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HISTOIRE LITTÉRAIRE DU SENTIMENT RELIGIEUX EN FRANCE
DEPUIS LA FIN DES GUERRES DE RELIGION JUSQU'A NOS JOURS
HENRI BREMOND de l'Académie française
TOME VIIILa Métaphysique des saints
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1968
LIBRAIRIE ARMAND COLIN
103 boulevard Saint-Michel. Paris. Ve
La première édition de cet ouvrage a été publiée en 1928 par la Librairie Bloud et Gay
Nihil obstat :
Parisiis, die 2e julii 1928
Visitationis B. Mariæ Virginis Festivate
L. LABAUCHE
lmprimatur
Lutetiæ Parisiorum, die 8e julii 1928
V. DUPIN, vic. gen.
TROISIÈME PARTIELA GRANDE SYNTHÈSE. - CHARDON ET PINY
CHAPITRE PREMIER : LA CROIX DE JÉSUS
§ 1. « La présence de Dieu naturelle en toutes choses par Immensité. »
§ 2. « L'inclination à la Croix - pondus - produite par la grâce en l'âme de Jésus-Christ. » - Le poids de la gloire et le poids de la souffrance. - L'excès de confusion préféré à l'excès de gloire. - Chardon styliste. « Huile pour la gloire..., Huile pour la Croix. »
3. L'état de grâce et l'inclination à la Croix. - Pour que le corps mystique ne paraisse point quelque chose de « monstrueux » il faut que « la grâce fasse » chez tous « la même pente » vers la Croix.
§ 4. Présence active des trois Personnes divines dans l'âme du juste. - Les deux « Processions » et la « boucle » de l'amour.
§ 5. Le « poids » crucifiant des « Missions divines ». - Critique des consolations. - Désolation et Pur amour.
§ 6. La catharsis « déiformante » . - Vers la contemplation pure. - Mort progressive des activités de surface.
7. L'ancien Testament et la mystique de la Croix. - Elie et Jacob.
CHAPITRE II : ALEXANDRE PINY OU LE MAITRE DU PUR AMOUR
I. Aix-en-Provence. - Vie dominicaine du P. Piny. - Les approbateurs de ses livres. - Piny et Alexandrin de la Ciotat.
II. LA DOCTRINE. - § 1. Idée générale du système. - Le « Pur Amour », acquiescement à la volonté de Dieu - Vouloir ce que Dieu veut; ne vouloir que ce que Dieu veut; le vouloir parce que Dieu le veut, - Amour de la croix.
§ 2. Le premier commandement et la voie du pur amour. - Facilité des actes du pur amour ; héroïcité d'une vie de pur amour. - L'Eglise et le pur amour.
§ 3. « Faire » et « Laisser-faire ». - « Il vaut mieux le laisser-faire à Dieu que le faire par nous-mêmes. » - L'objection. - Le champ précis du « laisser-faire », - « Laisser-faire », synonyme de « vouloir ». Critique du « faire ».
§ 4. Le combat spirituel et le « laisser-faire ». - La lutte contre les imperfections. - Bienheureux les imparfaits
§ 5. Le supplice des tentations et le laisser-faire. - Refus et acceptation. - Les tentations contre la foi.
§ 6. Le « laisser-faire » et l'amour désespéré. - Les mystiques et l'acceptation hypothétique de l'enfer. - Objet positif de l'acceptation. - Les prétendus « raffinements » des mystiques. - La tentation de désespoir guérie par le désintéressement absolu. - « L'oubli d'amour ». - L'espérance restaurée. - Enfer et pur amour ne peuvent se regarder en face.
§ 7. Activité intense du « laisser-faire ». - Vraie définition du vouloir pinien. - La volonté « purement spirituelle ». - Fine pointe et grâce sanctifiante. - Le « faire », amorçant le « laisser-faire » ou commandé par le « laisser-faire ». - Rien de plus actif que le passif. - La voie héroïque.
§ 8. Pur Amour et Prière Pure. - Ascèse et Prière. -Union d'attente et union de volonté. - Critique de l'ascéticisme. - La prière continuelle.
§ 9. Le petit monde du P. Piny.
QUATRIÈME PARTIE : L'ANGOISSE DE BOURDALOUE ET LA GENÈSE DE L'ASCÉTICISME
CHAPITRE PREMIER : LES COMMENCEMENTS DE LA RÉACTION ASCÉTICISTE DANS LA COMPAGNIE (1).
Saint Ignace et la prière. - Aucune ambition doctrinale dans les Exercices. - Ignace novateur à son insu. - Nadal et la liberté de la prière. - Les premiers spirituels de la Compagnie ne se réclament pas des Exercices. - Les Exercices menacés. - Extrême droite et extrême gauche.
I. Orientations anti-mystiques. - L'épouvantail de l'Illuminisme. - Les Alumbrados d'Espagne. - Cano et les chasseurs d'hérésie.
II. Un groupe d'illuminés parmi les jésuites d'Espagne. - Le franciscain Texeda,
III. Causes profondes du conflit. - Intellectualistes et mystiques. - Pour ou contre la vraie prière.
CHAPITRE III : LA CONDAMNATION DE BALTHAZAR ALVAREZ
I. Une date critique dans l'histoire de la spiritualité. - Mercurian et la première offensive officielle contre la contemplation. - Cordeses approuvé par Borgia, condamné par Mercurian.
II. Balthazar Alvarez et son oraison. - Laqueus contritus est. - Heureuse influence d'Alvarez. - Davila et les premiers coups. - Jean Suarez et le bûcher de Villeverd.
III. Le panmysticisme d'Alvarez.
IV. Le procès et la sentence. - La « contemplation arrachée » par Mercurian, réhabilitée par Aquaviva.
V. Le R. P. Dudon et la « morale de cette histoire ». - Indépendance de la prière : Sibi et Deo relinquatur. - La métaphysique implicite de Mercurian et l'ascéticisme.
VI. « Stérilité a de la contemplation, excellence de « l'Oraison pratique ». - Grande nouveauté de cette oraison. - Critique de l'oraison pratique.
La lettre d'Aquaviva maintient et consacre la confusion initiale, - Développements de l'ascéticisme. - Alvarez de Paz et Le Gaudier. -Le «discours» supérieur à la contemplation, « quia ad praxim refertur ». - Maria pejorem partem elegit. - André Baïole et la grâce sanctifiante, monopole des extatiques. - Lallemant,
I. Balthazar Alvarez, Grasset et « la nouvelle voie ». - Les chaînes brisées. - Derniers scrupules. - Mourir au « discours ». -
II. « Une nouvelle forme de méditations ». - Les commençants initiés à la vie mystique. - Les oraisons jaculatoires. - La « nouvelle forme » et les pauses de silence. - « Cantiques d'amour ». - La « Congrégation des Laquais ».
CHAPITRE VI : LA SPIRITUALITÉ DE BOURDALOUE
I. Le R. P. Dæschler et Bourdaloue méconnu. - Éléments tumultueux d'une doctrine spirituelle, mais non doctrine « parfaitement cohérente ». - Le « terrible sermon sur la Prière ».
II. Critique du sermon. - L'auditoire coupé en deux. - L'imprudence de Bourdaloue. - « Je me suis senti inspiré ». - Le semi-quiétisme français et les infamies du molinosisme. - Nouvelles imprudences : l'appel au bon sens. - « Oraison chimérique, celle dont l'Evangile ne parle pas ». - Légèretés. - L'oraison « extraordinaire ». - Encore « l'oraison pratique », la « plus parfaite », la seule parfaite. - Confusion perpétuelle entre prière et extase.
III. Le vrai Bourdaloue, tendre, impulsif, plus que e raisonnable ». - Genèse du « terrible sermon ». - Lascéticisme de Bourdaloue. - La grâce habituelle.
IV. Le panhédonisme de Bourdaloue. - Pas de plaisir, pas de prière. - Nécessité de l'amour a senti ». - Prime aux tempéraments affectifs. - La « sensibilité » de Madeleine.
V. L'échelle des « divins plaisirs ». - Le « centuple ». - La « paix de Dieu », température normale de Bourdaloue. - Justes noces du devoir et du plaisir. - Les consolations. - « Pour moi..., je suis content de VOUS ».
VI. Le troisième degré du centuple, les consolations extraordinaires. - Confusion entre les délices de la contemplation et la contemplation même. - De l'ascéticisme au panhédonisme. - Philosophie anti-mystique, vie mystique de Bourdaloue.
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