Quirice était fils de Julitte, très illustre matrone d'Icone. La persécution qu'elle voulut éviter la força à venir à Tarse en Cilicie, avec son fils, Quirice, âgé de trois ans. Cependant on la fit comparaître portant son enfant dans ses bras, devant le président, Alexandre. Deux de ses femmes qui virent cela s'enfuirent aussitôt et l’abandonnèrent. Le président prit donc l’enfant dans ses bras, et fit cruellement frapper à coups de nerfs la mère qui ne voulut pas sacrifier aux idoles. Or, l’enfant, en voyant frapper sa mère, pleurait amèrement et poussait des cris lamentables. Mais le président prenait le jeune Quirice tantôt entre ses bras, tantôt sur ses genoux, le calmait par ses baisers et par ses caresses, et l’enfant, les yeux tournés sur sa mère; repoussait avec horreur les embrassements du juge, détournait la tête avec indignation et lui déchirait le

 

* Philippe de Harvenq, abbé de Bonne-Espérance, a écrit la passion de ces deux saints martyrs.

 

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visage avec ses petits ongles; il semblait parler et dire comme sa mère : « Et moi aussi, je suis chrétien. » Enfin après s'être débattu longtemps, il mordit le président à l’épaule. Celui-ci indigné et tourmenté par la douleur jeta du haut en bas l’enfant sur les degrés du tribunal qui fut couvert de sa petite cervelle ; alors Julitte, joyeuse de voir son fils la précéder dans le royaume du ciel, rendit des actions de grâces à Dieu. Elle fut ensuite condamnée à être écorchée, puis arrosée de poix bouillante et enfin à avoir la tête tranchée. On trouve cependant dans une légende que Quirice, ne se souciant pas des caresses ou des menaces du tyran, confessait qu'il était chrétien. A l’âge qu'il avait, ce petit enfant ne pouvait pas encore parler, mais c'était l’Esprit-Saint qui parlait en lui. Comme le président lui demandait qui l’avait instruit, il dit : « Président; j'admire ta sottise; tu vois combien je suis jeune, et tu demandes à un enfant de trois ans quel est celui qui lui a enseigné la sagesse divine? » Pendant qu'on le frappait, il criait : « Je suis chrétien » ; et à chaque cri, il recevait des forces pour supporter les tourments. Alors le président fit couper par morceaux la mère et l’enfant, et de peur que les chrétiens ne donnassent la sépulture à ces tronçons, il ordonna qu'on les jetât çà et là. Cependant un ange les recueillit et les chrétiens les ensevelirent pendant la nuit. Les corps de ces martyrs furent découverts, du temps de Constantin le Grand, par une des femmes de Julitte qui avait survécu à sa maîtresse ; et tout le peuple les a en grande vénération. Ils souffrirent vers l’an du Seigneur 230, sous l’empereur Alexandre.

 

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