DONAT
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SAINT DONAT**

 

Donat, vient de Né de Dieu, et cela par régénération, par infusion de grâce et par glorification ; celle-ci est triple, par génération, par esprit, et par Dieu. Car quand les saints meurent, on dit qu'ils naissent; c'est pour cela que leur trépas n'a pas le nom de mort, mais de natalice. En effet l’enfant aspire à naître afin de recevoir plus d'espace pour sa demeure une nourriture plus. substantielle pour le manger, un air plus spacieux pour respirer, et de la lumière, pour voir. Les saints, par leur mort, sortent des entrailles de l’Eglise, reçoivent ces quatre avantages à leur manière: c'est pour cela qu'on dit qu'ils naissent. Ou bien il est appelé Donat, ce qui signifierait donné par don de Dieu.

 

** Saint Grégoire de Tours; — Sozomène; — Bréviaire Romain.

 

380     

 

Donat fut élevé et nourri avec l’empereur Julien, jusqu'au moment oit il fut ordonné sous-diacre : mais quand Julien fut élevé à l’empire, il tua le père et la mère de saint Donat. Alors Donat s'enfuit dans la ville d'Arezzo, oit il demeura avec le moine Hilaire et fit beaucoup de miracles: car le préfet de la ville ayant son fils démoniaque, il l’amena à Donat et l’esprit immonde se mit à crier et à dire : « Au nom du Seigneur J.-C., ne me tourmente pas pour que je sorte de ma maison, ô Donat; pourquoi me forces-tu par des tourments de sortir d'ici? » Mais saint Donat fit une prière et l’enfant fut délivré aussitôt. — Un homme nommé Eustache, receveur du fisc en Toscane, laissa une somme d'argent qui appartenait au trésor public, à la garde de sa femme nommée Euphrosine. Comme la province était ravagée par les ennemis, cette femme cacha l’argent; mais prévenue par une maladie, elle mourut. Le mari, à son retour, n'ayant pas trouvé son dépôt, était sur le point d'être traîné au supplice avec ses enfants; il eut alors recours à saint Donat. Or, celui-ci alla au tombeau de la femme avec le mari, et après avoir fait une prière, il dit à intelligible vois. « Euphrosine, je t'adjure par le Saint-Esprit de nous dire oit tu as déposé telle somme d'argent. » Et une voix sortant du sépulcre dit: « A L'entrée de ma maison, c'est là que je l’ai enterrée. » On y alla et on l’y trouva comme elle avait dit. Quelques jours après, l’évêque Satire s'endormit dans le Seigneur et tout le clergé élut Donat pour lui succéder. Saint Grégoire (381) rapporte *, qu'un jour, après la célébration de la messe, le peuple recevant la communion, et le diacre présentant la coupe où était le sang de J.-C., les païens se ruèrent dans l’église, renversèrent le diacre qui brisa le saint calice. Comme il en était fort affligé ainsi que tout le peuple, Donat recueillit les fragments du calice, et ayant fait une prière, il le rétablit dans sa forme première. Mais le diable en cacha un morceau qui manqua au calice, c'est toutefois un témoignage du miracle. Les païens, à cette vue, se convertirent et furent baptisés au nombre de quatre-vingts. Il y avait une `fontaine tellement infectée que quiconque en buvait, mourait, aussitôt. Or, comme saint Donat allait, monté sur son âne, rendre cette eau saine par ses prières, un dragon terrible s'élança de l’eau, enroula sa queue autour. des pieds de l’âne et se dressa aussitôt contre Donat. Le saint le frappa avec un fouet, ou, selon qu'on le lit autre part, lui cracha dans la gueule; ce qui le tua à l’instant : ensuite il fit une prière et détruisit tout le venin de la fontaine **. Un jour que Donat et ses compagnons étaient pressés par la soif, il fit jaillir une autre fontaine; à l’endroit où ils se trouvaient.

La fille de l’empereur Théodose était tourmentée par le démon, et on l’amena à saint Donat : « Sors, lui dit-il, esprit immonde, et cesse d'habiter dans une créature de Dieu. » Le démon lui répondit : «Donne-moi un passage par où sortir et un endroit où je

 

* Dialogues, 1. I, c. VII.

** Sozomène, Hist. Trip., l IX, c. XLVI.

 

382

 

puisse aller. » Donat lui dit : « D'où es-tu venu ici?» « Du désert, répondit le démon. » « Retournes-y, reprit le saint. » Alors le démon lui dit : « Je vois sur toi le signe de la croix d'où sort un feu contre moi, et j'ai si peur que je ne sais où aller. Mais laisse-moi sortir et je sors. » Donat lui dit: « Voici un passage, retourne dans le lieu qui t'appartient. » Et il sortit en ébranlant toute la maison. — On portait un mort en terre, quand arriva quelqu'un avec un billet, attestant que le mort lui devait 200 sols; et il ne permettait pas qu'on l’ensevelisse. La veuve éplorée vint informer saint Donat de ce qui se passait, en ajoutant que cet homme avait été payé intégralement. Alors saint Donat se leva pour venir au cercueil, et touchant la main du mort, il lui dit : « Ecoute-moi. » Le défunt répondit : « Me voici. » Alors saint Donat lui dit

« Lève-toi, et vois ce que tu as à faire avec cet homme, qui s'oppose à ce qu'on t'ensevelisse. » Alors le mort se mit sur son séant, et en présence de tous les assistants, il convainquit cet homme qu'il lui avait payé sa dette; puis prenant le billet avec la main, il le déchira. Ensuite il dit à saint Donat : « Laissez-moi, mon père, dormir de nouveau. » Saint Donat lui répondit : « Va maintenant te reposer, mon fils. » — Vers le même temps, il y avait trois ans qu'il n'avait plu, et la stérilité était grande ; alors les infidèles vinrent trouver l’empereur Théodose et lui demandèrent de leur livrer Donat, qui, par ses sortilèges, était l’auteur du mal. Sur les instances de l’empereur, Donat étant sorti de sa maison, se mit en, prières et le Seigneur envoya une pluie abondante, et il. rentra chez (383) lui sans recevoir une goutte de pluie, tandis que tous les autres avaient leurs habits trempés. — A cette époque, les Goths ravageaient l’Italie et beaucoup abandonnaient la foi de J.-C. Evadracien, gouverneur, fut repris de son apostasie par saint Donat et Hylarin ; il les condamna à immoler à Jupiter. Mais s'étant refusés à le faire, le gouverneur fit dépouiller Hylarin et ordonna qu'on le fouettât jusqu'à ce qu'il eût rendu l’esprit. Pour Donat, il le fit mettre en prison et décapiter ensuite, vers l’an du Seigneur 380 *.

 

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